NOTIONS GENERALES ET EPIDEMIOLOGIE DU POLYPE LARYNGE

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Vascularisation et innervation

Les vaisseaux :

Les artères comprennent 3 pédicules :
® L’artère laryngée supérieure,branche de la thyroïdienne supérieure, se distribue aux muscles du larynx, à la muqueuse de l ’étage supérieur et de la gouttière pharyngo-laryngée.
® L’artère laryngée antéro-inférieure(ou inférieure ou moyenne ou externe ou crico-thyroidienne ), branche de la thyroidienne supérieure : donne des rameaux à la muqueuse de l’étage inférieur du larynx.
® L’artère laryngée postero-inférieure, branche de la thyroïdienne inférieure, s’engage avec les nerfs récurrents, etse distribue à la muqueuse de la face postérieure.
Aucun de ces troncs n’est terminal. En effet, ils s’anastomosent entre eux en donnant des arcades de forme triangulaire, à base inférieure.

Les veines :

Elles suivent le même trajet que les artères. Il existe 3 pédicules : laryngé supérieur, moyen et postero-inférieur.
La veine laryngée supérieure draine la région suslottique,-g se jette dans la veine thyroïdienne supérieure et la jugulaire interne.
La veine laryngée moyenne draine la corde vocale et la sous-glotte, gagne la veine thyroïdienne supérieure.
Enfin, la veine postero-inférieure draine l’hypopharynx et la partie postero-latérale du larynx en se jetant dans la veine thyroïdienne inférieure.

Les lymphatiques :

Des trois étages du larynx, la glotte qui est pratiquement dépourvue de lymphatique, coupe la communication entre les réseaux lymphatiques sus et sous-glottique.
Une tumeur limitée aux cordes vocales ne s’accompagne donc pas d’adénopathie et ne nécessite pas de curage ganglionnaire.
Les collecteurs sus-glottiques rejoignent les ganglions de la chaîne jugulo-carotidienne.
Les collecteurs sous-glottique : – de par leurs pédicules antérieurs, se jettentdans le ganglion de Poirier et gagne soit la chaîne jugulo-carotidienne, soit les ganglions pré-trachéaux.
– de par leurs pédicules postero-latéraux, ils vont vers les ganglions de la chaîne récurrentielle.
H. QUIRET a montré que les vaisseaux provenant d’une moitiélatérale du larynx peuvent aller aux ganglions du côté opposé. [51]

L’innervation :

Elle est assurée par deux branches du X (pneumogastrique) : le récurrent et le laryngé externe ou supérieur.
– Le nerf laryngé supérieur : à la fois moteur et ensitif, ce nerf innerve toute la muqueuse du larynx et les muscles cricothyroïdien, tenseur de la corde vocale, et constricteur inférieur du pharynx.
– Le nerf récurrent croise l’artère sous clavière àdroite, et au niveau de la crosse aortique à gauche; suit ensuite un trajet rétrograde en remontant vers le larynx après avoir donné quelques rameaux cardiaques, œsophagiens, trachéaux et pharyngiens, il distribue ses rameaux terminaux dans les muscles constricteurs de la glotte et le muscle dilatateur. Ce long trajet du nerf récurrent, qui côtoie des organes importants (crosse aortique, artère sous-clavière, œsophage, trachée) peut, dans le cas de lésion de ces organes, être comprimé, ce qui entraîne une paralysie des cordes vocales (paralysie récurrentielle).
La sensibilité du larynx supraglottique est assuréepar le nerf laryngé supérieur, et la sensibilité du larynx sous glottique par le nerf récurrent.

