HISTORIQUE
Le paludisme affecte les รชtres humains depuis plus de 50000 ans et aurait รฉtรฉ pathogรจne depuis le dรฉbut de lโhistoire de notre espรจce [45].
Il y a environ dix mille ans, le paludisme a commencรฉ ร avoir un impact majeur sur la survie humaine. Cette pรฉriode coรฏncide avec le dรฉbut de lโagriculture rรฉvolution nรฉolithique donc ร la sรฉdentarisation.
On trouve ainsi des rรฉfรฉrences sur les fiรจvres paludiques dรจs 2700 avant J.C enChine [23]. Vers 186 avant J.C, apparaรฎt dans certaines rรฉgions de Chine, lโutilisation en tisane du <<qinghao su>> appelรฉ plus tard <<artรฉmisinine>> en Occident qui provient dโune plante mรฉdicinale utilisรฉe comme anti -pyrรฉtique appelรฉe<< Qinghao>> ou<<armoise annuelle>>.
Le paludisme รฉtait commun dans des endroits du monde oรน il est inconnu maintenant, comme en Europe et en Amรฉrique du Nord.
Dans certains endroits d’Angleterre, la mortalitรฉ due ร la malaria รฉtait comparable ร celle de l’Afrique subsaharienne d’aujourdโhui.
En France mรฉtropolitaine, la malaria n’a disparu que relativement rรฉcemment.
Elle รฉtait encore prรฉsente en 1931, dans le marais poitevin, le golfe du Morbihan et en Camargue. Elle a รฉtรฉ รฉradiquรฉe de Corse, en 1973. Inconnu dutemps de la prรฉsence romaine, le paludisme fut introduit lors des raids vandales. L’รฎle connaรฎtra sa derniรจre รฉpidรฉmie de cas non importรฉs ร Plasmodium vivax de 1970 ร 1973.
Depuis, la quasi totalitรฉ des cas observรฉs en France sont des paludismes d’importation. Plasmodium vivax a sรฉvi jusqu’en 1958 dans les zones de Polder de Belgique et des Pays-Bas.
Dans les annรฉes 1500, ce sont les colons europรฉens et leurs esclaves qui ont probablement amenรฉ le paludisme sur le continent amรฉricain (on sait que Christophe Colomb รฉtait atteint de cette maladie avant son arrivรฉe dans les terres nouvelles).
Les jรฉsuites missionnaires espagnols virent que les Indiens riverains du lac de Loxa au Pรฉrou utilisaient de la poudre d’รฉcorce de Cinchona pour soigner les fiรจvres[48].
Le 6 novembre 1880, Charles Louis Alphonse Laveran mรฉdecin militaire รฉtablit, que la cause de la maladie est un protozoaire ร lโhรดpital militaire de Constantine(Algรฉrie).Il reรงรปt le prix Nobel de physiologie en 1907.
En 1880, Ettore Marchiafava et Angelo Celli, ร la demande d’Alphonse Laveran, รฉtudient au microscope le cycle de reproduction du protozoaire dans le sang humain et observent qu’ils se divisent ร peu prรจs simultanรฉment ร intervalles rรฉguliers et que la division coรฏncide avec les attaques de fiรจvre.
En 1885, ils appellent ce protozoaire Plasmodium et cโest en 1898 qu’il va le publier dans son ยซ Traitรฉ du paludisme ยป. Il voit aussi l’effet de la quinine, qui dรฉtruit ces parasites. Il suggรจre que le paludisme est causรฉ par ce protozoaire. C’est la premiรจre fois qu’un protozoaire est identifiรฉ comme รฉtant la cause d’une maladie.
Dans la mรชme annรฉe, Ronald Ross prouva que les moustiques anophรจles รฉtaient les vecteurs de la malaria et obtint en 1902 le prix Nobel.
Au dรฉbut du XXe siรจcle, avant les antibiotiques, les patients atteints desyphilis รฉtaient volontairement ยซ traitรฉs ยป en les infectant avec le paludisme,pour leur donner de la fiรจvre.
