Des élèves non assistés
Essai de définition du milieu socio – culturel : D’après le sociologue allemand Von- Edgar « Le milieu socio – culturel et l’enfant » ed Genève p.89 le milieu socio – -culturel regroupe en général un ou plusieurs groupes de personnes qui habitent dans un endroit bien précis telles que la famille, la société, la communauté religieuse ou ethnique 12… Ce milieu a beaucoup d’influences sur l’enfant et même sur les adolescents et les adultes. Il affirme que les personnes issues d’un quartier résidentiel ont souvent un bon comportement (politesse…), une réussite sociale c’est-à-dire que la plupart d’entre eux ont un bon travail et ont fréquenté l’université .Tandis que celles issues des quartiers pauvres n’ont pas de niveau d’étude élevé ni réussite sociale spectaculaire. La réussite sociale ou l’échec d’une personne a donc une relation étroite avec le milieu socio
-culturel
Les élèves en classe de terminale et la famille : La famille tout court évoque l’ensemble de personnes formées par le père, la mère, et les enfants . D’après le questionnaire page 4, B, nous avons pu constater que 818 élèves en classe de terminales soit 95% ne bénéficient pas de l’aide de leurs parents dans l’apprentissage de l’Histoire et de la Géographie à la maison. Nous pouvons avancer deux hypothèses probables : D’abord, actuellement la vie est dure et les parents travaillent beaucoup (plus de 8 heures par jour en moyenne) si bien qu’en rentrant, ils sont fatigués et ne pensent qu’à se reposer. Ensuite, on peut affirmer que sur le plan arrière culturel, (culture acquise durant les années passées) 14, les parents n’en ont pas assez et ne veulent pas dire des imprécisions. Les élèves des classes terminales ont en général 16 à 23 ans ; ils sont soit dans l’âge de l’inquiétude pubertaire, soit dans l’âge de l’enthousiasme juvénile L’âge de l’inquiétude pubertaire se situe entre 12 à 18 ou 20 ans selon les sexes et les individus. C’est l’âge de l’adolescence, l’étape de la croissance et de l’éducation. C’est aussi une période très différente de l’ensemble des étapes précédentes qu’on rassemble d’habitude sous le nom d’enfance. Dans l’ordre biologique, elle correspond à l’éveil de la fonction de la reproduction qui se manifeste par le phénomène de la puberté. Du point de vue psychologique, elle présente des caractères plus complexes mais aussi nets : L’influence accrue de l’affectivité sur la conduite, l’élargissement rapide de l’horizon de la pensée à travers de multiples intérêt ; l’intériorisation, plus ou moins marquée de la vie mentale jusque là répandue dans les actes ; l’individualisation accélérée du comportement par l’accentuation des différences suivant les sexes, les milieux et les individus, au point qu’on observe durant l’adolescence des formes variées du développement plutôt qu’une succession de stades comme durant l’enfance. Vu enfin sous l’angle sociologique, elle prépare l’insertion de l’être dans le milieu adulte grâce à une série d’apprentissages sociaux et culturels. En effet l’âge de l’inquiétude juvénile est un âge ou les élèves rencontrent plusieurs difficultés mais aussi des facilités dans la vie Toutefois ces changements ont des conséquences sur la relation entre les enfants et leurs parents. A cet âge là, les enfants commencent à imposer leur point de vue et même négligent les autres d’autant plus que certains parents n’atteignent même pas leur niveau (classe terminales) ce qui explique le manque d’encadrement des enfants au niveau familial. Mais cet état des choses ne provient pas seulement, des parents, il y a aussi une part des enfants. Il est donc normal si 95% des élèves enquêtés disent que leurs parents ne les aident pas. L’âge de l’enthousiasme juvénile est aussi un âge que les jeunes doivent obligatoirement passer, Dans cette catégorie d’âge on a pu constater que l’égocentrisme s’accentue chez les adultes, le goût de la performance, la puissance physique… Tout cela est utile pour le développement de l’homme mais aussi un facteur bloquant les relations entre parents et adolescents. Les adolescents à cet âge sont fatigués à cause de leurs activités parascolaires, alors ils ont du mal à bien terminer leurs études. La plupart des élèves enquêtés affirment que leurs parents ne les aident pas. Nous pensons que cette situation est intimement liée aux diplômes des parents. « Plus les parents ont un diplôme supérieur, plus ils peuvent aider leurs enfants » . En effet, 95,97% des parents soit 1430 élèves ont un diplôme inférieur ou égal au baccalauréat. Cela justifie que ces derniers ont du mal à aider leurs enfants vu leur niveau d’étude et leur capacité intellectuelle et culturelle.
