Notions de base sur les soins post-operatoires

NOTION DE BASE SUR LES SOINS POST-OPERATOIRES

LA REANIMATION ET LA REEQUILIBRATION HYDRO- ELECTROLYTIQUE

La réanimation et la reéquilibration hydro-éléctrolytique jusqu’à la reprise du transit qui vise à aider l’organisme à passer le cap de la phase catabolique caractérisée par l’utilisation en quelques heures des glucides de réserve qui couvrent normalement les besoins énergétiques. En l’absence d’apport calorifique, ce sont les protides qui sont utilisés à cette fin et détournés de leur objectif spécifique : l’apport plastique. Pour éviter l’utilisation des protides à des fins strictement énergétiques, il faut apporter au minimum à la patiente 800 à 1000 calories par jour. La réanimation post-opératoire permet d’éviter un déficit calorique, hydrique et électrolytique qui serait préjudiciable à une bonne évolution post-opératoire. Elle raccourcit la période de récupération, de convalescence et accélère la cicatrisation.

Pour la compensation des pertes, on peut utiliser 2500 ml de sérum glucosé à 10 % apportant 250 g de sucre, soit 1000 calories. A partir du 3 ème jour, 500 ml de sérum glucosé peuvent être remplacés par 500 ml de solution d’acide aminé. A partir du 5 ème jour, un apport lipidique est souhaité pour assurer une alimentation équilibrée.

En ce qui concerne l’apport électrolytique, on peut la standariser pour la période post-opératoire. Si la diurèse est normale, on prescrit par exemple :
– à J+1 NaCl 4g, KCl 2g ;
– à J+2 et suivant NaCl 6g, KCl 3g.
Ces électrolytes sont mélangés au soluté de perfusion.

Remarques :
1g de NaCl apporte 17 mEq de Na et 17 mEq de Cl (ampoule de 20 ml à 10 %:2g).
1g de KCl apporte 13 mEq de Cl et 13 mEq de K (ampoule de 10 ml: 1g de KCl).
1g de gluconate de Ca : 5 mEq de Ca.

LA MOBILISATION AU LIT

C’est la kinésithérapie au lit. Elle consiste à mobiliser les muscles de la jambe et de la cuisse pour assurer le retour veineux dans le but d’éviter les complications veineuses comme les thrombo-phlébites.

LE LEVER PRECOCE 

Le lever précoce, en général 24 heures après l’opération, est en faveur du retour plus précoce du transit car la descente du bol alimentaire est sous l’influence de la pesanteur.

L’ANTIBIOTHERAPIE

Elle est utilisée uniquement Si la poche des eaux était rompue (GENTAMICINE, PENICILLINE, METRONIDAZOLE).

LES ANTIPALUDEENS 

Dans les régions d’endémie palustre, la posologie de l’antipaludéen utilisée à titre préventif doit être augmentée dans la période post-opératoire. Si le malade ne peut pas s’alimenter, il faut administrer le médicament par voie parentérale et prendre le relais par voie orale à la reprise de l’alimentation.

L’ABLATION DES FILS 

Elle se fait au 12ème jour.

BASE PHYSIOLOGIQUE DE L’ALIMENTATION PRECOCE

L’ETUDE PHYSIOLOGIQUE

L’étude physiologique par HORACE W. (8) au sein du tube digestif justifie la pratique de l’alimentation précoce. La fonction motrice du tractus digestif est réalisée par des muscles lisses, sauf au niveau de ses deux extrémités : pharyngée et anale.

Au point de vue médiateur des réflexes

Ainsi, au point de vue médiateur des réflexes, les stimuli efficaces des muscles lisses sont :
– la distension ;
– la composition chimique du contenu du viscère : pH, pression osmotique et produit de digestion des protides et des lipides.

Au point de vue innervation

Au point de vue innervation, cette portion du tractus digestif reçoit :
– l’origine des innervations sympathiques efférentes :
– plexus cœliaque pour l’estomac.
– plexus cœliaque et mésentérique supérieur pour l’intestin grêle.

– plexus mésentérique supérieur pour le caecum, appendice, colon ascendant et colon transverse.
– fibre sympathique du plexus hypogastrique supérieur et inférieur pour le reste du colon.
– l’origine des innervations parasympathiques de l’estomac, de l’intestin grêle, du caecum, de l’appendice, du colon ascendant et transverse, est assurée par la voie du vague(X).

Le reste du colon reçoit l’innervation parasympathique du nerf pelvien par la voie du plexus hypogastrique. Ainsi donc, ce tractus digestif a la même innervation et la même stimulation. Au cours des repas, la pression intra-gastrique s’élève au fur et à mesure que l’estomac se remplit. Cependant, la distension gastrique et la présence d’aliments au contact de la muqueuse glandulaire pylorique déterminent la libération dans le sang d’une hormone : la gastrine qui contrôle la motricité gastrique. Elle est produite et libérée par la muqueuse glandulaire pylorique dans le sang veineux gastrique. L’hormone, une fois libérée, par la muqueuse, passe par le foie et ensuite dans la circulation générale où elle atteint la zone des glandes à sécrétion acide de l’estomac. Elle stimule sa sécrétion. Elle n’est pas inactivée en passant par le foie, car la gastrine injectée dans la veine porte est aussi efficace que la même dose administrée par la voie fémorale.

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Table des matières

– INTRODUCTION
– PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES
1.1.- NOTIONS DE BASE SUR LES SOINS POST-OPERATOIRES
1.1.1.- La réanimation et la reéquilibration hydroélectrolitique
1.1.2.- La mobilisation au lit
1.1.3.- Le lever précoce
1.1.4.- L’antibiothérapie
1.1.5.- Les antipaludéens
1.1.6.- L’ablation des fils
1.1.7.- Les soins d’escares
1.2.- BASE PHYSIOLOGIQUE DE L’ALIMENTATION PRECOCE
1.2.1.- L’étude physiologique
1.2.2.- L’iléus post-opératoire
– DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
2.1.- METHODE
2.1.1.- Critère d’inclusion
2.1.2.- Critère d’exclusion
2.1.3.- Condition de réalisation
2.2.- LES PARAMETRES A ANALYSER
2.3.- L’ANALYSE STATISTIQUE
2.4.- RESULTATS
2.4.1.- Les paramètres pré-opératoires
2.4.2.- Les paramètres per-opératoires
2.4.3.- Les paramètres post-opératoires
– TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES – DISCUSSIONS – SUGGESTIONS
3.1.- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
3.1.1.- Selon les circonstances opératoires
3.1.2.- Selon les paramètres per-opératoires
3.1.3.- Les paramètres post-opératoires
3.2.- SUGGESTIONS
– CONCLUSION

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