NIVEAUX DE COMPÉTENCE DES INTERNES DE MÉDECINE GÉNERALE
Analyse des données
Il s’agissait ici d’une analyse thématique continue.
Des unités minimales de sens identifiées comme présentant une signification spécifique ont été regroupées en thèmes, eux-mêmes divisés en plusieurs sous-thèmes plus précis.
Lors de la rencontre du 21 avril, l’ensemble des participants (thésards et responsables des projets) ont décidé d’établir une grille de codage commune à l’ensemble des travaux du grand ouest. Cette décision a été prise dans le but d’obtenir un travail global plus cohérent et faciliter ainsi le rassemblement de toutes les hypothèses d’indicateurs lors d’une étude transversale ultérieure.
Déroulement des focus group
L’interne thésard était le modérateur pour l’ensemble des trois focus group.Pour les focus group novice et compétent, le modérateur et un observateur étaient présents.Lors du focus group intermédiaire, seulement le modérateur était présent.Les enregistrements des focus group se sont déroulés entre les mois de février et d’avril 2011 à la faculté de médecine d’Angers.Chaque focus group a été retranscrit mot par mot par voie informatique formant le verbatim. Chaque interne a été rendu anonyme en lui attribuant une lettre suivie d’un n, i ou c en fonction de son appartenance au groupe novice, intermédiaire ou compétent. Les verbatims ont ensuite été envoyés par courriel à l’ensemble des participants afin d’apporter d’éventuelles corrections et d’éviter tout contresens.
La POSTURE du MEDECIN
Le groupe novice se référait énormément aux connaissances biomédicales , la connaissance des effets indésirables et la surveillance des prescriptions qu’il était nécessaire d’avoir. (En : Après en terme de dépistage c’est plus une histoire de connaissances,). Ils auraient aimé réussir à appliquer toutes les connaissances emmagasinées durant leurs nombreuses années d’études. Les deux autres groupes acceptaient le fait qu’ils étaient moins compétents dans certains domaines.Il s’agissait pour tous d’un transfert de compétence pour apprendre au patient à gérer seul les situations aiguës auxquelles il pouvait être confronté et lui apprendre à être plus autonome. Les novices donnaient des conseils d’auto surveillance pour les pathologies chroniques. (En : Éviter qu’ils reviennent trop rapidement à l’hôpital et essayer de leur donner des informations pour qu’ils surveillent un peu les points sensibles de leur maladie.).Le support papier était considéré pour les novices et les compétents comme un moyen intéressant de pérenniser l’information et d’appuyer le discours oral. Il n’était pas utilisé en pratique. (Cc : Peut être qu’à la fin au lieu de donner une ordonnance on peut donner une fiche conseil. Ils repartent quand même avec quelque chose.). Les novices évoquaient les groupes de paroles. Les compétents s’aidaient plutôt de la famille et des dossiers informatisés (Fc : C’est vrai qu’avec l’informatique les patients vont être mieux suivis. On a tout sous les yeux.).
L’évaluation du niveau de compétence du patient était une étape importante de la consultation prévention éducation dépistage. Les internes essayaient de savoir ce que le patient connaissait (les novices et les intermédiaires) (Gi : Ce qui est bien aussi c’est de poser des questions au patient pour savoir ce qu’ils savent sur ce qu’ils ont, ou ce qu’ils savent sur tel sujet. Ca fait gagner du temps ) et ce que le patient avait compris (les intermédiaires et les compétents) (Bc : Essayer de s’informer sur ce qu’il sait, sur les connaissances qu’il a).
Au terme de la consultation le patient n’était pas dans l’obligation de respecter le discours de son médecin (Ec : Après ton patient il est adulte donc il l’accepte ou il le refuse. S’il a toutes ses fonctions intellectuelles il est normal que tu le laisses gérer sa maladie seul aussi.). Il existait plus de frustration pour les compétents qui ne souhaitaient pas être consultés uniquement pour délivrer une ordonnance mais ils jugeaient le patient responsable de sa santé. (Cc : On n’est pas juste des supermarchés, juste des distributeurs de médicaments. Nous on a un message à faire passer.). Les compétents et les intermédiaires évoquaient leurs difficultés à se faire rémunérer une consultation alors qu’aucune ordonnance n’avait été rédigée (Fc : C’est aussi à cause du paiement à l’acte. Le fait de faire payer 23 euros alors que tu n’as pas fais d’ordonnance c’est dur).
Le travail de coordination pour cette compétence était bien développé par les trois groupes. Le MG coordonnait la prise en charge. Il adressait au spécialiste quand il voulait appuyer sa décision (les intermédiaires et les compétents). Les novices adressaient leurs patients au spécialiste lorsqu’ils ne connaissaient pas les examens à pratiquer. (Dn : c’est important de savoir déléguer quand on se sent un peu dépassé).
Le MG s’aidait également des professions paramédicales (Ec : On a souvent besoin d’une diététicienne, ou d’une équipe soignante qui va faire un soin d’hygiène à domicile). Les compétents donnaient une plus grande importance à ce réseau (Ec : Moi je trouve qu’on ne peut pas faire de l’éducation seul) et se plaçaient en tant que coordinateur de son organisation. Ils sortaient du domaine médical pour faire intervenir la famille dans la prise en charge.
|
-INTRODUCTION
-MATERIEL ET METHODE
-RESULTATS
-DISCUSSION
-CONCLUSION
-BIBLIOGRAPHIE
-ANNEXES
Télécharger le rapport complet