Notions theoriques sur le commerce international

Depuis l’ouverture du marché chinois dans les années 70, la Chine devient un atelier du monde. Grâce à sa main d’°uvre bon marché, la Chine a pu atteindre une croissance à deux chiffres, qui lui place parmi les géants de l’économie mondiale. En 2003, la Chine était le deuxième pays au monde en matière de Recherche et Développement. Au rythme actuel de sa croissance (de 9,3% en 2003) la Chine dépassera l’Allemagne en 2010, le Japon 2020 et les États-Unis en 2050 pour devenir la première puissance mondiale. La Chine est le numéro un pour la fabrication des jouets (environ 70% de la production Mondiale), numéro un sur la fabrication d’horloge, de montre (environ 75%), et de chaussures (environ 70% de la production mondiale).

Elle a investi aussi dans les secteurs de haute technologie. Elle est leader mondiale sur l’électroménager, l’ordinateur portable, les appareils photos et les téléphones portables avec la moitié de la production mondiale. Comme toutes les grandes puissances économiques, la Chine s’intéresse de plus en plus à l’Afrique grâce à l’abondance en ressources et en matières premières. La relation commerciale de Madagascar avec la Chine progresse à une vitesse très rapide ; ce qui intéresse beaucoup des opérateurs économiques à Madagascar. Les questions de recherche que nous devons répondre se formulent comme suit : 1) Est-ce que les relations commerciales avec la Chine, présentent un avantage plutôt qu’une menace pour Madagascar ? 2) Quels moyens doivent utiliser Madagascar pour faire face à ce géant Asiatique ? Les échanges entre l’Afrique et la Chine ne cessent de progresser : « entre 2000 et 2009, les échanges entre les deux zones ont été multipliés par huit, atteignant 93 milliards de dollars (environ 65 milliards d’euros). Quand aux investissements, ils s’élèvent à 11,3milliards de dollars en 2009 et empruntent deux portes d’entrée : les infrastructures d’une part, et les zones et parcs industriels d’autre part. » Au début des années 80, l’économie chinoise a enregistré des taux de croissance spectaculairement supérieurs à ceux des autres pays industrialisés, grâce à un basculement d’une économie planifiée vers le marché qui a rapidement conduit à la forte croissance de son secteur privé.

NOTIONS THÉORIQUES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL

Les économistes se sont longtemps posés des questions sur ce qui pousse les pays à s’engager dans les échanges, les gains et les pertes éventuelles que ces derniers peuvent en tirer ou encore, la structure des échanges et bien d’autres sujets relatifs au commerce. Plusieurs modèles et théories économiques sur le commerce international se sont ainsi développés, tentant tour à tour d’amener une réponse à chacune de ces questions et de déterminer les meilleurs choix en termes de politiques. Nous n’avons pas analysé les causes des échanges internationaux et marchandise, et l’interêt qu’ils présentent pour les acteurs de chacuns des territoires entre lesquels circulent ces marchandises. Ce sont les theories du commerce international, de Smith et de Ricardo, aussi anciennes que l’économie,qui modèlisent ces phénomène. Pour nous, il s’agit de presenter leur développement récent. « La valeur du commerce international a depassé, en 2000, 6000 milliards de dollar US. Le commerce des services a atteint 1400 milliards de dollar US ». La croissance du commerce mondial resulte principalement des échanges entre trois blocs commerciaux : l’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et l’Asie de l’Est. La division internationale de travail de type vertical entre pays inégalement développés, et pourtant, sur des biens differenciés a largement fait place à une division horizontale du travail entre pays ayant même niveau de développement et portant sur des biens similaires .

APPROCHE TRADITIONNELLE

Les fondateurs

La theorie des avantages absolus d’A. Smith

Cherchant à défendre l’idée du libre échange, Smith(1753-1790) montre, à la fin du XVIII siècle que chaque pays a intérêt à produire et exporter les biens pour lesquels il a un avantage absolu. Céla veut dire que les pays produit ces biens plus efficacement que tous les autres pays, c’est-à-dire dont les coûts de productions sont inférieurs à ceux de tous les autres pays ; il doit par conséquent, achéter à l’extérieur les autres produits. Smith affirme que tous les pays peuvent gagner au commerce. La production mondiale est optimale, car, elle est partout réalisée au coût le plus bas et chaque pays importe au plus bas prix. L’analyse de Smith est un prolongement des effets de la division internationale du travail qui est due à la spécialistion.

Principe des avantages comparatifs à travers un exemple chiffré

Le modèle d’ A. Smith est le suivant :
2 pays : Grande-Bretagne (G.B) et Etats-Unis (E.U)
2 biens : textile (T) et blé (B) .
Smith adopte la théorie de la valeur travail. Il existe un seul facteur de production, le travail. Le prix des biens est proportionnel à la quantité de travail direct et indirect contenu, mesuré en unité de travail « u ». Letemps de travail détermine le Prix .

Le modèle Ricardien : theorie des avantages comparatifs

David Ricardo(1772-1823) montra qu’un pays peut trouver un avantage au commerce extérieur, même s’il est inférieur aux autres pays dans toutes les branches d’activités, pourvu qu’il se spécialise là où son infériorité est la plus faible: chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il possède un avantage comparatif. Tous les Etats gagent à l’échange international. En effet, ils ont intérêt à s’ouvrir au commerce mondial, quel que soit leur handicap en matière de coûts comparatifs. Le libre échange, qui facilite les échanges commerciaux, doit être établi partout, car toutes les nations en retirent des bénéfices. Selon les théories libreéchangistes, le commerce ne peut être la source de déséquilibre. En effet, Ricardo démontre que, en cas de libre-échange, la balance des comptes s’équilibre automatiquement ; aucun déficit durable n’est donc à craindre. En effet, un déficit provoque naturellement des sorties d’or qui, réduisant la quantité d’or détenue par le pays, en accroît la valeur. De ce fait, les prix intérieurs diminuent .Le pays, gagnant en compétitivité, peut exporter et importer davantage.

