Obésité/surpoids chez les adultes

Depuis son instauration en 2017, 360 000 patients ont pratiqué une activité physique adaptée, toutes pathologies confondues (1). Il s’agit d’un nombre relativement faible au vu des patients atteints de pathologies chroniques. L’obésité est une maladie complexe avec de multiples conséquences sur le plan somatique et psychologique. Depuis la mise en place légale du sport sur ordonnance, diverses études ont essayé de déterminer ce qui entrave le développement de l’activité physique adaptée en France chez les sujets obèses. Ce sont les freins à la pratique de l’activité physique adaptée chez les sujets atteints d’obésité que nous allons développer.

Obésité/surpoids chez les adultes 

Définition

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’obésité est une pathologie chronique, caractérisée par la présence d’une surcharge pondérale par excès de excès de masse graisseuse .

L’obésité androïde se définit par un rapport supérieur à 0,8 chez les femmes et 0,95 chez les hommes. Le tissu adipeux a tendance à se répartir dans la partie supérieure du corps. Le pronostic est plus mauvais car elle est associée à des complications cardiovasculaires.

L’obésité gynoïde se définit par un rapport inférieur à 0,8 chez les femmes et 0,95 chez les hommes. Dans ce cas de figure, le tissu adipeux a tendance à se répartir dans la partie inférieure du corps. Cette forme d’obésité est associée à des complications mécaniques, notamment au niveau des membres inférieurs.

Epidémiologie du surpoids et de l’obésité chez les adultes

En France
La prévalence de l’obésité est estimée en 2020 à 17,0 % en France, soit 8,5 millions d’adultes en 2020. 16,9 % chez les hommes et 17,4 % chez les femmes (5). Elle était de 19,8 % en Normandie en 2020.

L’obésité modérée de grade I est prédominante . La prévalence moyenne du surpoids en France est de 30,3 %. Elle est plus importante chez les hommes avec une fréquence de 36,9 %, et 23,9% chez les femmes.

Dans le monde

Au niveau mondial, on observe la même tendance : les patients en surpoids et en obésité ont augmenté de 27,5 % entre 1980 et 2013. Dans les pays développés, les hommes sont plus à risques d’avoir un IMC > 25 kg/m². Le Vietnam a le taux le plus faible de patients obèses (1,7 %). En Europe, la prévalence tend à augmenter, avec un taux qui varie entre 18 et 28 % selon les pays. Elle est plus faible en Roumanie (9,7 %) et en Italie (10,3 %). Aux Etats-Unis, une personne sur trois est atteinte d’obésité. Ceci est la conséquence d’une augmentation significative depuis les 20 dernières années. La progression a tendance à se ralentir actuellement. La prévalence est la plus élevée autour de 55 ans avec 41 % de personnes atteintes de surpoids et 25 % d’obésité. Dans les pays en voie de développement, la prévalence est également en augmentation. Le pic se constate chez les femmes à 55 ans avec une prévalence de 14,1 %, et chez les hommes à 45 ans avec 8,1 %. L’obésité est associée à 4 millions de décès prématurés dans le monde.

Etiologies

Obésité Primaire
C’est la cause la plus commune. L’obésité est une pathologie d’origine multifactorielle. Différents facteurs prédisposants peuvent être présents :
• Des facteurs génétiques (notamment avec des cas d’obésité dans la famille)
• Des facteurs environnementaux : sédentarité, absence d’activité physique, mauvaises habitudes alimentaires, stress.

Obésité Secondaire 
Elle peut être secondaire à :
• Une pathologie endocrinienne :
o Hypothyroïdie, ou insuffisance thyréotrope
o Syndrome de Cushing
o Hyperinsulinisme organique
• Des médicaments : corticoïdes, psychotropes, pilules contraceptives, insuline
• Un syndrome génétique : Prader-Willi, Laurence-Moon .

Les complications

Cardiovasculaires

• Complication athéromateuse :
Selon l’OMS, l’athérosclérose est « une association de remaniements de l’intima des artères de gros et moyen calibre consistant en une accumulation focale des lipides, glucides complexes, de sang et de dépôts calcaires, avec remaniement de la média » Par la suite, cette plaque peut s’ulcérer, se rompre avec la genèse d’un thrombus, ou d’une hémorragie pouvant entrainer diverses complications vasculaires (cérébrale, coronaire, mésentérique, rénale, membres inférieurs).
• Hypertension artérielle : Selon la loi de Poiseuille (10), la pression artérielle est le produit du débit cardiaque et des résistances artérielles vasculaires périphériques. Chez les patients atteints d’obésité, plusieurs paramètres augmentent : la volémie, les besoins en oxygène, le volume d’éjection systolique, et le débit cardiaque. Conformément à cette loi, les résistances artérielles devraient diminuer. Mais ce n’est pas le cas, elles restent normales ou élevées. Ce qui augmente par la pression artérielle.
• Insuffisance veineuse
• Déconditionnement à l’effort (12) : On le retrouve chez les patients sédentaires en particulier, avec la spirale négative de déconditionnement (moins le patient fait d’effort, plus il est essoufflé, moins il est capable de se dépenser … ) .

Métaboliques et endocriniennes

• Diabète de type 2 : l’excès de tissu adipeux peut engendrer une insulinorésistance et une sécrétion excessive d’insuline :
o Résistance à l’insuline au niveau des tissus insulino-sensibles (foie, muscles, tissu adipeux). Cela engendre plusieurs conséquences :
▪ Au niveau hépatique et au niveau musculaire, la captation de glucose et la glycogénogénèse (ou glycogénèse, la fabrication de glycogène) diminuent. Cela s’associe à une libération hépatique de glycogène, sous forme de glucose dans le sang, et à une synthèse d’insuline réactionnelle.
▪ Au niveau du tissu adipeux, il y a une augmentation de la libération d’acides gras, avec augmentation des triglycérides et une baisse de HDLcholestérol
o Hyperinsulinisme : Cette résistance des organes à l’insuline va engendrer une augmentation de sécrétion d’insuline de façon compensatoire par le pancréas. A un certain stade, l’action du pancréas ne peut plus répondre à la demande accrue d’insuline par l’organisme. Une hyperglycémie post prandiale, puis une hyperglycémie à jeun apparaissent alors.
• Dyslipidémie : avec en particulier une augmentation du taux de triglycérides et une baisse du HDL cholestérol
• Hyperuricémie : entraînant des arthropathies goutteuses, tophus et lithiases rénales.
• Hypogonadisme chez les hommes atteints d’une obésité massive
• Dysovulation, syndrome des ovaires polykystiques
• Troubles de la fertilité .

Respiratoire

• Syndrome restrictif
L’obésité limite les possibilités d’ampliation thoracique et la course du diaphragme. A un stade avancé, cela peut se compliquer d’une insuffisance respiratoire chronique avec une hypoventilation alvéolaire (hypoxie chronique et une hypercapnie chronique notamment).
• Syndrome d’apnée obstructif du sommeil (SAOS)
Cela concerne particulièrement les patients atteints d’obésité androïde avec une répartition du tissu adipeux au niveau abdominal. Il est dû à une réduction de taille anatomique des voies aériennes supérieures (notamment à cause des dépôts adipeux sur les parois), à une collapsibilité qui augmente, et à une contraction musculaire moins efficace.
• Asthme .

Digestives : 
• Stéatose hépatique : due à l’excès de stockage de graisse au niveau hépatique. Ce tableau peut aller jusqu’au stade de cirrhose NASH (Non Alcoholic StéatoHepatitis).
• Reflux gastro-œsophagien
• Lithiase biliaire .

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Table des matières

Introduction
I. Etat des lieux des connaissances autour de l’obésité et de l’activité physique adaptée
A) Obésité/surpoids chez les adultes
1) Définition
2) Epidémiologie du surpoids et de l’obésité chez les adultes
3) Etiologies
4) Les complications
5) La prise en charge
6) Politique de prévention
B) Activité physique
1) Définition
2) Effets de l’activité physique sur la santé des patients obèses
3) Activité physique adaptée
4) Bilan médical préalable
C) Freins à l’activité physique adaptée chez les patients atteints d’obésité et de surpoids
1) Données de la littérature
2) Objectifs de l’étude
II. Matériels et Méthode
A) Population de l’étude
B) Elaboration du questionnaire
C) Critères de jugement
D) Supports et voies de diffusion du questionnaire
E) Cadre légal, sécurité du stockage des informations
F) Analyse statistique
III. Résultats
A) Analyse globale
1) Données générales
2) Vécu et vision de l’activité physique adaptée
3) Facteurs liés à l’estime de soi
4) Facteurs sociaux et environnementaux,
5) Maison sport-santé, place du médecin traitant
B) Sujets suivis en cabinet (N=106) vs sujets suivis au CHU (N=67)
1) Données générales
2) Différences sur le type de pratiques sportives préférées
3) Le suivi en maison sport-santé
C) Différences selon les catégories d’obésité
D) Synthèse de la question QL : « Avez-vous des remarques complémentaires à ajouter vis à vis des réponses ci-dessus ? »
1) Avis positifs de l’activité physique
2) Place du médecin traitant
3) Frein financier majeur
4) Manque de vision globale de certains intervenants
5) Manque de développement
IV. Discussion
A) Données générales
1) Discussion des caractéristiques de la population
2) Sports pratiqués
3) Connaissances au sujet de l’activité physique adaptée, des maisons sport santé
B) Vécu et vision de l’activité physique
C) Facteurs liés à l’estime de soi
D) Facteurs sociaux et environnementaux
1) Freins financiers
2) Un développement territorial encore insuffisant et déséquilibré
3) Conditions de la pratique d’activité physique adaptée
E) Enseignements secondaires
1) Discussion des objectifs secondaires (les différentes comparaisons CHU versus cabinets, et selon les catégories d’IMC)
2) Attentes globales des maisons sports santé
3) Place du médecin traitant
F) Forces et faiblesses de l’étude
1) Les forces de l’étude
2) Les faiblesses de l’études
G) Perspectives
1) Suggestions pour aider à la pratique de l’activité physique adaptée chez les patients obèses
2) Nouvelles problématiques soulevées par l’étude
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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