Notions macroeconomiques et monetaires

Le développement économique d’une nation doit se traduire par une croissance macro-économique équilibrée, supérieure à la croissance démographique, aussi bien à court terme qu’à moyen et long terme. Plus concrètement, le taux de croissance du PIB en termes réels doit être supérieur à celui de la population. Par ailleurs, le niveau de vie de la population ne doit pas se dégrader face à l’érosion monétaire, et la politique de croissance doit à la fois être équilibrée et soutenue par une politique de répartition relativement équitable (des revenus) s’il le faut. Pour ce faire, la variation de la masse monétaire doit, en principe, être inférieure à celle du PIB nominal sans que cette variation engendre une déflation décourageant les investisseurs, et partant, la production, et un certain arbitrage doit être effectué entre la variation des contreparties de cette masse monétaire. Étant une partie intégrante de la politique monétaire, la politique de crédit joue un rôle crucial dans le développement du système économique, car elle a pour but de répondre aux besoins de financement de l’activité économique et de ce fait, elle est devenue l’un des principaux outils de la politique économique. La politique de crédit consiste en la gestion macro économique de tous les crédits octroyés par les différents établissements de crédit, tels que les banques commerciales et les institutions de micro-finance. Son objectif final n’est autre que celui de la politique monétaire, à savoir, la croissance économique sans exacerber l’inflation.

Notions macroéconomiques et monétaires

Approche théorique

Il est à noter que les principaux objectifs de la politique de développement économique ou de la politique de régulation sont : la croissance économique, la maîtrise de l’inflation, la réduction du chômage et la réduction de la dette publique. Afin d’atteindre ces objectifs, l’État dispose de plusieurs instruments tels que la politique budgétaire, la politique de change, la politique fiscale, la politique d’endettement publique et la politique monétaire, cette dernière ne devant relever que des Autorités Monétaires et menée par eux en toute indépendance, et ce, conformément et sans manquements aux dispositions des statuts de la Banque Centrale (voir article 6 et 52 de la loi N° 94-004 du 10 Juin 1994). Concernant particulièrement la politique monétaire, la politique de crédit y figure parmi ses principaux éléments.

La politique de croissance, de développement, d’équilibre financier et monétaire 

Notions et relations entre la croissance, le développement, l’équilibre financier et monétaire

La politique macroéconomique s’intéresse aux grands agrégats de l’économie tels que les prix, la production, l’emploi, l’investissement et l’épargne, les comptes publics et la balance des opérations avec l’étranger. Les objectifs des politiques macroéconomiques, notamment de développement y afférent, peuvent varier, et varient en réalité. Parmi ces objectifs, citons la création des conditions nécessaires à une croissance soutenue, la stabilisation des prix ou la maîtrise de l’inflation, la réduction du chômage, le lissage des cycles économiques et la progression de la production et de l’emploi, la correction des déséquilibres globaux et sectoriels, la réduction de la pauvreté et la garantie d’une plus grande équité pour tous, notamment pour les plus démunis.

Par définition, la croissance économique est la hausse continue en volume, sur une longue période, du PIB réel par habitant, ou du PNB ; elle sous-entend des variations favorables de certaines grandeurs économiques significatives au cours d’une période correspondante. Les principaux éléments de structures économiques favorisant la croissance sont: l’industrialisation, la demande globale, le financement de l’investissement, la collecte et la mobilisation de l’épargne ainsi que l’adaptation à l’environnement international (libéralisation appropriée et ouverture de manière compétitive au commerce international). Concernant particulièrement le cas de Madagascar, on doit aussi considérer le développement agricole qui constitue la base de l’économie nationale.

Le développement économique, quant à lui, est l’ensemble des transformations dans les structures techniques, mentales et institutionnelles, c’est-à-dire, la prolongation de la croissance économique, à laquelle s’ajoute l’amélioration du bien-être de tout individu vivant à l’intérieur du pays. Ainsi, la croissance économique est une condition préalable, inéluctable et donc indispensable pour le développement. Le niveau de développement d’un pays peut se mesurer également par des indicateurs de développement, lesquels sont : les indicateurs à caractère qualitatif tels que les indicateurs de stabilité et d’absence de risques politiques dans le temps et dans l’espace; les indicateurs à caractère quantitatif dont ceux liés à la comptabilité nationale ou aux différents agrégats tels que le revenu national, le PIB, ou le PNB. Parmi les indicateurs à caractère qualitatif, il convient de signaler ceux liés aux structures sociales mesurées en performance par les taux de natalité ou de mortalité, les indicateurs liés au commerce extérieur, les indicateurs de développement humain ou IDH (l’espérance de vie à la naissance, le PIB par habitant comme indiqué plus haut, le niveau d’instruction, …), et pour ceux à caractère quantitatif et qualitatif, les indicateurs de consommation, les indicateurs de production et d’organisation économique.

En effet, le fonctionnement de la vie économique repose sur des flux réels (la production, la consommation, les investissements, les importations, les exportations,…) qu’accompagnent le plus souvent des flux financiers (les règlements, les prêts, les emprunts, l’épargne,…). Selon à la théorie évolutionniste de Rostow, la mobilisation de l’épargne tient un rôle central en vue de générer un investissement suffisant pour accélérer la croissance économique ; ainsi, la formation de capital se révèle nécessaire pour le développement.

Les objectifs, les instruments et les mesures en matière de politique monétaire 

Les objectifs de la politique monétaire

La politique monétaire a pour objectif d’influencer certaines variables économiques appelées les objectifs finals, lesquels sont principalement le plein-emploi de la main d’œuvre, un taux de croissance élevé, la stabilité du niveau général des prix et l’équilibre de la balance des paiements.

Pour atteindre ce but, les Autorités Monétaires doivent manipuler certaines variables monétaires nommées objectifs intermédiaires ou cibles intermédiaires, tels que les agrégats monétaires, et ce, pour une politique d’intervention indirecte par le biais des taux d’intérêts et du taux de change.

Les agrégats monétaires

La Banque Centrale considère généralement trois agrégats monétaires qui composent la masse monétaire, soient :
● M1 = la circulation fiduciaire hors-banques (billets) + les dépôts à vue.
● M2 = M1 + les dépôts et placements à terme.
● M3 = M2 + les dépôts en devises + les obligations.

Les indicateurs de masse monétaire se mesurent et figurent au passif des intermédiaires financiers.

Comme contreparties de la masse monétaire ou les causes de l’injection ou de création monétaire, on peut citer les avoirs extérieurs nets, les créances sur l’État et les crédits à l’économie. La création de monnaie par les banques commerciales ou par la Banque Centrale correspond à une dette, figurant à leur passif. A l’actif du bilan se trouvent donc les contreparties de cette création de monnaie. Les contreparties de la masse monétaire permettent d’étudier l’origine de création monétaire et ainsi d’établir les politiques monétaires. Le stock de devises détenues par la Banque Centrale et les banques primaires correspond à des créances sur l’étranger. Les contreparties de la masse monétaire définissent et fournissent le besoin en financement de l’État, certes en fonction de sa contribution à l’émission de titres mais aussi du solde global de ses recettes et de ses dépenses. Une baisse des crédits aux entreprises signifie un ralentissement des activités économiques ou une anticipation dans ce sens. De même, la baisse des crédits accordés aux ménages peut impliquer une baisse de la consommation. A partir de ces données, la Banque Centrale et le gouvernement peuvent décider, la première d’un relèvement ou d’une détente du taux directeur et le second, d’une politique de soutien à la consommation.

Les taux d’intérêts et leur efficacité

Les taux d’intérêts constituent des instruments de la politique monétaire.

Ils sont des instruments car ils influencent le niveau de l’activité économique dans la mesure où les décisions d’emprunts ainsi que de détentions d’actifs financiers, et donc d’investissement dépendent du niveau des taux d’intérêts. En d’autres termes, ils constituent une catégorie d’instruments au service de la politique monétaire car le contrôle des taux permet d’agir sur le volume des crédits et partant, de la masse monétaire. On peut citer différents types de taux d’intérêt : le taux directeur appliqué par la Banque Centrale au refinancement des banques, les taux d’intérêts sur le marché interbancaire, les taux d’intérêts débiteurs et les taux d’intérêts créditeurs auxquels les banques primaires assujettissent leurs clients. Il faut souligner que l’efficacité du taux directeur exige que les banques soient en Banque, c’est-à-dire, soient obligées de se refinancer auprès de la Banque Centrale. Au cas où leur octroi de crédit s’avère excessif par rapport au besoin de financement de l’économie, du fait d’une surliquidité dont disposent les banques, la Banque Centrale doit relever les coefficients de réserves obligatoires afin que les relèvements du taux directeur aient une efficacité.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : NOTIONS MACROECONOMIQUES ET MONETAIRES
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE
Section 1. La politique de croissance, de développement, d’équilibre financier et monétaire
Section 2. La politique de crédit
CHAPITRE II : L’EVOLUTION DES DONNEES RELATIVES A LA POLITIQUE DE CREDIT MISE EN ŒUVRE A MADAGASCAR DE 2006 A 2009
Section 1. L’évolution du crédit et la répartition des risques bancaires par secteur d’activité
Section 2. L’évolution des réserves obligatoires, du taux directeur et des taux d’intérêts
Section 3. L’évolution des Bons du Trésor
PARTIE II : ANALYSE ET SUGGESTIONS SUR LA POLITIQUE DE CREDIT A MADAGASCAR
CHAPITRE I: ANALYSE
Section 1.Les impacts de la politique de crédit adoptée
Section 2. Les incidences de la politique monétaire sur la croissance et le développement économique
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
Section 1. Formulation et conduite d’une politique de crédit face aux comportements des banques
Section 2. La politique monétaire: des interactions entre la politique de crédit, la politique budgétaire et la politique de change
Section 3. Autres propositions pour améliorer la politique de crédit à Madagascar
Section 4. Orientation d’une politique monétaire adéquate pour le développement économique de Madagascar
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE
RESUME

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