Dans les annรฉes 1920, Julius Wagner-Jauregg commence ร traiter les neurosyphilitiques avec le paludisme induit par P. vivax. Trois ou quatre accรจs de fiรจvre se rรฉvรจlent assez pour tuer les bactรฉries de syphilis, tandis que l’infection de paludisme est arrรชtรฉe avec la quinine [75]pour tuer les bactรฉries de syphilis, tandis que l’infection de paludisme est arrรชtรฉe avec la quinine. La structure de la plasmoquine, ou paraquine, premier mรฉdicament antipaludique dรฉrivรฉ des aminoquinolรฉines, dรฉcouvert par les Allemands, n’est divulguรฉe qu’en 1928.
En 1930, Ernest Fourneau et son รฉquipe mettent au point ร l’Institut Pasteur la robdoquine [89] efficace ร des doses trรจs infรฉrieures ร celles de laplasmoquine [25].
Dans les mรชmes annรฉes , aux laboratoires Elberfield de IG Farben en Allemagne, Hans Andersag et ses collรจgues synthรฉtisent et testent environ 12000 composants diffรฉrents et arrivent ร produire la Resochineยฎun substitut de la quinine. Ce mรฉdicament est plus tard appelรฉ Chloroquine.
En 1972 ร pรฉkin, pendant la guerre du Vietnam le pharmacologue Youyou Tu et son groupe arrivent ร extraire ร basse tempรฉrature lโartรฉmisinine de la plante qinghao sรฉchรฉe .Cโest le dรฉbut de lโartรฉmisinine et de ses dรฉrivรฉs.
Dรจs 1960, apparaรฎt la chloroquinorรฉsistance [54].Devant lโaggravation de la chloroquinorรฉsistance, lโOMS recommandait en 2006 lโutilisation de combinaisons thรฉrapeutiques ร base dโartรฉmisinine (ACT) ร la place de la monothรฉrapie pour รฉviter la survenue de lโartรฉmisinorรฉsistance [78].
En janvier 2010, GlaxoSmithKline a annoncรฉ rendre gratuitement accessible ร la communautรฉ scientifique une liste de plus de 13 500 molรฉcules ainsi que leurs structures chimiques potentiellement actives contre P. falciparum afin de stimuler le dรฉveloppement de nouveaux traitements contre la malaria [42].
Cycle chez lโanophรจle
Lโanophรจle femelle sโinfeste en prenant son repas sanguin sur un paludรฉen .Elle absorbe ainsi les diffรฉrents stades sanguins du parasite. Les รฉlรฉments asexuรฉs (trophozoรฏtes, schizontes et rosaces) sont digรฉrรฉs et seuls les gamรฉtocytes ingรฉrรฉs poursuivront leur cycle.
Dans lโestomac du moustique, ils se transforment en gamรจtes femelles et mรขles. Ces derniers poursuivent leur division par un processus dโexflagellation. La fรฉcondation du gamรจte femelle donne naissance ร un ลuf mobile, lโookinรจte, qui traverse la paroi de lโestomac de lโanophรจleet se fixe au niveau de sa face externe formant lโoocyste .Ce dernier, aprรจs multiplesdivisions de son noyau se rompt libรฉrant ainsi des sporozoรฏtes qui gagnent avec prรฉdilection les glandes salivaires de lโanophรจle dโoรน ilsseront expulsรฉs lors dโune piqรปre infestante.
La durรฉe du cycle sporogonique varie en fonction de la tempรฉrature et de lโespรจce plasmodiale.Elle est de dix(10) ร quarante (40) jours en moyenne ; et de douze (12) jours pour Plasmodium falciparum.
Cycle chez lโhomme
Lโanophรจle femelle infestรฉe, en piquant lโhomme,lui injecte les parasites sous forme dโรฉlรฉments allongรฉs appelรฉs sporozoรฏtes. Ceux ci se rรฉpartissent rapidement dans tout lโorganisme. Seuls les sporozoรฏtes qui auront envahi les cellules de KรPFFER du foie pourront poursuivre leur dรฉveloppement qui comporte deux phases : une phase hรฉpatique et une phase sanguine.
Phase hรฉpatique ou exo-รฉrythrocytaire
Au cours de la piqรปre, le moustique infestรฉ injecte avec sa salive des centaines de sporozoรฏtes qui ne restent quโune demi-heure dans la circulation sanguine.
Ils gagnent rapidement le foie oรน sโeffectue le cycle exo รฉrythrocytaire.
Les sporozoรฏtes pรฉnรจtrent dans les hรฉpatocytes oรน ils sโarrondissent et se transforment en une petite cellule uni nuclรฉรฉe : le trophozoรฏte.
Les trophozoรฏtes aprรจs maturation et division en une semaine environ donnent de volumineuses cellules, les schizontes matures ou corps bleu. Ce corps bleu contient des milliers de noyaux dont chacun sโentoure dโun cytoplasme formant ainsi une cellule uni nuclรฉรฉe appelรฉe mรฉrozoรฏte.
A maturitรฉ, les cellules hรฉpatiques bourrรฉes de mรฉrozoรฏtes, รฉclatent et les libรจrent dans la circulation sanguine. Ces mรฉrozoรฏtes pรฉnรจtrent alors les hรฉmaties et initient la phase endo-รฉrythrocytaire.
Phase sanguine ou exo-รฉrythrocytaire
Chaque mรฉrozoรฏte pรฉnรจtre par endocytose une hรฉmatie et sโy transforme en trophozoรฏte qui produit aux dรฉpens de lโhรฉmoglobine un pigment, lโhรฉmozoรฏne.
Suite ร plusieurs divisions de son noyau, le trophozoรฏte donne une masse multi nuclรฉรฉe qui correspond au schizonte sanguin .Ce dernier fragmente son cytoplasme autour de chaque noyau formant les รฉlรฉments uni nuclรฉรฉes, les mรฉrozoรฏtes. Ces mรฉrozoรฏtes se disposent rรฉguliรจrement autour des grains de pigment formant un corps de rosace. Lโhรฉmatie parasitรฉe รฉclate et libรจre les mรฉrozoรฏtes qui vont coloniser dโautres hรฉmaties saines.
Aprรจs quelques cycles, certains mรฉrozoรฏtes, pour des raisons encore mal connues, se transforment en gamรฉtocytes dont lโรฉvolution ne peut se poursuivre que chez lโanophรจle femelle.Cette phase endo-รฉrythrocytaire dure 48 ร 72 heures selon lโespรจce plasmodiale. Elle est de 48 heures pour le Plasmodium falciparum.
Les vecteursย
Les anophรจles femelles constituent les principaux vecteurs du paludisme car รฉtant les seuls moustiques capables dโassurer le cycle sporogonique des plasmodies humains.
Ce sont des insectes diptรจres, nรฉmatocรจres appartenant ร la famille des Culicidae,ร la sous famille des Anophelinaeet au genre Anopheles .
Il existe plus dโune centaine dโespรจces anophรจles dans le monde mais toutes ne peuvent assurer lโรฉvolution sporogonique.
Au Sรฉnรฉgal on retrouve trois principales espรจces vectrices que sont :
๏ผ Anopheles gambiae
๏ผ Anopheles arabiensis
๏ผ Anopheles funestus.
Seul lโanophรจle femelle est hรฉmatophage et son รฉcologie exige des conditions gรฉo climatiques favorables ร savoir chaleur et humiditรฉ.
Ce sont des insectes anthropophiles, endophages, exophages, exophiles, qui ont besoin de repas sanguins pour la maturation de leurs ลufs et piquentprรฉfรฉrentiellement la nuit entre le coucher et le lever du soleil.
Ils abondent dans certains gรฎtes qui sont le plus souvent des collections dโeau variant selon lโespรจce anophรฉlienne.
Le rรฉservoir de parasites
Lโhomme reste le principal rรฉservoir de parasites du paludisme
Transmissionย
La transmission est assurรฉe par les anophรจles femelles anthropophiles et รขgรฉs porteurs de sporozoรฏtes dans leurs glandes salivaires. Exceptionnellement, on peut retrouver une transmission interhumaine par voie placentaire ou par transfusion de sang infectรฉ.
Facteurs favorisants
Dโordre gรฉnรฉral
Ils regroupent tous les facteurs qui favorisent le dรฉveloppement, la pullulation des anophรจles et lโรฉvolution du Plasmodium falciparum.
Il sโagit de :
๏ง Facteurs climatiques que sont la tempรฉrature comprise entre 20ยฐC et 25ยฐC pour Plasmodium falciparum et un degrรฉ dโhygromรฉtrie รฉlevรฉ favorisant la multiplication de gรฎtes larvaires et le dรฉveloppement vectoriel. Ce qui explique lโaugmentation de la transmission du paludisme en pรฉriode dโhivernage.
