THEORIES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE LIEES AU SECTEUR PECHE
THEORIE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Généralités sur la croissance économique
Définition et caractéristiques
La croissance économique est l’évolution du Produit intérieur brut (PIB) à court (expansion), moyen et long terme. Elle se traduit par un accroissement de la valeur ajoutée produite par l’ensemble des entreprises exerçant dans les différents secteurs d’activités au sein d’un pays . La valeur ajoutée étant la différence entre le chiffre d’affaires d’une entreprise et le montant de ses consommations intermédiaires, autrement dit les achats de marchandises et/ou de matières premières. Le PIB est une valeur agrégée qui tient compte de toutes les valeurs ajoutées de toutes les entreprises opérant sur le territoire national. L’augmentation de la valeur ajoutée au cours d’une période donnée signifie que la richesse globale d’une nation augmente . Cela se traduit par la croissance du revenu par habitant et par un plus haut niveau de bien-être matériel. Dans les sociétés modernes, la croissance économique devient un enjeu considérable, ce qui n’était pas le cas autrefois. Le pouvoir politique en tient compte, car elle conditionne le niveau de vie des citoyens. Il ne faut pas confondre croissance et développement. Bien que la croissance soit à l’origine du développement économique et social, le développement est un phénomène plus large que la croissance. Il se traduit par une transformation des structures économiques et sociales, par des progrès de l’espérance de vie, et des taux de scolarisation ou des réductions de l’inégalité.
Mesure de la croissance
La croissance économique est mesurée par le produit intérieur brut. C’est un agrégat de la comptabilité nationale mesurant le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes sur le territoire national. Le produit est dit intérieur car on le calcule suivant le critère dit de « territoire». C’est ce qui le différencie du produit national brut (P.N.B). Celui -ci est fondé sur le principe de nationalité des entreprises. On passe du P.I.B. au P.N.B. en ajoutant les revenus reçus de l’étranger et en retirant les revenus versés à l’étranger . Le produit est dit brut car on ne retire pas les amortissements. On calcule le PIB en volume (la croissance réelle) en divisant le PIB en valeur (à prix courants) par l’indice des prix de manière à enlever l’influence de l’inflation.
Calcul du PIB
Le PIB ou Produit Intérieur Brut peut se calculer à l’aide des trois (3) formules suivantes :
● Calcul par la production : PIB = somme des Valeurs Ajoutées des unités résidentes + TVA, droits de douanes et taxes à l’importation – subventions
● Calcul par la demande : PIB = consommation finale + Formation Brut de Capitaux Fixes + variations des stocks + exportations – importations
● Calcul par les revenus : PIB = rémunérations des salariés + TVA, droits de douanes, taxes à l’importation + Excédent Brut d’Exploitation – subventions .
Comme tous les agrégats, le P.I.B. est un instrument de mesure et un indicateur. Puisqu’ il permet de mesurer la valeur des biens et des services produits sur le territoire dans l’année, le P.I.B est un indicateur du dynamisme économique du pays. Le rythme de son évolution se traduit en périodes de croissance, de stagnation ou de récession. La plupart des pays industrialisés utilisent le P.I.B comme indicateur de leur activité économique, ce qui rend possibles et compréhensibles les comparaisons de taux de croissance entre les différents pays.
Les limites du PIB en tant qu’unité de mesure
Il ne mesure pas le travail bénévole, le travail domestique, l’économie souterraine (travail au noir, activités illégales,…) Il ne déduit pas les dégradations de l’environnement, la pollution. . . Au contraire on l’additionne. Exemple : un accident routier avec des morts augmente la valeur ajoutée des garagistes, des hôpitaux, des dépanneurs… Il ne reflète pas les inégalités car le PIB/hab n’est qu’une moyenne qui n’indique pas comment sont réparties les richesses contrairement à l’indice de Gini. Il ne mesure pas le bien-être, la santé, l’éducation, ou le chômage.
Modèle de croissance exogène de Solow
Ce modèle est développé par Robert Solow, prix Nobel d’économie en 1987. Robert Solow s’efforce d’appliquer ses connaissances en statistiques et en mathématiques aux problèmes macroéconomiques. Il se passionne en particulier pour la théorie de la croissance, et propose en 1956 un nouveau modèle de croissance qui va révolutionner la macroéconomie .
En effet, il postule qu’une économie peut connaître une croissance stable et soutenue mais qu’elle tend, au bout du compte, vers un état stationnaire. L’état stationnaire correspond à une situation d’équilibre économique avec une croissance de la production nulle. Le niveau de production dans une économie est déterminé par des facteurs qui interagissent entre eux : il s’agit du stock de capital disponible, du progrès technique et de la quantité de travail présente. Si Robert Solow insiste sur l’importance du stock de capital dans une économie, en tant que préalable à la croissance, il montre que le progrès technique est neutre dans la mesure où il n’affecte que l’efficacité du facteur capital (le taux d’épargne et le progrès technique sont fixes à terme). Dès lors, la croissance économique dépend avant tout de la croissance de la population.
Pour Solow, le niveau de production dépend de la quantité mais aussi de la productivité des facteurs de production que sont le travail et les capitaux, il s’appuie donc sur la fonction de production mais en y ajoutant le rôle d’un «résidu» qu’il cherche à expliquer. Solow propose alors un 3° facteur: le résidu qui provient du progrès technique. Ce dernier est exogène car provenant des données extérieures à la croissance puisqu’il est généré par la recherche scientifique fondamentale (progrès scientifique). La croissance de la production est alors, supérieure à celle de la quantité de chaque facteur. Cela signifie que l’efficacité (la productivité) des facteurs a augmenté grâce à des investissements innovants et/ou une amélioration du niveau ou de l’organisation du travail.
On note alors pour la fonction de production :
Y = A.f(K.L) .
Où A est la productivité globale des facteurs, c’est-à-dire la partie de la production qui ne s’explique pas par l’augmentation de la quantité de K (capital) ou du L (travail). Elle correspond à l’état de la technologie dans un pays.
Dans ce modèle, la croissance qui est due en grande partie au progrès technique exogène ne peut pas être un phénomène auto-entretenu et cumulatif en raison du caractère exogène (aléatoire) du progrès et d’une productivité marginale décroissante.
On peut distinguer deux types de croissance économique :
● Croissance extensive
● Croissance intensive .
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : Notions et concepts de croissance économique et de secteur pêche
Chapitre I : Théories sur la croissance économiques liées au secteur pêche
Section I : Théorie sur la croissance économique
I- Généralités sur la croissance économique
II- Modèle de croissance exogène de Solow
III- Théorie de la croissance endogène
Section II : Théories du commerce international
I- Théorie des avantages comparatifs
II- Théorie de Heckscher– Ohlin – Samuelson (HOS)
Chapitre II : Notions et réglementations liées au secteur pêche
Section I : Caractéristiques de la pêche maritime à Madagascar
I- Contexte et généralités
II- Différents types de pêcherie maritime
Section II : Réglementations de la pêche maritime
I- Généralités et mode de gestion des pêcheries
II- Conditions d’exercice de l’activité de pêche et de l’aquaculture
III- Sécurité sanitaire, des produits de la pêche et de l’aquaculture
Partie II : Evaluation de la contribution du secteur pêche dans la croissance économique de Madagascar
Chapitre I : Présentation du secteur pêche
Section I : Principales filières de la pêche maritime à Madagascar
I- La pêcherie crevettière
II- La pêcherie de langouste
III- La pêcherie de Crabe
IV- La pêcherie des Thons et autres
Section II : Potentialités et contraintes du secteur pêche
I- Potentialités par filière
II- Principales contraintes
Chapitre II : Impacts économiques du secteur pêche et stratégie de développement de ce secteur
Section I : Analyse de l’influence économique du secteur pêche
I- Les marchés et les productions des produits de la mer malgaches
II- Analyse économétrique de l’incidence du secteur pêche sur la balance commerciale, c’est-à-dire le volume de l’exportation
Section II : Stratégies de développement du secteur pêche malgache
II- Objectifs et principales orientations
III- Programmes d’actions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES