Notion de fibres végétales

INTRODUCTION

Le secteur artisanal est l’un des secteurs qui est inséparable au développement du pays et qui attire un grand nombre de touristes du monde entier. La mission du Ministère de l’Artisanat, de la Culture et du Patrimoine (MACP) est indiquée par le Décret fixant les attributions du MACP, l’exécution de la Politique Générale de l’Etat conformément à la loi n° 2005-006 du 23 août 2005 portant politique culturelle nationale et la finalisation et la mise en œuvre de la politique nationale de l’artisanat (MACP, 2014).La politique du MACP est : de trouver des moyens pour allèger les impôts qui sont trop chèrs pour les artisans ; d’installer des Chambres des Métiers (CdM) qui aident les artisans pour les zones qui n’en ont pas ; de créer un projet d’installation de centre d’achat concernant l’approvissionnement de matières prémières et de connaître les politiques des artisans afin que le Ministère arrive à appuyer le développement de l’artisanat1.De plus, Madame le Ministre a évoqué les priorités politiques lors de sa descente dans la Région de Vatovavy Fitovinany2 : «En s’intégrant dans cette chambre des métiers, les artisans pourront bénéficier de toute une variété de formations qui devront leur permettre de maitriser leur domaine, surtout concernant l’importation de matières premières et l’exportation des produits finis ».

Et de continuer: «Et justement, mon département est actuellement sur le point d’élaborer la politique générale des artisans, basée sur cette normalisation, étant donné que c’est le fait d’appartenir au secteur non formel qui bloque leur développement», affirme-t-elle.En outre, le taux de pression fiscale a été de 10,5% du PIB en 2013, contre une prévision de 11,4% dans la Loi de Finances 2013. Cette politique a pour objectif de mettre en exergue les dispositions fiscales sur le renforcement de la lutte contre le secteur informel et la relance de l’économie, en orientant la fiscalité intérieure à l’appui aux petites et moyennes entreprises évoluant dans les secteurs artisanat, industrie, tourisme, bâtiment et travaux publics (MEP, 2013).Par ailleurs, la légalité de l’activité des artisans est codifiée par la loi n° 9 504 du 21 juin 1995, modifiée par celle n° 97 018 du 14 Août 1997, et par le Décret n° 98 166 du 19 Février 1998 portant l’organisation de l’activité de l’artisan (RASOANJARIVO, 2010).Le cadre légal et réglémentaire de l’exploitation de raphia est régi par le Décret du 15 janvier 1930 : les écorces textiles, tinctoriales, et tanin et les fibres de raphia sont des produits principaux de forêt, l’Arrêté n°1808 MAER règlemente l’exploitation, la collecte, la vente et la circulation des produits dénommés « raphia » et « bao ».Sur le plan économique, le secteur artisanat est un levier et un secteur porteur pour l’économie de Madagascar, car il aide à la croissance économique et au développement du pays, en contribuant 15% à la formation du PIB et rassemblant plus de 2 000 000 artisans, soit environ un huitième de la population malgache. De plus, il prend part au perfectionnement de l’exportation d’une manière compétitive en participant à l’accroissement de l’investissment privé (RANIVOARISOA, 2011). En 2012, sa contribution à la valeur ajoutée est de 8,5%.

L’estimation de la valeur ajoutée de l’artisanat est à 5,4% du PIB et il procure 12% des exportations totales (RATSARAMIARINA, 2010). Ajoutons l’évolution du volume d’exportation des produits artisanaux, elle est croissante entre 2010 et 2011 avec une chute de volume à 487 milliers euros en 2012. Ce volume d’exportation s’améliore avec un chiffre de 13 375 milliers euros en 2013. Cette performance a été due à un certain nombre de mesures prises pour renforcer les capacités des artisans en 2013, à savoir : la professionnalisation de 741 artisans, la nouvelle certification de 906 artisans, la sensibilisation pour former un regroupement de 742 artisans, la formation de 370 artisans et la participation de 94 représentants des groupes d’artisans dans 32 foires et salons (MEP, 2013).Sur le plan social, le nombre d’artisans malagasy est estimé à 2.000.000, c’est-à-dire 20% de la population active, qui évoluent en majorité dans le secteur informel. Ils sont caractérisés par une moyennne d’âge de 40 ans, une fréquentation de l’Ecole Primaire avec un taux de 90%, un taux de 70% de femmes artisans en milieu rural et une pratique de cette activité comme un travail d’appoint avec un taux de 86%. N’oublions pas que l’activité artisanale à base de fibres végétales est un art ancestral à Madagascar. Cette activité exploite de nombreuses variétés de matières premières naturelles telles le raphia, le cisal, le bambou ou encore le vétiver (MACP, 2014).De plus, le raphia est exploité pour la confection d’articles de mode tel que les rabanes et à des fins vestimentaires en le confectionnant avec la soie. La production est à environ 3 000 t/an avec un rendement moyen de 6 à 10 t/ha sur une surface cultivée de 500 à 1000 ha et le nombre de pieds à l’hectare varie de 950 à 25 000 (HERIMANDIMBY et MBOAHANGY, 2008).L’artisanat engendre un grand nombre d’emploi en amont et en aval de la transformation. En plus, il présente une vision intéressante au développement de zones franches dans le cadre de partenariat et de sous traitance (RANIVOARISOA, 2011). Il nourrit plusieurs familles et soutient le développement, du fait qu’il apporte des devises pour Madagascar (MIA, 1999).

Concept de développement

Développement rural Il faut noter que le développement précise « l’ensemble des transformations sociales qui rendent possible une croissance économique autonome et qui se nourrit elle-même» (Perroux, 1963). L’artisanat se trouve parmi les secteurs de soutien au développement rural. Les résultats du développement dans le secteur rural ne seront perceptibles qu’à moyen et long terme. Ce secteur institue la première source d’emplois et de revenus pour la plupart de la population et prend part aux sources de revenus monétaires même si ce secteur n’appartient pas au secteur agricole mais il a un lien très étroit avec ce dernier. De plus il faut mentionner que le progrès de l’artisan au développement résulte de ses qualités naturelles pendant le travail et sa formation. On peut en déduire que le développement rural doit tenir compte de la part du secteur artisanal (LAULANIÉ, 1989).

Développement durable Il faut signaler que, la durabilité veut dire : l’équité intergénérationnelle n’autorise pas la génération actuelle à détruire les ressources naturelles dont elle a hérité, quel que soit le bien être que cette destruction lui apporte (MONGBO, 2008). Quant au développement durable, il désigne la «capacité» des hommes à sortir de la pauvreté sous sa dimension économique et sociale (SEN, 1981). Conformément à la Conférence de Stockholm en 1972, au niveau international, les principes de base du développement durable sont agréés : « c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité de la protection et de l’amélioration de l’environnement pour les générations présentes et futures ; la sauvegarde des ressources naturelles de la Terre doit faire l’objet d’une programmation et d’une gestion appropriées et vigilantes, tandis que la capacité de la Terre à produire des ressources vitales renouvelables doit être conservée et améliorée » (SEN, 1981).En 1987, d’après le rapport Brundtland sur le développement durable, il correspond à : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder priorité absolue, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels. » (CMED,1989).Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une gestion rationnelle des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité.

Développement et artisanat En l’adaptant au secteur artisanat et en considérant ce rapport de Brundtland, cela donnera lieu sur le plan artisanal que le développement durable tient compte des besoins des artisans dans leurs activités et leur produit artisanal actuel en multipliant et en assurant en même temps leurs capacités pour le futur. Ce développement doit conduire à ce que les besoins économiques, sociaux et environnementaux puissent être satisfaits sans toucher à l’intégrité culturelle, aux processus écologiques essentiels et à la diversité biologique. De plus, les produits de l’artisanat font vivre de nombreuses familles dans la région. De même, ils sont des produits d’appel pour le tourisme.Une autre version explique que le secteur artisanat participe grandement à la diminution du nombre de chômage, c’est-à-dire, création d’emplois, vu qu’il regroupe plus de 110 métiers (MIA, 1999).

Pour les agents économiques à savoir les artisans, collecteurs ou exportateurs de produits artisanaux, les produits artisanaux créent des revenus non négligeables et attirent les besoins des touristes qui apportent une source de devises. Cela entraîne la réduction du déficit de la Balance de Paiement (BP).Du point de vue économique, l’artisanat est lié à d’autres secteurs économiques tels que l’agriculture, le commerce et l’industrie. Concernant l’agriculture, elle est rattachée aux artisans qui fournissent des matériels et outillages tels que l’angady, charrues, herses. D’un côté, l’artisanat produit des articules qui alimentent le réseau commercial comme les marchés et les foires, d’un autre côté, l’industrie offre des petits services tels que les travaux de soudure, plomberie,etc.

Notion de fibres végétales

Selon HERIMANDIMBY et al. (2008), les fibres végétales existent à Madagascar en abondance dans un endroit bien déterminé et en grande variété pouvant être utilisée dans le secteur artisanat.Prenons le cas du raphia : la production la plus élevée se trouve à Majunga et cinq provinces sur six en produisent (MEPSPC, 2007). Ces matières font l’objet d’une simple récolte, aucune culture n’existe encore à ce jour. La prédominance de l’utilisation de ce raphia, qui est une matière végétale, est très exploité par les artisans dans le domaine des fibres végétales (ZOFANIRINALA, 2010). D’après RAMANOELINA (2007), « plus de 60% des produits artisanaux sont constitués à base de fibres végétales. Entre autres, on peut citer également les produits de vannerie d’origine végétale ». Concernant l’approvisionnement en matières premières au niveau de la Région Analamanga, les Communes environnantes assurent particulièrement les besoins des artisans en matière fibres végétales utilisées par les artisans (RANDRIANARIJAONA, 2012). Citons quelques fibres végétales exploitées par les paysans malagasy : « rofia » (raphia), « taretra » (Fourcraeagigantea), « herana » (Cyperuslatifolius), « fontsy » (Ravenala Madagascariensis), « satrana » (Hyphaene coriace), « dara » (Phoenix reclinata), « vakoana » (Pandanus utilis), « ravindahasa » (Mascarenhasia), « haravola » (Lasiorrhachisviguieri), « lakatry » (LouveliaMadagascariensis), etc.

Fiscalité de l’artisanat

Conformément aux dispositions du Code Général des Impôts (CGI), les artisans sont imposables à l’Impôt sur les Revenus Non Salariaux (IRNS), tant qu’ils tirent des ressources de leurs activités. Il faut signaler que la grande partie des activités du secteur artisanat sont déjà classées soit dans la nature I (industrie), soit dans la nature M (métier), soit dans la nature PS (prestation de service). C’est ainsi que la plupart sont taxables à la taxe professionnelle sauf quelques exonérations distinctement prévues dans le CGI. De même, en matière de taxe sur les chiffres d’affaires, les opérations rentrant dans le cadre du secteur artisanat sont passibles soit à la TST, soit à la TVA selon le cas (MEPSPC, 2007). De plus, l’impôt minimum pour les artisans est 16 000 Ar. Ce montant varie suivant l’activité, la taille de l’atélier et le chiffre d’affaire. La fiscalisation du secteur artisanat dépend suivant le chiffre d’affaire de l’artisan:

a. Si le chiffre d’affaire est inférieur à Ar 6 000 000, imposition à l’impôt synthétique, l’attribution de cet impôt est comme suit: « 60% des impôts sont destinés à la Commune et 40% à la Région qui répartit ensuite les recettes, dont 35% reviennent à la Commune, 3% à la Chambre de Commerce et 2% dédiés à la lutte contre l’informel.»

b. Si le chiffre d’affaire est compris entre Ar 6 00 000 et Ar 50 000 000, l’artisan ou son entreprise est placé sous le régime de micros et petites entreprises, c’est-à-dire soumis à :

Taxe professionnelle : annuelle, exigible au début de l’activité même,
TST : bimestrielle, 5% du chiffre d’affaire de la période concernée,
IRNS : Impôt sur le revenu annuel, exigible après clôture de l’exercice concerné et le résultat fiscal peut être déterminé à partir d’un système minimal de trésorerie ou de comptabilité de trésorerie.

c. Si le chiffre d’affaire est supérieur à Ar 50 000 000, l’imposition sera de la façon suivante :

Taxe professionnelle : annuelle, exigible au début de l’activité même,
TVA : mensuelle ou trimestrielle, 18% du chiffre d’affaire de la période concernée avec faculté de déduire les taxes payées en amont,
IRNS : impôt sur le revenu, annuel, exigible après clôture de l’exercice concerné.

Malgré ces dispositions légales, la majorité des artisans travaillent dans le secteur informel parce qu’ils ne sont pas recensés au niveau de la Direction Générale des Impôts et le taux de participation de filière fibres végétaux au payement des impôts est faible par rapport aux autres filières du secteur artisanat.

Différences entre les trois Classes d’artisans

Au niveau de cette Commune, la diversité repose sur le type de métier, la condition de travail, au profil de l’artisan, la quantité de matières premières consommées et l’état financier.

a. Classe 1
À propos de l’activité, la Classe 1 se spécialise au tissage (raphia ou tissu) représente la moitié de la population enquêtée (50,62%). On y trouve 65,85% des artisans dans cette Classe sont dépendants et les restes sont composés par les artisans indépendants et les employeurs des artisans13. Du fait que l’activité dans cette Classe peut exercer par tout genre, il est évident que le pourcentage d’artisans est naturellement élevé. De plus, le salaire varie de Ar 25 000 à Ar 45 000 suivant le type de produits et presque tous les outils sont facilement trouvés locaux. De plus, le métier tissage existait depuis 1954 d’après l’artisan dans le fokontany Antanetibe14 et la majorité de produits locaux est fait à partir de fibres végétales. Cela est réaffirmé par (RAMANOELINA, 2007): « plus de 60% des produits artisanaux sont constitués à base de fibres végétales ». Concernant l’actif, il est au nombre de deux personnes en moyenne, c’est-à-dire, le double de celles de Classe 1 et 2. En outre le nombre moyen de mains d’œuvres n’est qu’une personne. Ce nombre semble réel, car seule la préparation de raphia utilisé demande quelques mains d’œuvre, alors que le nombre de ménage peut combler ce manque de personne.

De plus, le niveau d’étude des artisans est CEPE (46,34%) et BEPC (43,90%), du fait que cette Classe d’artisans habite proche de l’infrastructure scolaire. Celle-ci a une influence négative sur la dépendance et l’exploitation des employeurs et des collecteurs. Relatif à la quantité de raphia utilisée, l’artisan consomme en moyen presque trois fois de celle de Classe 2 (474 Kg/An). Ce métier consomme une énorme quantité de raphia, du fait que les produits finis sont en majorité de rabane et la quantité de raphia nécessaire varie de 17 à 25 Kg. De plus, d’après l’objectif de la GELOSE, la valorisation de raphia permet aux Communes producteurs d’assurer le ravitaillement de cette matière. Concernant le fil et le penjy, ils sont utilisés spécialement pour fabriquer le set de table. Pour le « vorodamba » ou tissu, il est utile pour la fabrication de tapis. Les autres matières premières telles que le sisal et le vétiver se sert comme matière de décoration. Parfois, les artisans consomment une quantité très faible de vanille, de cannelle et de girofle pour donner un parfum au produit. En termes condition de travail, cette typologie occupe la première place avec 1 957 H/An de travail. Ceci peut traduit par le nombre de jour nécessaire par produit qui varie de 3 jours à 7 jours suivant le dynamise de l’artisan. De plus, le lieu de travail situe à la maison à cause de la taille et le poids de la machine à tisser.Au sujet de la dépense, cette Classe déployé une somme colossale de 4 522 524 Ar/An et gagne 7 020 278 Ar/An, presque sept fois de ceux de Classe 2 et 3. Cette dépense peut éclairer par le prix des outils et matériels, les quantités de matières premières nécessaires et les autres consommations intermédiaires. De plus, cette recette traduit le salaire par produit de chaque artisan qui occupe la première place face aux Classes 2 et 3. De même la demande de rabane existe au cours de l’année.

b. Classe 2
Cette Classe exerce le crochet raphia avec un taux de 38,27% car cette l’activité apparut après le tissage de raphia et le salaire par produit varie de l’ordre de Ar 3 500 à Ar 30 000 suivant le type de produits. La majorité de cette Classe est artisans dépendants avec un taux de 77,42% et les autres sont artisans indépendants. Il ne faut mentionner que ce métier demande de patience. Ajoutons les deux personnes qui aident les artisans dans l’accomplissement de leur tache.Le nombre de mains d’œuvre est identique à la Classe précédente. Faute de temps répartit pour la préparation de raphia et l’insuffisance de fonds, l’artisan n’emploie que seule personne. De même, seules les femmes qui pratiquent ce métier, vu que ce métier est spécialement pour eux-mêmes. Les matières premières sont ravitaillées par les intermédiaires ou collecteurs.Ensuite, le niveau d’étude de cette Classe est identique à celui de la précédente avec un taux de (32,26%) pour le CEPE et de (41,94%) pour le BEPC, car la Commune ne possède que quinze EPP, un CEG plus annexe et un Lycée sans tenir compte de la distance entre chaque fokontany et ces lieux d’enseignement. Par ailleurs le CEG se trouve très proche de la population de Classe 2. Cette absence d’infrastructure scolaire favorise à l’abandon scolaire et pousse les habitants de la Commune de se lancer dans le secteur artisanat à partir de 13 ans.En outre, Selon l’ordre de consommation des matières premières, le raphia occupe la troisième place par rapport aux autres Classes avec une quantité de 474 Kg/An.

Ceci peut explique par la faible consommation de raphia par produit (environ 1/4 à 2,5Kg). Pour le colorant, il ne sert que varie la couleur de produits.Quant au lieu de travail, les artisans exercent leurs activités à l’intérieur et/ou à l’extérieur de la maison. C’est logique car l’outil de travail est transportable. N’oublions pas que l’ordre des heures de travail annuelles est 1 896 H/An. La différence de ces heures de travail par rapport à celles de Classe 1 est la durée de la réalisation de produit qui est de l’ordre de un à quatre jours.Au sujet de la dépense, cette Classe investit une somme de 244 866 Ar/An en moyen et empoche une recette brute de 1 047 390 Ar/An. Cela interprète les prix légèrement faible des outils et de la consommation intermédiaire par rapport à la Classe 1. De plus, leur salaire par produit est légèrement faible vis-à-vis de celui de Classe 1.

c. Classe 3
La Classe 3 exerce le richelieu raphia avec un taux de 11,11%. Ce taux presque 1/8 de la population enquêtée, parce que le salaire par produit varie de l’ordre de Ar 3 000 à Ar 7 000 suivant le type de produits. La plupart de cette Classe est composée de 77,78% des artisans dépendants et 22,22% des artisans indépendants. De plus, c’est une récente activité inventée par une famille d’artisan. Les pratiquants sont tous des femmes et emploient aucune personne, car elles peuvent gérer seules l’organisation de leur métier. Le nombre de l’actif moyen dans cette Classe est une personne. Ceci traduit le faible niveau de vie de cette Classe par rapport aux autres. Par ailleurs, elles n’ont pas le moyen pour payer les mains d’œuvre. En outre, le pourcentage de niveau d’étude de cette Classe: CEPE (66,67%) et BEPC (33,33%) semble évidence parce que ces artisans habitent tous dans ces zones d’établissement scolaire. En ce qui concerne la consommation de raphia, elle prend la deuxième place avec une quantité de 591 Kg/An. Cette quantité est en fonction de type de produits et elle varie de 1/4 à 2Kg.

À propos de la condition de travail, les artisans pratiquent leurs activités à l’intérieur et/ou à l’extérieur de la maison, pour profiter la lumière du soleil pendant l’heure de travail et surtout pour diminuer la quantité des bougies consommées. Ajoutons que l’ordre des heures de travail annuelles est 1 703 H/An. La spécificité de ces heures de travail relativement à des autres Classes est la durée de la fabrication de produit qui est de l’ordre de demi à deux jours. Enfin, pour ce qui est de la dépense, cette Classe déployé une somme de 279 133 Ar/An en moyen et encaisse une recette brute 1 237 333 Ar/An. Cela veut dire que seule la consommation de raphia qui a influencé cette valeur du fait que l’outil est composé de l’aiguille seulement. De plus, cette recette signifie que le salaire dépend de l’employeur ou de collecteur.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
RESUME
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES FIGURES ET DES PHOTOS
LISTE DES ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
1. CONCEPT ET ETAT DE L’ART
1.1. Concept de développement
1.1.1. Développement rural
1.1.2. Développement durable
1.1.3. Développement et artisanat
1.2. Concept de la filière artisanale
1.2.1. Filière
1.2.2. Principales filières artisanales
1.2.3. Notions de l’artisan et du produit artisanat
1.2.3.1. Artisan
1.2.3.2. Produit artisanat
1.3. Notion de fibres végétales
1.4. Concept de Gestion Locale Sécurisée (GELOSE)
1.5. Fiscalité de l’artisanat
2. MATÉRIELS ET MÉTHODES
2.1. Matériels 
2.1.1. Justifications du choix du thème
2.1.2. Justifications du choix de la zone d’études
2.1.1.1. Critères géographiques
2.1.1.2. Critères socio-économiques
2.2. Méthodes
2.2.1. Démarches communes à la vérification des hypothèses
2.2.1.1. Revues bibliographiques
2.2.1.2. Collecte de données sur terrain
2.2.1.3. Échantillonnage
2.2.1.4. Conception des fiches d’enquête
2.2.1.5. Enquête
2.2.1.6. Traitement et analyse des données recueillies sur terrain
2.2.1.7. Outil de gestion de base de données
2.2.2. Démarches de vérification de chaque hypothèse
2.2.2.1. Démarche liée à la première hypothèse:
2.2.2.2. Méthode spécifique à la vérification de l’Hypothèse 2 :
2.2.2.3. Méthode spécifique à la vérification de l’Hypothèse 3:

2.3. Limites de la recherche
2.4. Chronogramme des activités
3. RESULTATS
3.1. Typologie avec une spécification des activités artisanales
3.1.1. Typologie des artisans
3.1.2. Caractéristiques typologiques
3.1.2.1. Tissage raphia ou tissu « vorodamba »
3.1.2.2. Crochet raphia
3.1.2.3. Richelieu raphia
3.2. Logique des artisans dans la réalisation de l’activité
3.2.1. Définir les activités prioritaires
3.2.2. Facteurs influençant les logiques des artisans
3.2.3. Relations entre les typologies des individus et leurs revenus
3.3. Principaux problèmes et nécessités rencontrés par les artisans
3.3.1. Priorisation des principales contraintes
3.3.2. Priorisation des principaux besoins
3.3.3. Analyse SWOT
4. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1. DISCUSSIONS
4.1.1. Production artisanale et l’usage de raphia
4.1.1.1. Ressemblance de trois Classes d’artisans
4.1.1.2. Différences entre les trois Classes d’artisans
4.1.2. Logiques et caractéristiques des artisans
4.1.2.1. Priorisation des activités
4.1.2.2. Causes à effet de la pratique de l’activité artisanale
4.1.2.3. Comparaison du modèle de chaque Classe
4.1.3. Analyse des problèmes et des contraintes des artisans
4.1.3.1. Classement des contraintes rencontrées par les artisans
4.1.3.2. Classement des nécessités des artisans
4.1.3.3. Analyse SWOT
4.2. RECOMMANDATIONS 
4.2.1. Développement de la filière artisanale
4.2.1.1. Pour l’ensemble des artisans
4.2.1.2. Pour chaque classe d’artisans
4.2.2. Amélioration du secteur artisanal
4.2.2.1. Choix du métier
4.2.2.2. Pratique de l’activité
4.2.2.3. Types d’artisans
4.2.3. Stratégies pour faire face au développement de la filière artisanale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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