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Les réponses d’une cellule
En général, un réseau réflecteur est formé d’un nombre de cellules relativement élevé ce qui rend difficile l’étude théorique du réseau complet. Dans une antenne réseau réflecteur, la phase « réelle » introduite par une cellule dépend non seulement de la cellule concernée mais aussi de son voisinage, à cause du couplage mutuel qui existe entre les cellules adjacentes. En simulation, l’optimisation est généralement menée à l’échelle d’une seule cellule avec l’approche de Floquet [10]. Cette approche suppose que la cellule est placée au centre d’un réseau infini d’éléments identiques, ce qui permet d’approximer l’effet du couplage inter-cellules. Cependant, il a été démontré dans [11] qu’une forte variation géométrique entre les cellules voisines d’un réseau réflecteur introduit des incertitudes non négligeables sur la phase simulée et dégrade les performances du réseau. Il y a donc un intérêt fort à assurer une variation très douce de la géométrie des cellules sur la surface du réseau dans le but d’augmenter la précision de l’approche de Floquet par rapport au comportement réel.
Une cellule déphaseuse doit pouvoir introduire n’importe quelle phase dans l’intervalle [0 ; 360°], donc une gamme de phases minimale de 360° doit être assurée par la cellule déphaseuse. Cette phase est contrôlée par un ou plusieurs paramètre(s) lié(s) à la cellule dit(s) paramètre(s) de contrôle. La courbe qui représente la variation de la phase introduite par la cellule « n » en fonction du paramètre de contrôle à une fréquence f donnée est appelée « réponse en phase de la cellule » (c.f. Fig. 1.7.a). D’autre part, pour un paramètre de contrôle figé, la courbe qui représente la variation de la phase introduite par la cellule « n » en fonction de la fréquence est appelée « réponse fréquentielle de la cellule » (c.f. Fig. 1.7.b).
Catégories de cellules déphaseuses
Les cellules déphaseuses se divisent en deux grandes catégories : les cellules passives pour les réseaux réflecteurs passifs à diagramme de rayonnement figé, et les cellules actives pour les réseaux réflecteurs reconfigurables à rayonnement contrôlable.
Dans le cas d’une antenne réseau réflecteur passive, chacune des cellules déphaseuses constitutives du réseau est caractérisée de façon à introduire une phase bien définie afin d’assurer un diagramme de rayonnement respectant un certain gabarit. La loi de phase introduite et la loi de phase rayonnée sont donc figées et le diagramme de rayonnement obtenu n’est pas modifiable. La phase introduite par la cellule est contrôlée par un paramètre géométrique tel que la profondeur du guide [3], les dimensions du patch [14, 15], la longueur de la fente intégrée dans le patch [16, 17] ou la longueur d’un stub lié au patch [18]-[20], etc. La cellule déphaseuse est alors dite passive.
Une antenne réseau réflecteur reconfigurable (ou active) offre la possibilité de contrôler la loi de phase appliquée sur la surface rayonnante et donc un même réseau est capable de générer n’importe quelle forme et direction de rayonnement. Le contrôle de la phase peut être assuré d’une façon mécanique [21]-[24], en modifiant la permittivité du diélectrique utilisé [25]-[30], en modifiant la forme géométrique de la cellule à l’aide de commutateurs [31]-[37] ou en contrôlant la longueur électrique de l’élément rayonnant [38]-[40]. La cellule déphaseuse est alors dite active.
