Notation de maladies
Importance des cรฉrรฉales dans le monde
Avec plus de 215 millions dโhectares cultivรฉs chaque annรฉe, soit la plus importante superficie de culture cรฉrรฉaliรจre. La majoritรฉ des terres labourables dans le monde sont exploitรฉes, lorsque le climat et le sol sโy prรชtent, par la culture des cรฉrรฉales. Le blรฉ est une des principales cรฉrรฉales cultivรฉes dans le monde. Cโest la premiรจre espรจce vรฉgรฉtale domestiquรฉe et cultivรฉe par lโhomme et espรจce dโintรฉrรชt majeur en agriculture. Le blรฉ sert de nourriture de base ร prรจs dโun tiers de la population mondiale et contribue fortement ร lโapport en protรฉines et glucides de son alimentation. Les plus gros producteurs de blรฉ sont la Chine, lโInde, les รtats-Unis, la France, la Russie et lโAustralie (FAO, situation 2012). Quantitativement, les รtats-Unis, lโAustralie et la Russie sont les plus grands exportateurs de blรฉ. La production mondiale en blรฉ dur est de 576 millions de tonnes sur une superficie de 213 millions ha (FAO, 2000).
Importance des cรฉrรฉales au Maroc
Les cรฉrรฉales occupent une place importante dans lโagriculture marocaine. En effet 99% des exploitations agricoles pratiquent ces cultures. Nรฉanmoins, Cโest dans les zones Bour que la cรฉrรฉaliculture est plus abondante puisque sa superficie dans ces rรฉgions peut dรฉpasser 80%de la Superficie Agricole Utile (MADREF, 2011). Les cรฉrรฉales jouent un rรดle primordial dans lโalimentation humaine et animale, et dans lโรฉconomie du pays. En effet la consommation humaine moyenne est de 210 kg/habitant/an dont 64%, 18% et 14% viennent respectivement, du blรฉ tendre, blรฉ dur et de lโorge. Dans la ration alimentaire moyenne, ces cultures procurent 2/3 des besoins en calories et ยพ des besoins en protรฉine. Pour ce qui est de lโalimentation animale, les cรฉrรฉales et leurs sous-produits couvrent 40% des unitรฉs fourragรจres totales. Sur le plan รฉconomique, la cรฉrรฉaliculture contribue au 1/3 de la valeur ajoutรฉe agricole et reprรฉsente 45% de la valeur des importations alimentaires (MADRPM, 1999). Le blรฉ dur au Maroc occupe 1.1 ร 1.3 millions ha (22% de 5.6 millions ha). La campagne 2014/2015 a enregistrรฉ une production de 24M Qx comme une valeur maximale de production durant la vingtaine annรฉe prรฉcรฉdente.
Tempรฉrature
Le cycle de croissance de blรฉ est sensible aux variations de tempรฉrature. Il est affectรฉ par le niveau de tempรฉrature journaliรจre et de la somme de tempรฉrature. Si la tempรฉrature atteint -2ยฐC ร -4ยฐC, elle est gรฉnรฉralement lรฉtale pour les plantes nโayant pas subi de froid antรฉrieurement, et -17ยฐC chez les blรฉs soumis auparavant a des pรฉriodes de froid (Porter and Gawith, 1999). Au-dessus de la tempรฉrature optimale, on assiste ร des brulures des tissus qui commencent dโabord par les feuilles ; et ceci est plus accentuรฉ lorsque lโaugmentation de tempรฉrature est accompagnรฉe de stress hydrique. Lorsque la tempรฉrature de lโair atteint jusquโร 40ยฐC, elle peut entrainer lโรฉlรฉvation de la tempรฉrature des feuilles jusquโร 50ยฐC, ร ce niveau aucune tissus ne peut suivre.
Stress hydrique
Lโeffet de stress hydrique sur le dรฉveloppement du blรฉ est moindre que celui de la tempรฉrature. Cependant, La croissance est gรฉnรฉralement affectรฉe par la disponibilitรฉ en eau. En effet l’excรจs d’eau peut provoquer la pourriture des graines semรฉes et lโasphyxie des plantes au cours de la croissance et par consรฉquent rรฉduire la production du blรฉ. De mรชme des pluies ou des irrigations abondantes au moment du remplissage du grain peuvent parfois stimuler la germination des grains sur lโรฉpi et affecter la qualitรฉ des grains. Quant au dรฉficit hydrique, il rรฉduit gรฉnรฉralement la croissance. Nรฉanmoins certains organes de la plante sont plus sensibles au stress hydrique que d’autres. En effet sous stress en pรฉriode vรฉgรฉtative, la plante a tendance ร accumuler plus de matiรจre sรจche dans les racines que dans la partie aรฉrienne. Si le stress intervient en cours de remplissage du grain, il inhibe la photosynthรจse, et la plante dirige ses assimilรขt accumulรฉes dans les tiges avant lโanthรจse vers les grains.
Dans le cas du blรฉ dur que le rendement grains est liรฉ aux effets de stress hydrique de dรฉbut de cycle sur le nombre de grains par รฉpi et a ceux du stress de fin de cycle sur la durรฉe de remplissage du grain et sur le nombre de grains par รฉpi. Dans le cas des blรฉs marocains, il a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ que plus le stress hydrique est retardรฉ entre le stade A et lโanthรจse plus les plantes trouvent des difficultรฉs ร reprendre leur croissance normale et ร produire un rendement satisfaisant (Karrou and Maranville, 1993).
Stress biotiques
Les principaux facteurs biotiques qui affectent le blรฉ sont les maladies cryptogamiques et les insectes. Ces facteurs ont peu d’effet sur le dรฉveloppement de la culture ; mais peuvent rรฉduire significativement la production de la biomasse et lโรฉlaboration du rendement grains. En effet, aprรจs le semis, les champignons et les insectes peuvent attaquer les semences dans le sol et rรฉduire le nombre de grains germรฉs et par consรฉquent le nombre de plantes levรฉes. De mรชme les oiseaux et les fourmis peuvent attaquer les graines semรฉes et rรฉduire la densitรฉ de semis et donc le peuplement pieds. Lorsque la plante apparaรฎt ร la surface du sol il peut รชtre ravagรฉ par certains insectes. Parmi les insectes redoutables surtout en zones arides et semi arides on peut citer la cรฉcidomyie qui rรฉduit le tallage et le nombre dโรฉpi par mยฒ surtout lorsque le blรฉ est semรฉ tardivement. La gรฉnรฉration de la mouche de Hesse qui apparait en janvier et fรฉvrier provoque des dรฉgรขts trรจs importants sur les jeunes plantules. Les pertes causรฉes par la cรฉcidomyie sont estimรฉes ร 32-42% (Lhaloui et al.1992).
Lโutilisation des variรฉtรฉs tolรฉrantes et le semis prรฉcoces constituent la solution la plus adaptรฉe. Parmi les maladies cryptogamiques du blรฉ la fusariose, la septoriose, les rouilles qui causent des dรฉgรขts considรฉrables. En effet la fusariose communรฉment appelรฉ pourriture racinaire rend les plantes sensibles ร la verse parce qu’elle attaque les racines et affecte la fertilitรฉ de lโรฉpi. La rouille et la septoriose attaquent les feuilles les tiges et mรชme les รฉpis et provoque la sรฉnescence rapide des plantes. Ces maladies favorisรฉes par l’humiditรฉ et les hautes tempรฉratures apparaissent au printemps et affectent par consรฉquent les deux composantes principales du rendement nombre de grains et le poids de 1000 grains. Les pertes de rendements dues ร ces maladies varient avec les conditions du milieu. Cependant ils peuvent atteindre jusquโร 25% pour la rouille, 15% pour la septoriose, 8.5% pour les pourritures racinaires et sous les conditions favorables au dรฉveloppement de la carie, les incidences peuvent atteindre parfois 50% dโรฉpi cariรฉs (Sayoud et al, 1999).
Importance du stress hydrique et utilisation du poromรจtre pour quantification du degrรฉ du stress hydrique Lโeffet des stress hydrique est liรฉ principalement aux conditions climatiques essentiellement la sรฉcheresse et les hautes tempรฉratures, les cรฉrรฉales sont sujettes ร diffรฉrents pathogรจnes notamment les maladies cryptogamiques (rouilles, septoriose, helminthosporiose), les pourritures racinaires et les insectes (Mouche de Hesse). La combinaison de ces facteurs de stress affecte nรฉgativement le rendement annuel des cultures et la qualitรฉ de la production. Pour Girardin (1999) citรฉ par Pindard (2000), il y a un stress chez la plante quand l’รฉtat hydrique perturbe le mรฉtabolisme. Cela sous-entend qu’il y a des rรฉpercussions directes et rapides sur la croissance des organes et leur dรฉveloppement. La premiรจre manifestation du stress hydriques chez une plante est le flรฉtrissement mais des recherches ont montrรฉ qu’on ne peut pas se baser sur le flรฉtrissement du feuillage pour dรฉtecter le stress, car les fonctions mรฉtaboliques sont affectรฉes chez une plante stressรฉe avant que le stress ne soit visible. Il faut avoir recours ร des mesures au niveau de la plante, du sol ou ร des estimations (Pindard, 2000).
En cas de stress hydrique, les lignรฉes sensibles ร la sรฉcheresse transpirent beaucoup et donc elles vont perdre beaucoup d’eau et par consรฉquent elles vont souffrir les premiรจres. Cela est montrรฉ grรขce ร la conductance stomatique. La conductance stomatique est un indicateur du taux de transpiration foliaire, et un paramรจtre de lโรฉtat hydrique de la plante, dรฉterminรฉ ร travers lโutilisation dโun matรฉriel spรฉcifique le poromรจtre. Le poromรจtre est un instrument qui mesure les ouvertures stomatiques d’une feuille par la quantitรฉ de gaz passant par une zone donnรฉe. En effet, la perte de vapeur d’eau ร travers les stomates des feuilles vรฉgรฉtales est l’une des facteurs critiques reliant la transpiration ร la tempรฉrature, pression, humiditรฉ et vitesse du vent. Le but de lโutilisation du poromรจtre est de quantifier les effets de diverses influences sur le comportement stomatique. รa aussi a un rรดle important ร jouer en comparant les performances de diffรฉrentes variรฉtรฉs de cultures en rรฉponse ร des variations environnementales.
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Table des matiรจres
RESUME
Aperรงu sur lโInstitut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Aperรงu sur le Centre Rรฉgional de la Recherche Agronomique de Meknรจs
I- INTRODUCTION
II- Partie I revue bibliographique
1- Importance des cรฉrรฉales dans le monde
2- Importance des cรฉrรฉales au Maroc
3- Programme dโamรฉlioration gรฉnรฉtique de blรฉ au Maroc
4- Contraintes de production de blรฉ au Maroc
4.1- stress abiotiques
5.2- Stress biotiques
5- Importance du stress hydrique et utilisation du poromรจtre pour quantification du degrรฉ du stress hydrique
Partie II Matรฉriels et Mรฉthodes
1- Caractรฉrisation du domaine expรฉrimental Douyet
2- Matรฉriel vรฉgรฉtal
3- Mesures morphologiques
4- Notation des stades de dรฉveloppement
5- Notations des maladies
6- Mesures physiologiques
III- Rรฉsultats et discussion
1- Rรฉsultats des mesures morphologiques
2- Rรฉsultats des mesures des stades de dรฉveloppement
3- Rรฉsultats de notation de maladies
4- Rรฉsultats de la conductance stomatique
5- Corrรฉlations entre maladies et conductance stomatique
6- Conclusion de lโexpรฉrimentation
IV- Conclusion gรฉnรฉrale
Rรฉfรฉrences bibliographiques
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