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Enjeux et intérêts
La promotion de l’activité physique auprès de la population est un enjeu pour la santé publique en France. En effet, comme nous l’avons vu, la sédentarité est un problème majeur. Elle peut avoir un réel impact sur la santé de l’Homme, pouvant aller jusqu’au décès. En s’appuyant sur les différentes études démontrant les bénéfices de l’activité physique pour la santé, la promotion de l’activité physique est importante afin de diminuer les risques de la sédentarité et de diminuer l’apparition de maladies chroniques au sein de la population (8).
De plus, l’activité physique est un enjeu économique en France. En effet, la sédentarité provoque une augmentation du nombre de malades chroniques. De ce fait, cela entraine une augmentation des dépenses de la santé d’environ 1,9% chaque année (15). Une diminution de la sédentarité en France pourrait donc inverser la tendance en améliorant la qualité de vie des personnes. Cela entrainerait donc une diminution des complications des malades chroniques et une diminution des hospitalisations (16).
Chez les personnes atteintes d’affections longues durées, la sédentarité les entraine dans un cercle vicieux du déconditionnement. Il s’agit d’un processus psychophysiologique entrainant le malade à l’inactivité physique. En effet, ce cercle vicieux agit comme un amplificateur de vulnérabilité, qui provoque des situations de dépendance et d’altération de la qualité de vie (17). De ce fait, amener les personnes à pratiquer une activité physique au quotidien va leur permettre d’entrer dans un cercle vertueux de l’activité physique. Ceci leur permettra de pouvoir diminuer leur situation de handicap en ayant un impact positif dans les domaines biologiques, psychologiques et social au sein de leur vie quotidienne (18).
Revue de littérature
Dans un premier temps, les bases de données utilisées vont être exposées, et dans un second temps, une présentation des résultats de la recherche d’articles va être exposé.
Champs disciplinaires et bases de données utilisées
Pour rappel le premier champ disciplinaire inclus dans le thème sont les sciences médicales. Les bases de données spécialisées en sciences médicales sont PubMed et Science Direct. Ensuite, pour le champ disciplinaire des sciences du sport, la base de données spécialisée est SportDiscus. Pour la santé publique, la base de données utilisée est EM Premium. Les bases de données qui contiennent les articles de sciences humaines sont Cairn et Isidore. Afin d’élargir les bases de données, les moteurs de recherche Google scholar et Summon ont été utilisés.
Enfin, afin de trouver des articles liés à l’ergothérapie et l’activité physique, nous avons utilisés les bases de données spécifiques à l’ergothérapie telle que celles de l’American Occupational Therapy Association (AOTA) et l’Association Nationale Française des Ergothérapeutes (ANFE).
Recherches d’études scientifiques
Afin de pouvoir faire la recherche d’articles la plus efficiente, deux équations de recherches ont été retenues. En effet, les affections longues durées sont l’équivalents des maladies chroniques, les deux termes ont donc été utilisés. Les deux équations sont les suivantes :
« Activités physiques » ET « affections longues durées » depuis 2010
« Activité physiques » ET « maladies chroniques » depuis 2010
Afin d’élargir nos recherches à des articles internationaux, nous avons effectué une équation de recherche avec des termes anglais : “Exercise” AND “chronic disease” depuis 2010 “Physical Activity” AND “chronic disease” depuis 2010.
Les critères d’inclusion sont les études qui traitaient des effets des programmes d’activités physiques sur les maladies chroniques. La majorité des études traitaient des pathologies spécifiques et non plusieurs pathologies à la fois. L’inclusion des études s’est donc faite en prenant plusieurs pathologies différentes pour avoir le plus de données possibles.
Les critères d’exclusion sont les articles qui traitaient de l’activité physique auprès de population d’enfants et adolescents. En effet, le nombre d’articles traitant des enfants ayant des malades n’étaient pas conséquents, nous avons décidé de ne retenir que les articles traitant des adultes. Nous avons décidé de sélectionner les articles datant de l’année 2010 minimum afin d’avoir des études antérieures à la création de la loi de l’activité physique sur prescription de 2016. Ceci afin de pouvoir sélectionner ces données et de les comparer avec des données datant d’après 2016. Enfin, les équations de recherche n’incluaient pas le mot « ergothérapie » car il n’existait pas ou très peu d’étude sur l’activité physique et l’ergothérapie. Cependant, nous avons pu trouver quelques articles issus de revues professionnelles à partir des bases de données des associations nationales d’ergothérapeutes.
Après ces recherches, vingt-trois études ont été retenues pour effectuer la revue de littérature et son analyse critique. Dans ces vingt-trois articles, cinq articles proviennent de revues internationales et dix-huit proviennent de revues nationales. Enfin, seize de ces articles proviennent de la littérature scientifique, six proviennent de la littérature professionnelle et un seul provient de la littérature grise. Un tableau de résultats de recherche d’articles en fonction des bases de données a été mis en annexe (Annexe 1).