Le principe des avantages comparatifs à travers un exemple chiffré

Adam Smith a fondé son analyse sur l’avantage pour les partenaires résultant d’une différence de coûts. Il a montré que chaque nation doit se spécialiser dans la production à laquelle elle est naturellement la plus apte. Cela est possible en appliquant le principe fondamental de la division de travail. Autrement dit, quand un pays est plus efficace dans la fabrication d’un produit 1 par rapport à son partenaire ,mais moins efficace dans celle de produit 2, chaque pays dispose d’un avantage absolu pour l’un des deux produits. Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la fabrication du bien où il a un tel avantage. Mais cette situation est exceptionnelle. Ricardo va montrer aussi que chaque pays sera amené à se spécialiser, non pas dans les productions où il a un avantage absolu, mais dans celle où il a l’avantage relatif le plus grand. Un pays peut donc importer des biens qu’il pourrait produire lui-même à un coût faible, aussi longtemps que son efficience dans la production d’autres biens exportables est encore relativement plus grande. La spécialisation et l’échange ne procèdent pas la comparaison de l’efficience de l’échangiste dans une même activité mais compare la supériorité relative dans deux activités. RICARDO veut démontrer que les différences de coûts de production permettent à chacun de gagner à l’échange.

Les théories néoclassiques du commerce international

Théorie HOS (néo-classique) du commerce international5 (Heckscher, Ohlin et Samuelson)

Ce theorème n’est pas contradictoire avec le principe de coût comparatif de Ricardo, mais le complète. En effet, l’explication des echanges internationaux reside toujours dans la difference de coût de production. Mais compte tenu des hypothèses retenues dans cette conception de la production, ce sont les differences de dotations en facteurs des deux pays qui sont à l’origine de leurs differences dans les coûts. Par rapport au modèle ricardien, le theorème d’Heckscher-Ohlin propose un autre fondement de la difference des coûts de production : les differences de dotation en facteur. Elle cherche à expliquer l’echange international sous l’hypothese d’une abondance ou de rareté relative des divers facteurs de production dont sont dotés les pays . Soit deux pays A et B, A dispose en abondance de capital et de travail, mais, a très peu de terre ; pour B, c’est l’inverse, il dispose de beaucoup de terre, mais, de peu de travail et de capital. La rente dans le pays B est plus faible par rapport au salaire et à l’intérêt, il a donc intérêt à produire des biens necessitant beaucoup de terre. Inversement, dans le pays A, où le salaire et l’interêt sont relativement faibles par rapport à la rente, son avantage residera dans des produits qui necessitent beaucoup de travail et de capital et peu de terre.

Chaque pays a donc tendance, premièrement, à se specialiser dans les biens necessitant des facteurs de production qu’il possede en abondance relativement aux autres pays ; deuxiemement, à exporter des biens qui renferment beaucoup de facteurs qu’il possede en abondance, et, troisièmement, à importer des biens qui necessitent beaucoup de facteurs qui lui manquent. La THOS repose sur des hypothèses non realistes . Elle suppose :
● une égalité des facteurs de production entre les pays : autrement dit, chaque pays peut produire d’avantage tant que ses dotations en facteurs ne sont pas épuisées,
● une similarité du goût des pays : chaque production d’un pays sera toujours associée a une demande dans d’autres pays,
● un marché parfait, sans coût de transport, mais avec mobilité parfaite des facteurs de production au niveau international.

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Table des matières

INTRODUCTION
I-NOTIONS THEORIQUES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL
I-1-APPROCHE TRADITIONNELLE
1-1 Les fondateurs
1-2 Les théories néoclassiques du commerce international
1-3- Les théories libérales modernes du Commerce international
1-3.1- La théorie de la demande de Linder
I-2-LES NOUVELLES THEORIES DU COMMERCE INERNATIONAL
2-1-Economie d’échelle
2-2- La théorie de la concurrence imparfaite ou de la concurrence monopolistique
I-3- LA POLITIQUE COMMERCIALE INTERNATIONALE
3-1- Qu’est-ce qu’une politique commerciale
3-2- Les differents instruments de politique commerciale
3-3- La politique commerciale dans les pays en developpement
II-ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE MADAGASCAR ET LA CHINE
II-1 LE COMMERCE EXTERIEUR DE MADAGASCAR
1-1-Evolution et structure des echanges
1-2- Principaux pays partenaires
II-2- LES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE CHINE ET MADAGASCAR
2-1- Les exportations vers la Chine
2-2- Les importations en provenance de la Chine
2-3- La balance commerciale
III-ANALYSE F.F.O.M DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE MADAGASCAR ET LA CHINE
I-1-FORCES-FAIBLESSES-OPPORTUNITES ET MENACES DES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE MADAGASCAR ET LA CHINE
1-1-Forces
1-2- FAIBLESSES
1-3 -MENACES
1-3-4- Intensification du processus de désindustrialisation
1-4- OPPORTUNITES
III-2-PERSPECTIVES ET DEFIS POUR MADAGASCAR
2-1-Les perspectives
2-2- Les défis à relever pour Madagascar
CONCLUSION

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