Anatomie et physiologie des organes génitaux internes de la femme
L’appareil génital féminin est composé du vagin, de l’utérus, des trompes et les ovaires. Il est localisé à l’intérieur du corps de la femme (figure1) et ayant pour rôle d’assurer les fonctions de reproduction [40].
Vagin [40] : Conduit musculo membraneux de 8 à 10 cm de long, le vagin permet la sortie du fœtus pendant l’accouchement ainsi que l’écoulement du flux menstruel. Il constitue également l’organe de la copulation dans lequel seront déposés les spermatozoïdes au cours du rapport sexuel.
Utérus [26] : Organe musculaire creux richement vascularisé et innervé, situé dans le petit bassin, entre le rectum en avant et la base en arrière, l’utérus est composé du corps et du col de l’utérus qui sont séparés par un léger rétrécissement, l’isthme. Il est tapissé par une couche externe musculaire où myomètre et une couche interne muqueuse où endomètre qui subissent des modifications cycliques en rapport avecces variations des hormones sexuelles secrétées par les ovaires. Le col de l’utérus assure la communication entre le corps de l’utérus et le vagin et secrète un mucus la glaire cervicale. Les fonctions de l’utérus sont d’assurer le transport des spermatozoïdes, du vagin vers les trompes, de recevoir l’œuf fécondé (nidation), d’assurer le bon développement de l’embryon puis le fœtus et en fin d’expulser ce dernier lorsqu’il est à maturité. En fin du cycle, en l’absence de fécondation, la couche fonctionnelle de l’endomètre est éliminée sous l’effet de la chute brutale des hormones sexuelles, c’est la menstruation.
Ovaires : Les ovaires sont deux petites structures ovales de 2 x 4cm qui se situent latéralement dans le petit bassin féminin en arrière de l’utérus. Ils sont rattachés lâchement de l’utérus par un ligament utéro ovarien. L’irrigation sanguine de chaque ovaire s’effectue par une artère ovarienne qui naît de l’aorte tout juste sous l’artère rénale, descend le long de l’uretère dans l’espace rétro péritonéale de l’abdomen. Le drainage veineux des ovaires s’effectue par la veine cave à droite et par la veine rénale à gauche. Les fonctions des ovaires consistent à synthétiser de grandes quantités stéroïdes et à produire des ovocytes mûrs susceptibles d’être fécondés [26].
Trompes : Encore appelés trompes de Fallope où oviductes, ce sont deux conduits de 10 cm à 12 cm de long et de 3 cm de diamètre environ qui s’étendent de l’ovaire à l’utérus. La lumière des trompes est garnie d’un épithélium columnaires porteurs de longs cils à la surface de nombreux de ces cellules. Ces cils battent constamment dans la direction de l’utérus, leur fonction est de facilité le mouvement des zygotes dénué de mouvement propre, vers la cavité utérine où il doit s’implanter. L’existence d’implantation pathologique de l’embryon dans la trompe (grossesse extra utérine) à la suite de la destruction de la ciliation démontre bien l’importance de celle-ci [26].
Effets bénéfiques des contraceptifs oestroprogestatifs
La pilule EP est la méthode contraceptive la plus efficace. Outre son effet contraceptif, la pilule réduit significativement l’incidence des troubles du cycle (ménorragies, métrorragies fonctionnelles, syndrome prémenstruelle, dysménorrhée), des kystes fonctionnelles et du cancer de l’ovaire, des mastopathies bénignes, des fibromes utérins de l’hyperplasie et du cancer de l’endomètre, et des infections utero-annexielles [50].
CONCLUSION
La contraception d’urgence occupe une place importante dans la planification familiale au Sénégal bien qu’elle ne fasse pas l’objet de promotion par les structures de santé. Son importance se situe dans le fait qu’elle permet de rattraper une erreur en évitant une grossesse non désirée, mais surtout parce qu’elle est utile en cas de viol. Notamment dans un contexte où l’ampleur des violences et abus sexuels et leur conséquences (avortements a risque, infanticide) interpellent de plus en plus l’attention voire la responsabilité des autorités publique et l’ensemble des acteurs de la société. Son introduction officielle dans le système de santé national remonte à moins de dix ans (en 2005 dans les normes et critères nationaux), et son histoire est largement tributaire de l’histoire de la planification familiale caractérisé par une faible utilisation des méthodes modernes et par l’ampleur des pesanteurs socioculturelles d’où une prévalence relativement faible. Néanmoins le ministère de la santé à travers la division de la santé de la reproduction a fourni des efforts considérables pour un meilleur accès à des PCU. Pour mieux améliorer l’offre de service de cette contraception, le levonorgestrel dosé à 0,75mg a été introduit dans la liste des médicaments essentiels. Cependant on observe ces dernières années une utilisation de plus en plus abusive de la PCU surtout chez les adolescentes et les jeunes femmes en âge de procréer. C’est dans ce contexte que nous nous sommes proposé dans ce travail d’étudier les aspects socio-démographiques et le niveau de connaissance sur la CU au près des femmes dans le département de Diourbel. Il ressort de notre étude que la population interrogée était très jeune (56,3% d’entre elles sont âgées de 21 à 25 ans) dont les célibataires qui occupaient en masse notre échantillonnage d’étude soit 57 personnes sur le 80 interrogés. Par rapport aux différents moyens de CU disponible, la pilule à base de levonorgestrel à travers la spécialité norlevo reste bien connue. En effet, 75% des sujets interrogés connaissent la pilule du lendemain comme méthode de CU. Ce pendant le niveau de connaissance sur la fréquence d’utilisation de NORLEVO reste faible. Ainsi sur les 35 personnes qui ont une fois utilisé la pilule, 20 en ont fait usage au moins trois fois dans le même cycle. Et nos résultats viennent confirmer le constat selon lequel la PCU est utilisé de manière abusive. De ce fait le pharmacien est appelée à sensibiliser les patients sur la mauvaise utilisation de la PCU et les inciter à avoir une contraception régulière. Les résultats sur le moment idéal de la prise montrent que pour 62 ,5% des enquêtées, la pilule contraceptive d’urgence doit être utilisée immédiatement après le rapport sexuel contre 10% qui pensent qu’elles doivent s’en servir avant le rapport sexuel, 2,5% après un retard des règles où ne connaissent même pas le moment idéal d’utilisation de la CU. Seulement 12,5% et 2 ,5% des répondantes connaissent l’ulipristal acetate de même que le dispositif intra utérin comme MCU. L’étude nous a permis de comprendre aussi que bon nombres des pharmaciens refusent une délivrance sans ordonnance de la pilule or les pharmaciens sont la pierre angulaire du recours à la PCU et ils se doivent d’instaurer un dialogue de confiance et non de jugements auprès des jeunes qui en sont les plus grandes consommatrices. En résumé, les informations collectées permettent de voir que la PCU présente un taux de pénétration assez important chez les adolescentes et adultes jeunes célibataires pour la plupart. Cependant l’utilisation à moindre risque et les bénéfices attendus de la PCU méritent que l’on encourage les femmes, les adolescentes en difficultés à utiliser ce produit contraceptif à la demande. Sans abus elles peuvent en faire usage pour réduire le risque d’avortement clandestin des grossesses non désirées.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I. SYSTEME REPRODUCTEUR FEMININ
I.1. Anatomie et physiologie des organes génitaux internes de la femme
I.1.1. Vagin
I.1.2. Utérus
I.1.3. Ovaires
I.1.4. Trompes
I.2. Physiologie du cycle menstruel
I.2.1. Complexe hypothalamo hypophysaire
I.2.2. Hypothalamus
I.2.3. L’hypophyse ou glande pituitaire
I.2.3.1. FSH
I.2.3.2. LH
I.2.3.3. Prolactine
I.2.4. Cycle ovarien et le développement folliculaire
II. GENERALITES SUR LA CONTRACEPTION
II.1. Méthodes contraceptives hormonales
II.1.1. Contraceptions orales
II.1.1.1. Contraceptions orales combinées
II.1.1.2. Pilules Progestatives
II.1.2. Les contraceptifs injectables
II.1.3. Implant contraceptif a progestatifs
II.1.4. Patch contraceptif
II.1.5. Anneau vaginal
II.2. Méthodes contraceptives non hormonales
II.2.1. Contraception mécanique
II.2.1.1. Préservatifs
II.2.1.1.1. Préservatif masculin
II.2.1.1.2. Préservatif féminin
II.2.1.2. Diaphragme
II.2.1.3. Cape cervicale
II.2.2. Méthodes chimiques : les spermicides
II.2.3. Méthodes naturelles
II.2.3.1. Méthode du retrait
II.2.3.2. Méthode de l’allaitement maternel ou de l’aménorrhée
II.2.3.3. Méthode sympto-thermique
II.2.3.4. Méthode de la glaire cervicale ou Billings
II.2.3.5. Abstinence périodique
II.2.4. Méthodes chirurgicales
III. LA CONTRACEPTION D’URGENCE
III.1. Différentes méthodes de Cu disponibles au Sénégal
III.1.1. Pilules à levonorgestrel
III.1.2. Ulipristal acétate : ellaone
III.1.3. Dispositif intra-utérin au cuivre (Diu Cu)
III.2. Délivrance de la contraception d’urgence à l’officine
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. METHODOLOGIE GENERAL
I.1. Type et période d’étude
I.2. Cadre et population d’étude
I.3. Échantillonnage d’étude
I.4. Déroulement de l’enquête
I.5. Traitement et analyse des données
II. RESULTATS
III. DISCUSION
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES
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