Analyse critique de la revue de littérature
L’objectif de cette revue de littérature est donc de rassembler les résultats des études retenues et de les classer en cinq sous-thématiques. Ensuite, ces thématiques vont nous permettre d’effectuer une mise en tension des résultats et d’y souligner leurs corroborations, leurs complémentations et leurs oppositions. Enfin, nous pouvons effectuer une analyse critique de cette revue de littérature pour en faire ressortir notre problématique pratique.
Les cinq sous-thématiques retenues sont les résultats d’un point de vue de la santé physique, de la santé psychique et sociale, de la qualité de vie, les actions de promotion de l’activité physiques mises en place et enfin l’ergothérapie et les maladies chroniques. Un tableau récapitulatif des différents articles a été mis en annexe (Annexe 2).
La santé physique
Dans une cohorte prospective de malades chroniques, nous pouvons souligner qu’à la fin du programme d’activité physique d’une durée de un an, les participants ont vu une augmentation de leur distance de marche d’environ 30 mètres (19). Les résultats de cette étude, corroborent avec les résultats de plusieurs autres études faites auprès de personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires, de schizophrénie, d’AVC en phase Sub-aigue et de cancer de la prostate en plein traitement par l’hormonothérapie, à la suite du suivi de leur programme d’activité physique adaptée (APA) respectif (20–23).
Il a aussi été démontré que l’activité physique entraine un ralentissement des lésions articulaires, notamment chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de sclérose latérale amyotrophique (SLA) et chez les patients atteints de cancer de la prostate en cours de traitement, chez qui le risque de fractures diminue (23–25).
De plus, l’activité physique a un impact positif sur le système cardio-respiratoire. En effet, d’après une étude chez 153 malades chroniques, il a été démontré que leur VO2max5 augmentait après avoir suivi un programme d’APA (26). Cette donnée est confirmée par d’autres études faites auprès des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de schizophrénie (21,24). De plus, d’après une revue de littérature faite sur l’AP auprès des patients atteints de SLA, il est affirmé que l’activité physique permet de lutter contre les complications respiratoires à un stade avancé de la maladie (25).
Au sein de la cohorte des malades chroniques, il a été souligné que le programme d’activité physique a permis d’améliorer leur force et leur tonicité musculaire ainsi que leur souplesse (19). Ceci s’est avéré positif aussi pour d’autre études comme chez les séniors, chez qui la mobilité s’est améliorée (27). De plus, le risque de chute de ces derniers a été diminué ainsi que pour des patients atteint de cancer de la prostate (23).
Au niveau de la perception de la fatigue et de la douleur, plusieurs études ont conclu qu’il y a une diminution de celles-ci. Cette donnée a été retrouvée auprès des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de sclérose en plaque, chez des patients post-AVC en phase subaigu ainsi que chez des patients atteints de cancer (22,24,28,29).
Cependant une étude s’oppose à certains de ses derniers résultats. En effet, suite à la mise en place d’un programme d’activité physique en visioconférence à domicile, il n’y a pas d’amélioration significative du niveau de fatigue, de l’équilibre et de la marche des participants après le programme (27). Cela peut s’expliquer par la courte durée du programme, qui était d’un mois et demi à raison de deux heures par semaine (en dessous des recommandations de l’OMS : 150 min d’AP modérée par semaine). Cependant, il a été remarqué que les séniors ont tout de même mis en place des stratégies d’équilibre.
Ensuite, certains articles retenus dans cette revue de littérature ont permis de complémenter les résultats cités ci-dessus. En effet, une étude sur la vie quotidienne de soixante-quatre malades chroniques (VIH, VHC, diabète et cancer) a été faite. D’un point de vue physique, leur maladie entraine une grande limitation fonctionnelle ainsi qu’une grande fatigue. Ils ont dû retrouver un nouvel équilibre pour vivre et travailler avec leur maladie (30). Cette étude est intéressante à traiter car, elle permet de se rendre compte du quotidien des personnes atteint d’ALD d’un point de vue physique. En effet, la maladie entraine la personne dans un mode de vie sédentaire et dans une réelle situation de handicap. L’utilisation de l’activité physique peut être un moyen de retrouver cet équilibre avec les bénéfices que les malades peuvent en tirer.
De ce fait, les résultats présentés ici peuvent-ils se généraliser à l’ensemble des maladies chroniques intégrées dans la liste des affections longues durées ? Les résultats sur la diminution de la fatigue et de la douleur sont contradictoires entre certains types de population, pourquoi cela ? Si nous les mesurions chez l’ensemble des malades chroniques, comment varieraient la fatigue et la douleur ?
La santé psychologique et sociale
D’un point de vue psychologique, plusieurs études ont démontré que suite à un programme d’APA, les patients présentaient une diminution des signes de dépression et d’anxiété. Cela a été remarqué chez les patients atteints de schizophrénie, de sclérose en plaque et de cancer (21,28,29). Plusieurs chercheurs français ont pu remarquer une augmentation de l’estime de soi chez les patients atteints de cancer et chez les séniors (27,29,31). Enfin, au Royaume-Uni, leur système d’orientation à l’AP a permis aussi de diminuer ces signes psychologiques (32). De ce fait, est-ce que ce genre de système d’orientation pourrait être applicable en France et pourrait avoir les mêmes effets ?
D’un point de vue social, au sein des études où il était question de programme d’APA en groupe, les patients ont ressenti un sentiment d’appartenance et de sécurité au sein du groupe. Une motivation collective a été ressentie, ce qui leur a permis de s’encourager mutuellement. Ces résultats qualitatifs ont été retenus dans différents types d’études, que ce soit dans des revues de littérature ou des études à petites ou grandes échelles (27,28,31).
Enfin, l’étude sur la vie quotidienne des malades chroniques a permis de complémenter cette sous-thématique en relevant que suite à l’apparition de leur maladie, les patients ont dû trouver un nouvel équilibre au niveau psychologique (30). En effet, les bienfaits psychologiques et sociaux retenus de l’activité physique sont des aspects tout aussi importants que les bienfaits physiques car ils sont tout aussi bouleversés.
De ce fait, y a-t-il une corrélation entre la recherche du nouvel équilibre au niveau psychologique et l’amélioration de la santé psychologique suite aux programmes d’AP ? De plus, les évolutions de la santé physiques et psychologiques sont-ils interdépendants ?
La qualité de vie
Ce concept de qualité de vie était, dans de nombreuses études, abordé auprès des malades chroniques. Nous pouvons noter que dans l’étude sur la cohorte de malades chroniques, il y a une amélioration de la qualité de vie des participants (19). Cette donnée peut être appuyée par d’autres études auprès des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de SLA, de schizophrénie et de cancer de la prostate en cours de traitement (21,23–26). De plus, l’étude sur les personnes atteintes de SLA rajoute que les patients remarquent aussi une amélioration de leur autonomie au quotidien. L’amélioration de la qualité de vie se retrouve-t-elle chez tous les patients atteints de maladies chroniques ayant suivi des programmes d’APA ?
Cependant, certaines données ne permettent pas d’affirmer une amélioration de la qualité de vie. En effet, il n’y avait pas de différences significatives de cette dernière chez des patientes atteintes de cancer du sein (n=10), chez les patients atteints de SLA (n=17) et chez les séniors étudiés durant un programme d’APA semi-supervisé à domicile. Le faible nombre de participants pourrait indiquer que la différence ne soit pas significative. De plus, la non supervision complète du programme ne permet pas que celui-ci soit totalement optimisé pour les personnes âgées (25,27,31).
Enfin, d’autres études permettent de complémenter ces données. En effet, d’après les témoignages des patients, ils nous informent qu’ils ont dû construire et accepter un nouveau mode de vie, afin d’avoir un assez bon équilibre de vie (30).
Actions de promotion des activités physiques
La promotion des activités physiques et la démarche éducative dans toutes prises en soins restent indispensables pour que les bénéfices de celles-ci perdurent dans le temps. En effet, une étude concernant un programme d’éducation thérapeutique sur l’activité physique à distance d’une rééducation/réhabilitation cardiovasculaire a été faite auprès de 134 patients. Les chercheurs ont pu remarquer que les patients étaient devenus plus actifs et une grande majorité d’entre eux arrivaient à atteindre les recommandations de l’OMS (150 min d’activité physique d’intensité modérée par semaine). De plus, leurs connaissances en matière d’AP avaient augmentées et leur perception de la notion de l’effort avait changée. Dans le cas contraire, l’ignorance de ses bienfaits était un frein à la pratique de l’AP (20).
De plus, dans une étude sur un programme d’éducation et d’incitation à l’activité physique auprès de patients post-AVC en phase subaiguë, l’incitation à la pratique a permis aux patients d’atteindre aussi les recommandations (22). Néanmoins, ce qui n’est pas dit ici, c’est la proportion de patients qui parviennent à les atteindre sans pour autant avoir suivi de programme d’éducation thérapeutique. Il n’y a pas eu de groupe contrôle.
De plus, une étude sur l’efficacité d’un conseil minimal abordant l’AP délivrée par les médecins généralistes a été faite. Les chercheurs ont remarqué une augmentation significative du niveau de l’activité physique six mois après le premier conseil minimal. Cette donnée n’a pas été remarquée chez les patients n’ayant pas reçu ce conseil. En effet, les chercheurs ont conclu que les médecins doivent être plus formés sur les bienfaits et l’importance de l’activité physique. Ceci afin de mieux orienter et d’inciter les patients à la pratique. Ils jouent un rôle dans la prévention de la sédentarité (34).
Pour complémenter ces résultats, au Royaume-Uni, l’étude de leur système d’orientation à l’activité physique a montré de bons résultats en termes d’atteinte des recommandations de l’OMS par la population. En effet, une partie de réussite de ce programme est due à la qualité des professionnels et à la formation de ceux-ci (médecins prescripteurs) (32). Ce type de programme est-il réalisable et applicable en France pour améliorer l’adhésion des malades chroniques aux activités physiques ? De plus, certaines études ont mis en place des outils afin d’aider et de mesurer les connaissances en termes d’activité physique des participants. C’est le cas de l’étude auprès des patients atteints de mucoviscidose (34). En quoi l’utilisation d’outil de mesure et d’aide permet-elle au patient d’acquérir davantage de connaissances en termes d’activité physique ?
Dans une étude sur la perception de l’activité physique comme mode de prise en charge du VIH, les chercheurs ont pu remarquer que la considération des activités physiques et sportives comme mode de prise en charge de leur maladie était un seuil dans la chronicisation de leur maladie (36). En effet, cela nous permet de comprendre que la prise de conscience des ressources possibles à leur disposition, permet aux patients d’avancer au niveau de l’acceptation de leur maladie. Cela aura donc un impact sur la perception cette dernière et améliorera leur qualité de vie. Ces données ont permis de complémenter la revue de littérature car la mise en place d’outils et la prise en compte de la personne dans l’éducation à l’activité physique sont importants pour avoir des bénéfices supplémentaires à la fin des programmes.
L’ergothérapie et les maladies chroniques
Nous nous sommes intéressés à la pratique en ergothérapie auprès des malades chroniques. En effet, une étude a été faite sur un programme d’auto-management basé sur l’ergothérapie intégrant de l’activité physique, auprès de patients atteints de maladies chroniques. Il a été démontré que ce type de programme leur a permis d’augmenter leur performance occupationnelle, de pouvoir effectuer leur occupation et ainsi augmenter leur fréquence de participation occupationnelle (33). Cependant, les chercheurs ne remarquent pas de différence significative sur l’anxiété et la dépression à la fin du programme. Ceci peut être dû au faible nombre de personnes présentes dans l’échantillon (n= 15)(33).
Dans un article de revue sur l’ergothérapie publié aux États-Unis, il est dit que l’ergothérapeute présente les compétences dans la promotion de l’activité physique, auprès des patients ayant eu un AVC, durant les phases aiguës et subaigus. En effet, la gestion et le maintien de la santé fait partie des activités de la vie quotidienne. Elle permet de « développer, gérer et maintenir des routines pour la promotion de la santé et du bien-être ». De ce fait, l’activité physique est un élément important dans la promotion de la santé et il ne peut être négligé en ergothérapie. Les ergothérapeutes peuvent dans un premier temps, former et éduquer les patients et leur famille autour de ce thème afin de diminuer leur sédentarité. Les interventions doivent être choisies pour accroître l’auto-efficacité et renforcer ses capacités d’autorégulation. Cependant, il est mentionné qu’il est difficile de mettre en place ces actions, car les interventions en Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) se concentrent en priorité sur les gestions médicales et les compétences fonctionnelles (37). De ce fait, en France, cela se passe-t-il de la même façon ? Ce type de pratique serait-elle bénéfique pour les patients atteints d’affections longues durées dans les SSR français ?
Choix méthodologique de l’outil de recueil de donnée
L’outil de recueil de données choisi est le questionnaire à questions semi-ouvertes. En effet, il présente de nombreux avantages comme la facilité et la rapidité de réponse pour les participants. Il permet de cibler un panel plus large de réponses et ainsi d’effectuer une enquête au niveau national. Le questionnaire pourra certifier l’anonymat des participants et supprimer les biais introduits par la présence de l’enquêteur. De plus, les réponses pourront être réfléchies. Cependant, il présente tout de même certains inconvénients comme la formulation des questions qui est fixe. En effet, le chercheur ne peut donc les reformuler en direct si la personne ne les comprend pas. De plus, la réponse à distance ne nous garantit pas que le participant a répondu de manière individuelle. Enfin, le questionnaire ne nous permet pas de pouvoir creuser certaines réponses qui nous interpellent. Certaines réponses peuvent être courtes et incomplètes de la part du répondant. (42).
Biais anticipés de l’enquête
Durant l’élaboration de ce questionnaire, les biais que celui-ci pouvait engendrer ont été identifiés. Cela nous permet ainsi de pouvoir les atténuer ou au mieux les contrôler. Le premier biais pouvant être identifié est le biais de subjectivité. En effet, il est présent lorsque l’enquêteur suggère une réponse dans le sens de ses convictions. Pour éviter cela, nous avons dû faire attention à formuler des questions neutres et claires. Ensuite, des biais cognitifs peuvent être présents. En effet, la formulation des questions peut suggérer une réponse logique de la part de l’enquêteur. Les questions ont donc dû être formulées de manières neutres, claires et concises. Enfin, le biais de désirabilité sociale est le fait de vouloir se présenter sous un jour favorable aux enquêteurs. Pour diminuer cela, nous avons choisi la certification de l’anonymat des réponses en le mentionnant en début de questionnaire.
Pour la rédaction du questionnaire et la diminution des biais identifiés, nous avons utilisé une matrice de questionnement (Annexe 3). Cette matrice nous a permis de visualiser l’ensemble de nos questions et les objectifs de chacune d’entre elles.
Modalités de passation de l’enquête exploratoire
Le questionnaire se compose de 18 questions et a été rédigé sur GoogleForm ®, afin de faciliter l’envoi du questionnaire à distance. Avant l’envoi du lien, nous nous sommes assurés que les ergothérapeutes étaient d’accord pour répondre à notre questionnaire. Pour cela, nous leur avons demandé la confirmation par mail, ceci afin de comptabiliser le nombre approximatif de réponses que nous allions avoir.
Test de l’outil de recueil de données
Le questionnaire a été envoyé en amont à quelques ergothérapeutes afin de tester l’outil et de diminuer ou supprimer certains biais. Ce test nous a donc permis de remanier certaines questions qui auraient pu être mal comprises par les ergothérapeutes répondants. En effet, des biais cognitifs ont pu donc être atténués.
Résultats de l’enquête exploratoire
Après récolte des résultats, nous avons eu 40 réponses d’ergothérapeutes. La moitié d’entre eux travaillent en SSR et l’autre moitié en établissement en santé mentale. 4/5 des répondants sont des femmes. La durée moyenne d’expérience est de 13 ans avec une médiane de 10 ans. De plus, tous les ergothérapeutes répondants exercent auprès de patients atteints de maladies chroniques. En effet, ceux travaillant en SSR exercent majoritairement auprès de personnes ayant eu des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), la maladie de Parkinson et la Sclérose en plaque. Ceux travaillant en santé mentale exercent auprès de personnes ayant des affections psychiatriques et plus particulièrement des patients atteints de schizophrénie et de dépression. Les résultats sont exposés sous forme de graphiques en annexe (Annexe 4).
– Définition de l’activité physique.
Les réponses au questionnaire sont les suivantes. Tout d’abord, selon presque la totalité des ergothérapeutes, l’activité physique est définie comme une activité qui engendre du mouvement, avec la notion de dépense énergétique. Certains d’entre eux y associent de plus le bien-être mental et physique. Cependant, une petite minorité d’entre eux définissent l’activité physique comme du sport à part entière avec mise en mouvement, échauffement et exercice. De ce fait, dans l’ensemble, la majorité des ergothérapeutes se rapprochent de la définition de l’activité physique dictée par l’OMS qui est : « tout mouvement produit par les muscles squelettiques qui engendrent une augmentation de la dépense d’énergie ». Ces réponses sont donc cohérentes avec la revue de littérature effectuée en amont. Cela nous permet donc d’affirmer que la majorité des ergothérapeutes répondant à l’enquête, ont une définition cohérente de l’activité physique avec celle de l’OMS. Cependant, pourquoi certains ergothérapeutes associent l’activité physique à seulement du sport à proprement parlé ?
– Utilisation de l’activité physique.
Ensuite, nous pouvons relever que les ergothérapeutes intègrent l’activité physique dans leur prise en soins pour 7/10 d’entre eux. Cependant, selon les établissements les ergothérapeutes n’ont pas les mêmes rôles en termes d’activités physiques. En effet, en SSR, les ergothérapeutes effectuent des actions d’éducation et d’aide à la planification dans la journée des patients malades chroniques. Les objectifs de ces actions sont d’aider à l’engagement du patient, de retrouver une autonomie et l’équilibrage des activités physiques. En santé mentale, les ergothérapeutes mettent en place des activités physiques adaptées (APA), telle que la gym douce ou le tchoukball. Ils travaillent plus sur la remise en mouvement, la mise en place de cadre, la lutte contre l’apragmatisme. Les objectifs de ces mises en place sont le bien-être mental et physique des patients.
Pour effectuer un parallèle avec la revue de littérature, très peu des ergothérapeutes parlent de qualité de vie, mais l’autonomie, l’indépendance et l’hygiène de vie sont mentionnées. Est-ce que ces termes y font référence ? De plus, nous avons vu qu’après l’apparition de la maladie chronique, les patients doivent retrouver un nouvel équilibre dans leur vie quotidienne. Est-ce que les actions effectuées par les ergothérapeutes sont des moyens pour retrouver l’équilibre chez les patients ? Enfin, d’après la revue de littérature, en SSR, les ergothérapeutes mentionnent qu’il est difficile de mettre en place des actions d’éducation autour de l’activité physique en établissement car les interventions se concentrent majoritairement sur la rééducation fonctionnelle. Dans les réponses, la majorité des ergothérapeutes travaillant en SSR disent qu’ils intègrent ces types d’actions. De ce fait, le font-ils souvent ? Il aurait été pertinent ici de demander la fréquence de ces actions.
Les questions qui émergent de ces réponses sont : quels sont les impacts de ses interventions sur la qualité de vie et l’autonomie des patients ? Quelles est la fréquence d’intégration de l’activité physique dans leur prise en soins selon les établissements ?
– Intérêt des ergothérapeutes concernant l’activité physique.
Selon les ergothérapeutes, une grande majorité a sa place dans le champ de l’activité physique. Sur 40 réponses, 37 ergothérapeutes ont répondu positivement. En effet, du côté de ceux exerçant en SSR, l’activité physique fait partie intégrante du quotidien des patients. L’ergothérapeute a sa place dans l’organisation et la promotion des activités physiques au cours de la journée, en les adaptant à la personne. De plus, ces dernières sont considérées comme un des plus hauts vecteurs de santé. C’est pour cela que l’ergothérapeute peut éduquer les patients aux activités physiques dans le but de maintenir ou de gagner en indépendance et en autonomie. Ensuite, selon les ergothérapeutes travaillant en santé mentale, l’ergothérapeute travaille dans le champ de l’agir. Il va pouvoir adapter les consignes pour qu’elles soient applicables aux patients. L’activité physique va permettre au patient de travailler sur le cadre, la conscience du corps et d’améliorer leur hygiène de vie. L’objectif, en utilisant les activités physiques pour les ergothérapeutes en santé mentale, est d’autonomiser les patients à travers ce médiateur. Tout de même, seulement trois ergothérapeutes ne pensent pas qu’ils ont leur place dans le champ des activités physiques. Ils associent l’activité physique à de l’activité sportive et ne veulent pas déraper sur les champs de compétences des kinésithérapeutes ou des enseignants en activités physiques adaptées (EAPA).
Malgré le peu d’articles professionnels et scientifiques trouvés dans la revue de littérature concernant l’ergothérapie et la promotion de l’activité physique autour des maladies chroniques, les ergothérapeutes semblent dans l’ensemble se sentir concernés par cette thématique. Les réponses recueillies permettent de complémenter la revue de littérature. En effet, nous pouvons voir que même si les moyens utilisés autour de l’activité physique sont différents, les finalités entre les différentes pathologies présentent des similitudes. La remise en mouvement et le retour à une vie active équilibrée et autonome sont mentionnés par les ergothérapeutes des différents établissements. De ce fait, en quoi une adaptation des activités physiques au quotidien permet une amélioration de la qualité de vie des patients ? En quoi cela leur permet de favoriser leur engagement dans les activités physiques ? Et pourquoi cet engagement permettra une autonomisation des patients atteints de maladies chroniques ?
Nous avons pu voir qu’une majorité des ergothérapeutes n’étaient pas au courant que la prise en soins en activités physiques en ergothérapie était dictée par un décret (Circulaire du 3 mars 2017 – guide sur les conditions de dispensation de l’activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée). Ils étaient 6/10 à avoir répondu négativement. Pour faire un parallèle avec la revue de littérature, en SSR il était dit qu’il était difficile de mettre en place des actions de promotion de l’activité physique en ergothérapie car ils travaillent beaucoup plus sur les compétences fonctionnelles des patients en priorité. De ce fait, est-ce que la connaissance de leur place dans le décret leur permettrait d’apporter plus d’importance à l’activité physique dans leur pratique ? Est-ce que ces connaissances concernant les lois auraient un impact sur l’accompagnement des patients à l’engagement dans les activités physiques ?
Choix de l’outil de recueil de données
L’entretien sera notre outil de recueil de données pour effectuer notre recherche. En effet, c’est l’outil de recueil de données le plus recommandé et pertinent dans une recherche utilisant la méthode clinique. Nous avons choisi ce type d’outil de recueil de données car il permet d’avoir des réponses spontanées du sujet interrogé. Les réponses pourront être développées et seront donc riches en informations. De plus, nous pourrions explorer les ressentis, sentiments, impressions et opinions personnelles du sujet à travers des questions de relance. Enfin, échanger de vive-voix avec le sujet pourra rendre le recueil de données plus divertissant (69).
Parmi les différents types d’entretiens (directif, semi-directif, non-directif), nous avons donc choisi d’utiliser l’entretien non-directif. C’est une technique de collecte de données qui a pour but le développement de connaissances à travers des approches qualitatives et interprétatives relevant des paradigmes constructivistes (70). L’entretien non-directif vise à annoncer une question générale (le thème), que l’enquêté s’appropriera. L’enquêté sera ensuite libre dans l’organisation de sa réponse. L’objectif est d’influencer le moins possible l’interrogé dans sa réponse, mais de l’encourager dans son effort d’explication. L’enquêteur s’abstient donc de toute intervention (71). Notre objet de recherche concerne un seul grand thème, la perception des ergothérapeutes sur le pouvoir d’agir des personnes atteintes d’affections longues durées. L’entretien non-directif semble le plus approprié pour répondre à notre question de recherche. Cependant, cette technique nécessite un apprentissage indispensable de la manipulation des techniques d’entretien, afin que celui-ci soit fluide. De plus, contrairement à un autre outil de recueil de données, la passation de l’entretien demande du temps et l’enregistrement papier des réponses peut être difficile. La retranscription des réponses et l’analyse de ces dernières sont des étapes coûteuses pour le chercheur. Enfin, les attitudes du chercheur peut affecter la validité des réponses (72).
Au vu de la localisation des ergothérapeutes interrogés et de la situation sanitaire, nous effectuerons les entretiens par voie téléphonique. En effet, cela nous permet de ne pas nous limiter dans la sélection des ergothérapeutes interrogés d’un point de vue géographique et de pouvoir plus facilement entrer en contact avec eux en termes d’horaire.
Cependant, la voie téléphonique ne nous permet pas d’avoir un contact direct avec les personnes. De ce fait, nous avons choisi d’effectuer les entretiens en conversation via l’application zoom®. Cela nous permettra de voir les réactions de la personne à travers la vidéo et d’analyser la communication non-verbale de la personne.
Conformément à la loi Jardé, les entretiens seront enregistrés après avoir obtenu l’accord de la personne. Cela nous permettra de faciliter la retranscription de l’entretien. De plus, cet enregistrement pourra nous permettre de ne pas manquer certaines informations qui pourraient être importantes lors de l’analyse des informations fournies par les ergothérapeutes. De ce fait, nous enregistrerons les entretiens de deux façons : par enregistrement d’écran directement sur l’ordinateur et avec un dictaphone sur le téléphone. Nous effectuons deux enregistrements si toutefois un des deux enregistrements ne fonctionnerait pas. Enfin, en plus des enregistrements, nous effectuerons une prise de note sur feuille du discours de l’interviewé. Ceci nous permettra de dégager les premiers points clés de l’entretien.
Biais de l’ORD :
Durant la passation des entretiens, des biais peuvent être engendrés par ce type d’outil de recueil de données. Comme pour notre enquête exploratoire, il est important de les identifier afin de pouvoir les contrôler ou au mieux les supprimer.
Les premiers biais identifiés sont les biais méthodologiques. Ce sont des biais liés aux erreurs de méthodes utilisées en matière de recueil d’information. Pour atténuer cela, il faut prendre le temps de construire la trame d’entretien afin de s’assurer que nos questions inaugurales et de relances soient formulées correctement.
De plus, des biais cognitifs peuvent être présents. En effet, la formulation des questions peut rendre difficile leur compréhension. Pour cela, lors de l’élaboration de la trame d’entretien, les questions seront formulées de manières claires et concises. Nous ferons relire la trame afin de s’assurer que les questions soient comprises facilement. De plus, une définition du pouvoir d’agir sera donnée en début d’entretien afin de s’assurer de la compréhension des répondants.
Les biais affectifs sont des biais relatifs à nos sentiments et/ou à nos émotions. Nous orientons, dans ces cas-là, involontairement les questions. Pour éviter cela, au moment de la passation d’entretien, il faudra veiller à prendre conscience de ses états d’âmes afin que celles-ci n’entravent pas la qualité du recueil d’informations. Il faudra savoir prendre du recul par rapport à celles-ci, afin de garder une vision la plus objective possible.
Les biais de confirmation sont présents lorsque les individus ont tendance à privilégier les informations qui confirment leurs hypothèses/idées préconçues et à accorder moins d’importance aux points de vue en défaveur de leurs conceptions. Pour diminuer ce type de biais, il faudra, lors des entretiens, faire attention à prendre en considération les informations et les signes qui vont à l’encontre de nos possibles hypothèses initiales.
Enfin, il peut y avoir des biais de désirabilité sociale chez l’interrogé. C’est un comportement qui consiste à se montrer sous une facette positive lorsque l’on est interrogé. Pour atténuer cela, il est important de préciser en début d’entretien qu’aucun jugement de valeur ne sera effectué en fonction des réponses.
Cadre d’écoute
Afin d’exploiter les réponses issues de l’entretien, nous avons établis un cadre d’écoute. En recherche clinique, le cadre d’écoute consiste à donner différents profils attendus issus de la théorie exposée en amont. L’interviewer se familiarise avec ce cadre et pourra ainsi, lors de la passation des entretiens, entendre ce qui se dit en référence à ce cadre. De ce fait, le chercheur s’appuiera sur ce cadre d’écoute lors de l’analyse des résultats (73). Le cadre d’écoute a été élaboré et a été mis en annexe (Annexe 6).