Historique sur les antennes réseaux réflecteurs
La première antenne réseau réflecteur était volumineuse [3] (cf. Fig. 1.11), la cellule déphaseuse constitutive était un guide d’onde métallique terminé par un plan de court-circuit. La variation de la profondeur du guide permettait de contrôler la phase de l’onde réfléchie. Ensuite, ces structures ont évolué en intégrant des déphaseurs de type diaphragme (circuits intégrés hybrides) permettant un contrôle dynamique de la phase de l’onde réfléchie [22, 41, 42]. Cependant, leurs inconvénients majeurs restent le poids et l’encombrement, empêchant leur utilisation dans les applications d’antennes satellites. Ce n’est que vers les années quatre-vingt que la technologie imprimée [43]-[45] est appliquée aux antennes réseaux réflecteurs [4, 46, 47], le poids et l’encombrement se trouvent alors réduits et leur utilisation dans le domaine spatial apparaît plus réaliste. Avec cette technologie, l’élément rayonnant de la cellule déphaseuse est imprimé sur un substrat au dessus d’un plan de masse, ou face à une surface périodique de type FSS qui, malgré sa bande passante réduite, permet la réjection d’une bande de fréquence non désirée [48]. Dans les antennes réseaux réflecteurs, la source d’excitation est placée à une certaine distance de la surface réfléchissante, supprimant ainsi la caractéristique du volume réduit de la surface plane obtenue grâce à la technologie imprimée. Une configuration plus compacte appelée « folded reflectarrays » a été donc proposée [49]-[51]. Elle est constituée d’une surface réfléchissante plane avec une source d’excitation intégrée à son centre. Une grille de polarisation, placée parallèlement à une certaine distance du réseau, est utilisée pour illuminer les différentes cellules déphaseuses (cf. Fig. 1.12). Elle se comporte comme un réflecteur pour une polarisation du champ électrique tandis qu’elle est transparente pour la polarisation orthogonale. Chaque élément de la surface réfléchissante doit donc re-rayonner l’énergie réfléchie par la grille suivant la polarisation croisée. Ainsi, le folded reflectarray permet de réduire le volume de l’antenne globale, mais ne permet qu’un fonctionnement en simple polarisation. Cette limitation en terme de polarisation ne convient pas aux applications de télécommunications par satellite souvent exigée pour les réseaux réflecteurs. Récemment, une solution a été proposée dans [52] qui consiste à remplacer la grille de polarisation par une surface FSS (Frequency Selective Surface) permettant un fonctionnement en double polarisation mais dans deux bandes fréquentielles différentes.
La suite de cette section dresse une liste des principales solutions de cellules déphaseuses en technologie imprimée qui ont marqué l’avancement de l’étude des antennes réseaux réflecteurs. La première partie est consacrée aux réseaux réflecteurs passifs, la seconde aux réseaux réflecteurs reconfigurables.
Solutions passives
Cellules à base de patch de taille fixe
L’une des premières solutions proposée en technologie imprimée consistait à utiliser un patch carré de taille fixe. Le contrôle de la phase de l’onde réfléchie se fait par l’intermédiaire d’un stub (ligne de retard) de longueur variable rattaché au patch [18]-[20]. La direction du stub dépend de la polarisation désirée. L’onde reçue par la cellule parcourt la ligne de retard et est ensuite re-rayonnée avec un déphasage égal à deux fois la longueur électrique de la ligne. La cellule illustrée dans Fig. 1.13.a permet d’agir avec un champ électrique polarisé parallèlement à la direction du stub ; la cellule de Fig. 1.13.b permet d’obtenir de la bipolarisation linéaire voire de la polarisation circulaire lorsque les longueurs des deux stubs orthogonaux sont ajustées de façon à introduire 90° de déphasage entre les deux composantes orthogonales du champ. Une autre topologie de cellule à stubs (cf. Fig. 1.14) proposée dans [53, 54] permet de travailler avec de la polarisation circulaire. L’angle de rotation de la cellule est le paramètre de contrôle de la phase ; une rotation de θ de la cellule introduit un déphasage de 2θ.
Les cellules patch rattaché à un stub souffrent d’une limitation en bande de fréquence due à la faible bande du tronçon de ligne [14]. De plus, elles sont difficiles à mettre en œuvre à cause de leur encombrement sur la maille et elles risquent d’engendrer de la polarisation croisée.
Cellules à base de patch de taille variable
Afin de surmonter les problèmes de transfert d’énergie liés aux stubs et la limitation en bande de fréquence des structures précédentes, D. M. Pozar proposa dans [55] une cellule à base de patch de taille variable. La modification de la taille du patch permet de modifier sa fréquence de résonance et donc la phase de l’onde réfléchie. Malgré la simplicité du processus de fabrication d’une telle structure, le patch présente une sensibilité élevée aux erreurs de fabrication et la gamme de phases assurée par cette solution est dans la plupart des cas inférieure à 360° du fait que les dimensions du patch sont limitées par la taille de la cellule unitaire (appelée encore la taille de la maille ou le pas du réseau). Ces cellules sont compatibles avec un fonctionnement en simple polarisation linéaire dans le cas où la variation de la taille se fait dans la direction de la polarisation du champ électrique (cf. Fig. 1.15.a), et en double polarisation linéaire pour une variation de la taille du patch dans les deux directions (cf. Fig. 1.15.b).
