OPERATIONALISATION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA TUBERCULOSE

Qu’est-ce que la tuberculose (5) (6) (7) (8) ?

             La tuberculose est une maladie contagieuse qui circule depuis des siècles et appelée autrefois « consomption ». Elle est causée par une bactérie du groupe d’organismes appelées mycobacterium. Elle a été décrite depuis le temps d’HIPPOCRATE sous le terme grec de « phtisis » avec une connotation de dépérissement progressif des malades qui en étaient atteints (9). ARISTOTE avait soupçonné sa nature contagieuse observant « l’air pernicieux » et la production de maladie. Cependant la tuberculose n’a été reconnue comme problème majeur de santé publique qu’à partir de la révolution industrielle. Le caractère microbien de la tuberculose, soupçonné des 1865 par VILLEMIN, a été formellement démontré en 1882 par ROBERT KOCH. De 1908 à 1920, Calmette et Guérin mettent au point le vaccin qui porte leurs noms : le bacille de Calmette et Guérin (BCG) employé pour la première fois en 1921. Le traitement de la tuberculose a vu le jour en 1943. D’abord le traitement mécanique découvert par FORLANINI : le pneumothorax thérapeutique. Puis en 1944, WAKSMAN découvre la streptomycine, premier antibiotique actif sur le bacille tuberculeux (10). Puis viennent l’acide para-amino-salicylique (PAS) et en 1952, l’isoniazide après plusieurs autres antibiotiques d’intérêt secondaire, la rifampicine en 1967(11).

Quelques indicateurs épidémiologiques de la tuberculose

RAI : Risque annuel d’infection (30). C’est la probabilité d’être infectée par le bacille tuberculeux en vivant une année dans un pays ou localité déterminée.
IA : Incidence annuel (31). C’est le nombre de nouveaux cas de tuberculose maladie observée au cours d’une année.
PA : Prévalence annuelle (32). C’est le nombre de malades dépistés (nouveaux cas et anciens cas) et traités durant une année.
Taux de mortalité : C’est le nombre de personnes décédées de tuberculose au cours d’une année pour 100 000 habitants. (33)
Létalité tuberculeuse : C’est le nombre de décès de tuberculose, nouveaux, et anciens cas enregistrés au cours d’une année (34).

Réactions cutanées tuberculiniques (43)

Les tests tuberculiniques : Il existe quatre techniques qui sont encore utilisées actuellement.
La cuti réaction : Elle est effectuée par scarification superficielle transcutanée en utilisant la tuberculine brute.
Le timbre tuberculinique : Il s’agit d’un test percutané qui consiste à appliquer un timbre préalablement contacté avec de la tuberculine brute au niveau du manubrium sternal ou à la face interne du bras. Selon le timbre utilisé la lecture se fait 24 ou 48 h après ablation. Elle est positive s’il existe au moins trois papules vésiculeuses car l’érythème n’a aucune valeur, d’autant qu’il peut être lié à une allergie au sparadrap. Cette méthode est facile et non agressive mais il faut la limiter aux jeunes enfants dans le cadre d’un débrouillage, avant confirmation, si le timbre est positif, par une intradermoréaction.
La bague tuberculinique : C’est une bague à chaton placée sur le pouce du médecin qui l’applique sur la face antérieure de l’avant bras du patient. Les neuf pointes du chaton sont enduites de tuberculine et pénètrent dans le derme en transcutané. La lecture se fait 72h après la mesure du diamètre de la lésion.
Intradermo-réaction à la tuberculinique : La technique consiste à introduire dans le derme une quantité de tuberculine purifiée, solution à 10 unités. On utilise une seringue de 10 ml pour injection strictement intradermique de 1/10 de ml de la solution à la face antérieure de l’avant bras. La lecture se fait à la 72ème heure.
L’IDR est négative si le diamètre de la lésion est inférieur à 5 millimètres.
L’IDR faiblement positif si le diamètre est compris entre 5 à 10 mm.
L’IDR est positif si le diamètre set supérieur à 10 millimètres.
L’IDR négatif n’exclut pas le diagnostic de la primo-infection tuberculeux.
L’IDR positif ne le confirme pas.