Une situation sociale difficile
Le nombre total d’enseignants d’histo-géo dans les établissements étudiés est de 19 en classe de Terminale dont 09 dans le public et 10 dans le privé. D’après les résultats des enquêtes sur questionnaires, nous avons pu constater que ce sont surtout les enseignants des établissements privés qui rencontrent des difficultés. Ils sont en effet des chargés de cours, leur salaire mensuel est en fonction de l’heure qu’ils accomplissent. Par conséquent, pour arrondir leur fin de mois ils doivent effectuer plus de 30 heures /semaine dans plusieurs établissement à un taux horaire très faible. Ensuite ils habitent loin de l’établissement où ils enseignent, environ à une heure de marche ou à une heure et demie de bus à cause des embouteillages. Au point de vue statut social, ils sont tous mariés en moyenne avec deux enfants à charge. Ces problèmes sociaux ont des effets sur l’enseignement de l’histoire en classe de terminales puisque avec un salaire insuffisant, un enseignant ne peut pas avoir une bonne condition de vie (un bon logement, une bonne nourriture,….). Par conséquent il est fatigué et peut avoir facilement des maladies typiques des enseignants comme la tuberculose (conséquences des poudres de craies, des tensions….). Par ailleurs, malgré une bonne volonté, ils ne peuvent pas se permettre d’acquérir des manuels ou le luxe de lire et par la même occasion de bien préparer leurs cours. Concernant les enseignants dans l’établissement public (lycée d’Andohalo Antananarivo) ils vivent moyennement malgré l’inflation et la dévalorisation de notre monnaie. Comme ils bénéficient d’une sécurité sociale (santé et retraite) et d’un salaire toujours complet même durant les vacances, ils sont plus favorisés. De plus les enseignants fonctionnaires travaillent 20 heures au maximum c’est-à-dire qu’ils ont beaucoup de temps libres soit pour lire, faire des préparations, ou même se reposer soit pour travailler dans des établissements privés ou pratiquer un autre métier ou même se reposer. Bref c’est surtout les enseignants dans des établissements privés, qui supportent la dureté de la vie. Ces problèmes sociaux ont des conséquences négatives sur l’enseignement évidemment.
Inadéquation de la méthode et de la technique d’enseignement
Les professeurs s’efforcent de pratiquer la méthode participative, mais au lieu de construire leurs leçons en partant des questions et réponses, ils construisent à partir des questions préétablies. Pourtant cette méthode participative et cette technique de questions établies d’avance pour la conduite du cours ne pourrait être rentables que si le degré de difficulté des questions et celui du contenu sont dosés. Ces questions préétablies ne correspondent pas toujours au niveau des élèves, voire même au niveau de la classe. Or, l’enseignant devrait susciter des circonstances favorables aux capacités des apprenants : « mettre à leur disposition des techniques appropriées et les outils adaptés à ces techniques, afin de laisser librement s’amplifier, s’élargir, s’approfondir et se préciser la vie dans toute son intégralité et son originalité ». En effet, le manque d’adéquation méthode-technique dans l’enseignement explique les très longues phases de présentation de presque toutes les leçons observées dans ces collèges. Les élèves mettent longtemps pour se retrouver dans la leçon. En conséquence, l’enseignement se fait difficilement comprendre par eux. C’est donc un grand problème pour les apprenants car ces enseignants ne savent pas transmettre la connaissance à leurs élèves. Pourtant les instructions officielles disaient que : « La seule méthode qui convient est celle qui entretient entre maître et élèves un continuel échange d’idées sous des formes variées, souples, ingénieusement graduées. Toujours partir de ce que les élèves savent, aller du connu à l’inconnu, du facile au difficile »29 De plus, MARCHAND ajoutait que « il faut savoir transmettre la connaissance aux élèves en utilisant tout l’ensemble des outils pédagogiques » Les aspects psychologiques des adolescents dans l’enseignement échappent aux enseignants cibles en ce sens qu’ils ne partent pas des pré-acquis des élèves. Un manque de cohérence dans les leçons, existe alors et qui fait l’objet de sous paragraphe suivant
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Première partie
I – CADRE D’ETUDE
I 1 Motif du choix de la zone d’étude
I 2 La situation géographique des établissements étudiés
I 3 Historique des Etablissements
II VARIABLE DE PRESAGE
II 1 Les enseignants
II 2 Les élèves
II 2 2 Effectifs pléthoriques
III VARIABLE CONTEXTUELLE
III 1 Infrastructures des lycées
III 2 Mobiliers scolaires
Source : cliché de l’auteur (Avril 2007)
Source : cliché de l’auteur (Avril 2007)
Deuxième PARTIE
I 2 2 Problèmes de méthodologie et d’organisation du travail des élèves
I 2 3 Des obstacles cognitifs
I 3 Les problèmes au niveau des enseignants
I 3 2 Négligence des évaluations
I 3 3 Des méthodes d’enseignement traditionnelles et négatives
I 3 4 Manque de connaissance en didactique de la matière
II DIFFICULTES D’ORDRE MATERIEL
II 1 Insuffisance de supports didactiques
II 2 Vétusté des manuels scolaires
II 3 Documentation des élèves
II 4 Mauvaise fréquentation de la bibliothèque
III PROBLEMES D’ORDRE INSTITUTIONNEL
III 1 Politique éducative instable
III 2 Insuffisance budgétaire
Troisième partie
I AU NIVEAU DE L’INFRASTRUCTURE MATERIELLE
I 1 Autofinancement
I 1 1 Instauration de la coopérative scolaire
I 1 2 Collaboration entre établissement et les parents d’élèves
I 2 Ouverture vers des partenaires locaux et étrangers
I 2 1 Collaboration avec des opérateurs économiques locaux
I 2 2 Le partenariat avec les établissements à l’étranger
I 3 Contribution consistante du gouvernement
I 4 Développement d’une politique de manuels et promotion/vulgarisation de leur utilisation
II SOLUTIONS AU NIVEAU PEDAGOGIQUE
II 1 Concernant la méthodologie
II 2 Les moyens à mettre en œuvre
III SUR LE PLAN INSTITUTIONNEL
III 1 Amélioration du niveau de vie et du statut de l’Enseignant
III 2 La formation des enseignants
III 3 Politique de l’Etat
III 4 Implantation d’un contrat programme
III 5 Soutien financier et matériel de l’Etat.
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