Notion sur l’entreprenariat et l’entrepreneur

A Madagascar, l’artisanat joue un grand rôle dans l’histoire culturelle et économique malgache surtout en zone rurale. Cette activité artisanale occupe une place prépondérante au niveau du pays du fait de son contribution à la création de richesse. Selon la Direction de l’Artisanat, la richesse créée par le secteur de l’artisanat à Madagascar représente près de 15% du PIB national. En plus, elle occupe une frange importante de la population puisque 80% des tisserands se trouvent en milieu rural.

Si une région présente un besoin criant d’activités nouvelles pour freiner son dépérissement, elle devra mettre en branle une démarche propre au développement local. Pour ce faire, les acteurs socio-économiques y compris la gouvernance locale, doivent avoir à l’esprit que pour toucher des revenus autres que des transferts sociaux, il faut vendre des biens et services. Ainsi, il est impératif de tenir compte de la loi de l’offre et de la demande régissant le mécanisme du marché (JOYAL, 2001). Qui plus est, il sera toujours nécessaire de garder en tête cette remarque de Michel Rocard au temps où il était Ministre de l’Agriculture du Gouvernement français au début des années 1980 : « Le développement local veut dire: économie avec marché et non économie de marché ».

Pour cela, cette étude abordera le phénomène du développement territorial dont l`entreprenariat local constitue l`élément charnière surtout dans le secteur artisanal. En vue de promouvoir cet entrepreneuriat local, le système des nations unies par l`intermédiaire du FIDA a pu bénéficier de projet à travers le programme appelé « Programme de Soutien pour le Pôle de miro-Entreprises Rurales et Economies Régionales » visant à faciliter la transformation du secteur rural traditionnel isolé en un secteur productif professionnel, compétitif et intègre sur le marché. Dès lors, les Micro-Entreprises Rurales (MER) ont été identifiées comme bénéficiaires principaux étant donné que les gouvernements et organisations internationales sont conscients du rôle majeur joué par les micros entreprises dans la création d’emplois. Pour le cas de la Commune Rurale de Talatavolonodry, parmi l’intervention de ce programme dans le district d’Antananarivo Avarandrano, le tissage à base à soie fait partie des filières jugées « porteuses» qui l’ont priorisé lors de l’élaboration du Plan Régional du Développement Rural de la Région. Du fait du niveau d’intensification qu’elle exige, le tissage à soie constitue l’une des activités qui permet de mobiliser le plus d’épargne de la plupart des tisserands et qui leur procure le plus de revenu monétaire. De plus,elle est parmi les activités plus adaptées pour la Commune. C’est un secteur d’activité intéressant en termes de la diversification de revenu pour les ménages ruraux. Leur concentration autour de la capitale s’explique par l’importance du marché.

Pourtant, ces tisserands considérés comme micro entrepreneur en milieu rural restent pour la plupart impliqués, à de degré plus ou moins important comme une agriculture de subsistance du fait de son difficulté à grandir alors que la plupart d’entre eux souhaitent diversifier leurs activités plus performant d’une manière pérenne et stable (HERIMANDIMBY et al., 2008) Ces tisserands font face à la raréfaction de matière première à cause des insuffisances de matières premières, une situation qui ne permet plus aux tisserands locaux de se développer à la suite de cette crise des matières premières. De plus, les handicaps pour ces tisserands dans ce milieu sont les infrastructures du marché ce qui leur permet d’être compétitive sur le marché.

Notion sur l’entreprenariat et l’entrepreneur

Le terme entrepreneuriat vient du verbe entreprendre qui signifie « se décider à faire une chose et s’engager dans son exécution » et du substantif entreprise qui est « une unité économique de production à but commercial des biens et services » (CAMMILERI, 2006). Ensuite, l’entrepreneuriat est l’appropriation des ressources humaines, matérielles et financières dans le but de créer, de développer, et d’implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus. Pour CAMMILER, 2006 « les entrepreneuriaux ne sont pas en mesure d’exploiter les opportunités économiques par manque de moyens financiers : ces pauvres ont l’esprit d’entreprise c’est-à-dire des capacités de courage, de ténacité, de flexibilité et de créativité ».

L’entrepreneuriat est caractérisé par l’esprit d’entreprise que WERNER (1990), définit comme « l’ensemble des qualités psychiques qu’exige l’heureuse réalisation d’une entreprise. La passion de l’argent, l’amour des aventures l’esprit d’invention, etc. constituant les traits de l’esprit d’entreprise ». Selon HENAULT (1990), l’entrepreneuriat s’entend comme l’ « appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles, dans le but de créer, de développer et d’implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus.

L’entrepreneuriat peut être une activité qui crée de nombreux emplois. Pour KNIGHT (1967) et PETER DRUCKER (1970), l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. Une autre définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et d’exploitation d’occasions. Pour HOWARD (2009), de l’université de Harvard, l’entrepreneuriat est « la poursuite d’une occasion qu’elles que soient les ressources contrôlées actuellement ». SCHUMPETER (1990), s’attache ainsi à définir l’entrepreneur comme étant non pas l’homme d’une institution (entreprise ou exploitation), ni le bénéficiaire du profit, mais le véritable agent de progrès économique, celui qui est capable d’innover. Pour lui, l’entrepreneur est aussi l’agent économique qui réalise de nouvelles combinaisons de facteurs de production.

MARCHESNAY (2004) distingue les typologies des entrepreneurs selon quatre points de vue à savoir l’entrepreneur vu comme un « créateur » ; l’entrepreneur, vu comme un « innovateur », l’entrepreneur vu comme un « développeur » et l’entrepreneur vu comme un compétiteur.

Notions sur l’entreprise

Pour DARBELET et LAUGINIE (1981), « l’entreprise peut être appréhendée de plusieurs manières. Pour l’économiste, elle résulte de l’agencement de facteurs différents : travail, capital, nature ; pour le sociologue, elle est une distribution de rôles et de statuts ; pour le financier, elle est une source de profits et d’investissements ; pour le juriste, elle est un contribuable, un instrument d’expansion économique et le siège de divers conflits sociaux (grèves, revendications diverses) ». Dans son dictionnaire de gestion, COHEN (1994) considère que l’entreprise est « une organisation relativement autonome, dotée des ressources humaines, matérielles et financières en vue d’exercer une activité économique de façon stable et structurée ».

Pour CHARPENTIER (2004), traditionnellement, on distingue trois grandes catégories d’entreprises, selon qu’elles appartiennent au secteur privé, au secteur public ou au secteur de l’économie sociale (coopératives, mutuelles). Pour PETER DRUCKER (1970), il est seulement légitime de rechercher « un profit suffisant pour couvrir les risques de l’activité économique et éviter ainsi une perte ». L’objectif de réalisation d’un profit est alors indissociable de la volonté de pérenniser l’entreprise et d’en assurer la survie.

Notion de performance

Le concept de la performance occupe une place importante dans le domaine de la recherche en sciences de gestion. Ce terme est l’un de ces mots qui sont très utilisés, notamment en gestion. On le trouve dans différentes disciplines : en finance, en contrôle de gestion, en marketing, en gestion des ressources humaines, etc. En outre, plusieurs auteurs se sont intéressés à la mesure des facteurs expliquant la performance des organisations. Afin de trouver la signification du terme performance, nous focalisons par un petit tour d’horizon des définitions données par un dictionnaire. Le dictionnaire français Larousse définit la performance comme :

➤ Un résultat chiffré (en temps ou en distance) d’un athlète ou d’un cheval à l’issue d’une épreuve ;
➤ Une victoire acquise sur une équipe, un adversaire mieux classé ;
➤ Un résultat obtenu dans un domaine précis par quelqu’un, par une machine ou par un véhicule.

En ce qui concerne l’indicateur de performance, le calcul de la rentabilité économique permet d’évaluer la capacité d’une firme à s’enrichir. Le niveau d’activité de l’entreprise peut être mesuré par le chiffre d’affaire ou la valeur ajoutée. Il faudra surveiller son évolution et vérifier qu’un seuil minimum a été atteint (PLACON, 1999).

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Table des matières

INTRODUCTION
1. ETAT DE L’ART
1.1. Notion sur l’entreprenariat et l’entrepreneur
1.2. Notions sur l’entreprise
1.3. Notion de performance
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Matériels
2.1.1. Choix du thème
2.1.2. Choix de zone d`étude
2.2. Méthodes
2.2.1. Démarche commune de vérification des hypothèses
La phase exploratoire
a. Bibliographie
b. Entretiens et enquête préliminaire
La phase formelle et théorique
a. Enquête proprement dite
b. Échantillonnage
c. Collecte de données et analyse de données
2.2.2. Démarche de vérification spécifique aux hypothèses
Démarche de vérification de l`Hypothèse 1 : Les dispositions des moyens humains et matériels influent la croissance de micro entreprise dans le secteur tissage à soie
Démarche de vérification de l`Hypothèse 2: L’appartenance à une organisation paysanne, l’obtention des formations, la satisfaction des besoins financiers en fonds de roulement et en investissement sont déterminants dans les micros entreprises rurales les plus performantes
a. Typologie des tisserands
b. Scorification de la performance de MER à travers les chiffres d’affaires
c. Finalité
Démarche spécifique de vérification de l’Hypothèse 3 : l’organisation au niveau des approvisionnements et de système de commercialisation vont insérer les tisserands vers la performance
a. Particularité de la chaîne de valeur du tissage
b. Elaboration d’une cartographie de la chaîne de valeur
2.2.3. Limites de l’étude et difficultés rencontrées
Les différentes contraintes
Les difficultés rencontrées pendant la recherche
2.2.4. Chronogramme des activités
3. RESULTATS
3.1. Caractérisation des tisserands MER selon leurs dispositions de moyens
3.1.1. Classification et homogénéité des tisserands
3.1.2. Classification de comportement managériale de tisserands
3.1.3. Caractéristiques de chaque classe
3.2. Facteurs déterminants de l’amélioration de productivité de MER
3.2.1. Typologie de performance de tisserands
Typologie de tisserands en fonction de facteurs déterminants
Typologie de tisserands en fonction de facteurs déterminants
3.2.2. Scorification de la performance de MER à travers les chiffres d’affaires
3.3. Organisation des activités des approvisionnements et de commercialisations
3.3.1. L’approvisionnement de cocons ou de fil à soie
3.3.2. La production
3.3.3. Transformation de fil en panneau et les articles en soie
3.3.4. La commercialisation
4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1. DISCUSSIONS
4.1.1. Discussions sur les caractéristiques de tisserands selon leur comportement managérial
Niveau d’instruction
Nature et nombres d’année d’activités
Nature et nombre de main d’œuvre
Nature et nombre de machines
Appartenance à une organisation paysanne
4.1.2. Discussions sur les facteurs déterminants sur la performance d’une micro entreprise rurale
Son existence à une coopérative
L’obtention de formation
La satisfaction de besoin en fond de roulement et en investissement
4.1.3. Discussions au niveau des approvisionnements et de commercialisation sur les tisserands
Approvisionnement
Production et transformation
Commercialisation
4.2. RECOMMANDATIONS
4.2.1. Recommandations sur le comportement managérial de tisserands MER
Son niveau d’instruction
Leur nature et nombres d’année d’activité
Leur nature et nombre de MO
Leur nature et nombre de Machine
L’appartenance à une organisation paysanne
4.2.2. Recommandations de facteurs déterminants sur la performance d’une micro entreprise rurale
Son existence dans une coopérative
L’obtention de formation
La satisfaction en besoin de fonds de roulement et en investissement
4.2.3.Recommandations au niveau des approvisionnements et de commercialisations
Approvisionnement
Production et transformation
Commercialisation
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE

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