REPARTITION SELON LE SEXE

               Le résultat de notre étude montre que 103 patients tuberculeux sont de sexe féminin, soit 39%. Le reste de tuberculeux sont de sexe masculin. Nous constatons que l’infection au bacille tuberculeux est liée au genre de la personne. Ceci est dû au fait que les hommes se déplacent beaucoup et par conséquent, sont très exposés au contage tuberculeux par rapport aux femmes. Ainsi, le mode de vie social mené fréquemment par les hommes augmente le risque de transmission et le taux d’infection tuberculeuse. La prédominance masculine est expliquée également par l’alcoolisme, le tabagisme qui touche principalement l’homme. Ces habitudes toxiques vont altérer les mécanismes de défense au niveau des poumons par immobilisation du tapis muco-ciliaire. Les hommes sont soumis aux travaux forcés alors qu’ils se nourrissent insuffisamment en suivant un mode d’alimentation moins rationnel. Notre étude concorde à celui de « FRANCOMME René réalisée sur les aspects épidemio-cliniques de la tuberculose montrant une prédominance masculine en évoquant également l’alcool et le tabac comme facteurs favorisants »(50).

CONCLUSION

             La tuberculose reste encore une maladie à combattre et à éradiquer sur le plan mondial et surtout à Madagascar. En plus de l’état de pauvreté et d’insalubrité, la VIH/SIDA vient s’ajouter et aggraver la situation épidémiologique de la tuberculose dans le monde et surtout en Afrique subsaharienne. La coïnfection commence à prendre place à MADAGASCAR. L’étude de la séroprévalence de la coïnfection en 2005 révèle un taux de 0,91%. Notre étude a pour but de faire une analyse quantitative et qualitative des principaux paramètres épidémiologiques et de la prise en charge de la tuberculose. La meilleure façon de combattre une maladie est de la connaitre. Dans la première partie, nous avons essayé de connaitre la tuberculose, et la coïnfection avec le VIH/SIDA, leur ampleur dans le monde et à Madagascar ainsi que les moyens préventifs utilisés. La deuxième partie montre les résultats de notre étude sur les aspects épidémiologiques et thérapeutiques des tuberculeux enregistrés au CSBII d’Isotry Central pendant la période du 01 janvier au 31 décembre 2010. Nous avons recensé 287 tuberculeux dont 267 sont inclus dans notre étude, avec une prédominance masculine à 61%. Les jeunes et les adultes jeunes représentent 89,55% des cas, l’âge moyen est de 34 ans ce qui montre que c’est la population active qui est la plus touchée. Les âges extrêmes sont de 3 et 70 ans. D’après l’analyse des données obtenues, les nouveaux cas occupent la majorité de cas de tuberculeux, soit 91% marquant ainsi l’apparition des nouvelles contaminations. 3,37% sont constitués par les rechutes, 2,72% par les transferts, 1,12% par les reprises et 3,74% par les échecs. La forme pulmonaire représente 185 ce qui représente (69%) à bacilloscopie positive qui sont source de contamination. Si elles sont ni dépistées, ni traitées, le reste est représenté par les formes extra pulmonaires soit (31%) contre 9% pour le retraitement. L’examen bascilloscopique est la plus utilisée à 80% et l’examen radiologique à 18%, et l’examen anatomopathologique 1,87 %. Les surveillances au cours du traitement révèlent la négativation des crachats à 88,73% au cours du 2ème mois, 95,73% au cours du 5ème mois (91,78%) et ²au cours du 8ème mois. Nous avons révélé 7 cas d’allergie soit (2,63%) qui peut être prévenu par la pratique d’autres investigations para cliniques avant et au cours du traitement. Les résultats du traitement sont assez satisfaisants avec un taux de guérison à 61% et de traitement terminé à 38,80%. Au terme de ce travail, nous voudrions proposer les suggestions relatives à :
