Les principales tendances mondiales
ย ย ย ย ย On estime que 1,9 million (1,6 millions-2,1 millions) de personnes ont รฉtรฉ nouvellement infectรฉes par le VIH en Afrique subsaharienne en 2007, ce qui porte ร 22 millions (20,5 millions-23,6 millions) le nombre de personnes vivant avec le VIH. Deux tiers (67%) du total mondial de 33 millions (30 millions36millions) de personnes vivant avec le VIH se trouvent dans cette rรฉgion et trois quarts (75%) de tous les dรฉcรจs dus au sida en 2007 sโy sont produits. Les รฉpidรฉmies en Afrique subsaharienne varient considรฉrablement dโun pays ร lโautre pour ce qui est de leur taille comme de leur portรฉe. La prรฉvalence nationale du VIH chez les adultes est infรฉrieure ร 2% dans plusieurs pays dโAfrique de lโOuest et dโAfrique centrale, ainsi que dans la corne de lโAfrique, mais en 2007, elle รฉtait supรฉrieure ร 15% dans sept pays dโAfrique australe (Afrique du Sud, Botswana, Lesotho, Namibie, Swaziland, Zambie et Zimbabwe) et supรฉrieure ร 5% dans sept autres pays, principalement en Afrique centrale et en Afrique de lโEst (Cameroun, Gabon, Malawi, Mozambique, Ouganda, Rรฉpublique centrafricaine et Rรฉpublique Unie de Tanzanie [36].
Transmission mรจre enfant
ย ย ย ย ย ย ย Le taux de transmission dโune mรจre infectรฉe ร son bรฉbรฉ varie entre 15et 25% dans les pays industrialisรฉs et entre 25 et 45% dans les pays en dรฉveloppement [5]. Les nourrissons acquiรจrent lโinfection de leurs mรจres soit au cours du travail, de lโaccouchement ou aprรจs la naissance par lโallaitement. Le risque absolu de transmission est de 5% ร 10% au cours de la grossesse, 10% ร 20% au cours du travail et de lโaccouchement et 10% ร 20% au cours de lโallaitement [25]. Les facteurs de risque liรฉs ร la TME sont les facteurs maternels et infantiles suivants [25].
๏ Facteurs maternels
โ Les femmes ayant une charge virale รฉlevรฉe risquent davantage de transmettre le VIH ร leurs enfants, mais le seuil critique infรฉrieur de la charge virale, ร partir duquel la transmission est nulle, nโest pas dรฉfini.
โ Les femmes prรฉsentant une grave immunosuppression (numรฉration des lymphocytes CD4 infรฉrieure ร 200) et celles soufrant dโune maladie avancรฉe ont un risque accru de transmettre le VIH ร leurs nourrissons.
โ Les carences maternelles en micronutriments augmentent sensiblement le risque de la TME du VIH.
โ La rupture prolongรฉe des membranes, la chorioamniotite et les IST augmentent sensiblement le risque de la TME
โ Au cours de lโallaitement, les crevasses et les abcรจs du sein augmentent sensiblement le risque de la TME.
โ Le VIH-1 est plus facilement transmis dโune mรจre infectรฉe ร son enfant que ne le soit le VIH-2.
๏ Facteurs infantiles [25].
โ La prรฉmaturitรฉ
โ Lโallaitement
โ Le muguet et les ulcรฉrations buccales
โ Le monitorage invasif du fลtus au cours de lโaccouchement
Buts du traitement antirรฉtroviral
Les buts du traitement ARV sont les suivants :
โ prolonger la vie des enfants infectรฉs par le VIH
โ promouvoir une croissance et un dรฉveloppement optimal
โ prรฉserver, amรฉliorer ou reconstituer le systรจme immunitaire et rรฉduire les infections opportunistes.
โ Supprimer la rรฉplication virale et prรฉvoir lโรฉvolution de la maladie.
โ Rรฉduire la morbiditรฉ chez les enfants et amรฉliorer leur qualitรฉ de vie [3].
Problรฉmatique des mรฉdicaments antirรฉtroviraux pรฉdiatriques
ย ย ย ย ย Seuls quelques-uns des mรฉdicaments antirรฉtroviraux recommandรฉs par lโOMS sont disponibles dans des formes galรฉniques abordables, rรฉalisables et acceptables par les jeunes nourrissons et les jeunes enfants. Parmi les enfants qui ont accรจs un traitement antirรฉtroviral, presque tous doivent sโen remettre ร des capsules ou comprimรฉs pour adultes divisรฉs ou mรฉlangรฉs par les parents ou les soignants avec pour rรฉsultats des sur ou sous dosages dangereux. Le marchรฉ mondial des formes pรฉdiatriques de mรฉdicaments antirรฉtroviraux est peu attrayant pour les fabricants de spรฉcialitรฉs ou de gรฉnรฉriques. Dans les pays industrialisรฉs, trรจs peu dโenfants naissent aujourdโhui avec le VIH. Et dans les pays en dรฉveloppement, oรน se trouve la plupart des enfants infectรฉs, les formes pรฉdiatriques ne sont pas considรฉrรฉs comme prioritaires et ne reprรฉsente pas un marchรฉ lucratif [3]. En novembre 2004, lโOMS et le fond des Nations Unies pour lโenfance (UNICEF) ont organisรฉ une consultation technique sur ยซ lโamรฉlioration de lโaccรจs aux formes pรฉdiatriques ARV appropriรฉes ยป. Dans le cadre de cette consultation, lโOMS, lโUNICEF et leurs partenaires se sont engagรฉ ร renforcer les pressions et ร relever les objectifs en faveur du traitement des enfants. Pour le long terme, lโOMS, lโUNICEF et leurs partenaires vont รฉtablir un dialogue avec les fabricants de spรฉcialitรฉs et gรฉnรฉriques pharmaceutiques, pour tenter de stimuler lโรฉlaboration de formes galรฉniques mieux adaptรฉes [24]. UNITAID a engagรฉ dรฉs novembre 2006 un partenariat avec lโinitiative contre le VIH/SIDA de la fondation Clinton, animรฉe par lโancien prรฉsident des Etats-Unis Bill Clinton, afin dโรฉtendre lโaccรจs aux soins et aux traitements antirรฉtroviraux ร plus de 100.000 nouveaux enfants dans 40 pays dโAfrique, dโAmรฉrique Latine, des Caraรฏbes et dโAsie avant le dรฉbut de lโannรฉe 2008. UNITAID finance รฉgalement le traitement de 40.000 enfants au paravent pris en charge par la fondation Clinton [52].
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE VIH/SIDA
I. HISTORIQUE
II. DEFINITION
III. ANALYSE DE LA SITUATION
III.1. Situation de lโรฉpidรฉmie mondiale de VIH en 2008
III.2. Les principales tendances mondiales
III.3. Le VIH chez les enfants
III.4. Contexte actuel au Sรฉnรฉgal
III.5. Les femmes vivant avec le VIH
IV. AGENT PATHOGENE
IV.1. Structure
IV.2. Cycle de rรฉplication
IV.3. Tropisme
CHAPITRE II : LโINFECTION A VIH PEDIATRIQUE ET LE TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL
I. INFECTION A VIH PEDIATRIQUE
I.1. Modes de transmission du VIH chez lโenfant
I.1.1. Transmission mรจre enfant
I.1.2. Transmission sexuelle
I.1.3. Transfusion de produits sanguins
I.2. Prรฉvention de lโinfection ร VIH pรฉdiatrique
I.2.1. Prรฉvention de la transmission sexuelle
I.2.2. Prรฉvention de la transmission mรจre enfant (PTME)
I.3. Diagnostic
I.3.1. Le diagnostic sรฉrologique
I.3.2. Le diagnostic virologique
I.4. Histoire naturelle de lโinfection ร VIH
I.4.1. La phase de primo-infection
I.4.2. La phase sรฉropositivitรฉ asymptomatique
I.4.3. La phase de lymphadรฉnopathie gรฉnรฉralisรฉe et persistante
I.4.4. La phase symptomatique
II. LE TRAITEMENT ANTIRETROVIRAL PEDIATRIQUE
II.1. Buts du traitement antirรฉtroviral
II.2. Problรฉmatique des mรฉdicaments antirรฉtroviraux pรฉdiatriques
II.3. Modalitรฉs dโutilisations des mรฉdicaments antirรฉtroviraux
II.3.1. Inhibiteurs de la transcriptase inverse
II.3.1.1. Inhibiteurs nuclรฉosidique de la transcriptase inverse (INTI)
II.3.1.2. Inhibiteurs non nuclรฉosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)
II.3.2. Inhibiteurs de la protรฉase (IP)
II.4. Dispensation
II.4.1. Dรฉfinition
II.4.2. Dispositions lรฉgales de la dispensation au Sรฉnรฉgal
CHAPITRE III : OBSERVANCE
I. DEFINITION
II. COMMENT MESURE T-ON LโOBSERVANCE
II.1. Les mรฉthodes dites ยซ subjectives ยป
II.1.1. Evaluation par le prescripteur
II.1.2. Evaluation par le patient
II.2. Les mรฉthodes objectives
II.2.1. Dรฉcompte des comprimรฉs
II.2.2. Pilulier รฉlectronique
II.3. Les marqueurs biologiques
II.3.1. Charge virale
II.3.2. Les tests de rรฉsistance gรฉnotypique et les dosages pharmacologiques des mรฉdicaments
II. PROBLEMES DโOBSERVANCE RENCONTRES AVEC LES ENFANTS
III. COMMENT AMELIORER LโOBSERVANCE DES ENFANTS ?
III.1. Le mรฉdecin
III.2. Le pharmacien
III.3. Le psychologue
III.4. Lโassistante sociale, lโentourage familial et le monde associatif
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. LE CADRE DE LโETUDE : LA PHARMACIE DE LโHรPITALย DโENFANT ALBERT ROYER (HEAR)
I.1. Lโhรดpital
I.1.1. Les locaux
I.1.2. Les services dโhospitalisation
I.1.3. Les cliniques externes
I.1.4. Les services paracliniques
I.1.4.1. Les laboratoires dโanalyse
I.1.4.2. La radiologie
I.1.5. Les ressources humaines
I.2.1. Le personnel
I.2.2. Les locaux
II. MATERIEL ET METHODES
II.1. Le matรฉriel
II.1.1. La fiche dโenquรชte
II.1.2. Le registre journalier dโobservance
II.1.3. Lโagenda de rendez-vous
II.2. Les mรฉthodes
III. RESULTATS
III.1. Identification
III.1.1. Age
III.1.2. Sexe
III.1.3. Rรฉsidence
III.1.4. Schรฉmas thรฉrapeutiques
III.1.5. Durรฉe du traitement dispensรฉ
III.2. Observance
III.2.1. Relation entre lโobservance et les variables suivantes
III.2.1.1. Sexe
III.2.1.2. Lโรขge
III.2.1.3. Rรฉsidence
III.2.1.4. Durรฉe du traitement dispensรฉ
III.2.1.5. Schรฉma thรฉrapeutique
III.2.2. Motifs dโinobservance
III.3. Suivi des enfants sous traitement ARV ร HEAR
IV. DISCUSSIONS
IV.1. Lโรขge
IV.2. Le sexe
IV.3. La rรฉsidence
IV.4. Le schรฉma thรฉrapeutique
IV.5. Observance
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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