Notions et théories relatives au marché du travail

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LES THEORIES RELATIVES AU MARCHE DU TRAVAIL

Au sujet du marché du travail, Quelques théories ont été bâties. Il existe des modèles d’équilibres. Pour diverses pensées, ça n’a pas été constamment une même vision, face à un ou des concepts correspondants au marché du travail. Certains théoriciens viennent avec des nouveaux propos. Sectionner en cinq sous partie, ce chapitre montre dans un premier temps le modèle d’équilibre. Après, il expose dans la section II une opposition traditionnelle entre la théorie libérale et la théorie keynésienne. La section III s’articule sur les nouvelles approches de la théorie du marché du travail. L’avant dernière section discute de la théorie de l’offre de Laffer. La section V parlera de la discrimination.

Modèle d’équilibre

Le modèle d’équilibre de l’offre et de la demande de travail peut s’illustrer par un schéma, sous quelques hypothèses.

Le modèle d’équilibre du marché du travail

Sur le marché du travail global, le rapport entre les salaires et le niveau des prix est important. Le salaire réel est obtenu en divisant le salaire nominal (w) par le prix, soit w/p, placé en ordonnées de la figure1. Les quantités de travail (L) se trouvent en abscisses. La courbe de demande de travail est décroissante. Celle de l’offre est verticale.

Opposition traditionnelle entre la théorie libéral et la théorie Keynésienne

L’époque des classiques reflète déjà le marché du travail sans pour autant être bien décrit. C’est la théorie Keynésienne qui s’est beaucoup noyée dans le sujet, surtout à propos du problème d’emploi. Les concepts établis par les classiques ont été soit précisés, soit critiqués, soit améliorés par ceux qui les précèdent. Souvent, il naît de nouveaux concepts. A cet égard, il existe une opposition entre la théorie classique et la théorie Keynésienne.

La théorie Classique du marché du travail

Pour les classiques, l’économie est celle de l’offre. L’essentiel c’est la production et c’est le travail qui l’assure. La valeur c’est le travail, plus précisément, le travail nécessaire pour produire un bien. Donc, le travail constitue déjà une préoccupation. Quoi qu’il en soit, ils ne décrivent pas réellement le marché du travail. En outre, la notion de salaire a été vivement évoquée.
Les néoclassiques et les néolibéraux apportent aussi leur part d’analyse.

Conception des néoclassiques

Le marché joue un rôle prépondérant chez les néoclassiques, en particulier celui du travail. Il régularise l’économie. Avec unbon fonctionnement du marché du travail, c’est nécessairement le plein emploi. Les néoclassiques en déduisent que le chômage est soit volontaire, soit dû au mauvais mécanisme du marché. A cette fin, ils établissent des hypothèses.
Les hypothèses :
-Homogénéité du travail : le travail est comme unemarchandise, il n’y a pas de spécificité au marché du travail.
-Les ménages et entreprises sont rationnels.
-La productivité marginale est décroissante : chaque salarié embauché possède une productivité inférieure au précèdent. C’est mieux pour une entreprise d’embaucher tant que le salaire est supérieur à la productivité marginale du travail.
En ce qui concerne le fonctionnement du marché du travail, les ménages offrent du travail. Ils comparent l’utilité apportée par le loisir et le salaire. Avec plus de salaire, ils compensent le loisir. Ainsi, l’offre de travail est forte. Les entreprises demandent du travail et comparent le salaire et la productivité des salariés. La demande de travail est une fonction décroissante du salaire.
Entre temps, le salaire est flexible. Si l’offre est supérieure à la demande, le salaire baisse. Si c’est l’inverse, le salaire augmente. L’offre et la demande de travail finissent par être au même niveau. L’économie se trouve en situation de plein emploi. Le chômage ne peut être que volontaire sauf, s’il y a mauvais fonctionnement du marché.

Prolongements néolibéraux

Les néolibéraux, à partir des années70, renouvellent la théorie néoclassique. Leur époque a été marquée par un fort chômage. Pourles uns, l’Etat est responsable du chômage. Pour les autres, il existe un chômage d e prospection.
Etat, responsable de chômage :
Le salaire minimal établi par l’Etat nuie au fonctionnement du marché du travail. Hayek15 est partisan de cette idée. Le salaire minimal exclut tous ceux qui ont une productivité inférieure à ce seuil. Les entreprises sont rationnelles. Elles n’embauchent pas des salariés qui leurs apportent moins et qui coûtent chers pour elles. Par conséquent, le salaire minimal renforce le chômage, surtout des moins productifs. Une partie de la population locale n’est pas protégée.

Les nouvelles approches de la théoriedu marché du travail

Ces nouvelles approches discutent les questions de la segmentation du marché du travail et la rigidité du salaire réel.

La théorie de la segmentation du marché du travail 

A partir des années70, Michael Piore et Doeringer ont établi une théorie évoquant la segmentation du marché du travail. Ce ernierd se divise en deux segments. Cette division entraîne par la suite une dualisation sociale.
Les deux segments du marché du travail sont respectivement, le marché primaire et le marché secondaire. Le premier présente les caractéristiques suivants : emploi stable et bien rémunéré. La relation professionnelle se développe très bien entre les employés et les employeurs. Les employés bénéficient de plusieurs avantages par exemple : les vacances. Ils sont bien traités.
Au sein même de cette première catégorie du marché,Piore distingue deux strates : la strate inférieure et la strate supérieure. La strate inférieure regroupe des salariés fortement syndiqués, avec une faible qualif cation. Ceux-ci gagnent quand même de bons salaires. La strate supérieure englobeles salariés avec de très haut niveau de qualification. Il s’agit des cadres supérieurs. Ils sont peu syndiqués. Les hommes âgés de plus de 30 ans font partie de cette segmentation. Le deuxième, c’est à dire, le marché secondaire se diffère du premier en tout point.
Il se caractérise par de mauvaises conditions de travail et de salaire. Aucun avantage n’est susceptible de paraître, à part, la simple condition de travail contre le salaire. L’employeur peut rompre le contrat de travail à tout moment. Les catégories de main d’oeuvre appartenant à ce marché sont vulnérables. Les salariés avec de bonne formation sont rares. Les femmes et les jeunes se retrouvent dans cette catégorie de marché.
Le marché du travail segmenté procure des avantagesaux uns et méprise les autres salariés. Ce propos provoque la dualisationsociale.

La nouvelle économie keynésienne : la rigiditéudsalaire réel

Les théoriciens partisans de Keynes ont formulé lanouvelle économie Keynésienne. Ils annoncent dans cette théorie le déséquilibre et la possibilité d’un chômage involontaire. La rigidité du salaire cause ce phénomène. La théorie des contrats implicites et celle du salaire d’efficience ainsi que l’hystérèse du chômage sont inclus dans cette nouvelle économie Keynésienn.

La théorie des contrats implicites

Le salaire nominal corrigé des prix donne le salaire réel. Ces théoriciens supposent qu’il est rigide, c’est à dire inflexible . Par ailleurs, le refus de travailler en dessous de certain niveau de salaire n’est pas responsable de cette rigidité. Les individus sont rationnels mais leur comportement ne mène pas nécessairement à un salaire d’équilibre. Les employés veulent une garantie stable de leur salaire. En effet, il subsiste des aléas conjoncturels sur le marchéUne. fois assurés par les entreprises, ils acceptent un salaire réel inférieur à celui établi par la force du marché. Ce fait entraîne le salaire rigide. Il est différent du salaire d’équilibre.
Pour défendre cette Théorie, ils profèrent cettehypothèse : les salariés acceptent un salaire inférieur au salaire d’équilibre.

Théorie de l’offre de Laffer Arthur

Le facteur moteur de l’économie est l’offre pour certains et la demande pour d’autres. Laffer (né en 1941) accorde plus d’importance à l’offre.
Lui et George Gilder (né en 1941) sont les chefs de file de la théorie de l’offre (Supply Side). La théorie dit que les prélèvements obligatoires élevés sont dissuasifs.

Trop d’Etat est dissuasif

L’hypothèse de rationalité tient toujours.
Les individus sont rationnels. Ils sont motivés à travailler et à produire si les gains sont prometteurs. Une entreprise a besoin d’investir pour faire du profit et augmenter sa valeur ajoutée. L’Etat peut nuire au fonctionnement de celle-ci avec de prélèvements obligatoires. Face à des impôts élevés, elle se décourage pour produire. Au niveau de la redistribution, le même problème persiste. En prélevant de revenu à ceux ayant une forte propension marginale à épargner pour distribuer à ceux qui possèdent une forte propension à consommer, l’investissement risq ue de diminuer. En outre, les allocations de chômage font chuter l’initiative ind ividuelle des plus favorisés.
Des prélèvements obligatoires élevés incitent laaude,fr le travail au noir, la conservation au travail domestique. Ils sont dissuasifs. Par contre, il existe un niveau optimal de taxation, illustré par la courbe de Laffer.

La courbe de Laffer27

A la fin des années soixante dix, L’économiste Arthur Laffer montre l’idée de taxation à travers une courbe.
Selon Laffer, « trop d’impôt tue l’impôt ». L’impos ition peut présenter un niveau optimal, sinon la recette diminue. Il part du constat évident que si le taux d’imposition est nul (0%), l’impôt 28 est nul aussi. Il en résulte le même cas avec un taux d’imposition à 100 %. Par conséquent, entre ces deux situations, il y a forcement un taux qui maximise l’impôt.
En s’éloignant de ce taux, les recettes de l’Etat diminuent. La courbe de Laffer a la forme suivante :
Lorsque la pensée de Laffer penche vers l’offre, toujours au niveau du marché du travail, la discrimination a été évoquée par fameuxle prix Nobel, J. Stiglitz.

Discrimination

« On parle de discrimination lorsque deux employéssemblables quant à leur aptitudes au travail ne sont pas traités de la mêmefaçon.» C’est la fameuse définition donnée par Stiglitz dans ses principes d’économie moderne.
Ainsi, cinq formes de discrimination peuvent se trouver.

Discrimination statique

Les entreprises jugent les demandeurs d’emplois selon l’université d’où ils sortent. En situation d’information imparfaite, les unités de production cherchent à trouver des meilleurs salariés à un coût bas. Selon elles, les diplômés des grandes écoles réputées sont plus productifs. L’exemple pris par l’auteur est ceci : les Afro-américains et les Hispaniques sortent généralementdes universités moins réputés. De ce fait, ils ont moins de chance d’être reçus.

Discrimination fondée sur des réseaux d’amitié

Pour une raison de confiance ou autres, les employeurs préfèrent engager des personnes qu’ils ont connu auparavant. La relation influence leur choix. Ceci constitue une forme de discrimination.

Discrimination salariale

Cette troisième forme de discrimination concerne surtout les femmes et les minorités. Les entreprises leurs offrent souvent des salaires inférieurs.

Discrimination par l’emploi

Cette autre forme est liée au fait que des groupes défavorisés accèdent difficilement à des emplois rémunérés. Ce cas est ncore rencontré chez les femmes. Atteindre le sommet de la direction est peu probable pour elles.

Discrimination en fonction de l’âge

Si deux individus ayant la même qualification se présentent pour un même poste et qu’apparemment, le recruteur préfère embaucher telle personne parce qu’elle a tel âge, est une discrimination.
Pour les entreprises, la discrimination reste quand même coûteuse. Face à un homme et une femme à niveau de production égale, une entreprise est prête à payer moins la femme. Pourtant au lieu d’engager l’homme, elle a intérêt à prendre la femme pour de raison de profit.30Avec plus d’entreprises agissant de la sorte, le salaire des femmes tend à se rapprocher à celui des hommes, à productivité égale.
A noter que, donner un salaire plus élevé à un employé compétent, plus diplômé, plus productif ne s’agit pas d’une discrim ination envers les autres.
Par ces plusieurs théories indiquées, des approches indispensables ont été soulevées. Désormais, le marché du travail est unenotion bien précise suite à la définition donnée et ses composants. En plus, les ifférentesd théories ont dégagé les incidences et les effets qui peuvent produire sur ce marché. En fait, il est bien clair que ce ne sont que des théories soutenues par des hypothèses. De la sorte, elles peuvent ou pas traduire une réalité. Le cas de Madagascar au palier du marché du travail fera l’objet des deux dernières parties, et nous verrons si toutes ces théories commentent le réel cas de Madagascar pour ce qui est du marché du travail et autour.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : NOTIONS ET THEORIES RELATIVES AU MARCHE DU TRAVAIL
Chapitre I : Marché du travail
1- Offre d’emploi – demande de travail
2- Demande d’emploi – offre de travail
Section II – Plein emploi – sous emploi
1- Plein emploi
2- Sous emploi
Chapitre II : Les théories relatives au marche du travail
Section I- Modèle d’équilibre
1- Le modèle d’équilibre du marché du travail
2- Déplacement des courbes d’offre et de demande
Section II- Opposition traditionnelle entre la théorie libérale et la théorie Keynésienne
1- La théorie Classique du marché du travail
a) Conception des néoclassiques
b) Prolongements néolibéraux.
2- La théorie Keynésienne du marché du travail
Section III- Les nouvelles approches de la théorie du marché du travail
1- La théorie de la segmentation du marché du travail
2- la nouvelle économie keynésienne : la rigidité du salaire réel
a) la théorie des contrats implicites
b) la théorie du salaire d’efficience
3- l’hystérèse du chômage
Section IV- Théorie de l’offre de Laffer Arthur
1- Trop d’Etat est dissuasif
2- La courbe de Laffer.
Section V- Discrimination
1- Discrimination statique
2- Discrimination fondée sur des réseaux d’amitié.
3- Discrimination salariale.
4- Discrimination par l’emploi.
5- Discrimination en fonction de l’âge
DEUXIEME PARTIE : MARCHE DU TRAVAIL A MADAGASCAR
Chapitre I : Caractéristiques du marche du travail a Madagascar
Secteur I- Analyse par secteurs
1- Secteur : primaire, secondaire, tertiaire
a) Secteur primaire
b) Secteur secondaire
c) Secteur tertiaire
2- Secteur informel
a) Caractéristiques de l’informel
b) Causes de l’informel
c) Emplois créés par le secteur informel
Section II- Situation de l’offre et de la demande d’emplois à Madagascar
1- Demandes et offres d’emplois : année 2000-2005
2- Les jeunes sur le marché du travail
3- Le marché du travail et les femmes
Section III- Le chômage, des réalités multiples
1- Les différentes sortes de chômage
2- Le chômage à Madagascar.
Section IV- Travail et revenus
1- Salaires à Madagascar
2- Question de revenu en milieu rural
3- Segmentation du marché du travail
Chapitre II : Les tendances du marché du travail a Madagascar
Section I- Tendances sur les lieux du travail
1- La corruption
2- Discrimination
3- Travail des enfants
Section II- Aspect selon le secteur et type d’activité
1- Poids du secteur informel
2- Secteur agricole : présence des Nations Unies et des Organisations Non Gouvernementales (ONG)
3- Activités professionnelles multiples
Section III- La politique de l’emploi
1- Politique de l’offre
2- Principe d’intervention par la demande
Section IV- Tendances de l’emploi et de la population active
1- Les TIC
a) Secteur primaire
b) Secteur secondaire
c) Secteur tertiaire
2- Le tourisme
3- Les Bâtiments et Travaux Publics
TROISIEME PARTIE : IMPACTS DE LA STRUCTURE DU MARCHE DU TRAVAIL SUR LE REVENU NATIONAL.
CHAPITRE I : REVENU NATIONAL- DEFINITIONS
Section I- Définitions
1- Revenu individuel
2- Revenu national
Section II- Le Produit Intérieur Brut : PIB- méthodes de calcul
1- méthodes de calcul
a) Première méthode
b) Deuxième méthode : PIB marchande
c) Troisième méthode : PIB non marchande
CHAPITRE II : DU MARCHE DU TRAVAIL AU REVENU NATIONAL
Section I : Effets nourris par le marché du travail au revenu national
1- Discrimination et PIB en discorde
2- Le travail des enfants et son effet négatif sur le revenu national
3- Coût économique de la corruption
Section II- La part des différents secteurs dans le PIB : analyse
1- Secteurs économiques malgache et le PIB
2- PIB et son sens
3- PIB et sa nécessité
Section III- Capacité du marche du travail a produire des résultats socialement souhaitable : chemin vers le développement
1- Chemin vers la croissance économique
a) Emploi mieux rémunéré (social, économique)
b) Opérer dans le formel (juridique, économique)
c) Aide au milieu rural (Social, économique)
d) Emploi lié à l’éducation (social)
e) Production et exportation en hausse (économique juridique)
2- Chemin vers le développement
a) Madagascar et le développement.
b) Le modèle Est asiatique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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