Notion de pauvreté vers une justification du choix de la microfinance et du capital humain

Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres du monde. En ne considérant que la production intérieure brute (PIB), statistiquement il se place à la 130éme position parmi les 183 pays au monde. Chaque discipline expose son apport pour donner une solution au problème de pauvreté : la sociologie, la politique, la philosophie,… Mais, indubitablement, l’économie est la science la plus apte à résoudre ce problème. Depuis quelques années, on s’est rendu compte qu’il est préférable que la croissance économique vient de l’intérieur : la croissance endogène. La croissance dite exogène comporte beaucoup trop d’effet pervers : la dépendance économique, propagation des crises financières,…

Dans l’idéal, la croissance doit donc venir de chaque habitant. Le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté est de doter les pauvres des outils et compétences nécessaires pour s’en défaire. De ce point de vue, la microfinance s’affiche comme l’ultime solution. La microfinance est conçue pour permettre aux pauvres de prendre en main leur avenir et de sortir de la pauvreté. Cependant vu les résultats, on se demande si la microfinance est réellement adéquat à son objectif. Pourquoi la microfinance est-elle aussi passive à Madagascar? L’analyse se basera sur la considération que la microfinance n’est avant tout qu’un outil, que son efficacité dépendra uniquement de la manière dont-on s’use de lui si on s’use de lui.

Notion de pauvreté vers une justification du choix de la microfinance et du capital humain

Il est dit : « un problème bien posé est à moitié résolu ». Pour mieux proposer des solutions concernant le problème de pauvreté, il est primordial de l’analyser d’abord et d’identifier ensuite quels sont les dysfonctionnements majeurs qui expliquent sont origine mais aussi sa persistance.

Définition et mesure de la pauvreté

Définition
La pauvreté est un concept assez difficile à définir du fait de son aspect multidimensionnel. Plus conventionnellement, on peut prétendre que la pauvreté est une situation dans laquelle se trouve une personne n’ayant pas la possibilité de satisfaire ses besoins fondamentaux. Si un individu reçoit moins d’un dollar par jour alors on peut dire qu’il vit en dessous du seuil de pauvreté.

Mesure
Le degré de pauvreté peut s’évaluer suivant deux indicateurs : l’indicateur monétaire et l’indicateur non monétaire. L’indicateur monétaire consiste à observer le niveau de revenu ainsi que le niveau de consommation. Un niveau bas de revenu ou de consommation signifie pour un ménage qu’il est pauvre. Pour déterminer le degré de pauvreté d’un pays ; il suffit de calculer le revenu par tête. Ce dernier correspond à la valeur de la production intérieure brute répartit à toute la population. Avec une analyse plus approfondie, et si l’on se réfère à la définition selon laquelle la pauvreté est une situation dans laquelle se trouve une personne n’ayant pas la possibilité de satisfaire ses besoins fondamentaux, la pauvreté est directement lié au bien-être. Il est possible dans certaines conditions de posséder un revenu assez élevé et stable sans pour autant avoir la possibilité de satisfaire ses besoins fondamentaux. C’est le cas typique d’un richard qui vit en plein désert .

Un excellent revenu peut n’avoir aucune influence sur le niveau de consommation et par conséquent du bien être. Il est donc plus pratique de ne considérer que le niveau de consommation. Le niveau de consommation ne reflète pas seulement la possibilité des ménages à acquérir des Biens et Services, elle permet également d’avoir un aperçu sur la capacité d’accès au marché du crédit. Un revenu faible et instable, s’il peut être compensé par le recours au crédit, n’est pas si dramatique. Mais la pauvreté ne se limite pas uniquement à l’insuffisance de revenu ou de consommation, mais aussi à plusieurs domaines. En ne citant que les plus importants, on retiendra l’insuffisance en matière de santé, l’analphabétisme, et enfin l’insécurité. Ces différents éléments, tout comme la consommation, ont des effets directs sur le niveau de bien-être. En situation de pauvreté la totalité du revenu ne permet même pas de se procurer des nourritures essentielles à la survie. Il est donc impossible de satisfaire certains besoins comme l’éducation ou la santé. C’est le caractère non-immédiat de ses types de besoins qui fait que les pauvres n’en soucient pas trop. En fait pour certains, l’hygiène ou l’éducation ne sont que des pratiques socialement établit que l’on pourrait s’en défaire. Un revenu faible ne consent pas à la satisfaction des besoins fondamentaux comme l’éducation ou la santé. Le plus effroyable dans une situation de pauvreté ; c’est qu’elle est vicieuse. Plus le niveau d’éducation ou l’état de santé est détérioré plus il sera difficile pour le concerné d’améliorer son revenu. En bref, bien que le niveau de revenu soit, en général, très influant sur le niveau de bien-être ; la pauvreté se résume uniquement à l’incapacité de satisfaire les besoins fondamentaux. L’incapacité peut être de nature monétaire ou autres choses. Il n’est pas évident de déterminer des causes classiques à la pauvreté. Pour chaque individu ou chaque pays la situation est tout autant différente. Pour certains c’est la guerre civile, l’absence de ressource naturelle, pour d’autres le désavantage géographique,… Effectivement, il faut admettre que l’explication des causes de la pauvreté relève de plusieurs domaines. La pauvreté peut être de nature sociale, géographique, politique ou institutionnelle. Mais fondamentalement la pauvreté est toujours question d’économie. L’objectif principal de l’économie est l’accumulation de richesse, si cet objectif n’est pas atteint alors, forcement, l’on est en situation de pauvreté.

La pauvreté se résume donc à cette anomalie, à ce dysfonctionnement au niveau de l’accumulation de richesse. 

Les 2 piliers de l’accumulation de richesse : le facteur dynamique ; et la performance humaine

L’accumulation de richesse ne repose pas exclusivement sur les seuls facteur dynamique et la performance humaine. En fait il n’y a pas de facteur primordial, c’est par la conjonction de nombreux éléments positifs qu’on peut atteindre la croissance . Le choix de ces deux éléments repose essentiellement sur le constat qu’ils sont aussi importants que le travail ou le capital mais pourtant très marginalisés comparés aux deux premiers.

Le facteur dynamique 

Soit la fonction de production Y= f (K, L)

Avec K : capital physique
L : travail .

Petit rappel : le facteur travail, ici, est mesuré en nombre d’employé et/ou en nombre d’heure de travail uniquement. L’aspect qualitatif de ce facteur (technique et performance) n’est pas pris en compte sur cette fonction de production Classique. Admettons que l’unique moyen de se développer est de produire. Pour produire de manière rentable il faut au minimum deux inputs : le capital et le travail. Mais comment se doter de ces deux facteurs. Si on est pauvre la seule alternative à sa disposition, pour modifier la situation, est de produire des richesses. Or la fonction de production sous-entend qu’il faut au préalable posséder quelques fonds. Des fonds pour rémunérer en début de période les travailleurs (L), et d’acheter les machines indispensable à la production. Si l’agent est réellement en situation de pauvreté, alors il est confronté à une impasse. Il connait un déficit en termes de budget ou de fonds et ne pourra donc pas bouger. D’où l’importance d’un facteur dynamique. En se référant aux travaux du courant Classiques, l’existence du facteur dynamique est certes primordiale, cependant il n’a jamais été traité entant que facteur qui fait toujours défaut lors d’un processus d’accumulation de richesse. Pour produire l’agent économique doit, au préalable, posséder des fonds pour subvenir aux dépenses initiales et encours jusqu’au moment ou l’activité se rentabilise.

La performance humaine 

L’étude se base toujours sur la fonction de production Y= f (K, L). La performance humaine concerne uniquement le facteur travail (L). Elle est la qualité de ce facteur (L). Pour mieux prendre en compte cet aspect qualitatif du facteur travail (L), prenons comme illustration en guise d’exemple une unité de production de maillot de foot. Pour produire, l’entreprise aura besoin de machine à imprimer et de main d’œuvre pour le faire. En augmentant le nombre de machine et de main-d’œuvre, la production de l’entreprise va augmenter en conséquence. En effet en temps normal l’augmentation de K et/ou de L accroit inéluctablement la production. Seulement, il arrive quelques fois que l’augmentation de la quantité des inputs ne change en rien le niveau d’output. De même, qu’en maintenant les même niveaux d’input ont peut obtenir différents résultats. Au final, c’est la performance des travailleurs qui fait toute la différence. A l’issu de ce mémoire le terme de « performance humaine » ne se limitera pas au domaine du technique de travail uniquement. La performance d’un individu comprendra sa façon de réagir face à des difficultés et obstacles, ses capacités à assimiler les nouveautés (en matière de technique et de pratique), ses capacités à anticiper les événements, mais aussi de ses préférences ; car ce dernier délimitera à priori ses capacités. Evidemment, on ne parle ici que des performances qui pourraient accroitre le niveau de revenu de l’agent.

La performance humaine à la base de toutes activités et investissements

Lors d’une activité économique ou d’un investissement, le nombre de machines mobilisés, les dépenses engagées, déterminent souvent l’ampleur de l’investissement ; mais reste toujours que l’efficacité est au dépend des capacités des intervenants. La situation de Madagascar illustre cette vérité ; qu’au cas où la performance économique d’un pays est très faible et bien n’importe quel activité ou investissement n’aura aucun effet. Tel est le cas des Zones Franches Industrielles (ZFI) par exemple. Les industries de pointe qui pourraient rapportées beaucoup plus d’argent à l’Etat ne peuvent s’y implanter du fait que la main-d’œuvre malgache est non-qualifiée. La Franchise Industrielle aurait pu être profitable pour Madagascar mais la compétence de nos mains-d’œuvre ne nous a pas permis de profiter de cette occasion. Et forcement l’initiative de développer le microcrédit sera en vain si les concernés n’auront pas assez compétence pour en jouir pleinement.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
I : Généralité
I-1 : Notion de pauvreté vers une justification du choix de la microfinance et du capital humain
I-2 : Les rôles et le fonctionnement de la microfinance
I-3 : Capital humain
II : Approche théorique des éléments humains à la base du fonctionnement du microcrédit
II-1 : Approche suivant l’analyse néoclassique du comportement humain
II-2 : Les éléments fidèles au précepte de capital humain
II-3 : Extension du précepte de capital humain
III-Discussions et recommandations se rapportant aux microfinances et au capital humain malgache
III-1 : Discussions touchant le secteur des microfinances et le capital humain malgache
III-2 : Stratégies à effet direct conseillées
III- 3 : Stratégies à long terme recommandées
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *