Notions et concepts d’entrepreneuriat
Revue de littérature
Ce qui suit est les travaux de six étudiants concernant l’entrepreneuriat dont les cinq viennent du département économie et un étudiant venant de l’école supérieure des sciences agronomiques.
o RAJAOFERA Vony Georgette : LES FACTEURS CLES DU SUCCES DE L’ENTREPRENEURIAT A MADAGASCAR (2001)
L’entrepreneuriat constitue un facteur indispensable pour atteindre le développement des pays en voie de développement notamment par son apport social et économique. Pour Madagascar, beaucoup de mesures ont été pris pour développer ce secteur comme la mise en place du ministère de développement du secteur privé et de la privatisation mais cela s’est avérée insuffisante. D’où la question qui se pose : quels sont les facteurs clés de l’entrepreneuriat à Madagascar ? Pour répondre à cette problématique, l’étudiante a avancé comme première hypothèse : hypothèse de J.J.Obrecht(2000), «l’entrepreneur doit mobiliser les capacités entrepreneuriales en l’occurrence de l’entrepreneuriat socialitaire, l’entrepreneuriat organisationnel et enfin l’entrepreneuriat personnel », comme seconde hypothèse : hypothèse de Isabelle Guérin et David Vallat (2000) qui suggère le capital social de l’individu ainsi que l’adéquation du projet au profil et à l’insertion sociale du porteur de projet comme facteurs de réussite de l’entrepreneuriat. Et comme dernière hypothèse : hypothèse de Mamy. T. Rasolofoson (2000) selon laquelle les dirigeants des entreprises qui réussissent représentent un comportement agressif (dans le sens proactif du terme) et un fort besoin de réalisation tout en ayant une attitude négative envers le risque. Toutes ces hypothèses ont été vérifiées et confirmés. Les facteurs requis pour la réussite en entrepreneuriat sont alors : l’insertion sociale de l’entrepreneur et sa faculté d’adaptation à son environnement dans le temps et l’adéquation individu et projet.
o RAJERISON Handrianina Stephanie : L’ENTREPRENEURIAT RURAL AGRICOLE : UN DISPOSITIF PLAUSIBLE AU DEVELOPPEMENT RURAL (CAS DE L’Entreprise de Service et Organisation des Producteurs A MADAGASCAR) (2012) :
Madagascar, un pays en voie de développement constitué d’une population qui vit au dépend de l’agriculture, l’élevage et la pêche à 77% de la population totale. Il est alors nécessaire d’activer les paysans producteurs en les suscitant à moderniser leurs moyens de production par le biais d’une bonne gestion afin d’assurer un meilleur niveau de vie pour eux et pour le peuple Malagasy. Il faut donc prendre en compte l’entrepreneuriat agricole dans le milieu rural, une idée qui vient des organismes nationaux et internationaux et est soutenue par l’ONG Hardi. La question suivante se pose alors : « Dans quelles mesures, l’entrepreneuriat rural agricole contribue-t-il au développement rural ? ». En réponse à cette question, elle a proposé les hypothèses suivantes : le revenu de chaque producteur doit se voir augmenter, les besoins fondamentaux du ménage doivent être satisfaits voire de consommations ostentatoires observées, le niveau de vie et de scolarisation en milieu rural doivent aussi augmenter et pour finir les paysans ou producteurs marginalisés de la société ou communauté doivent être réintégrer au sein de celle-ci. Après étude de cas de l’entrepreneuriat agricole promu à la plateforme en prenant l’exemple de « ESOP miel et physalis », les hypothèses ne sont pas toutes vérifiées faute de bonnes stratégies d’ESOP et manque de stabilité politique. Néanmoins la première et la deuxième hypothèse ont été assurées par l’ESOP.
o RATOVOSOA Jeannet : Entrepreneuriat et Financement de la Création des MPME à Madagascar (2013) :
Les problèmes de sous-emploi et de chômage frappent les jeunes à Madagascar à cause de l’insuffisance de création d’entreprise. Cependant des mesures ont été prises par le gouvernement Malagasy en incitant les investisseurs étrangers à faciliter la création d’entreprise, citons déjà l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) et du Guichet Unique des Investisseurs et du Développement d’Entreprise (GUIDE). Ce sont les MPME qui occupent à 80% le milieu et les grandes entreprises à 20% selon l’Institut National de Statistique, mais la plupart des créateurs de ces entreprises souffrent de problèmes de financement de la part des institutions financières et se tournent souvent vers l’informel, la question se pose alors : les institutions financières contribuent-elles à la création des MPME à Madagascar? Pour y répondre, deux hypothèses se présentent : Les institutions financières accordent peu de crédit à la création de MPME et les créateurs d’entreprises font généralement de l’autofinancement pour démarrer leur projet. La réponse à la problématique est négative car les hypothèses furent confirmées.
o Tsinjo Rapatsalahy RANDRIAMANANA : ENTREPRENEURIAT, GOUVERNANCE ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, EN TANT QUE LEVIERS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL ,(Cas des Petites et Moyennes Entreprises de la Filière Poule Pondeuse dans la Commune Rurale d`AntanetibeMahazaza, District d`Ambohidratrimo, Région d`Analamanga.) (2014):
La vie politique d’un pays impacte sur son développement, dans le cas de Madagascar, il a subi trois crises politiques majeures, ce qui a conduit à une élévation de la pauvreté, de l’insécurité et à un ralentissement des activités économiques (MEP, 2013). Le développement de l’individu mais aussi de la société par l’appui du gouvernement et la mise en ordre des territoires est souhaité afin de faire progresser le processus de son développement que ce soit national ou local. Mais la présente étude se focalisera sur le développement local par le biais du développement de l`entrepreneuriat rural face à ces nécessités. La question suivante se permet de se poser : De quelle manière l`entrepreneuriat, la gouvernance et l`aménagement du territoire contribuent au développement local ? Trois hypothèses sont à vérifier : Un appui en faveur de l`entrepreneuriat rural est nécessaire pour promouvoir un développement local, le mode de gouvernance au niveau local constitue un obstacle majeur au développement de l`entreprise rurale et le schéma d`aménagement territorial malgache non effectif au niveau local bloque le développement des entreprises locales. En étudiant le cas de la filière poule pondeuse d’Antanetibe Mahazaza, les trois hypothèses ont été vérifiées.
o ANDRIANJAKA Maminiriniaina Jean Rolland : ENTREPRENEURIAT ET DEVELOPPEMENT LIENS THEORIQUES ET PLACE DES MPME A MADAGASCAR (2015) :
Le secteur privé Malagasy est encore précaire et n’arrive pas encore à assurer ni la croissance ni le développement de Madagascar. En dépit des mesures économiques qui ont été entrepris pour développer ce secteur ainsi que les investissements, la production et l’entrepreneuriat, ce dernier reste encore incertain dans l’économie Malagasy. Mais quel est la contribution de l’entrepreneuriat au développement économique de Madagascar ? Cette étude va se limiter sur les MPME. Malgré que ce type d’entreprise occupe 99,8% des entreprises à Madagascar, il ne procure que 45% du PIB. Ces entreprises n’impactent donc que faiblement le développement économique de Madagascar.
o RATSIMANDRESY Malala Fitiavana : PLACE DE L’ENTREPRENEURIAT DANS LA POLITIQUE GENERALE DE L’ETAT A MADAGASCAR : CAS DU PND (2017) :
« Promouvoir l’entrepreneuriat devient indispensable tant pour les pays développés que pour les pays en développement » (ONUDI, 2003 ; OCDE, 2015 ; CNUCED, 2015. Mais pourquoi cette grande importance procurée à l’entrepreneuriat ? Tout simplement parce que « l’entrepreneuriat, en ce qu’il crée des emplois, stimule la croissance économique et l’innovation, améliore les conditions sociales et contribue à répondre aux défis environnementaux et demeure ainsi important pour l’accomplissement des objectifs de développement durable » (CNUCED, 2015). Mais des politiques du gouvernement sont nécessaires pour sa promotion et à Madagascar l’entrepreneuriat est encore faible, d’où la question « Dans quelles mesures la politique générale de l’État Malagasy à travers le PND constitue-t-elle une plateforme favorable à l’entrepreneuriat ? ». Pour répondre à cette problématique, l’étudiante a relevé les conditions-cadres favorables à l’entrepreneuriat notamment à la création d’entreprise dans le cas de Madagascar afin d’apprécier leur considération dans le PND. La Politique de Développement National tient bien compte de toutes les conditions favorables à l’entrepreneuriat mais dans la première réalisation de ces actes, elle n’est pas tellement efficace .
Notions et concepts
Les années 1980 sont les années qui ont marqué l’éclatement du champ de l’entrepreneuriat. Plusieurs auteurs ont essayé de structurer et théoriser ce champ, en 1991, pour Cunningham et Licherons ce champ se structure autour de six axes : école du grand homme, des caractéristiques psychologiques, de l’innovation, du management, du leadership , de l’intrapreneurship mais en 1996, Béchard évoque trois axes pour comprendre ce champ : praxéologique , disciplinaire et épistémologique. S’alignant avec Cunningham et Lischeron, Blawatt en 1995 rajoute le critère de la performance en soutenant les théories de ceux qui ont étudié l’entreprise dans un contexte évolutif et considèrent que les entrepreneurs apprennent de ce qu’ils font , ils jouent donc des rôles évolutifs et différents selon l’évolution de l’entreprise. Mais la théorie la plus stimulante est celle de Bygrave en 1989, ayant un doctorat en physique et un autre en entrepreneuriat, il avance que le plus essentiel est de faire des recherches qualitatives sur le terrain afin de mieux comprendre les fonctions de l’entrepreneur et aussi que l’étude de l’entrepreneuriat devrait se faire indépendamment des paradigmes physique et quantitative. Tous ces dires n’expliquent pas vraiment en détail ce qu’est l’entrepreneuriat. C’est un domaine difficile à renfermer dans une théorie explicite et exacte ; il est donc plus adéquat d’étudier les autres termes qui lui sont liés afin de mieux le comprendre.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : ANALYSE THEORIQUE
Chapitre I : Notions et concepts d’entrepreneuriat
Section I : Revue de littérature
Section II : Notions et concepts
CHAPITRE II : Féminisme
Section I : Étymologie du féminisme
Section II : Féminisme et Féminitude
Section III : Théorie entrepreneuriale féminin
CHAPITRE III : Synthèse
PARTIE II : ANALYSE EMPIRIQUE : Cas de MADAGASCAR
CHAPITRE IV : L’entrepreneuriat féminin
Section I : Apport économique de l’entreprise sur l’économie
Section II : l’entrepreneuriat féminin à Madagascar
Section III:Vérification des hypothèses
CHAPITRE V : Discussion, appréciation,limite et recommandations
Section I : Discussion
Section II : Appréciation
Section III : Limite
Section IV : Recommandations
CONCLUSION