Outil d’analyse des résultats
Lors de la première lecture de l’entretien, nous avons effectué une préanalyse. En effet, à l’aide de la prise de note sur feuille, nous avons pu dégager les grands thèmes de chaque entretien. De ce fait, nous avons pu mettre en lien, dans un premier temps, le discours de l’interviewé et notre cadre d’écoute. Ensuite, nous avons effectué une retranscription des entretiens à l’aide du logiciel GoogleDoc®.
Après relecture des entretiens, nous avons pu faire élaborer notre grille d’analyse. De ce fait, plusieurs thèmes communs aux quatre entretiens réalisés ont émergé. Certains des thèmes étaient en lien avec notre matrice théorique et certains ont émergé du discours des ergothérapeutes. Le tableau récapitulatif de l’analyse des résultats a été mis en annexe (Annexe 12).
Pour l’analyse des entretiens, nous avons choisi d’effectuer une analyse thématique. De ce fait, pour traiter les données, nous avons choisi d’utiliser la grille d’analyse. Celle-ci a été construite à la suite des entretiens. Nous avons donc classé les différents fragments d’entretien par thème qui sont les suivants :
– Observation de l’évolution des personnes atteintes d’ALD par l’ergothérapeute
– Le patient et ses ressentis
– Les choix des activités physiques
– L’utilité de l’intégration des activités physiques selon les ergothérapeutes
– Les facteurs facilitants ou obstacles au pouvoir d’agir selon les ergothérapeutes
De plus, en effectuant la préanalyse des entretiens nous nous sommes rendu compte de l’occurrence de certains mots en les regroupant en différents champs lexicaux. De ce fait, nous avons décidé d’effectuer une analyse lexicale afin de décrire les différents discours des ergothérapeutes autour d’un même sujet. Pour cela, nous avons créé des nuages de mots pour mettre en valeur les différents champs lexicaux. Nous avons, de ce fait, utilisé le site internet nuagedemot.co.
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Table des matières
1 Introduction
1.1 Émergence du thème
1.1.1 Contexte
1.1.2 Champs disciplinaires
1.1.3 Terminologie
1.1.4 Résonance du thème
1.1.5 Enjeux et intérêts
1.2 Revue de littérature
1.2.1 Champs disciplinaires et bases de données utilisées
1.2.2 Recherches d’études scientifiques
1.3 Analyse critique de la revue de littérature
1.3.1 La santé physique
1.3.2 La santé psychologique et sociale
1.3.3 La qualité de vie
1.3.4 Actions de promotion des activités physiques
1.3.5 L’ergothérapie et les maladies chroniques
1.4 Problématisation
1.5 Enquête exploratoire
1.5.1 Objectifs de l’enquête exploratoire
1.5.2 Choix de la population cible
1.5.3 Choix méthodologique de l’outil de recueil de donnée
1.5.4 Biais anticipés de l’enquête
1.5.5 Modalités de passation de l’enquête exploratoire
1.5.6 Test de l’outil de recueil de données
1.6 Résultats de l’enquête exploratoire
1.7 Questionnement
1.8 Cadre théorique
1.8.1 Engagement
1.8.2 Autonomie
1.9 Problématisation
2 Question et objet de recherche
3 Matériel et méthode
3.1 Choix de la méthode de recherche
3.2 Choix de la population cible
3.3 Outil de recueil de données
3.3.1 Choix de l’outil de recueil de données
3.4 Biais de l’ORD :
3.5 Cadre d’écoute
3.6 Outil d’analyse des résultats
3.7 Test de l’outil
4 Résultats
4.1 Analyse thématique verticale
4.1.1 Observation de l’évolution des personnes atteintes d’ALD par l’ergothérapeute
4.1.2 Le patient et ses ressentis
4.1.3 Le choix des activités physiques
4.1.4 L’utilité de l’intégration des activités physiques dans l’accompagnement selon les ergothérapeutes
4.1.5 Les facteurs facilitants ou obstacles au changement
4.2 Analyse horizontale
4.2.1 Discours de Mme C.
4.2.2 Discours de Mme F.
4.2.3 Discours de M. E.
4.2.4 Discours de Mme G.
4.3 Analyse lexicale
4.3.1 Occurrence de mots : premier entretien Mme C.
4.4 Occurrence de mot : deuxième entretien Mme F.
4.5 Occurrence de mot : troisième entretien M. E.
4.6 Occurrence de mot : quatrième entretien Mme G.
4.7 Perception de l’ergothérapeute du pouvoir d’agir des patients engagés dans les activités physiques
4.8 Interprétation des résultats
5 Discussion
5.1 Critique des résultats au regard des études antérieures
5.2 Critique du cadre conceptuel
5.3 Critique du dispositif de recherche
5.4 Apports, intérêts et limite des résultats pour la pratique professionnelle
5.5 Transférabilité pour la pratique professionnelle et apports personnels
6 Conclusion
7 Bibliographie
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