Notion sur les huiles essentielles

De tout temps et depuis la haute antiquité, les hommes ont utilisé les plantes soit pour soulager la souffrance soit pour guérir les maux. Comme disait Ambroise Paré « les choses en médecine ne se mesurent et ne se considèrent que par leur sens et leurs effets ». Mais actuellement, il y a des possibilités de faire des études approfondies sur l’activité, le mécanisme d’action, la toxicité et le métabolisme qui orientent l’utilisation des plantes.

Les huiles essentielles ont longtemps été utilisées comme condiment, comme parfum ou pour leurs vertus médicinales. Leurs nombreuses propriétés ont déjà été apportées en partie par la Pharmacopée Malagasy . Actuellement, elles sont de plus en plus prescrites en aromathérapie mais leur utilisation thérapeutique rationnelle demande une connaissance approfondie de leurs propriétés pharmacologiques, en particulier leurs activités antimicrobiennes afin d’établir une formulation et une prescription adéquate.

Dans notre pays où le prix des médicaments reste souvent hors de la portée du pouvoir d’achat de la majorité des Malgaches, le traitement par les plantes constitue fréquemment un premier recours. Etant donné qu’il s’agit d’un produit naturel obtenu à partir des matières premières d’origine végétale (4), les composants chimiques dans l’huile essentielle sont souvent sujets à des variations d’ordre qualitative et quantitative sous l’influence de divers facteurs (5). La variabilité des composants chimiques de l’huile essentielle donc de sa qualité, entraîne évidemment une variabilité dans ses activités thérapeutiques mais aussi une variabilité dans ses éventuels effets secondaires.

NOTIONS SUR LES HUILES ESSENTIELLES 

DEFINITION

L’huile essentielle est l’ensemble de composés volatils représentant le surnageant de l’hydrodistillation de la plante au moyen d’un appareil normalisé (6). Mais la définition récente de l’Association Française de la Normalisation (AFNOR) (4) précise qu’il s’agit de produit obtenu à partir d’une matière première d’origine végétale par divers procédés (entraînement à la vapeur, distillation sèche…).

Les huiles essentielles peuvent provenir de différentes parties de la plante, telles que les fleurs (jasmin), les fruits (citron), les feuilles (Eucalyptus), l’écorce (Cassia), le bois ou les racines.

Les huiles essentielles renferment plusieurs composants naturels différents aussi bien par leurs propriétés physico-chimiques que par leurs structures. Les composants chimiques que l’on rencontre fréquemment sont les carbures monoterpéniques de même que les carbures sesquiterpéniques. Mais les constituants les plus intéressantssont les produits terpéniques oxygénés tels que : les alcools, les cétones, les aldéhydes, les esters, les éthers et même les lactones macrocycliques, qui sont responsables de la qualité olfactive attribuée à l’huile essentielle (6). La chromatographie en phase gazeuse est la meilleure technique permettant une analyse fiable et reproductible de la qualité d’une huile essentielle ; elle permet en même temps l’identification des composants chimiques qui constituent l’huile essentielle et la détermination de leurs teneurs dans le mélange.

FACTEURS DE VARIABILITE DE LA QUALITE D’UNE HUILE ESSENTIELLE 

Plusieurs facteurs interviennent dans la variabilité de la composition d’une huile essentielle donc de sa qualité, notamment :

La partie du végétal traité

La sécrétion de l’huile essentielle n’est pas uniforme en quantité et en qualité dans les différentes parties de la plante. Ainsi, par exemple, la teneur en camphre de l’huile essentielle de Cinnamomum camphora est de 60%, 70% et 85% selon que l’extraction se fait respectivement à partir des écorces, des tiges ou des feuilles .

Le polymorphisme chimique ou chemotype

Au sein d’une même espèce botanique, les compositions chimiques d’une huile essentielle peuvent apparaître différentes. Ces types chimiques sont appelés chemotypes. Ainsi, 4 chemotypes ont pu être mis en évidence pour l’huile essentielle de niaouli (Melaleuca quinquinervia) de Madagascar, chaque chemotype étant caractérisée par la prédominance d’un constituant ou d’un groupe de constituants (1- 8cinéol ; 1-8 cinéol et δ-3 carène ; viridiflorol ; trans-nérolidol) .

La période de récolte

Le rendement et la composition de l’huile essentielle varient considérablement selon la saison de la récolte. Pour Eucalyptus globulus par exemple, le pourcentage de 1-8 cinéol est de 62,4% au mois de mai et remonte à 82,2% en juillet (9). Très souvent, on constate que la période pendant laquelle le rendement est le meilleur ne coïncide pas toujours au moment où la qualité de l’essence est excellente. Il convient alors de faire une étude de l’évolution saisonnière de la composition des huiles essentielles en vue de définir la période optimale de la récolte.

La contamination éventuelle par d’autres plantes lors du ramassage du matériel végétal 

Lors du ramassage, le risque de prélever d’autres herbes indésirables est élevé.

Le stockage du végétal avant la transformation

Lors du stockage du végétal, l’air, la température, le soleil, l’échauffement en tas des feuilles peuvent produire des modifications biochimique et physique de l’huile essentielle. Les conditions du meilleur stockage des huiles essentielles doivent être déterminées pour chaque espèce. En effet, à titre d’exemple, une variation de 6 à 20% environ a été observée sur la teneur en acétate de linalyle d’une huile essentielle de fleur d’oranger selon que le végétal soit stocké en sac de jute ou conservé de façon étendue sur une épaisseur d’une dizaine de centimètres .

Les procédés d’extraction utilisés

La teneur en composant peut varier considérablement selon les procédés d’extraction utilisés : distillation à la vapeur, hydrodistillation, hydrodiffusion, procédé d’expression à froid. A titre d’exemple, une étude comparative portant sur les compositions de l’huile de laurier extraite selon les techniques d’hydrodiffusion et d’hydrodistillation a montré une teneur en 1-8 cinéol respectivement de 28% et de 40% .

Les autres paramètres

D’autres paramètres peuvent influer sur la qualité de l’huile essentielle, comme les facteurs écologiques et géographiques, la conduite de la culture (irrigation, herbicide…), l’influence de la maladie ou de l’âge du végétal .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : NOTION SUR LES HUILES ESSENTIELLES
I. Définition
II. Facteurs de variabilité de la qualité d’une huile essentielle
II.1- La partie du végétal traité
II.2- Le polymorphisme chimique
II.3- La période de récolte
II.4- La contamination éventuelle par d’autres plantes lors du ramassage
II.5- Le stockage du végétal avant transformation
II.6- Les procédés d’extraction utilisée
II.7- Les autres paramètres
III. Propriétés physico-chimiques d’une huile essentielle
IV. Hydrodistillation et distillation à la vapeur
IV.1- La distillation à la vapeur saturée
IV.2- L’hydrodistillation
V. Utilisations des huiles essentielles
V.1- Les huiles essentielles d’intérêt médicinal
V.2- Les huiles essentielles d’utilités industrielles
V.3- Les huiles essentielles de parfumerie
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
MATERIELS ET METHODES
I. Microorganismes étudies
II. Huiles essentielles testées
III. Détermination du diamètre d’inhibition de chaque huile essentielle
III.1- La préparation des milieux de culture
III.2- La régénération des bactéries et levures
III.3- La préparation des boites de Pétri
III.4- La préparation des bouillons d’ensemencement et ensemencement en nappe des géloses
III.5- La dilution des huiles essentielles et pose des disques imprégnées d’huile essentielle
IV. Détermination de la concentration minimale inhibitrice de chaque huile essentielle
IV.1- La culture microbienne
IV.2- La préparation des milieux de culture
IV.3- La dilution des huiles essentielles
IV.4- La dilution du mélange M0
IV.5- La préparation des boites de Pétri et coulage des milieux
IV.6- La préparation des suspensions bactériennes
IV.7- L’ensemencement
IV.8- La quantification des valeurs des CMI
RESULTATS
I. Résultats de la détermination des diamètres d’inhibition
II. Résultats de la détermination des concentrations minimales inhibitrices
DISCUSSION
I. Discussion sur les méthodes utilisées
II. Discussion sur les résultats
III. Essai de corrélation entre les activités antimicrobiennes et la composition chimique
CONCLUSIONS
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES

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