Notion sur le conditionnement et aperçu sur le marché mondial

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PRESENTATION SMQ ET SMP

De par leurs contributions à l’économie du pays, l’aquaculture de crevettes figure parmi les secteurs économiques importants à Madagascar. Les crevettes produites issues de la filière sont d’une qualité reconnue mondialement.
· Société en pleine expansion
La SMP, qui est une Société Anonyme (SA) au capitalde 1 344 266 000 Ar, en parallèle avec l’élevage au sein de la SMQ, pêche,conditionne et commercialise des crevettes et poissons d’accompagnement.
Historique
La SMP fut la pionnière de l’industrie crevettière à Madagascar dès 1966. Elle est née de l’initiative de trois partenaires principaux, toujours associés jusqu’ à ce jour:
– l’Etat malgache ;
– la société japonaise MARUHA Corporation et ;
– le groupe BRUNOT / CODAL, à l’instigation de Mr J acques BRUNOT, son fondateur.
Activités
Parmi les fermes et les sociétés crevetticoles existantes, la SMQ est en pleine expansion puisque sa production ne cesse d’évoluer d’année en année. La SMP et la SMQ sont deux sociétés interdépendantes puisque :
*La SMQ
La ferme est située à Boanamary, sur la rive droite de l’embouchure de la Betsiboka à 36 km de Mahajanga par voie de terre. Les bassins de la ferme ont été construits par étapes sur plusieurs centaines d’hectares de tannes vives et ce dans le total respect des mangroves qui poussent en bordures de celles-ci.
Elle a été fonctionnelle dès 1997 avec ses 36 ha comme bassins pilotes. La première extension en 1999 a fait augmenter la surface des bassins à 76 ha. En 2004, la surface totale des bassins exploités est de 168,1 ha avec trois bassins de recherche d’une superficie de 4,5 ha.
C’est une ferme aquacole à filière semi-intensive d e Penaeus monodon. La densité d’ensemencement est de 10-14 juvéniles/m2 en bassin de grossissement et l’alimentation est constituée de provendes d’importation.
Deux cycles de production par an sont réalisés et el poids individuel à la pêche est de 20-25 grammes en moyenne. Les crevettes pêchéesont nettoyées et traitées sur place (hangar de pré-traitement) puis expédiées sous glace par camion à Mahajanga afin de traiter à la SMP.
Concernant les installations, elles se répartissenten :
– unité de pompage ;
– unité d’énergie (générateurs) ;
– unité froid ;
– unité de stockage des provendes ;
– atelier ;
– bureaux et cantine ;
– dortoirs et résidence et ;
– magasins et ;
– infirmerie.
*L’écloserie:
Elle est située à Ampahazony, à 15 km au Nord de Ma hajanga. Construite en 1999 afin de produire des PL, elle fournit les besoins de la ferme de Boanamary.
A l’instar d’écloseries du même genre, celle d’Ampahazony est composée de plusieurs unités telles:
– stockage et maturation des géniteurs ;
– pondoir ;
– élevage larvaire ;
– production d’Artémia et ;
– culture d’algues.
Les géniteurs utilisés sont tous sauvages, ils proviennent des fournisseurs (bateau de pêche et pêcheurs artisanaux) dans les zones depêche.
L’écloserie d’Ampahazony produit jusqu’à 70-80 mill ions de PL/an.
Source : http://fr.wikipedia.org
Photo 1 : Ecloserie
*La SMP :
Elle dispose de deux unités de conditionnement à quai à Mahajanga. A part le conditionnement et l’exportation des gambas provenant de la SMQ, elle pêche, conditionne et commercialise les crevettes de pêche et les poisons d’accompagnement pendant la période de pêche.
Grâce à ses partenaires et à son personnel, la SMP est devenue la plus importante société de pêche industrielle de crevettes dans larégion de l’Océan Indien. Par ses réalisations, elle représente un modèle d’intégration dans l’économie malgache et l’exemple d’une collaboration tripartite réussie (malgacho-nippo-française) dont le partenariat demeure effectif après plus de trente années d’existence.
Actuellement, 7 fermes industrielles sont en activité et une vinngtaine de demandes d’installation sont enregistrrées au niveau du Ministère chargé de la Pêêche. Il est porté da le tableau ci-dessus les renseignements concernant ces fermes opéérationnelles et les résultats obtenus.
Ce tableau essaie de montrer l’évolution de la crevetticulture à travers les fermes crevetticoles. La production crevetticole des fermes en activité a été augmentée de 21,97% de l’année 2002 en 2003 et les surfaces exploitéesont trouvé une augmentation de 25,16%.

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE :

Généralités sur l’aquaculture de crevettes:

Quel que soit le site ou l’espèce considérée, les modalités d’un élevage aquacole demeurent identiques dans leur principe (BARNABE, 1989) Le choix du site est primordial pour l’élaboration d’un projet d’aquaculture (RAFOMANANA et al, 1998). Il est donc nécessaire d’effectuer l’étude d’un site avec méthode, en prenant en compte un certain nombre de facteurs et de conditions (conditions climatiques, caractéristiques de l’eau et du milieu, caractéristiques du terrain, conditions sociaux et économiques).
Pour la technique d’élevage, la filière semi-intensive est une voie d’élevage très prisée surtout en Amérique latine (AUTRAND, 1990).Elle est considérée fiable et bien maîtrisée à l’heure actuelle. L’élevage se pratique dans des bassins en terre de grandes dimensions disposant d’ouvrages hydrauliques qui vont permettre un renouvellement d’eau satisfaisant. La nécessité d’utilisation d’un système de pompage s’avère nécessaire. La densité d’élevage est en moyenne 5-15 crevettes/m avec un apport d’aliment composé. Les rendements sont en fonction des conditions climatiques, du soin apporté à l’élevage. La maîtrise de la technique d’élevage est accompagnée de nombreux suivis indispensables et de l’organisation des cycles de production (RAFOMANANA et AUTRAND, 1998).
Les paramètres suivants font partie des contrôles quotidiens (AUTRAND et RAFOMANANA, 1998) :
– oxygène dissous (plusieurs fois / j) ;
– pH ;
– température ;
– disque de Secchi (transparence) ;
– observation de visu de la couleur (vert brune) et de l’aspect de l’eau. La couleur de l’eau correspond en général au mélange ed différentes espèces d’algues, toujours préférable à la domination d’une ou deux espèces (dans ce cas, le bloom et plus instable)
– observation du comportement des animaux :
s’ils sont immobilisés ou nagent à la surface problème de température ou d’oxygène,
s’ils nagent en permanence autour du bassin manque d’aliment
– nettoyage des mailles de filtration à l’entrée et à la sortie. Pour chaque échantillonnage, les aspects importantsà observer sont :
– la couleur et l’aspect général de la carapace ;
– la fermeté de la chair ;
– l’absence d’algues épiphytes, de parasites, champignons et nécroses ;
– l’état des branchies, appendices et antennes ;
– l’activité des crevettes, la présence régulièreedmues assurant la croissance ;
– l’absence de crevettes mortes sur le fond du bassin
Pour cet échantillonnage, la qualité est déjà miseen évidence puisque ces aspects importants sont déjà observés dès le début de l’élevage.
Madagascar a la chance de disposer naturellement d’une espèce considérée comme l’une des plus performantes en matière d’aquaculture, il s’agit de Penaeus monodon. L’existence des tannes propices et aménageables pour l’aquaculture de crevettes est la base du développement de cette filière. Avec 325 000 hade mangroves, Madagascar possède prés de 20% des mangroves africaines soit 2% des mangroves mondiales. La majeure partie de la mangrove malgache se situe sur la côte Ouest (98% de la superficie totale des mangroves) face au canal de Mozambique (SAACM, 2001).
Ces tannes sont de vastes étendues plus ou moins nues en arrière ou au sein des mangroves. Elles peuvent être inondées lors des marées de vives-eaux et parfois couvertes d’efflorescences salines en période sèche.
Les études ont permis d’identifier des sites aménageables de 15 650 ha de surface brute ou de 11 130 ha de surface nette en eau. En semi-intensif, ces superficies peuvent produire jusqu’à 54 000 tonnes de crevettes (MAEP, 2003). La surface totale de tannes sur la côte Ouest est estimée à 50 000 ha dont 30 000 h a aménageables pour la crevetticulture.
Pour le climat, les conditions favorables pour le développement de l’aquaculture de crevettes sont :
– les zones à climat chaud et à faible amplitude th ermique ;
– la pluviométrie modérée et autant que possible gulièreré et ;
– le régime de vent régulier ou modéré.
En général, l’ensemble de la côte Ouest de Madagascar satisfait aux conditions exigées de telle activité. La zone principale de l’aquaculture crevetticole est propice au développement de cette activité.
En écloserie, c’est-à-dire pour les œufs et les lar ves, la salinité exigée est la salinité océanique (30-35 ‰) tandis que pour le grossissemen t, l’eau saumâtre (embouchure) est la plus favorable, de plus, les crevettes tolèrent la variation de la salinité (15-35 ‰).
A travers ces deux exemples, la promotion de la crevetticulture a été initiée. Les différentes étapes de la biologie dans le milieu naturel des crevettes pendant leur stade de développement (œufs et larves : en haute mer, à par tir du stade juvénile : dans les estuaires) sont maîtrisées.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Partie I- CONTEXTE GENERAL ET PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
1. SITUATION DE LA CREVETTICULTURE DANS LE MONDE ET A MADAGASCAR
2-PRESENTATION SMQ ET SMP
3-ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
3.1-Généralités sur l’aquaculture de crevettes
3.2-Biologie de l’espèce Penaeus monodon
3.2.1-Systématique
3.2.2-Morphologie : Aspect général d’une crevette Pénéide, en vue latérale
3.2.3-Répartition géographique et bathymétrique
3.2.4- Croissance et mues
3.2.5- Régimes alimentaires
3.3-Notion sur le conditionnement et aperçu sur le marché mondial
3.3.1-Chaîne du froid
3.3.2-HACCP
3.3.3-Marché
Partie II- METHODOLOGIE D’APPROCHE ET ETUDE EXPERIMENTALE
1- OBJECTIFS DE L’ETUDE
2- DEROULEMENT DE L’ETUDE
2.1- Programme de l’étude
2.2- Différentes étapes de la réalisation
2.3- Quelques problèmes rencontrés lors du travail sur terrain
3- METHODOLOGIE
3.1- Moyens humains et matériels
3.1.1- Moyens humains
3.1.2- Matériel animal
3.1.3- Matériels utilisés
3.2-Méthodes
3.2.1-Observations de la technique de pêche et du pré-traitement
3.2.2-Echantillonnages des crevettes pêchées aux bassins étudiés
3.2.3-Utilisation de l’HACCP et les étapes de traitement à l’usine
3.2.4- Etudes économiques
Partie III- RESULTATS ET PROPOSITIONS D’AMELIORATION
1-RESULTATS
1.1-Suivis de la traçabilité, qualité et normes au sein de la société
1.2- Résultats des analyses bactériologiques effectuées
1.3- Résultats de l’HACCP
1.3.1- Analyse des dangers éventuels associés aux étapes de traitement
1.3.2- Principaux PCM et les limites critiques
1.3.3- Système de surveillance
1.3.4- Actions ou mesures à prendre en cas de dangers
1.3.5- Procédures et enregistrements appropriés
1.4-Paramètres physico-chimiques des bassins GP 21 et GP 23
2-INTERPRETATIONS
2.1-Paramètres physico-chimiques des bassins GP 21 et GP 23
2.2-Analyses bactériologiques des échantillons
2.3- Traitement à l’usine
3-DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1- Au niveau des bassins d’élevage et du pré-traitement
3.1.1-Au niveau du pré-traitement
3.1.2-Au niveau des bassins
3.2- Au sein de l’usine
3.2.1-Secteur laboratoire
3.2.2-Secteur traitement et conditionnement des produits
3.3- Utilisation du MBS et l’évolution du comportement des consommateurs
3.3.1-Utilisation du MBS : Cause de l’emploi de métabisulfite de sodium
3.3.2-Evolution du comportement des consommateurs
4- IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET ECONOMIQUES
4.1- Impacts environnementaux
4.2-Impacts sociaux et culturels
4.3-Impacts économiques
5- PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS POUR AMELIORATION
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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