Nombres d’heures d’éducation musicale et de lettres modernes

Pourquoi cette question ?

Depuis mon entrée dans le monde de la musique, je suis persuadé que cet art est une discipline qui est au cœur de toutes celles enseignées à l’école, au collège et au lycée. En effet, Edgar Morin dit : « La littérature, la poésie, le cinéma, les arts ne sont pas choses qui doivent être étudiées, voire disséquées uniquement de façon formelle, extérieure. (…) Les adolescents acquièrent la connaissance d’eux-mêmes, de leurs sentiments de leurs vérités, de leur esthétique profonde à travers des livres, des romans ou des films »
Tout est musique, même le silence est musique. Savoir écouter, se rendre disponible pour vivre la musique, la comprendre et la produire sont les bases de l’éducation musicale.
Lorsque j’étais élève en collège, l’enseignement disciplinaire était très cloisonné de prime abord. Cependant, ma professeure d’éducation musicale travaillait en étroite collaboration avec ma professeure d’allemand. Nous partions tous les ans en Allemagne dont une année fut consacrée à la musique en Autriche. Le programme d’éducation musicale faisait par ailleurs écho au programme chronologique d’histoire. Aussi, c’est en y réfléchissant aujourd’hui que je me rends compte de lanécessité de renforcer, de façon plus étroite, les liens entre l’éducation musicale et le reste des disciplines du collège. La réforme des programmes de 2015 propose cela avec la mise en place, depuis la rentrée 2016, des Enseignements Pédagogiques Interdisciplinaires (E.P.I.). Sans doute les E.P.I. sont la garantie pour tous les collégiens d’avoir accès à un savoir vu sous plusieurs angles disciplinaires. Cela ne peut que contribuer à un meilleur accès au développement intellectuel et culturel des élèves par la démarche d’autonomisation ; mais aussi à de meilleures relations disciplinaires ainsi qu’à une nouvelle façon de travailler en tant qu’enseignant avec ses collègues.
La question de l’interdisciplinarité m’intéresse car je pense qu’il est, aujourd’hui, essentiel et nécessaire de travailler en étroite collaboration avec ses collègues pour proposer aux élèves un service public de qualité. Nos élèves auront accès à des connaissances et des savoirs mutualisés qui leur permettront de faire des liens logiques entre les disciplines et les savoirs et de mesurer plus finement la complexité du monde afin d’avoir, une jeunesse cultivée qui sera capable de faire des liens entre les différentes approches possibles d’un objet d’étude afin de se former leur propre opinion.
Par ailleurs, il me semble opportun d’observer comment il est possible de travailler à partir de sa spécialité sur une problématique commune, de proposer d’apporter des réponses multiples. Ainsi, les élèves développent une meilleure observation et compréhension des liens qui existent entre les disciplines. Ils se rendent compte qu’il existe une culture commune à tous que sont les arts et qu’ils en sont les héritiers de celle-ci. De plus, il me semble essentiel qu’une discipline comme l’éducation musicale, qui nécessite des connaissances à la fois littéraires, physiques, biologiques, historiques et culturelles, soit mise en étroite collaboration avec les autres disciplines du collège et du lycée. Car aujourd’hui, il est inconcevable d’imaginer enseigner la musique sans parler de littérature, de biologie ou d’histoire. Dans ce sens, je propose d’observer l’élaboration de l’interdisciplinarité entre l’éducation musicale, les lettres modernes et l’anglais sur une problématique commune pour un niveau de classe donné.

Le contexte d’enseignement et de la création de ce mémoire

Je suis cette année professeur stagiaire au collège Les Merisiers à Jouy-Le-Moutier c’est un collège où il est agréable de travailler. L’enseignement des arts y est très valorisé. Il y a une section C.H.A.M.
Vocale tenue par mon tuteur, créée il y a maintenant dix ans. Quant à moi, j’ai en charge le reste des classes dont l’emploi du temps est « normal » dans lequel les élèves bénéficient d’une heure hebdomadaire d’éducation musicale quand les élèves en C.H.A.M. en bénéficient de trois. Dans ce collège il existait une culture de l’interdisciplinarité bien avant la promulgation officielle par le ministère de l’E.P.I. . C’est donc tout naturellement que je me suis inséré dans ce mode de réflexion et de pratique pédagogique.
Durant l’année, il existe deux semaines, organisées par l’ensemble de l’équipe enseignante et de la direction, dites « semaines des humanités » où chaque enseignant de 3 e travaille sur la même problématique durant une semaine. Chaque enseignant donne cours sur une plage horaire d’une heure et demie de cours à chaque groupe d’élèves concernés . En musique, nous avons une fois une heure et demie quand nos collègues bénéficient davantage d’heures.
L’objectif étant de répondre de façon la plus précise possible dans chaque discipline pour qu’en fin de semaine, les élèves soient capables lors d’un oral de proposer une réponse développée et interdisciplinaire.
Pour l’année en cours, j’ai été intégré à un E.P.I. à destination des 4 e qui travailleront autour de William Shakespeare. Nous avons au collège trois classes de quatrième. Deux classes de quatrième: la 4 e 2 et la 4 e 3 étaient concernées par l’E.P.I. Shakespeare. Ayant deux classes de quatrième (les 4 e 1 et les 4 e 2), il me semblait tout à fait logique de faire une séquence commune pour mes deux classes.
Ainsi, j’ai proposé à ma collègue de lettres modernes, Madame Pauline Guilio, de monter un E.P.I. pour la 4 e 1, classe qui ne bénéficiait pas du projet au départ. Nous nous sommes vite entendus sur l’enjeu de cet EPI à savoir : les réécritures dans les arts : Comment le mythe de Roméo et Juliette est-il adapté dans les arts ? A partir de cette problématique, il nous semblait tout à fait opportun d’ajouter le professeur d’anglais, Monsieur Philippe Escara, de la classe dans le projet. Très vite est arrivée la question de l’élaboration des cours, du contenu, si c’était à construire seul, ou plutôt de la co-animation ou encore de l’interdisciplinarité. Nous avons opté pour de l’interdisciplinarité et de la co-animation en éducation musicale et en littérature. L’anglais fut traité à part, car le collègue est aussi stagiaire et il ne se sentait pas capable de proposer un cours co-animé. Chacun de nous sommes spécialistes de notre enseignement qui est disciplinaire. Il nous semble tout à fait normal de creuser techniquement avec nos élèves les différents aspects de la problématique.
Cependant, la production finale de cet EPI est commune à l’éducation musicale et les lettres modernes.

Premier questionnement et premières réflexions

Les prémices d’un tel travail nécessitent d’anticiper tous les tenants et les aboutissants d’un E.P.I., tout d’abord en éducation musicale, mais aussi dans la maîtrise du sujet du point de vue littéraire, culturel et social. En tant que professeur d’éducation musicale, je me dois de connaître et de donner un accès à connaître aux élèves l’ensemble de ce que couvre le sujet d’un point de vue musical. Cependant, la transmission transdisciplinaire implique de connaître aussi ce que vont faire les collègues et de préparer le cours main dans la main avec eux, pour proposer le meilleur cours possible aux élèves.

L’organisation, le choix des œuvres

L’organisation commune, qui sera développée dans le mémoire, de l’enseignement à deux nécessite ce qui a été écrit précédemment : une connaissance fine des méthodes d’enseignements de chacun des enseignants, se mettre d’accord sur l’objet d’étude et surtout une bonne répartition du travail préparé pour pouvoir le mettre en application en classe. Tout d’abord, pour parler de réécriture nous avons fait le choix de traiter des mêmes scènes afin de voir comment les artistes se sont appropriés cette œuvre. La répartition des tâches s’est faite de façon naturelle, puisque nous sommes partis de ce que nous connaissions. Ma collègue de lettres travaillerait sur l’analyse de l’œuvre de Shakespeare, tout d’abord une lecture cursive de l’œuvre, puis une lecture analytique de quelques scènes, du mythe de Pyrame et Thisbé et sur le film Roméo + Juliet . Dans la pièce de Shakespeare, cinq scènes ont été choisies parMadame Guilio et moi-même afin de pouvoir analyser les mêmes extraits du mythe dans les différentes réécritures proposées. En éducation musicale, nous travaillerons sur West Side Story , la scène du Balcon et la scène du Bal, puis sur le prologue de l’opéra Roméo et Juliette de Charles Gounod et sur le ballet de Prokofiev Romeo et Juliette, lors de l’évaluation sommative de la séquence, les élèves devront analyser Roméo kiffe Juliette , de Grand Corps Malade. En anglais, les élèves travailleront sur la vie de Shakespeare, sur la prononciation et l’évolution de langue anglaise.
L’œuvre principale, choisie est Romeo + Juliet. Tout d’abord l’accès à la pièce et à l’histoire nous semblait plus simple à travers le film, puis ensuite par la lecture cursive. Par ailleurs, cela nous permettait immédiatement de traiter des réécritures. Et enfin, de faire le lien entre la musique, l’image et la contemporanéité d’une œuvre dans sa création ou son adaptation. Ce choix, totalement assumé, a plutôt bien fonctionné puisque les élèves ont pu immédiatement faire des liens entre l’œuvre de Shakespeare (qui est quasiment intégrale dans le film), la musique du film (entre autres le thème de l’amour Kissing You ) et le questionnement de l’exploitation d’un mythe, d’une histoire, transcrite, qui traverse le temps et les siècles.

La structure du mémoire

Ce mémoire a pour but tout d’abord de proposer un témoignage pour mes futurs collègues, qui, comme moi, s’intéressent de près à la question de l’interdisciplinarité. Ensuite, l’objectif est d’observer une méthodologie de l’élaboration d’une séquence interdisciplinaire entre l’éducation musicale, les lettres modernes et l’anglais. Enfin, je vais m’intéresser à l’élaboration de la séquence d’éducation musicale au sein même de ce projet interdisciplinaire. Je recenserai toutes les étapes de l’élaboration. Ici, la recherche ne porte pas sur le résultat même si j’apporterai des éléments de réalisation concrète comme le cours élèves, le cours en co-animation et des éléments de la production finale.
Bien évidemment, cela nécessitera d’avoir le retour à froid des enseignants qui ont participé à cet E.P.I. afin de croiser les regards et d’obtenir une analyse fine et au plus juste du travail préparé et mis en application face à la classe. Il est clair que la question des lieux du cours se pose. Dans ma salle, la salle de mes collègues, dans une salle neutre ? Je répondrais à cette question. Cette question s’est rapidement imposée car la transmission en co-animation rime avec lieu unique. Puisque que les deux cours co-animés se font en fonction des moyens que nous possédons dans nos classes.

analyse des séances

Séance 1, 23 Janvier 2017

Au préalable, avec ma collègue de lettres modernes, nous avions prévenu les élèves : cette troisième séquence serait commune entre l’éducation musicale et les lettres modernes.
C’est pour cela que l’EPI a commencé par une séance commune de co-animation de deux heures consacrées au visionnage du film Romeo + Juliet. Lors de cette première séance, il était demandé aux élèves de prêter attention au rapport entre la musique et l’image, puis, surtout, au rapport entre la pièce de Shakespeare et cette première adaptation.
Cette première séance avait pour but d’entrer dans la problématique de la séquence de manière directe en l’expliquant par une observation du corpus et du projet musical. Lors de cette séance, l’objectif était tout d’abord de distribuer l’intégralité du cours papier, d’opérer la répartition par groupes d’élèves. Puis la séance avait pour objectif d’étudier la version originale de la scène du Balcon du film West Side Story, d’écouter et de travailler sur le projet musical qui porte sur cette scène.
Pour cette séance, le travail a consisté à préparer les questions d’analyse du film W.S.S.22 et surtout de bien repérer les difficultés vocales du chant afin de ne pas mettre en difficulté les élèves. Par ailleurs, avec Madame Guilio, nous avons travaillé à la répartition (stratégique) des élèves pour former des groupes assez hétérogènes.
Les objectifs de la séance ont été atteints. Nous avons commencé par le visionnage de l’extrait du film W.S.S., car les élèves ont déjà vu le film Romeo + Juliet. L’extrait sélectionné est la scène du balcon. Les questions (orales) posées aux élèves furent les suivantes :
– A quelle scène cet extrait vous fait-il penser ?
– Quelles sont les ressemblances et différences entre les deux scènes ?
Après avoir débattu et réfléchi en groupe durant 10 minutes, les élèves ont rédigé des réponses communes pendant 5 minutes pour proposer une définition du principe de réécriture : « procédé de création artistique à partir d’un mythe ou d’une histoire. Cette réécriture répond aux codes de l’époque de l’artiste ».
Une fois ce premier travail effectué, j’ai commencé par la phase d’apprentissage et d’explication du projet musical. Les élèves ont reconnu l’air de « Tonight ». La phase d’apprentissage s’est faite de façon habituelle, j’ai interprété une première fois intégralement le chant puis j’ai fait un exercice de vocalise autour des difficultés du chant : le saut de quarte puis le saut descendant de sixte sur « tonight, tonight » puis un long travail de respiration.
Une fois cela fait, j’ai commencé à jouer à la main droite l’air de la première phrase chantée en polyphonie (Maria et Tony). Le résultat n’était pas satisfaisant car j’ai omis de travailler la prosodie du texte. Donc un exercice de répétition et de prononciation s’effectue. Une fois cela fait, le résultat était satisfaisant pour une première séance. Ce long travail permet d’étudier le plus difficile du projet musical et de placer les élèves dans une position d’interprète.
Nous avons réussi à travailler une bonne vingtaine de minutes pour cette partie de la séance. Un des objectifs était de chanter et de pratiquer le plus possible, afin qu’ils puissent ensuite se mettre dans la position de créateur et d’interprète.

Séance 8, 27 Mars 2017

Cette séance précèdera la séance de tâche finale. L’objectif de cette séance est de terminer les analyses de West Side Story de Bernstein. Par ailleurs, puisque c’est l’avant dernière séance, un travail final de filage du projet musical aura lieu.
Le travail préparé en amont : faire en sorte que les élèves fassent le lien entre tout ce qu’ils ont vu et WSS. Ainsi, les questions posées sont faites pour guider les élèves dans ce dernier travail d’analyse autonome en groupe.
Globalement la séance s’est bien passée. Les élèves sont pleinement entrés dans le projet musical et ils y prennent du plaisir. Vocalement la majorité des élèves a encore du mal avec la hauteur, mais je remarque qu’il y a des efforts en ce qui concerne la confiance en soi.
L’analyse d’écoute fonctionne bien, ils sont capables de répondre aux questions, seuls, et de manière pertinente. Je n’ai cependant eu le temps de ne faire que la première partie de l’analyse de la scène du bal de WSS.
Ainsi, lors de la séance 9, la première heure sera consacrée à la fin de l’analyse ainsi qu’à la conclusion de la séquence et la deuxième sera consacrée aux productions des élèves.

Conclusion de l’analyse des séances

Au fil des séances, j’ai remarqué que ce projet, ambitieux, fut une réussite à la fois personnelle, mais aussi dans sa structure, que ce soit dans sa préparation ou dans sa compréhension de la part des élèves. Afin d’éclaircir cette analyse, je propose d’exposer les obstacles – axes de progressions quand on envisage un E.P.I. et les réussites. La préparation qui fut longue et laborieuse n’aurait pu être aussi complète sans l’aide de mon tuteur terrain, Olivier Jacquemin, ainsi que de Pauline Guilio. En effet, je ne possède pas autant de connaissances musicales et artistiques que ces deux collègues qui m’ont permis d’obtenir un corpus fourni.

Axes de progressions et réussites

Les Réussites

En analysant les séances de l’EPI, les réussites sont observées à partir de trois aspects.
Tout d’abord, la problématique. Oui, la problématique a intéressé les élèves qui se sont sentis concernés par ce sujet et ont réussi à faire des liens entre les disciplines, les différentes notions abordées telles que « réécritures », « adaptations » et « création » puisque les élèves ont tous, fourni un travail de réécriture ou d’adaptation de la scène du balcon. Le corpus fut très bien accepté par les élèves qui y ont trouvé un intérêt particulier. Que ce soit le projet musical, que les élèves n’ont pas cessé d’entonner, ou le prologue de Gounod, ou encore le thème de la danse des chevaliers, les élèves sont maintenant imprégnés de ces musiques. Maintenant, quand ils écouteront ces musiques, ils sauront qu’elles sont issues d’un contexte particulier. Enfin, le travail avec ma collègue qui fut des plus cordial. Avec Madame Guilio nous avons travaillé de façon acharnée, sans compter nos heures pour fournir un cours riche, intelligible et accessible aux élèves. Car le travail d’enseignant c’est d’être au service de l’État, mais surtout au service de l’élève.

Les axes de progrès

Malgré les réussites, il y a tout de même des axes de progression quant à la création d’un tel projet. La notion d’EPI inclut à la fois une notion de préparation et d’animation du projet. Or, avec Madame Guilio, nous avons réfléchis à la manière de faire cours, mais pas à la manière de préparer les cours. En effet, la réflexion de la co-préparation ne s’est pas posée alors qu’il faut absolument penser à ce point important de la conception du projet. Notre ambition était à la fois de monter un E.P.I. mais aussi de faire vivre ce projet par la pratique de la co-animation. Certes, la notion de co-animation rime avec co-préparation. Or nous avons préparé chacun de notre côté les différentes parties à étudier, ce qui explique pourquoi il fut difficile d’intervenir l’un l’autre dans le cours animé par le collègue. Ainsi, il est donc fondamental, lorsque l’on travaille à la conception d’un EPI, de partager à la fois les cours, mais aussi, lorsque l’on décide de pratiquer la co-animation, de mettre en commun la copréparation.

Le temps

Le temps est une autre pierre angulaire si ce n’est l’une des plus fondamentales quant à la conception d’un enseignement interdisciplinaire. En effet, lors de la phase d’élaboration et de mise en œuvre du projet, arrive rapidement la question de l’organisation de l’emploi du temps des enseignants et des élèves.

Nombres d’heures d’éducation musicale et de Lettres modernes

En ce qui concerne l’éducation musicale, les élèves bénéficient d’une heure hebdomadaire en cycle 4. Pour l’enseignement du français, les élèves bénéficient de 4,5 heures. Cependant pour l’EPI, chaque niveau du cycle 4 bénéficie de 4heures. Ainsi, nous pouvons observer qu’il y a une inégalité entre les disciplines qui donne à réfléchir quant à la construction calendaire de l’EPI. En ce qui concerne cet EPI, j’ai eu besoin de 10 séances, à savoir 10 semaines de cours. Alors que ma collègue a travaillé sur 4 semaines à savoir 16h. les 4 heures « EPI », nous les avons mis à contribution pour les deux séances de co-animation afin de ne pas « perdre » d’heures d’éducation musicale sur l’année. Ainsi, se pose la question de la gestion de la date de la production de la tâche finale.

La transmission de la musique : seul ou à deux ?

La transmission de la musique lorsqu’on est seul en classe n’est pas chose aisée, mais lorsqu’on est en co-animation, le collègue apporte aussi son regard à la fois sur les élèves mais aussi sur le professeur de musique. Lors des analyses d’œuvres, le collègue qui est en classe avec nous, a également son point de vue, puisque la préparation est censée être faite à deux. Même dans la transmission musicale, le collègue qui n’est pas enseignant d’éducation musicale a aussi son mot à dire. En revanche, la réalité des choses montre bien que le collègue qui n’a pas ou peu de connaissance laisse entière confiance au professeur spécialiste. Mais pourrait-on pousser la co-animation à son maximum en laissant la collègue de lettre animer le cours de musique et le collègue de musique animer le cours de lettres ? Parlerait-on de coanimation ?

Conclusion partielle

Enfin, ce fut un enrichissement personnel, car quel meilleur exercice que d’échanger pour pouvoir progresser. En effet, je remercie encore Madame Guilio et Messieurs Giroux et Jacquemin pour leurs retours qui furent écoutés et appliqués afin de proposer un service public de qualité aux élèves. L’échange permet d’avoir un regard extérieur et intérieur de la pratique d’enseignement. Puisqu’on a à la fois le retour du collègue mais aussi des élèves. Le retour des élèves se voit de plusieurs manières. Tout d’abord les questions posées en puis surtout les évaluations, qu’elles soient diagnostiques formatives ou sommatives, les évaluations sont les seuls moyens d’être presque sûr de ce qu’ont retenu les élèves.
La dernière partie de ce mémoire traitera de la conclusion du mémoire à la fois une analyse des pratiques de l’interdisciplinarité, de la transdisciplinarité, mais aussi la création explicite des contenus du cours puis une discussion sur la co-animation et la « multi-valence » des enseignants, plus connues sous le nom de « bi-valence ». Pour tenter de comprendre ce que cela apporte à l’enseignant, aux élèves, à l’institution Education Nationale.

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Table des matières
Introduction
Remerciements 
1. La réflexion : Pourquoi cette question ? 
1.1. Définition des termes
1.1.1. L’interdisciplinarité
1.1.2. La pluridisciplinarité
1.1.3. La transdisciplinarité
1.1.4. La co-animation
1.2. Nécessité de l’interdisciplinarité au collège
1.2.1. Généralités
1.2.2. Pourquoi cette question ?
1.2.3. Le contexte d’enseignement et de la conception du mémoire
1.2.4. Premier questionnement et premières réflexions
1.2.5. L’organisation, le choix des œuvres
1.2.6. La structure du mémoire
1.2.7. Attendus des élèves
2. Mise en œuvre et analyse de la pratique d’interdisciplinarité
2.1. Analyse des séances
2.1.1. Séance 1
2.1.2. Séance 2
2.1.3. Séance 3
2.1.4. Séance 4
2.1.5. Séance 5
2.1.6. Séance 6
2.1.7. Séance 7
2.1.8. Séance 8
2.1.9. Séance 9
2.1.10. Séance 10
2.2. Conclusion de l’analyse des séances
2.2.1. Axes de progressions et réussites
2.2.1.1. Les réussites
2.2.1.2. Les axes de progrès
2.2.2. Le temps
2.2.2.1. Nombres d’heures d’éducation musicale et de lettres modernes
2.2.2.2. Rapport au temps dans la question du projet/production d’élève
2.2.3. Le choix du lieu
2.2.4. Besoins pour mener un tel projet : une préparation efficace
2.2.4.1. De la pensée à la pratique disciplinaire, vers l’interdisciplinaire
2.2.4.2. La préparation disciplinaire
2.2.4.3. La préparation d’une séance de co-animation
2.2.5. La transmission de la musique : seul ou à deux ?
2.3. Conclusion partielle
3. Analyse et conclusion
3.1. Interdisciplinarité, co-animation ?
3.1.1. Interdisciplinarité, co-animation : quelle(s) conséquence(s) ?
3.1.1.1. Les élèves
3.1.1.2. Les enseignants et leur enseignement
3.1.1.3. Conséquences sur l’établissement
3.2. La séquence d’éducation musicale au sein de la séquence interdisciplinaire
3.2.1. Le choix du corpus, méthodologie de transmission
3.3. Quand et comment a lieu le cours ?
3.3.1. Quand ?
3.3.2. Comment ?
3.3.3. Production finale
3.4. Question du leadership
3.5. La polyvalence
3.5.1. Définition de ce qu’est la polyvalence éducative
3.5.2. Exemple de l’Allemagne
3.5.3. Les plus et les moins
3.5.4. Et en France
4. Conclusion
5. Bibliographie
6. Sitographie
7. Annexes 

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