Histologie de la muqueuse du larynx 

Toute la surface du larynx est revêtue d’une muqueuse constituée d’un épithélium de type respiratoire ( cylindrique à cils vibratiles ) , et contient de nombreuses glandes muqueuses en grappe, disséminées sur toute son étendue, sauf au niveau des cordes vocales ou elle est de type malpighien.
Au niveau de ces cordes vocales, la muqueuse comporte 3 couches différentes :
® une couche basale,
® une couche de 30 à 40 grandes cellules avec des pon ts d’union (cellules à épines),
® une couche superficielle de cellules aplaties pycnotiques, non kératinisées. Le bord libre des cordes vocales inférieures est recouvert d’un épithélium
pavimenteux stratifié parcouru de vaisseaux. Cette muqueuse laisse apparaître par transparence le ligament vocal et lui confère son aspect blanc nacré lors de l’examen au laryngoscope.
Il existe un espace décollable, appelé espace de REINKE, situé entre la muqueuse de la corde vocale et le ligament vocal, assurant les ondulations et les glissements de la muqueuse par rapport aux structures musculo-ligamentaires sous-jacents ( lamina propria mucosa, muscles vocaux ).
Les fibres élastiques sont très rares. L’observation de fibroblaste en tant que composant cellulaire est caractéristique.
La muqueuse laryngée détermine la topographie des œdèmes au niveau de la région décollable à la face antérieure de l’épiglotte, desreplis ary-épiglottiques .

Physiologie du larynx :

Le larynx a une triple fonction physiologique vitale et bien déterminée : la phonation, la respiration et la déglutition.

La phonation : 

La production des sons ou phonation est une fonction propre au larynx, toutes les maladies qui atteignent cet organe se traduisent par une altération plus ou mois marquée de la voix.
Ainsi la voix est un excellent indicateur de la santé physique et psychique d’une personne. Toute atteinte à l’intégrité de la personne aura donc des répercussions sur la production vocale [40] .
La phonation nécessite trois éléments essentiels :
® La source d’énergie (poumons) ;
® Le vibrateur (larynx) ;
® La caisse de résonance (voies respiratoires supra aryngées)l .
Tout d’abord il est nécessaire de traiter l’origine du souffle glottique, qui est indispensable dans la genèse de son laryngé.

Source d’énergie : 

Ce courant d’air expiratoire dépend de la réserve d’air contenu dans les poumons.
Dans la respiration, l’inspiration est active et l’ expiration passive.
La phonation utilise l’expiration de façon active. De cette expiration naît un souffle dont on distingue deux modalités :
® Un souffle thoracique supérieur, produit par un abaissement costal dit en « poignée de pompe »
® Un souffle thoraco-abdominal, produit par une rétraction de la paroi abdominale, ce qui comprime les viscères, entraînant une remontée diaphragmatique, et provoque un mouvement costal en « anse de sceau » qui amène un rétrécissement en largeur de la cage thoracique.

Le vibrateur :

Selon EWALD, il s’agirait d’un mécanisme myo-élastique qui fait que cette vibration est due au passage d’air à travers la fente glottiq ue tendue par la contraction des muscles tenseurs et adducteurs de la corde vocale. [51]
De son côté, HUSSON soutenait la théorie neuro-musculaire selon laquele la vibration des cordes vocales est active et commandée coup par coup, par les centres bulbo-protubérantiels. Une théorie qui appuie celle de HUSSON disait que les cordes vocales sont capables de vibrer sans courant d’air. [ 51 ] d’aut res theories sont venues completer l’hypothese myo-elastique :
Les cordes vocales changent de forme au cours de l’émission de différentes notes. TIMCKE disait que le mouvement des cordes vocales n’était pas sinusoïdal, les phases d’ouverture et de fermeture de la glotte n’étant pas de durée égale entre elles. [ 51 ]
SMITH et PERELLO disaient qu’il y aurait des mouvements de glissement de la muqueuse sur les plans sous-jacents de la glotte, déclenchés par le courant d’air. L’air exerce une véritable action de ventouse sur la muqueuse. Il aspire celle-ci qui s’accole avec celle du côté opposé [51].
Ultérieurement, PERELLO suggérait une théorie muco-ondulatoire selon laquelle la genèse du son laryngé serait due à une simple ondulation de la muqueuse de celle-ci, dont les variations sont conditionnées par les modifications morphologiques des cordes vocales entraînées par la contraction des muscles laryngés[51] .
Depuis une dizaine d’années, la plupart optaient pour une origine passive de la vibration des cordes vocales.
D’autres théories s’avançaient et actuellement le problème reste à éclaircir.

La caisse de résonance :

Néanmoins, tous se mettent d’accord sur la nécessité des cavités annexes dont le rôle est indispensable dans l’élocution ou le chant.
Ces cavités sont de bas en haut :
® les ventricules de MORGAGNI, dont les variations de sa forme contribuent à modifier le son laryngé
® le vestibule laryngé.
® l’hypopharynx, le pharynx, la base de la langue et le voile du palais qui limitent un espace cubique schématique.
® Le rhinopharynx et le sinus
® La région palato-dento-linguale
® La région labiale susceptible de s’agrandir et de changer de formes.
A noter que pendant le rire, on voit les cordes vocales s’écarter brusquement, puis se rapprocher, donnant ainsi naissance à des sons vari és entrecoupés de période de silence.

La respiration 

C’est un rôle vital. Faisant partie du tractus aérien (le larynx occupe la jonction pharynx trachée), le larynx est un lieu de passagedu courant d’air respiratoire.
La respiration nécessite le respect de certains éléments de la charpente cartilagineuse :
 le maintien du calibre par le cartilage thyroïdien et l’anneau cricoïde ;
® la possibilité d’une ouverture glottique.
Ainsi l’air qui a traversé le naso-pharynx et le bucco pharynx arrive au vestibule s’engage entre les bandes ventriculaires largement ouvertes, passe dans le ventricule et arrive à la glotte, dernier défilé avant l’étage sous glottique et la trachée. Le défilé glottique, long de 25 à 30 mm chez l’adulte comprend la partie antérieure ou glotte vocale et la partie postérieure ou glotte respiratoire où circule surtout l’air respiratoire.
Pendant la respiration, le larynx présente des mouvements totaux et partiels. Les premiers sont peu marqués pendant la respiration ordinaire, mais très marquée dans les cas de dyspnée, toux, d’effort où l’on voit le larynx s’abaisser notablement pendant l’expiration.
Les mouvements partiels sont représentés par des variations dans l’ouverture de la glotte : les bords des cordes vocales s’écartent pendant l’inspiration, et se rapprochent pendant l’expiration, sans toutefois se toucher, par la cessation de la contraction musculaire.
Lors de la toux, l’air retenu dans les poumons s’échappe tout d’un coup par l’ouverture subite de la glotte et entraîne avec lu i les sécrétions qui provoquent l’irritation.
Lors d’un effort, on peut fermer instinctivement la glotte pour empêcher l’issue de l’air contenu dans les poumons, la cage thoracique forme alors un bloc résistant et solide.

La déglutition :

Au temps pharyngien de la déglutition, plusieurs mécanismes sont mis en jeu et la protection de la voie aérienne se fait comme suit :ascension du voile du palais en obstruant les choanes, coup de piston en arrière de la langue sur le bol alimentaire. Le larynx s’élève et l’épiglotte se rabat sur l’entrée du larynx, donc fermeture de la glotte.
Ce dernier mécanisme protège ainsi la filière respiratoire inférieure d’une fausse route ou d’une régurgitation.
En cas de trouble ou d’accident de déglutition, le larynx jouit encore d’une grande sensibilité. On le constate péniblement quand on avale de travers et qu’il pénètre une parcelle d’aliment ou de liquide dans le larynx, aussitôt des secousses de toux impérieuse surviennent, accompagnés de spasme et de difficultépour reprendre sa respiration normale.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
A – RAPPELS SUR LE LARYNX
1 – Embryologie
2- Anatomie
3- Histologie de la muqueuse du larynx
4 – Physiologie du larynx
B – NOTIONS GENERALES ET EPIDEMIOLOGIE DU POLYPE LARYNGE
1-DEFINITION ET GENERALITES
2-EPIDEMIOLOGIE
C – CONSIDERATION ETIOPATHOGENIQUE
1- ETIOPATHOGENIE
2- AGE ET SEXE
D- CONSIDERATIONS CLINIQUE
1- Manifestations cliniques, classiques
2- Formes cliniques
3- Explorations cliniques et paracliniques du larynx
E- DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
1- Diagnostic positif
2- Diagnostic différentiel
F- TRAITEMENT – EVOLUTION – PRONOSTIC
1- Procédure thérapeutique
2 – Évolution
3- Pronostic
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
A – OBJECTIFS DE L’ETUDE
B- METHODOLOGIE
1- Cadre général de l’étude
2- Méthode
C- NOS OBSERVATIONS
D – COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1- Etio-épidémiologie
2- Cliniques
3 – Diagnostic
4- Thérapeutiques – Pronostic
E – NOS SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
F- CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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