La politique du logement social est née dans les années 1912 avec la création par l’État des OPHBM. D’abord le monopole des entreprises pour loger leurs ouvriers modèles lors du paternalisme, l’État a ensuite pris le relais afin de désengranger les centres villes, souvent insalubres ; en 1946, 48% des résidences principales n’avaient pas accès à l’eau courante et 80% n’avaient pas de toilettes individuelles. Des grands ensembles ont donc vu le jour, souvent en périphérie, proposant un confort et des conditions sanitaires alors enviés. Ces logements sont principalement financés par l’État soit par l’aide à la pierre, soit par l’aide à la personne mais en 1953, même les entreprises s’y mettent avec la loi du 1% logement.
Noisy-le-Grand
Situation géographique et historique
La ville de Noisy-le-Grand (93160) se situe à l’extrémité sud du département. Elle est limitée au nord par la Marne et bordée à l’ouest par le département 94 et à l’est par le département 77. Elle fait partie du groupement de 26 communes formant la ville nouvelle de Marne la Vallée (site Porte de Paris).
L’ancien village rural s’est peu à peu transformé en ville de banlieue dès le début du XXème siècle avec l’arrivée du tramway et s’étend aujourd’hui sur 1295 ha.
La commune de Noisy-le-Grand se décompose aujourd’hui en 13 quartiers principaux dont fait partie Le Champy
Démographie
La commune comptait 60 235 habitants en 2003. Elle bénéficie d’une croissance de population de 0,8% par an et d’un solde migratoire négatif. Cette population est jeune (36,9% des habitants ont moins de 25 ans) et son taux de chômage se situe en dessous de la moyenne nationale (chiffre du recensement de 1999). On peut en effet noter que le quartier d’affaires du Mont d’Est rassemble de nombreux sièges sociaux d’entreprises et est le troisième pôle tertiaire d’Île de France (après Paris et La Défense).
Diagnostic
Les Hauts-Bâtons
La ZAC du Champy
Les Hauts-Bâtons font partie des trois quartiers (avec le Champy et la Butte Verte) formant la ZAC du Champy. Cet ensemble de quartier fait office d’un classement en ZUS en 1995 avec le Pacte de Relance pour la Ville, suite à de graves incidents durant l’été. Cette inscription dans la politique de la ville a conduit la commune de Noisy-le-Grand à créer une Direction du Développement Urbain, chargée de la mise en place et du suivi des actions de la ville sur les quartiers.
Entre 2000 et 2003, elle a bénéficié de financement pour des projets d’aménagement grâce au Grand Plan de Ville (GPV) des Portes de Paris. C’est dans ce cadre qu’est défini en 2000 la ZAC du Champy de 1500 hectares. Les quartiers du Champy et des Hauts Bâtons regroupent aujourd’hui à eux seuls 1579 logements, dont la grande majorité de type locatif. Aujourd’hui, un dossier est en cours de traitement auprès de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) dans le cadre de la loi Programme de Rénovation Urbaine.
Situation
Le quartier des Hauts-Bâtons est ceinturé par la rue des Hauts-Roseaux, la rue Jules Ferry et la rue des Hauts-Châteaux. Il est situé à proximité de grands axes routiers (N370 vers Neuilly sur Marne et le centre ancien de Noisy-le-Grand, autoroutes E50 et A199, rue Jules Ferry vers le centre ville). Il est composé de nombreux bâtiments élevés sous forme de tours ou de barres séparées par des espaces publics piétons. Les bâtiments sont délimités par des barrières et regroupés sous forme d’îlots.
Historique
L’ensemble du terrain ainsi que les 885 logements appartiennent à Emmaüs Habitat qui en a fait l’acquisition en juin 1954 par le rachat à bas prix à M Cornillard qui l’avait lui-même acquis lors de sa mise en vente en décembre 1953 par la société « La Route ». L’abbé Pierre décide alors d’ y installer des logements d’urgence au lendemain de son célèbre appel du 01 février 1954.
En effet, entre 1954 et 1974 (date de démolition du camp), jusqu’à 300 familles (en 1961, ils étaient 1429 habitants dont 932 enfants) y sont logés dans 252 « igloos » fait de trois tôles de fibrociment ondulés disposés sur deux murs en parpaing, le sol étant en terre battue. Les logements du bidonville conçus pour durer quelques mois ne possédaient ni eau courante, ni électricité ou écoulement. En 1960, on estima même que le taux de mortalité dépassait celui des pays du tiers monde. De ce camp de l’abbé Pierre est né en 1957 l’association ATD Quart Monde, fondée par père Joseph Wresinski qui s’installa dans ce camp le 1er octobre 1954. Cette association laïque lutte aujourd’hui contre la pauvreté, principalement par l’accès à la culture pour les plus démunis, en travaillant en permanence avec ceux-ci (cf. Annexes en fin d’ouvrage).
La construction des logements HLM a débuté en 1976 répondant ainsi à un besoin urgent de logements salubres. Le taux de vacances du quartier est actuellement très faible et en diminution constante, le taux de rotation en baisse de 6,38% et la densité moyenne d’occupation est égale à 2,89 habitants par logement soit une densité plus forte que la moyenne communale.
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Table des matières
Remerciements
Sommaire
Introduction
I.Noisy-le-Grand, commune de Seine-Saint-Denis
A.Le département de la Seine-Saint-Denis
B.Noisy-le-Grand
II.Diagnostic
A)Les Hauts-Bâtons
B)La cité de promotion familiale du Château de France
C)La rénovation
Conclusion
III.Projet
A)Forme
B)Enjeux communs
C)Propositions d’ aménagement du terrain existant
D)L’ aménagement du terrain rouge
Conclusion
Conclusion
Bibliographie
Table des illustrations
Table des matières
Annexes
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