Notion des différentes méthodes et démarches d’enseignement

Généralité sur la géologie au Lycée 

Etymologiquement, la géologie vient des mots grecs « gê » qui signifie terre et «logos » : étude. La définition étymologique de la géologie est donc la science qui étudie le globe terrestre comprenant l’étude de leurs différentes parties et constituants, ce qui permettent de reconstituer leur histoire et d’expliquer leur agencement. La géologie est une étude dynamique de la terre, elle ne borne pas son ambition à la seule surface visible de notre planète, mais cherche à percer les secrets de sa constitution interne : comme l’étude des séismes, volcans et les éléments chimiques constituant la Terre.

Objet de la géologie 

L’objet de la géologie est ambitieux : selon Orange (2003), elle vise à décrire, à expliquer l’origine et la structure de la Terre (pôle fonctionnaliste) et aussi elle élabore la reconstitution de l’histoire des phénomènes du passé (pôle historique). Il ne s’agit pas seulement de décrire et de classer des objets géologiques, mais aussi de comprendre des phénomènes. D’un point de vue méthodologique, ces deux pôles renvoient à des démarches différentes. Le premier pôle privilégie l’investigation en laboratoire et la construction de modèles, l’autre pôle met plutôt l’accent sur l’observation de terrain (Rassou, 2017).

Les problématiques dans la discipline de géologie au Lycée

Le programme scolaire utilisé en ce moment surtout pour la partie géologique ne correspond plus aux besoins du secteur économique et social de notre pays ; c’est normal que certains de ses contenus enseignés soient obsolètes et besoin d’une révision analytique et de mise à jour. En plus, les travaux de didactique qui se sont intéressés à l’enseignement de la géologie sont minoritaires par rapport à ceux qui concernent l’enseignement d’autres disciplines expérimentales. Ces difficultés sont largement liées aux rapports que la discipline entretient avec le temps : difficultés à appréhender des temps longs, à élaborer un raisonnement diachronique et à appréhender le dynamisme de phénomènes dont la vitesse de réalisation les rend inaccessibles à l’observation. Ces difficultés sont également liées aux rapports que la discipline entretient avec l’espace : difficultés à appréhender les différentes échelles impliquées, à s’orienter dans l’espace, à passer de représentations bidimensionnelles à des représentations tridimensionnelles ou à changer de référentiel d’observation.

Les objectifs de la géologie

❖ Objectifs de la géologie aux Lycées
La géologie est l’une des sciences permettant d’améliorer les conditions de vie de l’Homme et son bien-être ; de mettre en œuvre des compétences variées indispensables à la réussite d’une formation solide à travers des approches pédagogiques et didactiques telles que l’observation à différentes échelles de temps et d’espace, l’expérimentation, la simulation, la modélisation, la conceptualisation, les démarches d’investigation et l’utilisation des ressources numériques. Des dispositifs transversaux tels l’Education pour le Développement Durable, l’Education à la santé, à côté des dispositifs expérimentaux comme l’Enseignement Intégré des Sciences et Techniques servent d’appui auxquels sont fondées les grandes réformes institutionnelles de cette Science de la Terre (MEN, 2018).

Les Sciences de la Terre doivent conférer aux élèves une large culture scientifique et développer chez eux diverses capacités sur le plan cognitif, social, sensorimoteur et comportemental. L’enseignement de géologie vise les objectifs généraux suivants : de mobiliser des connaissances en Géologie ; développer chez l’élève l’esprit scientifique, les facultés d’observation et de raisonnement expérimental logique, la recherche et l’exploitation des informations ; utiliser les instruments d’observation, d’expérimentation et des techniques d’information et de communication (T.I.C.E) ; développer le sens de la responsabilité et de l’esthétique, le goût de l’effort, la persévérance et le sens du vrai ; à voir le respect de la vie et de la nature fondé sur l’éthique ; préparer les futures études supérieures et au delà, les métiers auxquels il conduit ; aider par les acquis méthodologiques et techniques, ceux qui s’orienteront vers d’autres voies (emplois).

❖ Objectifs de l’enseignement de la géologie en Classe de Seconde A la fin de la classe de seconde l’élève doit être capable de (d’) : reconnaître la diversité et l’importance des ressources naturelles géologiques ; identifier et décrire le minéral et le minerai ; expliquer le regroupement des minéraux en roche ; connaître l’existence, l’importance, la localisation et les valeurs économiques des gisements miniers ; identifier, exploiter de manière rationnelle et valoriser les ressources naturelles existantes ; maîtriser et utiliser la démarche scientifique ; puis créer des activités adaptées à la potentialité socio-économique de la région à partir de montage de mini-projets.

❖ La géologie en Classe de Seconde Les disciplines géologiques en classe de seconde sont subdivisées en quatre grands chapitres à savoir : la structure du globe terrestre, la minéralogie, la pétrographie et les principaux minerais à Madagascar. Les trois premiers chapitres sont déjà traités aux collèges et le dernier qui fait l’objet de ce présent mémoire est un nouveau chapitre dans cette discipline. Elles occupent un volume horaire total de 40 heures (10 semaines x 4 heures).

Ainsi spécialement pour ce dernier chapitre, il a comme objectif général de reconnaître les principaux minerais à Madagascar comme étant des richesses qui jouent un rôle important dans l’économie malagasy. Il sera traité durant trois semaines de quatre heures, ce qui permet d’étudier trois exemples de minerais. L’enseignement de ce chapitre se traduit suivant les objectifs spécifiques ci-après : définir les termes minerai, métallogénie et gisement ; expliquer l’importance des minerais étudiés ; caractériser chaque minerai étudié ; faire correspondre leur formation et localisation ; connaître les méthodes d’extraction et de traitement et leur utilisation ; se rendre compte de l’importance économique de chaque minerai ; localiser sur une carte de Madagascar les principaux minerais étudiés (MINESEB, 1997).

Tous les contenus sont appuyés par diverses observations comme la manipulation des échantillons de minerai ou illustrations par photos imprimées, les visites des lieux d’extraction et traitement des minerais, les importances économiques et les utilisations des minerais, les études des variations de la production et du prix des minerais au cours des années successives et enfin des commentaires et reproduction de la répartition des minerais à partir de la carte métallogénique de Madagascar (MEN, 2018).

Notion des différentes méthodes et démarches d’enseignement

Beaucoup d’auteurs s’accordent à dire que toutes les méthodes et démarches d’enseignement sont des outils d’investigation utilisés pour comprendre le réel. Mais leur positionnement peut être différent (François, 2015). Parlant de l’enseignement, une démarche serait « un ensemble des principes, des moyens, des méthodes, des règles de l’action éducative ou pédagogique, en vue d’atteindre les buts, les objectifs et les fins qu’elle se fixe » comme l’écrit pertinemment Leif. Elle est la manière ou façon de procéder pour instruire les enfants dans les conditions les meilleures et les plus efficaces.

On distingue deux grands types des méthodes d’enseignement selon les interrelations qui s’établissent entre les apprenants, l’enseignant et l’objet de connaissance enseigné : ce sont les méthodes actives et les méthodes passives dites traditionnelles ou classiques (Web 3).

Les méthodes passives 

– La méthode expositive : l’enseignant expose les informations qu’il a en s’appuyant sur des notes écrites. Cette méthode s’appuie sur le raisonnement déductif.
– La méthode démonstrative : apprentissage par imitation ; l’enseignement s’efforce de montrer en même temps qu’il explique.
– La méthode déductive : selon Descartes (1596-1650) cité dans (François, 2015), elle consiste à déduire des affirmations à partir d’intuition. Elle part de l’inconnu pour s’appliquer au connu, du général pour aller au particulier, de l’abstrait ou des principes pour s’appliquer au concret. Elle vise à faire assimiler, connaître les règles, les principes et les lois aux élèves et laisse une place importante au raisonnement.

Les méthodes actives

– La méthode interrogative : elle consiste à faire découvrir à l’apprenant ce que l’on veut lui enseigner ; elle est basée sur la maîtrise de la technique du questionnement.
– La méthode d’observation : souvent considérée comme une technique, comme une phase de la méthode expérimentale, l’observation constitue aussi une méthode. Elle fait appel à l’habileté à poser des questions à propos d’une situation faisant ressortir un problème à résoudre.
– La méthode inductive : elle est définie comme une approche empiriste, qui consiste à observer la réalité et à en induire des concepts, des hypothèses, des lois. C’est une modèle constructiviste entrée par l’expérience que par les lois. Elle part du connu vers l’inconnu, du particulier pour aller au général, du concret pour aller vers l’abstrait (François, 2015).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE L’ENSEIGNEMENT A MADAGASCAR
I.1. Changement et réorientation du système éducatif à Madagascar
I.1.1. Plan Sectoriel de l’Education
I.1.2. Les contenus du PSE concernant le niveau Lycée
I.2. Analyse du programme de géologie au Lycée : approche curriculaire
I.2.1. Définition
I.2.2. Généralité sur la géologie au Lycée
I.3. Notion des différentes méthodes et démarches d’enseignement
I.3.1. Les méthodes passives
I.3.2. Les méthodes actives
CHAPITRE II : CONTEXTES GEOLOGIQUES DE MADAGASCAR
II.1. Situation d’ensemble du socle cristallin de Madagascar
II.2. Bref historique des recherches géologiques
II.2.1. Le domaine d’Antongil/Masora
II.2.2. Le domaine d’Antananarivo
II.2.3. Le domaine d’Ikalamavony
II.2.4. Le domaine Anosyen-Androyen
II.2.5. Le domaine de Bemarivo
II.2.6. Le domaine de Vohibory
II.3. Le domaine d’Antananarivo
II.3.1. La série SQC d’Itremo
II.3.2. Minéralisations dans la série SQC
II.4. Généralité sur la galène
II.4.1. Caractéristiques minéralogiques
II.4.2. Gisements de galène
PARTIE II : METHODES ET MATERIELS
CHAPITRE I : METHODES
I.1. Revues bibliographiques, webographiques et cartographiques
I.2. Travaux sur terrain
I.2.1. Méthode d’observation sur terrain
I.2.2. Méthode d’utilisation des boussoles géologiques
I.3. Travaux au laboratoire
I.3.1. Le microscope polarisant et l’analyse des lames minces
I.3.2. La confection d’une lame mince de roche
I.4. Enquêtes et expérimentation
I.4.1. Enquêtes
I.4.2. Expérimentation
CHAPITRE II : MATERIELS
II.1. Matériels d’échantillonnage
II.2. Matériels de mesure et de repérage
II.3. Matériels numériques
PARTIE III : RESULTATS ANALYTIQUES
CHAPITRE I : RESULTATS ANALYTIQUES DU TERRAIN A VOHIMENAKELYAMBATOFANGEHANA
I.1. Répartition des faciès régionaux
I.2. Pétrographie des roches environnantes
I.2.1. Les roches métamorphiques
I.2.2. Les roches éruptives
I.3. Etudes descriptives du gisement de galène à Vohimenakely-Ambatofangehana
I.3.1. Généralités
I.3.2. Métallogénie du gisement
CHAPITRE II : RESULTATS ANALYTIQUES DES ENQUETES ET DE L’EXPERIMENTATION
II.1. Résultats analytiques des enquêtes
II.1.1. Objectifs des enquêtes
II.1.2. Traitement des résultats et identifications des conceptions des enseignants enquêtés
II.2. Résultats analytiques de l’expérimentation
II.2.1. Objectif de l’expérimentation
II.2.2. Traitement des résultats et identifications des conceptions des futurs enseignants
PARTIE IV : DISCUSSION-SUGGESTIONS ET INTERETS
CHAPITRE I : DISCUSSIONS
CHAPITRE II : SUGGESTIONS
II.1. Sur le plan éducatif
II.2. Sur le plan social
II.3. Sur le plan économique
CHAPITRE III : INTERETS
III.1. Intérêts pédagogiques et scientifiques
III.1.1. Intérêts pédagogiques
III.1.2. Intérêts scientifiques
III.2. Intérêts socio-économiques
III.2.1. Sur le plan légal et réglementaire
III.2.2. Sur le plan social
III.2.3. Sur le plan économique
III.2.4. Sur le plan environnemental
III.2.5. Sur le plan des infrastructures
CONCLUSION

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