NOTIFICATION DES EFFETS SECONDAIRES DES ARV A L’USAC DU CSREF DE LA CIV
INTRODUCTION
De nos jours, l’infection par le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est un problème majeur de santé publique ; car depuis sa première description à Atlanta aux Etat-Unis en 1981puis l’isolement du virus à l’institut Pasteur de Paris par le professeur MONTAGNIER et ses collaborateurs en 1983[1], nous assistons à une propagation du SIDA surtout dans la zone Afrique Sub-saharienne [2].
Les premièresexpériences de monothérapie et de bithérapie ont montré une efficacité de courte durée[3]. Ce n’est qu’à partir de 1996 que l’association de plusieurs molécules de classes différentes a suscité un grand espoir pour les malades et les praticiens [3].
Bien que les traitementsantirétroviraux,préventifs et curatifs des infections opportunistes ont bouleversé le pronostic de l’infectionduVIH [4]. Mais l’usage des ARV comporte de nombreuses complications : possibilité d’existenced’effets secondaires à la prise de molécules ARV, les risques de survenue d’effets secondaires, les interactions médicamenteusesnéfastes, la toxicité des médicaments au long cours et les contraintes liées aux horaires de prise desmédicaments [5].
Tous les ARV peuvent provoquer des effets secondaires. Cependant dans les études faites sur les nouveaux régimes ARV les taux d’effets secondaires rapportés semblent diminuer ; ils sont généralement inferieurs à 10%[5].
La gratuité des soins des ARV a été instaurée au Mali a partir du 14 juillet 2004 par la lettre circulaire N° 1118/MS/S-G grâce aux efforts de l’Initiative Malienne d’accès aux ARV(IMAARV)[6].
Vu l’importance du traitement ARV dans le bien être des patients vivant avec le VIH, Les molécules ARV et les différentes combinaisons constituéesutilisées pour la prise en charge des PVVIH doivent faire l’objet du suivi régulier en vue de détecter les effets secondaires et apporter des solutions. C’est dans ce cadre que cette enquête a été conduite au niveau de l’USAC (Unité de Soins et d’Accompagnement de Conseil) du centre de santé de référence de la Commune IV de Bamako. Pour identifier les effets indésirables nouveaux.
GENERALITES
Définition du VIH
Les virus de l’immunodéficience humaine (VIH1 et VIH2) appartiennent à la famille des rétroviridae (précisément aux sous types des lentivirus) appelés ainsi en raison de la présence de la transcriptase inverse qui a la propriété de retrotranscrire le matériel génétique sous forme d’ARN (Acide ribonucléique) en ADN (Acide désoxyrinucléique) complémentaire (ADNc) dit pro viral [7].
MODES DE TRANSMISSION
Si le VIH a été isolé dans la plupart des liquides sécrétés par l’Homme, seuls le sang, les produits sanguins, le sperme les sécrétions cervico-vaginales et le lait maternel ont été incriminés dans sa transmission.
Transmission sexuelle
Elle constitue le principal mode de transmission de la pandémie. Le VIH se transmet par relations homo et hétérosexuelles. La transmission hétérosexuelle est celle qui dominedans les pays en voie de développement. Cela est dû à des facteurs socioéconomiques tels que [8]:
– la multiplicité des partenaires,
– l’existence de lésions génitales,
– les relations sexuelles occasionnelles non protégées,
– la pratique de la sodomie,
– les relations sexuelles pendant les menstrues,
– la pauvreté.
La contamination se fait par l’intermédiaire des muqueuses buccales, vaginales, ou rectales lorsqu’elles rentrent en contact avec des sécrétions sexuelles ou du sang contenant du virus. Lors d’une pénétration vaginale, le risque de transmission est supérieur d’un homme séropositif vers une femme séronégative à celui qui existe d’une femme séropositive vers un homme séronégatif. La pénétration anale multiplie ce risque par trois.[13]
Transmission sanguine
C’est la voie la plus directe de transmission. On distingue deux modes:
. Transmission par des objets souillés: (aiguilles, lames, seringues, couteaux…)
Le partage de seringue entre les toxicomanes est l’un des facteurs essentiels de l’extension de l’épidémie du VIH dans plusieurs régions du monde: Russie et Europe orientale, Inde et Indonésie, Chine, les Etats unis, le Proche et le Moyen Orient. Cette transmission est surtout retrouvée chez les toxicomanes par voie intraveineuse. Elle représente aux Etats unis la deuxième voie de contamination après celle des relations sexuelles entre homosexuels [9].
Ce mode de transmission est également incriminé en Afrique par l’utilisation de seringues, d’aiguilles ou de lamesusées lors des scarifications, des circoncisions et d’excisions [11].
Bien que rares, les contaminations professionnelles(infirmiers, médecins, biologistes, etc.) par inoculation accidentelle de sang contaminé par le VIH sur une peau lésée ou une muqueuse saine, les piqûres accidentelles avec des aiguilles contaminées par le sang frais existent également [12].
Transmission par transfusion sanguine
La contamination se fait par transfusion sanguine ou par injection de dérivés sanguins, non contrôlés (sang total, plasmafrais, concentré globulaire). La contamination par transplantation d’organe est également possible.
Transmission verticale
La transmission du virus de la mère à l’enfantpeut survenir à différentes étapes de la grossesse:
• In utero: dans les semaines précédant l’accouchement dans un tiers des cas;
DIAGNOSTIC DE L’INFECTION A VIH/SIDA
Diagnostic clinique
Dans les quelques jours qui suivent l’introduction du virus dans l’organisme, on observe un pic de virémie marqué par l’apparition de l’antigénemie P24 et de l’ARN viral plasmatique quipeut atteindre plusieurs centaines de milliers de copies/ml [15]. La pathologie évolue en trois phases successives:
La phase de primo-infection ou phase aigue
Elle se traduit par le premier contact infectant du virus avec l’organisme. Elle survient chez 50% des malades. Dans un délai de 5-10 jours, peut aller au-delà. Les manifestations cliniques sont semblables à celle de la grippe ou de la mononucléose, asthénie, éruptions cutanéo-muqueuses, paralysie faciale, adénopathies…peuvent être observées.
La phase terminale ou SIDA
Diverses manifestations cliniques (manifestations pulmonaires, neurologiques, digestives, dermatologiques…) sont possibles. La phase terminale se manifeste essentiellement par un amaigrissement, des diarrhées, des candidoses, une baisse sévère du taux de CD4 et la mort devientalors un processus irréversible [17].
Définitions cliniques du SIDA chez l’adulte
La définition clinique du SIDA de l’adulte en Afrique dite de Bangui a été élaborée en 1986 (voir tableau ci-dessous). Sont définis les critères majeurs, les critères mineurs et les critères d’exclusion. Le diagnostic du SIDA exige la présence d’au moins deux critères majeurs et d’un critère mineur ou alors la présence d’une maladie de Kaposi ou d’une méningite à cryptoccoque prouvée.
LES EFFETS SECONDAIRES
Les trithérapies antirétrovirales ont entraîné une diminution spectaculaire de la mortalité et de la morbidité liées à l’infection par le VIH. Cependant l’administration au long cours de ces médicaments entraine des effets secondaires qui peuvent même compromettre la vie du patient. Il est donc important de connaître les effets secondaires qui peuvent être immédiats ou apparaître à court et long terme.
On peut schématiquement distinguer les effets toxiques propres des médicaments antirétroviraux (toxicité mitochondriale, troubles du métabolisme glucido-lipidique, effets sur la différentiation cellulaire et la réaction d’hypersensibilité) et les effets indirects des associations des médicaments antirétroviraux avec d’autres types de médicaments (accidents cardiovasculaires liées aux troubles métaboliques) [27].
Cette toxicité est susceptible de compromettre la qualité de vie, l’efficacité des traitements et quelque fois altérer la survie en raison de la morbidité associée.
Ces risques sont à l’origine d’une réflexion nouvelle sur les stratégies thérapeutiques:
– Le délai de mise en route des traitements;
– Le débat sur les traitements séquentiels;
– La prise en compte dans les choix thérapeutiques non seulement de l’histoire «virale» mais aussi les antécédents métaboliques et de ces facteurs de risque cardiovasculaire du patient [27,29].
On distingue:
• Les troubles digestifs,
• La lipodystrophie et anomalie de la répartition des graisses,
• Les troubles métaboliques,
Conclusion
L’avènement des antirétroviraux a suscité un grand espoir dans la prise en charge des patients VIH positifs, espoir confirmé dans le temps.Néanmoins, le principal écueil de ces médicaments peut être la survenue d’effets secondaires pouvant quelques fois engager le pronostic vital indépendamment de l’infection et/ou pousser le malade à abandonner le traitement.
En effet, les atteintes dermatologiques , biologiques (anémie, toxidermie) et digestives précoces peuvent avoir une évolution satisfaisanté.
o Un effet secondaire précoce était fréquemment rencontré au cours de notre travail.
o La nature de ces effets était en majorité céphalée, nausée, fièvre.
o Et les effets secondaires tardifs à savoir anémie.
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Table des matières
I-INTRODUCTION
II-OBJECTIFS
1-OBJECTIFPRINCIPAL
2-OBJECTIFS SECONDAIRES
III-GENERALITES
IV- METHODOLOGIE
V- RESULTATS
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
VII-CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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