– Une amélioration des conditions de vie de la population,
– Une décentralisation des centres de traitement et de diagnostic surtout au niveau des zones les plus atteintes,
– Une promotion de traitement court (huit mois) en vue de minimiser le taux d’abandon,
– Une surveillance de la coïnfection VIH/Tuberculose qui augmente le risque épidémique,
– L’administration de la prophylaxie des contacts sur le programme National de la lutte antituberculeuse,
– La sensibilisation des malades sur les conduites thérapeutique et les risques engendrés par la maladie,
– Une nécessité d’un recyclage et une communication efficace et périodique au profit des personnels de santé sur la tuberculose, et
– Une motivation du personnel de santé de la part de l’Etat en vue d’un meilleur rendement.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITERATURE
GENERALITES 
I.HISTORIQUE DE LA TUBERCULOSE
I.1 Définitions: PIT, TPC, TBM, RECHUTTE, RE, ECHEC du TT
I.1.1 SCHEMAS DES MYCOBACTERIES TUBERCULOSIS
1.2. EPIDÉMIOLOGIE
1.2.2.2 : facteurs de risques
1.2-2.3: Sujets à risques
I.3 : PHYSIOPATHOLOGIE
I.4 : PHASES CLINIQUES DE LA TUBERCULOSE
I.4.1. La primo infection tuberculose
I.4.2 TUBERCULOSE MALADIE
I.4.3 : Tuberculose et SIDA
I.5 : METHODES DE DEPISTAGE
1.6 : MESURES PREVENTIVES
I.7 : Évolution et complication des différents types de tuberculose
1.8. PRISE EN CHARGE DE LA TUBERCULOSE
1.8-1 : objectif de traitement
I.8-2. schémas thérapeutiques
I.8-3. traitement long
I.8-4.régime de traitement
I.8-5.Contrôle durant le traitement
I.8-6.Critères de succès ou d’échec
I.9. REGLE POUR LA CONDUITE DE TRAITEMENT
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
I : MATERIELS ET LA METHODE D’ETUDE
I.1. Période d’étude
I.2. Collecte des données
I.3. Sélection des patients
I.4. MOTIF DE CHOIX
I.5. critères d’inclusions
I.6.critères d’exclusion
I.7. variables à analyser
I.8. Analyse des cas
II. LE LIEU D’ETUDE
II.1. Le CSB II ISOTRY CENTRAL
II .2. Plan du CSB II Isotry central
II.3. Les secteurs sanitaires
II.4. Situation géographique du CSBII ISOTRY Central
II.5. Situation démographique
II.6. Organisation du CSBII Isotry Central
II.7. Plan schématique des locaux du CSB II ISOTRY CENTRAL
II-8. Le personnel
II-8.1. Le CDT du CSB II Isotry Central
III RESULTATS
III.1.Répartition selon la tranche d’Age de tuberculeux
III.2.Répartition selon le sexe
III.3.Répartition selon le domicile
III.4.Répartition selon les formes cliniques
III.5.Répartition selon les formes cliniques et sexe
III.6.Répartition selon le régime du malade
III.7.Répartition selon la catégorie de la tuberculose
III.8 répartition selon les résultats des examens para cliniques
III.9.Répartition selon les résultats de control à l’examen de crachat
III.10.Répartition des allergies médicale selon l’âge
III.11.Répartition de résultat du traitement selon la catégorie du malade
III.12.Répartition des résultats du traitement selon le régime thérapeutique
III.13.Résultats thérapeutiques et la présence ou non d’allergie au traitement
I COMMENTAIRES
I.1-Intérêt de l’étude
I.2-limites
I.3.1. Répartition selon le Sexe
I.3.2. Répartition selon l’âge
I.5. Répartition selon l’Arrondissement
I.6. Répartition selon les Formes Cliniques et Sexe
I.7. Répartition selon les Catégories de la Tuberculose
I.8. Répartition selon le résultat au traitement
SUGGESTIONS
Conclusion

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