๏ง Modification du rรฉseau hydrographique (forage, barrage, irrigation) propice au dรฉveloppement des gรฎtes larvaires.
๏ง Lโurbanisation et la dรฉforestation qui entraรฎnent une rรฉduction de lโimmunitรฉ des citadins.
๏ง Dรฉveloppement rapide des moyens de transport et lโimmigration de populations qui crรฉent un risque dโimportation des parasites et des vecteurs dansle monde.
Dโordre individuel
๏ง La rรฉceptivitรฉ : tout homme est rรฉceptif au paludisme et ร sa forme grave. Il nโexiste pas dโimmunitรฉ naturelle face aux plasmodies mais il existe une rรฉsistance innรฉe chez certaines catรฉgories de personnes notamment les drรฉpanocytaires, les dรฉficients en G6PD et les individus du groupe Duffy nรฉgatif pour Plasmodium vivax [62, 60].En zone dโendรฉmie, la prรฉmunition sโacquiert aprรจs exposition rรฉguliรจre aux piqรปres infestantes des anophรจles et ceci au prix dโunemortalitรฉ รฉlevรฉe chez les รขges extrรชmes (enfants et sujets รขgรฉs).
๏ง Lโรขge: les enfants รขgรฉs de six mois ร six ans sont les plus touchรฉs du fait de leur prรฉmunition. Les sujets du troisiรจme รขge (soixante et plus)constituent aussi une tranche dโรขge trรจs vulnรฉrable ร cause de la sรฉnescence de leur systรจme immunitaire, le terrain de poly pathologie et la frรฉquence dโaffections chroniques sous-jacentes.
๏ง Le terrain : les sujets รขgรฉs, les femmes enceintes surtout les primigestes, dรฉveloppent plus des formes graves.
๏ง Les professions qui exposent aux piqรปres de moustiques (gardiens de nuit, forestiersโฆ)
Rรฉpartition gรฉographique [6,41,38]
Le paludisme est une maladie parasitaire endรฉmo- endรฉmique la plus rรฉpandue dans le monde.
En effet, la ceinture mondiale du paludisme va de lโAmรฉrique centrale et du Sud, passe par lโAfrique subsaharienne et le Moyen Orient et finit en Asie, en Ocรฉanie et dans les territoires franรงais dโOutre-mer.
La transmission du paludisme est รฉlevรฉe dans toute la zone intertropicale entre le 30ยฐ de latitude Nord et le 30ยฐ de latitude Sud :
๏ง En Afrique intertropicale, dans tous les pays, sauf le Lesotho, le paludisme est du ร Pl. falciparumet ร Pl. ovale, ou plus rarement ร Pl. malariae;
๏ง Dans lโOcรฉan indien: Madagascar, Archipel des Comores, Zanzibar,
๏ง En Amรฉrique latine, il y a une diminution globale des cas, sauf au Honduras, en Colombie, en Guyane franรงaise et au Surinam. Il y a une forte proportion d’infection ร P. vivax,
๏ง En Asie : dans tous les pays de lโAsie du Sud-est, sauf ร Brunei; dans la plupart des pays dโAsie du centre-sud, en particulier [7]
Faciรจs รฉpidรฉmiologiquesย
La diversitรฉ รฉpidรฉmiologique du paludisme, lโintensitรฉ et la rรฉpartition de la transmission liรฉe ร des facteurs opรฉrationnels รฉvรฉnementiels et socio- รฉconomiques dรฉterminent la notion de faciรจs รฉpidรฉmiologiques. Six faciรจs รฉpidรฉmiologiques sont distinguรฉs en Afrique selon le niveau dโendรฉmicitรฉ, le degrรฉ et lโintensitรฉ de la transmission et le degrรฉ de prรฉmunition.
Physiopathologie du paludisme grave
Lโaspect physiopathologique principal est la sรฉquestration des รฉrythrocytes parasitรฉs par des schizontes dans les capillaires profonds, ce qui explique lesphรฉnomรจnes mรฉcaniques et les phรฉnomรจnes humoraux qui participentsimultanรฉment dans la physiopathologie de lโaccรจs pernicieux palustre.
Les phรฉnomรจnes mรฉcaniques ou de sรฉquestration
La thรฉorie mรฉcanique est fondรฉe sur le fait que la circulation est diminuรฉe, entraรฎnant une hypoxie et une ischรฉmie locale. Dรฉcrite anciennement sous le terme dโeffet SLรDGE, la sรฉquestration des hรฉmaties parasitรฉes permet une meilleure croissance des parasites dans une atmosphรจre dโhypoxie partielle, une invasion plus facile des hรฉmaties saines par les mรฉrozoรฏtes et surtout permet aux hรฉmaties parasitรฉes dโรฉviter le passage par la rate oรน elles seraient dรฉtruites.
La sรฉquestration qui a lieu surtout, mais pas exclusivement dans les capillaires et veinules post capillaires se fait par deux mรฉcanismes principaux que sont : lacyto-adhรฉrence et/ou la formation de rosette (phรฉnomรจne de rosetting).
Les Phรฉnomรจnes de cyto-adhรฉrence
La cyto-adhรฉrence ou adhรฉsion endothรฉliale des hรฉmaties parasitรฉes par les trophozoรฏtes ou schizontes mรปres de Plasmodium falciparum ร lโendothรฉlium vasculaires fait intervenir des ligands dโorigine parasitaire et รฉrythrocytaireet des rรฉcepteurs endothรฉliaux. Cette adhรฉsion endothรฉliale se fait parlโintermรฉdiaire de protubรฉrances membranaires ou ยซ Knobs ยป.
Parmi les ligands parasitaires la PFEMP-1 (PLASMODIUM FALCIPARUM ERYTROCYTE MEMBRANE PROTEINE 1) a รฉtรฉ la mieux connue.
Le principal ligand dโorigine รฉrythrocytaire est une glycoprotรฉine de surface.
Cinq rรฉcepteurs endothรฉliaux ont รฉtรฉ identifiรฉs : la thrombospondine, les rรฉcepteurs CD6 (cluster of differentiation 6), ICAM -6 (Inter cellular CellAdhรฉsion Molecule-1), VCAM-1 (Vascular Cell Adhesion Molecule-1)et lโ E selectine (ou ELAM-1, Endothรฉlium Leucocyte Adhรฉsion Molรฉcule-1).
Le phรฉnomรจne de rosetting
Certaines hรฉmaties sont capables dโadhรฉrer in vitro ร des hรฉmaties parasitรฉes formant ainsi des rosettes.
Le rรดle prรฉsumรฉ des rosettes est de faciliter lโinvasion deshรฉmaties saines par des mรฉrozoรฏtes et de former des agglutinats au cours des accรจs pernicieux.
Les phรฉnomรจnes de cyto ลadhรฉrence et de rosetting ont en commun beaucoup de caractรฉristiques biologiques, ce qui a amenรฉ certains auteurs ร conclure ร uneinteraction entre ces deux phรฉnomรจnes au cours de lโaccรจs pernicieux.
Les phรฉnomรจnes inflammatoires ou thรฉorie humorale
Ils ne sont pas spรฉcifiques et traduisent le passage dโune rรฉaction inflammatoire adaptรฉe ou sepsis ร une rรฉaction inflammatoire inadaptรฉe ou sepsis grave. Ces phรฉnomรจnes font intervenir les cellules immunocompรฉtentes qui aprรจsactivation par des toxines plasmodiales (apparentรฉes aux lipopolysaccharides bactรฉriens) libรจrent en cascade diverses cytokines. Ces cytokines libรฉrรฉes sont lโinterleukine1 et 6, lโinterfรฉron gamma, le GM-CSF (granulocyt macrophag colony stimulating factor) et le TNF (tumeur necrosis factor) dont le taux est corrรฉlรฉ ร la gravitรฉ du paludisme, ร la parasitรฉmie et ร la mortalitรฉ.
Le TNF alpha modulerait lโexpression des rรฉcepteurs ICAM-1sur les cellules endothรฉliales des capillaires cรฉrรฉbraux et pourrait avoir une action directe sur le cerveau ou induire la sรฉcrรฉtion de mรฉdiateurs comme le monoxyde dโazote.Cette hypersรฉcrรฉtion de cytokines expliquerait la fiรจvre, le comahypoglycรฉmique, lโacidose, lโanรฉmie et la dรฉtresse respiratoire
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE:REVUE DE LA LITERATURE
1. DEFINITIONย
2. HISTORIQUE
3. EPIDEMIOLOGIE
3.1. Agents pathogรจnes
3.1.1. Classification
3.1.2. Cycle biologique des plasmodies
3.1.2.2. Cycle chez lโhomme
3.1. Les vecteurs
3.4. Facteurs favorisants
3.5. Rรฉpartition gรฉographique
3.6. Faciรจs รฉpidรฉmiologiques
4. Physiopathologie du paludisme graveย
4.1. Les phรฉnomรจnes mรฉcaniques ou de sรฉquestration
4.1.1. Les Phรฉnomรจnes de cyto-adhรฉrence
4.1.2 Le phรฉnomรจne de rosetting
4.2. Les phรฉnomรจnes inflammatoires ou thรฉorie humorale
4.3. Physiopathologie des autres complications
5. SIGNES DU PALUDISME GRAVEย
5.1 .Type de description : Neuropaludisme de lโadulte en zone dโendรฉmie palustre
5.2 Formes cliniques
5.2.1Formes symptomatiques
5.2.2Les autres formes compliquรฉes
5.2.3 Formes selon lโรขge
5.2.4. Formes selon le terrain
5.2.4 Formes associรฉes
6-DIAGNOSTICย
6.1Diagnostic positif
6.1.1-Arguments รฉpidรฉmiologiques
6.1.2Arguments cliniques
6.1.3 Arguments biologiques
6.1.3.2.1Diagnostic direct
6.1.3.2.2. Diagnostic indirect
6.2 Diagnostic diffรฉrentiel
6.3 Diagnostic รฉtiologique
6.3.1 Agent pathogรจne
6.3.2 .Mode de transmission
6.3.3 .Terrain
7. TRAITEMENT
7.1 .Traitement curatif
7.1.1. Traitement รฉtiologique
7.1.2 .Traitement symptomatique
7.1.3 .La pharmaco rรฉsistance
7.2 .Traitement Prรฉventif
7.2.1. Prรฉvention primaire
7.2.1.1. La lutte anti vectorielle
7.2.1.2. La chimio prophylaxie
7.2.1.2. 1. Chez la femme enceinte et les voyageurs
7.2.1.2. 2. Chez les enfants
7.2.1.3. La vaccination
7.2.2 La prรฉvention secondaire
7.3. Organisation de la prise en charge du paludisme au niveau national
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNELย
1-CADRE DโETUDE
1.1. Description du cadre
1.2 Personnel
2-MALADES ET METHODESย
2.1. Type dโรฉtude
2.2 Dรฉfinition de cas
2.2.1. Critรจres dโinclusion
2.2.2. Critรจres de non inclusion
2.3. Prise en charge des cas
2.4 Variables recueillies
RESULTATS
3-RESULTATSย
3.1-รtude descriptive
3-1-1-Aspects รฉpidรฉmiologiques
3-1-1-1-Rรฉpartition des cas selon le sexe
3-1-1-2-Rรฉpartition des cas selon la profession
3-1-1-3-Rรฉpartition des cas selon la situation matrimoniale
3-1-1-4-Rรฉpartition des cas selon lโorigine gรฉographique
3-1-1-5-Rรฉpartition des cas selon lโรขge et le sexe
3-1-1-6-Rรฉpartition des cas selon le dรฉlai dโhospitalisation
3-1-1-7- Rรฉpartition des cas selon les antรฉcรฉdents thรฉrapeutiques
3-1-1-8- Rรฉpartition des cas selon le type de traitement reรงu
3-1-1-8- Rรฉpartition des cas selon le type de tare
3-1-2 Aspects cliniques
3-1-3Aspects biologiques
3-1-3-1-Rรฉpartition des cas selon les signes biologiques
3-2- Etude analytique
3-2-2- Evolution en fonction des constantes cliniques
3-2-3 Evolution en fonction des signes cliniques
3-2-1-2-รvolution en fonction des signes neurologiques
3-2-1-2-รvolution en fonction des autres signes de gravitรฉ
3-2-1-3- Evolution en fonction des constantes biologiques
DISCUSSION
4. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE