Notions sur la traçabilité des produits

NOTIONS SUR LA TRAÇABILITÉ DES PRODUITS 

TYPES DE TRAÇABILITÉ

Relatif à la définition avancée par l’ISO 8402 (1994), deux sens de traçabilité sont identifiés. Les principes évoqués dans les deux sens sont valables pour tous produits à leur stade d’élaboration : les « produits finis » destinés aux consommateurs, les « produits semi-finis » ou les « matières premières » livrées aux industries de transformation.

TRAÇABILITÉ ASCENDANTE OU « TRACING »

Elle permet de retrouver le fournisseur à partir des informations que présente le produit et aussi d’identifier ses détenteurs successifs (GS1 France, 2007 [7]). Elle sert notamment à identifier la source d’un problème observé ou signalé en aval et à connaître les autres destinataires du produit en cause. Si ce sont les clients, les distributeurs ou les importateurs qui font cette demande à l’entreprise fabricante, elle consiste à rechercher l’historique, depuis sa création jusqu’au demandeur, ou l’origine d’une unité d’expédition ou de regroupement . Par contre, si ce sont les consommateurs finaux, il s’agit plutôt d’une historique ou origine d’un produit, en tant qu’unité de base. Mais, que ce soit consommateur ou client, l’entreprise responsable fait la recherche au niveau du lot tout entier concerné par la requête .

TRAÇABILITÉ DESCENDANTE OU « TRACKING »

Elle permet au contraire de retrouver les destinations des produits identifiés à partir d’un ou plusieurs critères donnés (EAN Belgilux, 2003). Elle est utilisée notamment en cas de rappel ou de retrait des produits déjà mise en circulation, tel qu’il est figuré à Annexe 1 (GS1 France, 2007 [7]). Le « rappel » est l’ensemble des mesures visant à empêcher, après distribution, la consommation ou l’utilisation d’un produit et/ou à informer le consommateur du danger qu’il court éventuellement si le produit est déjà consommé. Tandis que le « retrait » désigne seulement toutes mesures visant à empêcher son utilisation, sa distribution et son exposition à la vente.

INFORMATIONS À GÉRER 

Deux natures d’informations liées aux produits sont gérées tout au long de la chaîne : il s’agit des « données statiques » et des « données dynamiques ». La bonne maîtrise du flux de ces informations permet de mieux préciser un produit et de répondre efficacement aux exigences réglementaires de la sécurité alimentaire. Ces données sont attachées soit directement au numéro de lot, soit à un identifiant de regroupement de produit (unité logistique, unité d’expédition ,…), ou soit à une autre information, telle que l’heure ou l’ordre de fabrication permettant indirectement de faire le lien avec le numéro de lot. Elles constituent alors soit un critère de recherche, soit une information descriptive susceptible d’être recherchée lors d’une requête. Elles peuvent être enregistrées à partir des informations « EN CLAIR » (en toutes lettres) ou en « CODE À BARRES » sur les produits.

DONNÉES STATIQUES 

Les données statiques sont relatives à leurs fournisseurs directs et aux produits. Elles ne sont pas liées à un lot de production ni à des fabrications successives (GS1 France, 2007 [7]). Elles sont invariables ou stables : elles ne changent ni en fonction du temps ni de la durée de vie du produit ni de l’activité de transaction. Ces informations statiques sont présentes sur l’étiquette qui accompagne le produit, elles contiennent des données d’identification de manière fiable des caractéristiques de la marchandise, comme le libellé du produit, la présentation du produit, le code GTIN, les conditions de conservation, la liste des ingrédients, etc.

DONNÉES DYNAMIQUES 

Ces données sont plutôt liées à chaque fabrication et transaction. Elles suivent les produits tout au long de leur cycle de transformations (fabrication, reconditionnement, etc.) et de distributions. Autrement dit, elles sont variables. Les principales données dynamiques figurent également sur l’étiquette, comme la date et le lieu de production, la date de péremption (DLC ou DLUO), le numéro de lot, le numéro de colis (SSCC) lors de l’expédition, etc.

LANGAGE COMMUN INTERENTREPRISES

Selon la définition avancée par l’Institut Européen de Traçabilité en Agro-alimentaire (2007), la traçabilité consiste en une conjonction obligatoire de la traçabilité intraentreprise (traçabilité interne) et celle interentreprises (traçabilité externe). Il est alors nécessaire que le numéro ou l’identifiant donné à un lot à l’intérieur de l’entreprise doit avoir une correspondance précise avec un langage validé à chaque entreprise et internationalement. Seule, l’EAN International est l’organisation qui donne aux articles ce langage commun interentreprises. C’est une société de droit belge, dont le siège est à Bruxelles. Elle rassemble actuellement 99 organisations membres, dont GENCOD EAN France et UCC , représentant ainsi 101 pays, qui gèrent conjointement les standards EAN/UCC (GENCOD France, 2001 [4]).

Le système EAN/UCC fournit des standards pour l’identification internationale, univoque et multisectorielle des produits, pour les services et pour les adresses, ainsi que des standards d’échanges d’informations entre entreprises (www.eanbelgilux.be).

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DU SYSTÈME DE CODIFICATION STANDARD

Code article international ou « Global trade item number (GTIN) » 

Dans les standards internationaux, l’ensemble des codes définis pour décrire un objet est regroupé sous le terme générique de GTIN. C’est un code, composé de 14 chiffres qui peut prendre plusieurs formes : celle d’un code EAN/UCC-8, EAN/UCC-13, EAN/UCC-14 (GS1 France, 2007 [6]). Selon sa forme, il conviendra de le compléter à gauche par des zéros afin de respecter la structure en 14 chiffres qui est indispensable dans la structure des bases de données. À titre d’exemple, le code EAN/UCC-8 : 12345670 deviendra 00000012345670.

Le GTIN est un numéro d’identification des articles ou unités commerciales, c’est-à-dire une clé d’accès à un enregistrement préalable dans une base de données. Il est hiérarchisé et structuré, ce qui garantit son caractère unique lorsqu’il est lu partout dans le monde (GS1 France, 2007 [6]). Une « unité commerciale » désigne toute unité pour laquelle il est nécessaire de retrouver des informations prédéfinies, dont le prix peut être fixé, et qui peut être commandée ou facturée aux fins d’échanges commerciaux en n’importe quel point de la chaîne d’approvisionnement (GENCOD France, 2001 [3]).
Exemple :
❖ Une « unité-consommateur » désigne toute unité destinée à la vente directe au consommateur dans un magasin de détail (GS1 France, 2007 [6]), c’est-à-dire tout article susceptible de passer aux caisses de sortie des magasins de détail. L’unitéconsommateur est aussi appelée « unité de base », dans le cas où elle correspond au niveau le plus fin, c’est-à-dire l’unité la plus élémentaire proposée pour l’achat selon une présentation donnée (GS1 France, 2007 [7]).
❖ Une « unité logistique » désigne tout conditionnement regroupant des unitésconsommateurs (GS1 France, 2007 [6]). L’unité logistique (cartons, palettes, bacs,…) est dite « standards », si elle regroupe un nombre fixe d’unités-consommateurs (GENCOD France, 2001 [5]). Elles sont alors des unités proposées à des fins d’échanges commerciaux (GENCOD France, 2001 [3]). Elle est « homogène », si l’unité ne comporte qu’un seul type d’unité de base, c’est-à-dire un seul GTIN (GENCOD France, 2001 [5]). Ce caractère homogène ne s’applique pas au numéro de lot ou à la date (de fabrication, DLUO ou DLC) de l’unité de base contenue. Mais, dès que l’unité est standard, elle doit être identifiée par un seul GTIN (GENCOD France, 2001 [5]).

Remarque : Dans un GTIN, l’indicatif de l’organisation de codification signifie que l’article est codifié dans le pays correspondant, mais pas nécessairement qu’il y est fabriqué ou même distribué (www.EANnet-france.org).

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Table des matières

INTRODUCTION
1. NOTIONS SUR LA TRAÇABILITÉ DES PRODUITS
1.1. TYPES DE TRAÇABILITÉ
1.1.1. Traçabilité ascendante ou « Tracing »
1.1.2. Traçabilité descendante ou « Tracking »
1.2. INFORMATIONS A GÉRER
1.2.1. Données statiques
1.2.2. Données dynamiques
1.3. LANGAGE COMMUN INTERENTREPRISES
1.3.1. Principaux éléments du système de codification standard
1.3.2. Codes à barres
2. MÉTHODOLOGIE
2.1. ÉCLOSERIE
2.2. FERME
2.3. USINE DE TRAITEMENT
3. RÉSULTATS ET DISCUSSION
3.1. CODE D’IDENTIFICATION DES LOTS DE PRODUITS
3.1.1. De L’Écloserie à la Ferme
3.1.2. À l’Usine
3.2. MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ
3.2.1. Étiquetage des Unités de base : Inner-cartons
3.2.2. Étiquetage des Unités logistiques : Master-cartons
3.3. LIMITES DU SYSTÈME DE TRAÇABILITÉ UTILISÉ À L’AQUAMEN E.F
3.3.1. Possibilité de confusion des lots fabriqués
4.2.1. Difficulté de la recherche des causes des écarts de conformité
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
RÉFÉRENCES UTILISÉES
ANNEXES

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