Cellules à base de patch chargé par une fente
Une cellule de type patch chargé par une fente horizontale (cf. Fig. 1.16.a) a été proposée dans [16, 17] afin de surmonter le problème de l’encombrement du patch dans la maille. En effet, faire augmenter au centre du patch une fente perpendiculairement à la polarisation du champ électrique résulte en une augmentation de la longueur du trajet parcouru par le courant et permet de contrôler la phase de l’onde réfléchie. Une autre solution est proposée dans [56, 57], où la fente est repliée sous forme d’une croix de Jérusalem (cf. Fig. 1.16.b) dans le but de permettre une double polarisation et d’augmenter la gamme de phases offerte par la cellule. En effet, replier la fente offre des degrés de liberté supplémentaires pour le contrôle de la longueur de la fente. De plus, cela permet de placer dans une même maille des fentes de longueurs supérieures (par rapport à celles obtenues en plaçant une simple fente horizontale). Le gros intérêt de cette solution tient en sa simplicité technologique en mono et double polarisation et en sa gamme de phases supérieure à 360°.
Cellules en technologie multicouche
Dans le but d’améliorer la gamme de phases assurée par la cellule déphaseuse et la bande passante, des solutions à base de résonateurs multiples en technologie multicouche ont été proposées par J. A. Encinar. Il s’agit d’une superposition de patchs de dimensions différentes, imprimés au dessus d’un plan de masse, et séparés par une couche de diélectrique (cf. Fig. 1.17). Ces patchs résonnent les uns après les autres assurant, pour la cellule double couche [58, 59], une gamme de phases de 500° et une bande passante améliorée par rapport aux réseaux réflecteurs conventionnels en monocouche. Une gamme de phases de 800° et une bande passante de 10% sont assurées avec la cellule triple couche [7]. L’inconvénient majeur de ces solutions réside dans la complexité de réalisation et le coût de fabrication relativement élevé. D’autre part, l’épaisseur du substrat entre le patch et le plan de masse influe aussi sur le déphasage de la cellule. Une solution basée sur des substrats multicouches et des patchs positionnés à une distance variable du plan de masse a été proposée dans [60] menant à un réseau similaire à celui de Fig. 1.18. L’utilisation de cette méthode permet au patch de re-rayonner une onde dont la phase dépend de la profondeur à laquelle il est imprimé. Cette méthode permet d’obtenir des gammes de phases très importantes et très linaires au détriment de la simplicité de réalisation et nécessite des épaisseurs de substrat conséquentes.
Une approche combinant la solution à base de stub et la technologie multicouche est proposée dans [61]. Le patch est couplé via une fente (située dans le plan de masse) à un stub implanté en face arrière du circuit (cf. Fig. 1.19). L’emplacement du stub en dehors de la surface rayonnante permet de résoudre le problème de son encombrement dans la maille. Deux manières différentes ont été utilisées afin d’améliorer la gamme de phases assurée par la cellule : la première est l’augmentation de la longueur du stub en utilisant un stub en forme de « U », la seconde est l’augmentation de la permittivité du substrat. De plus, cette solution a montré de très bonnes performances en bande avec une réponse fréquentielle assez linéaire. Pourtant cette solution fait appel à la technologie multicouche qui possède l’inconvénient de la complexité et du coût de réalisation relativement élevé.
Cellules simple couche à résonateurs multiples
M. R. Chaharmir proposa une nouvelle technique d’amélioration de la gamme de phases assurée et de la bande passante tout en conservant une relative simplicité de réalisation. Il s’agit d’utiliser de multiples résonateurs concentriques imprimés sur un substrat (monocouche) au dessus d’un plan de masse [62, 63] (cf. Fig. 1.20). La gamme de phases assurée atteint facilement des valeurs supérieures à 360° en variant la taille du résonateur avec une bande passante relativement élevée [64, 65]. La faisabilité de cette technique a été démontrée sur une antenne réseau réflecteur double bande fonctionnant en réception et en transmission [66]. Elle utilise pour la réception, dans la bande 11,4-12,8GHz, une cellule déphaseuse à base de deux croix concentriques discontinues, et pour la transmission, dans la bande 13,7-14,5GHz, une autre cellule à base de deux boucles carrées discontinues.
Récemment, une cellule inspirée des travaux de M. R. Chaharmir a été proposée dans [67]. Elle montre d’excellentes performances en termes de linéarité des réponses en phase, de gamme de phases et de bande passante. Cette cellule (cf. Fig. 1.21) utilise deux anneaux circulaires concentriques ouverts et un dipôle de forme en « I ». Elle est imprimée sur un substrat « mince » d’épaisseur h=0,065λ0. La gamme de phases assurée et la linéarité des réponses en phase (cf. Fig. 1.22) nécessitent deux cycles géométriques différents : le premier consiste à augmenter W pour une faible valeur de M, le second consiste à augmenter M pour une grande valeur de W.
Une cellule déphaseuse, appelée cellule « Phoenix », utilisant deux fentes concentriques gravées dans un plan de masse a été présentée dans [68]. L’intérêt principal de cette cellule est la douce variation de sa géométrie (cf. Fig. 1.23), ce qui offre la possibilité de reboucler à l’état initial après un cycle de phase complet de 360°, sans grande modification sur le layout de l’ouverture rayonnante de l’antenne. En conséquence, elle apparaît comme un bon candidat pour la résolution du problème de dégradation du rayonnement lié à la forte différence géométrique entre les cellules voisines [11], à la transition entre deux cycles de phases. Le contrôle de la phase de l’onde réfléchie se fait en variant la taille « Lr » de l’anneau métallique entre les fentes. Les courbes des réponses fréquentielles sont linéaires et parallèles sur une bande passante de 18% (cf. Fig. 1.24). Cela est dû au principe très spécifique du cycle « Phoenix » qui utilise deux résonances complémentaires de type fente, l’une avec une faible dispersion et l’autre avec une dispersion élevée.
Cellules à taille réduite
Pour clore cette section concernant les solutions passives, il faut noter qu’on s’oriente dorénavant de plus en plus vers des cellules déphaseuses de taille réduite fonctionnant loin de toute résonance, dans le but d’améliorer la bande passante. En effet, plusieurs études se sont succédées ces dernières années [69]-[71] sur l’utilisation de cellules de taille inférieure à λ0/2 et l’amélioration apportée sur la bande passante. Ces cellules proposées souffrent souvent d’une gamme de phases réduite ne dépassant pas 300°. Néanmoins, l’utilisation de telles tailles permet d’assurer une variation plus douce de la phase d’un élément à un autre le long du réseau.
Solutions reconfigurables
Comme mentionné antérieurement, une antenne réseau réflecteur est reconfigurable si elle est capable de modifier ses caractéristiques de rayonnement de façon dynamique. Dans ce chapitre, seul le contrôle par des composants est présenté du fait qu’il est généralement le plus simple et le plus mature technologiquement. Ce contrôle est assuré par des composants « actifs » (au sens reconfigurables), introduits dans l’élément rayonnant, d’où le nom attribué à la cellule déphaseuse : « cellule déphaseuse active ».
Parmi les composants actifs utilisés on peut citer :
– les commutateurs à diodes PIN et les commutateurs à MEMS qui assurent une variation discrète de la phase ; un nombre de bits équivalent est alors associé à la cellule.
– les capacités variables dites varactor pour lesquelles la variation de la phase est continue.
L’un des avantages présentés par les cellules à phase discrète par rapport aux cellules à phase continue est la commande électrique simplifiée qui se résume à une commande binaire ; par contre, à cause de la variation discrète de la phase, la cellule déphaseuse n’est pas capable de générer n’importe quelle phase dans l’intervalle [0°-360°] : la loi de phase est quantifiée. Une erreur de quantification est donc engendrée sur la surface du réseau ce qui se traduit par une chute du gain et une remontée des lobes secondaires. Le choix du nombre de bits résulte donc d’un inévitable compromis entre performance et complexité [72]. De plus, de nombreuses études ont été menées afin de limiter les problèmes de l’erreur de quantification de la loi de phase comme dans [73] et [74].
Cellules à phase discrète
Les deux composants les plus utilisés pour obtenir une cellule déphaseuse reconfigurable à phase discrète sont les diodes PIN et les commutateurs MEMS RF.
Les diodes PIN se caractérisent par leur maturité technologique du fait qu’elles sont issues de la technologie des semi-conducteurs. Néanmoins, les commutateurs MEMS RF présentent plusieurs avantages tels que les faibles pertes d’insertion, une consommation quasi-nulle en puissance et une fréquence de coupure élevée (supérieure à celle des diodes PIN). En contrepartie, le commutateur MEMS RF nécessite une tension d’activation élevée, sa vitesse de commutation est moins bonne que celle des diodes PIN et sa technologie présente encore des problèmes de fiabilité.
Dans ce qui suit, quelques exemples de cellules déphaseuses à variation de phase discrète pour les réseaux réflecteurs reconfigurables sont donnés.
Une version active de la cellule patch rattaché à un stub, présenté au paragraphe 1.6.1.a, est proposée dans [31]. Le contrôle de la longueur du stub et ainsi de la longueur du trajet parcouru par le courant induit dans le patch se fait par l’intermédiaire d’une diode PIN introduite dans le stub (cf. Fig. 1.25). La phase de l’onde réfléchie est modifiée de 180° conformément à l’état de la diode (On/Off) ; un déphaseur 1-bit est donc obtenu.
D’autres cellules déphaseuses 1-bit, réalisées en technologie multicouche, ont été proposées par Montori [75, 76]. Elles sont basées sur un changement de polarisation entre champ incident et champ réfléchi. Ces cellules utilisent un patch couplé à trois lignes coplanaires comme le montre la Fig. 1.26. La première cellule fonctionnant en bande Ku, utilise deux diodes PIN pour assurer la reconfigurabilité ; la seconde adaptée à un fonctionnement autour de 77GHz, utilise deux commutateurs MEMS. Malgré la faisabilité de ce type de cellule, un seul bit reste insuffisant pour éviter les effets préjudiciables de l’erreur de quantification sur le rayonnement et pour assurer une reconfigurabilité importante du diagramme [72].
Une solution reconfigurable, inspirée de la solution passive de [61], a été proposée par Bayraktar dans [77]. Les simulations ont montré la possibilité d’utiliser un patch couplé par une fente à une ligne chargée par des MEMS (cf. Fig. 1.27) pour contrôler la phase de l’onde réfléchie. Ensuite, un dépointage de 40° a été démontré expérimentalement sur un prototype de 10×10 éléments chargé par 90 commutateurs MEMS [78]. Ce réseau réflecteur reconfigurable à base de MEMS est le premier prototype opérationnel qui emploie un grand nombre de commutateurs MEMS répartis sur un grand panneau, ce qui démontre le potentiel de la technologie des MEMS RF pour les antennes de grande taille.
Une cellule 2,5-bit a été proposée dans [35]. Elle est constituée d’un ensemble de 6 dipôles réunis autour d’une pastille centrale et chargée par 12 commutateurs MEMS (cf. Fig. 1.28). Un seul dipôle est actif par état, c’est-à-dire que les deux MEMS reliant les deux brins du dipôle concerné à la pastille centrale sont à l’état passant. D’autre part, la cellule duale dite spiraphase a montré sa faisabilité pour la réalisation des antennes réseau réflecteur reconfigurables à base de diodes PIN [79, 80]. Huit stubs inductifs sont uniformément rattachés, via des commutateurs, à la circonférence d’une fente circulaire (cf. Fig. 1.29). À chaque instant, un stub n’est pas court-circuité, un déphaseur 3-bit est ainsi garanti. Lorsque deux stubs diamétralement opposés ne sont pas court-circuités, quatre états de phase sont assurés au lieu de huit et le nombre de bits équivalent est réduit à 2. Ces deux cellules sont adaptées pour le fonctionnement en polarisation circulaire. Le jeu de contrôle de l’état des MEMS et des diodes de ces deux cellules assure une rotation du motif, la phase réfléchie est proportionnelle à deux fois l’angle de rotation.
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Table des matières
Introduction générale
Contexte et collaboration
Sujet de l’étude
Plan de la thèse
Chapitre 1 Généralités sur les réseaux réflecteurs
1.1 Introduction
1.2 Présentation d’une antenne réseau réflecteur
1.3 Champ incident provenant de la source primaire
1.4 Phase introduite et rayonnement
1.5 La cellule déphaseuse
1.5.1 Calcul de la phase introduite
1.5.2 Les réponses d’une cellule
1.5.3 Dispersion fréquentielle et bande passante d’une cellule déphaseuse
1.5.4 Catégories de cellules déphaseuses
1.6 Historique sur les antennes réseaux réflecteurs
1.6.1 Solutions passives
1.6.1.a Cellules à base de patch de taille fixe
1.6.1.b Cellules à base de patch de taille variable
1.6.1.c Cellules à base de patch chargé par une fente
1.6.1.d Cellules en technologie multicouche
1.6.1.e Cellules simple couche à résonateurs multiples
1.6.1.f Cellules à taille réduite
1.6.2 Solutions reconfigurables
1.6.2.a Cellules à phase discrète
1.6.2.b Cellules à phase continue
1.7 Conclusion
Chapitre 2 Nouveau concept de cellule passive pour les réseaux réflecteurs à large bande passante
2.1 Introduction
2.2 La problématique
2.3 Présentation du cycle proposé
2.4 Exploration des capacités de la cellule
2.5 Schéma électrique équivalent et optimisation
2.6 Effet de la taille de la cellule sur la gamme de phases et la dispersion fréquentielle
2.7 Cycle géométrique évolué pour un cycle de phase complet
2.7.1 Performances initiales
2.7.2 Cycle évolué
2.7.2.a Grille à méandres
2.7.2.b Interprétation du comportement obtenu
2.7.3 Comportement de la cellule sous incidence oblique
2.8 Interprétation des résonances parasites
2.9 Conclusion
Chapitre 3 Cellule déphaseuse reconfigurable à simple polarisation linéaire
3.1 Introduction
3.2 Topologie de la cellule et technologie utilisée
3.3 Analyse préalable du fonctionnement de la cellule
3.4 Optimisation des dimensions de la cellule
3.4.1 Etude en fonction de la taille Lp du patch
3.4.2 Etude en fonction de la position des connexions
3.4.3 Etude en fonction de la largeur WR de l’anneau métallique
3.4.4 Cellule optimisée
3.5 Exploration du fonctionnement de la cellule
3.6 Investigation sur l’effet du multicouche et du circuit de commande des MEMS
3.7 Performances améliorées de la cellule
3.8 Agencement de MEMS pour la synthèse des bonnes valeurs des capacités
3.9 Comportement de la cellule sous incidence
3.10 Faisabilité d’une extension en double polarisation
3.11 Conclusion
Chapitre 4 Cellules à fentes rectilignes couplées chargées par un nombre réduit de capacités variables
4.1 Introduction
4.2 Cellule à simple polarisation linéaire
4.2.1 Optimisation des dimensions de la cellule
4.2.2 Comportement de la cellule sous incidence
4.2.3 Performances dans un guide d’onde métallique
4.2.4 Cellule re-dimensionnée dans le guide
4.2.5 Validation expérimentale
4.2.5.a Dispositif de mesure
4.2.5.b Résultats de mesure
4.3 Cellule à double polarisation linéaire
4.3.1 Performances de la cellule dans le guide métallique
4.3.2 Validation expérimentale
4.4 Conclusion
Chapitre 5 Cellule déphaseuse 3-bit pour les antennes réseaux réflecteurs à double polarisation linéaire fonctionnant en bande Ku
5.1 Introduction
5.2 Cellule proposée et performances sous incidence normale
5.2.1 Optimisation des dimensions de la cellule
5.2.2 Cellule optimisée à capacités interdigitées
5.2.3 Indépendance du contrôle de la phase entre les deux polarisations
5.2.4 Intérêt des fentes sur les tranches verticales de la puce de silice
5.3 Cellule placée dans un guide d’onde métallique
5.4 Validation expérimentale
5.5 Comportement de la cellule sous incidence oblique
5.6 Extension de la cellule proposée en actif
5.7 Conclusion
Conclusion générale
Annexe 1 Calcul de la phase introduite par la cellule en fonction du rayonnement désiré
1. Rayonnement transversal
2. Rayonnement dépointé
3. Rayonnement à lobe formé
Annexe 2 Performance sous incidence normale de la cellule à double polarisation linéaire en bande C
Annexe 3 Indépendance de contrôle de la phase dans les deux polarisations de la cellule à double polarisation linéaire en bande Ku
Annexe 4 Brevet, publications et communications
Liste des figures
Liste des tableaux
Bibliographie
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