Notion sur la fertilité du sol

Notion sur la fertilité du sol

La fertilité du sol est un concept très complexe. Autrefois définie comme l’aptitude d’un sol à produire, la fertilité des sols a connu une évolution dans sa définition avec le temps (Pieri, 1989; Delville, 1996; Ouédraogo, 2009). En effet, selon Sawadogo et al. (2009), la fertilité d’un sol représente, dans un climat donné, son aptitude à assurer de façon régulière et répétée la croissance des cultures et l’obtention de récoltes. Mando (2001) l’a défini comme sa capacité à fonctionner dans les limites d’un écosystème aménagé ou naturel, afin de soutenir la production animale ou végétale, à maintenir voire améliorer la qualité des systèmes auxquels il est lié. Elle englobe en particulier la teneur en matière organique du sol, sa structure, sa capacité de rétention en eau et son activité biologique. Toutefois, la fertilité du sol est la résultante de diverses composantes qui amènent à distinguer la fertilité chimique, la fertilité physique et la fertilité biologique.

Fertilité chimique 

Cette notion fait référence à la nutrition minérale des végétaux à travers la biodisponibilité des éléments nutritifs ainsi que le bon fonctionnement des mécanismes de fixation et d’échange de ceux-ci (Traore, 2003). La notion de richesse d’un sol est plus communément associée à celle de la fertilité au point de créer une confusion. Il convient de distinguer l’abondance des éléments nutritifs dans le sol due à la nature de la roche mère et à la quantité d’éléments mobilisables, qui dépend de l’ambiance physico-chimique et biologique. L’importance des réserves mobilisables et de leur passage sous forme assimilable détermine la capacité d’un sol à se maintenir chimiquement fertile ou au contraire à s’épuiser rapidement (Pieri, 1989). À travers l’analyse chimique du sol, les qualités et les défauts du sol peuvent être connus en vue de l’amélioration du rendement tant en qualité qu’en quantité, ainsi que la préservation de l’environnement (Badjissaga, 2007). Ces analyses donnent une image exacte de la nature, la quantité, la concentration et des possibilités de dissémination des éléments nutritifs dans le sol.

Fertilité physique 

La fertilité physique résulte d’un ensemble de propriétés physiques (structure, porosité, différents états sous l’influence de l’humidité). Cette notion correspond au potentiel de production lié à l’ensemble de ses propriétés physiques (aération, cohésion, humidité, etc.) (Naitormbaïdé, 2012; Guengane, 2014). Ces propriétés physiques peuvent être affectées par certaines pratiques culturales.

Fertilité biologique 

La fertilité biologique d’un sol résulte principalement de l’activité biologique due à la présence de plusieurs groupes d’êtres vivants: la faune, les micro-organismes et les racines. Selon Pieri (1989), l’activité biologique intervient dans la fertilité du sol soit directement pour la nutrition des plantes et la fixation biologique de l’azote de l’air par les légumineuses, soit indirectement par son impact sur l’évolution du stock organique des sols et les conséquences multiples qui en résultent (structure des sols, complexe argilo-humique, développement des racines, etc.). Dans le même sens, Ouattara (2011) montre que la fertilité biologique est d’une importance capitale et dépend de la fertilité chimique ainsi que de la fertilité physique.

La dégradation de la fertilité a entraîné le déclin de la fertilité des sols, caractérisée par des sols ayant de faibles teneurs en éléments nutritifs, facteur limitant à la production agricole que la pluviométrie (FAO, 1994 ; Badjissaga, 2007). En effet le déclin de la fertilité des sols est une détérioration des propriétés chimiques, physiques et biologiques du sol. Dans une évaluation de l’état d’épuisement des éléments nutritifs effectuée en 1990 (FAO, 1994), des bilans ont été calculés pour les terres arables de 38 pays de l’Afrique subsaharienne.

Généralité sur le riz

Origine et taxonomie 

Le riz est la plante vivrière la plus cultivée dans le monde. Cependant, il est difficile de déterminer avec exactitude l’époque à laquelle sa domestication par l’homme a commencé, même si sa culture a été signalée en Asie il y a plus de 10000 ans (Angladette, 1966 ; Gue,2001). C’est une céréale de la famille des Poacées. Toutes les variétés cultivées proviennent essentiellement de deux espèces (Ang1adette, 1976) :
– l’espèce Oryza glaberrima Steud originaire d’Afrique de l’Ouest, dont les variétés sont généralement tolérantes aux maladies, aux insectes et aux mauvaises herbes;
– l’espèce Oryza saliva L. originaire d’Asie et dont les variétés sont reconnues pour leur rendement élevé. Elles sont cependant moins rustiques que celles originaires d’Afrique (O glaberrima).

Les hybrides interspécifiques issus du croisement réussi effectué par les chercheurs du Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice (ex ADRAOO des deux espèces de riz cultivé Oryza saliva et Oryza glaberrima constituent le «NERICA )} (New Rice for Africa) (ADRAO, 2008). Elles héritent les avantages des deux parents (Eurêka, 2005).

Importance de la riziculture au Burkina 

La production nationale de riz est encore modeste. Elle serait de l’ordre de 305 382 tonnes pour la campagne agricole 2013-2014 avec une hausse de 23,2% par rapport à la moyenne quinquennale (MASA, 2014). Cependant, cette production couvre moins de 50% des besoins en consommation. Le Burkina importe des quantités de plus en plus importantes de riz pour combler le déficit de la production nationale et cela se traduit par la sortie de devises (en moyenne 15 à 20 milliards de francs CFA par an) (Segda, 2006). La place du riz ne cesse donc de croître dans la balance commerciale et l’accroissement de la production nationale de riz s’impose comme une nécessité du point de vue économique » La consommation moyenne par habitant du riz ne cesse de croitre en Afrique. En effet, elle est passée de 13 kilogrammes dans les années 60, à 18 kilogrammes en 2009 (IFDC Report, 2008). Cette augmentation de la consommation entraine également une augmentation nette de la demande globale annuelle en riz au Burkina. Elle atteindrait les 825.000 tonnes à l’horizon 2015 (MAHRH, 2010).

Ainsi, la riziculture constitue de plus en plus un élément stratégique de la recherche de la sécurité alimentaire du Burkina Faso. Cette stratégie est présentement développée par l’aménagement et la mise en valeur de nouveaux bas-fonds (riziculture pluviale) et de périmètres comme celui du Sourou, mais aussi par l’intensification de la riziculture irriguée. La superficie de riz irriguée est relativement faible (seulement 21 % des superficies emblavées en riz) (EUREKA, 2005), mais sa contribution dans la production nationale de riz commercialisé atteint plus de 52% (EUREKA, 2005 ; Segda, 2006). Cette contribution du riz irrigué bien qu’en croissance, peut être fortement améliorée car les rendements réalisés sont encore très en dessous des rendements potentiels ou réalisables (Wopereis et al., 1999). Cependant, dans la production végétale en général et rizicole en particulier, le paramètre le plus important est incontestablement le rendement. Son amélioration est l’objectif principal de toutes les recherches et stratégies de production. En effet, le potentiel de production du riz irrigué (production seulement limitée par le climat et les performances de la variété utilisée) au Burkina Faso peut atteindre 8-10 t ha-1, mais les rendements réels tournent autour de 3 à 5 t ha-1 (Dingkuhn et Sow, 1997; Wopereis et al., 1999; Segda, 2006). Il existe donc une marge de productivité.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique
1.1. Notion sur la fertilité du sol
1.1.1. Fertilité chimique
1.1.2. Fertilité physique
1.1.3. Fertilité biologique
1.2. Généralité sur le riz
1.2.1. Origine et taxonomie
1.2.2. Importance de la riziculture au Burkina
1.2.3. Exigences de la plante du riz
1.2.3.1. Besoins en eau
1.2.3.2. Besoins en chaleur
1.2.3.3. Besoins en lumière
1.2.3.4. Sols
1.2.4. Effets de la fumure sur le sol et le rendement du « riz
1.2.4.1. Nutrition minérale du riz
a. Nutrition azotée
b. Nutrition phosphatée
c. Nutrition potassique
1.3. Historique de la recherche de la fertilisation du riz au Burkina Faso
Chapitre II : Méthodologie
1. Présentation de la zone d’étude
1.1. Milieu
1.2. Climat
1.3. Végétation
1.4. Relief et Sols
1.5 Faune
1.6. Milieu humain
1.7. Elevage
1.8. Pêche
II. Matériel et méthodes
2.1. Matériels
2.1.1. Matériels végétal
2.1.2. Engrais minéraux
2.1.3. Sol
2.2. Méthodes
2.2.1. Essai multifactoriel N, P
2.2.1.1. Dispositif expérimental
2.2.1.2. Conduite des essais
2.2.1.3. Collecte des données et évaluation des rendements et des composantes rendements
2.2.1.4. Analyse des données
2.2.1.5. Difficultés rencorrtrées
Chapitre III : Résultats et discussion
1. Résultats
1.1. Efficacité des engrais sur la productivité du riz paddy
1.1.1. Effet des traitements sur les rendements et composantes de rendements paddy et paille
1.1.1.1. Effet des traitements sur le rendement paddy
1.1.1.2. Effet des traitements sur le rendement paille
1.1.1.3. Effet des traitements sur le rendement 1000 grains
1.1.2. Effet des traitements sur les composantes rendements
1.1.2.1. Effet des traitements sur la hauteur moyenne des plantes à la maturité
1.1.2.2. Effet des traitements sur le tallage
1.1.2.3. Effet des traitements sur le nombre de panicule
1.1.3. Utilisation des nutriments
1.1.3.1. Effet des traitements sur l’absorption de l’azote et du phosphore dans les grains et la paille de riz
1.1.5. Réponse du riz à des doses croissantes de N et P
1.2. Evaluation économique des recommandations d’azote et de phosphore
1.2.1. Recommandation optimale du Nlha et du Plha en fonction du type d’engrais, du prix de l’engrais et du paddy
II. Discussions
2.1. Efficacité des engrais sur la productivité du riz paddy
2.2. Evaluation économique des recommandations d’azote et de phosphore
Conclusion 

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