NIETZSCHE ET LE RENVERSEMENT DE LA MÉTAPHYSIQUE

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LE NOMINALISME DE DUNS SCOT

Duns Scot (1270 – 1308), est un théologien et philosophe écossais, représentant de la scolastique. Il critique vivement le thomisme.
À la différence de saint Thomas d’Aquin, il entendait séparer la philosophie de la théologie, démontrant l’impossibilité de fonder rationnellement l’idée d’une création à partir du néant, et faisait
dépendre la raison de la volonté. Dieu est la liberté absolue. Dans les controverses des universaux, il prit parti pour le nominalisme. Il introduisit dans la logique, le concept d’« intention » et fut le premier à opposer les notions de concret (le terme est de lui) et d’abstrait.

LE NOMINALISME DE ROSCELIN

Roscelin (vers 1050 – vers 1122), est un philosophe scolastique né en Compiègne, connu pour sa polémique avec Anselme, archevêque de Canterbury et Abélard, ainsi que pour son interprétation hérétique de la Trinité, formée, selon lui, de trois personnes complètement distinctes.
Cette doctrine trithéïste fut condamnée par l’Église, et Roscelin se vit contraint de l’abjurer. Roscelin fut l’un des fondateurs de la tradition nominaliste dans la philosophie médiévale (nominalisme).
Au témoignage d’Anselme, il affirmait que les notions générales ne sont que des sons produits par un « ébranlement de l’air » (flatus vocis). Pour Roscelin seuls existent réellement les objets isolés pouvant être perçus par les sens. Il ne subsiste de ses oeuvres qu’une lettre à Abélard.

LE MATÉRIALISME FRANÇAIS

Le matérialisme français est connu par D’Holbach, Diderot, Helvétius, La Mettrie.
Le matérialisme de D’Holbach critique la religion et la philosophie idéaliste, surtout celle de Berkeley et aussi la philosophie mécaniste.
Le matérialisme de D’Holbach est aussi parmi les matérialismes atomistes modernes, car il parle d’atomes : « La matière est tout ce qui, d’une façon ou d’une autre, agit sur nos organes des sens, elle est composée d’atomes immuables et indivisibles dont les propriétés fondamentales sont l’étendue, la pesanteur, la forme et l’impénétrabilité. »1
Donc, le matérialisme de D’Holbach est aussi parmi les matérialismes atomistes modernes parce qu’il parle d’atome.
Le matérialisme de D’Holbach considère le mouvement comme attribut de la matière, comme un simple déplacement des corps dans l’espace. L’homme fait partie de la nature aux lois de laquelle il obéit.
Défenseur du déterminisme, D’Holbach a toutefois de la causalité une conception purement mécaniste. Il nie l’existence objective de la contingence qui n’est pour lui que ce dont nous ignorons les causes. Sensualiste dans sa théorie de la connaissance, il s’élève contre l’agnosticisme.
En politique, il est partisan de la monarchie constitutionnelle, voire de l’absolutisme éclairé. Sa conception de la société est idéaliste.
Pour lui, c’est l’opinion qui gouverne le monde. D’Holbach voit dans l’instruction le moyen de libérer les hommes. L’ignorance de sa propre nature a fait que le genre humain s’est trouvé asservi, est devenu victime des gouvernements. Pour D’Holbach, la société bourgeoise en développement est celle du royaume de la raison.
Pour Diderot (1713 – 1784), cependant, en philosophie, passa rapidement du déisme et de l’idéalisme éthique au matérialisme (en psychologie, dans sa théorie de la nature et de la connaissance) et à l’athéisme. À la conception matérialiste mais mécaniste de la nature qui était aussi celle de La Mettrie et de D’Holbach, il apporta des éléments de dialectique, idée d’une relation entre la matière et le mouvement, de la corrélation des processus naturels, du caractère éternellement changeant de toutes les formes dans la nature, au sujet de la manière dont le mouvement mécanique des particules matérielles est susceptible d’engendrer le contenu spécifique des sensations.

Le matérialisme de Hobbes

Hobbes est aussi un matérialiste mécaniste et parmi les révolutionnaires bourgeois contemporains en Angleterre. Hobbes systématisa le matérialisme de Francis Bacon. Marx relève le caractère unilatéral du matérialisme de Hobbes : « Le monde sensible perd son charme original et devient le sensible abstrait du géomètre. Le mouvement physique est sacrifié au mouvement mécanique ou mathématique, la géométrie est proclamée science principale »2.
Pour Hobbes, le monde est un ensemble de corps obéissant aux lois du mouvement mécanique. Hobbes réduit aussi la vie intellectuelle des êtres vivants à des mouvements et à des efforts. Ils sont, selon Hobbes, des mécanismes complexes obéissant entièrement à des influences extérieures. Hobbes nie le caractère objectif de la diversité qualitative de la nature qu’il considère comme procédant des sensations humaines fondées sur les différences mécaniques entre les choses.
Dans sa théorie du droit et de l’État, Hobbes rejette l’idée de l’origine divine des institutions sociales et défend la théorie du contrat social. Tout en considérant la monarchie absolue comme la forme la meilleure de l’État, il ouvre la voie à bien des principes révolutionnaires. Son idéal est moins le principe monarchique en tant que tel, qu’un caractère limité du pouvoir de l’État.
Les droits de l’État sont à ses yeux compatibles avec les intérêts des classes qui, au milieu de XVIIe siècle, avaient accompli la révolution bourgeoise en Angleterre. Dans sa théorie de la société et de l’État, on trouve en germe une conception matérialiste des phénomènes sociaux.

Le matérialisme de Bacon

Le matérialisme de Bacon (1561 – 1626) est un matérialisme métaphysique. Il est considéré comme un des fondateurs du matérialisme et de la science expérimentale des temps modernes. Dans sa philosophie matérialiste, il développa une nouvelle conception de la science et une théorie de l’induction.
Le but suprême de la connaissance était d’accroître l’emprise de l’homme sur la nature. Bacon estimait que seule la science étudiant les causes authentiques des phénomènes était susceptible d’y parvenir.
Toute la science antérieure était marquée soit par le dogmatisme (le savant tisse ses démonstrations par la méthode déductive, à la manière d’une araignée, en partant de ses propres notions), soit par l’empirisme caractérisé par un assemblage de faits non raisonnés. Bacon
préconise le scepticisme à l’égard du savoir déjà acquis. Mais il admet la possibilité d’acquérir un savoir authentique à condition de reformer la méthode.

Le matérialisme de Feuerbach

Feuerbach (1804 – 1872), est une philosophe athée allemand. Son athéisme lui valut d’être destitué de l’université d’Erlanger. Ses convictions évoluèrent, au cours de sa lutte contre la religion, passant des positions des jeunes hégéliens au matérialisme.
Le matérialisme de Feuerbach a été le point de départ de la formation de la philosophie marxiste. Sa défense du matérialisme eut une influence énorme sur ses contemporains. L’évolution de sa philosophie débuta par une critique de la conception hégélienne idéaliste de l’essence de l’homme, qui, la réduisait à la conscience de soi. Rejeter ce point de vue impliquait nécessairement le rejet de l’idéalisme en tant que tel.
Le mérite de Feuerbach est d’avoir mis en lumière les liens entre l’idéalisme et la religion. Il critique aussi sévèrement le caractère idéaliste de la dialectique hégélienne. Sa critique de Hegel ouvrait la voie à une mise en valeur du contenu rationnel de la philosophie hégélienne. Mais en réalité, Feuerbach rejeta purement et simplement la philosophie hégélienne et pour cette raison, fut incapable d’en apprécier l’acquis principal.
La dialectique de la défense du matérialisme constitue le contenu essentiel et le sens de la philosophie feuerbachienne. Son anthropologie se traduit par la primauté attribuée au problème de l’essence de l’homme conçu par lui-même comme l’objet unique, universel et suprême de la philosophie.
Cependant, il ne parvient pas à pousser jusqu’au bout de sa logique le point de vue matérialiste sur cette question, puisque l’homme reste pour lui un individu abstrait, un être biologique. Dans sa doctrine de la connaissance, il défendit les thèses d’empirisme et de sensualisme en combattant résolument l’agnosticisme.
Toutefois, il ne niait pas le rôle de la pensée dans la connaissance et tenta de définir l’objet en fonction de ses rapports avec l’activité du sujet. Il émit aussi des hypothèses sur la nature sociale de la connaissance humaine et de la conscience, etc. Mais dans l’ensemble, Feuerbach n’a pas su surmonter le caractère contemplatif du matérialisme pré-marxiste. Cela est dû au fait que son interprétation de l’histoire reposait entièrement sur des positions idéalistes. Sa vision idéaliste des phénomènes sociaux tient à son désir d’appliquer l’anthropologie, en tant que science universelle, à l’étude de la vie sociale.

La naissance du matérialisme de Karl Marx et de Friedrich Engels

Après Feuerbach, Marx et Engels furent les grands matérialistes des Lumières. C’est grâce à leur travail que le matérialisme tient son fondement actuel, parce qu’ils ont abouti à l’interpréter scientifiquement et méthodiquement par rapport aux matérialismes antérieurs.
En passant par des périodes historiques, le matérialisme réside dans la conception idéaliste des sciences de la société Marx, dès cette époque, avait vu les points faibles de la pensée de Feuerbach. Elle ne s’encrait pas suffisamment dans l’actualité, dans l’effort pour modeler la réalité selon les normes de la philosophie. Sans doute, avait-elle réintégré l’homme concret et le réel dans la pensée philosophique, mais elle semble en avoir chassé l’histoire.
Il n’empêche que le matérialisme de Feuerbach sera une porte décisive. Il va mettre la philosophie en désir de remplir sa mission de prouver sa vérité et de servir ainsi à la transformation du réel, mais il faudra pour cela qu’il soit repensé par Marx. Partant de l’analyse du matérialisme antérieur, Marx trouve que tous les matérialistes ne sont pas capables de donner une notion véritable du matérialisme, parce qu’ils ont la même conception de l’idéalisme, surtout dans l’analyse du système social, en oubliant la valeur immense de la classe ouvrière ou prolétarienne.
Le matérialisme de Marx et d’Engels se manifeste dans le matérialisme historique et dialectique. La première analyse ou la critique de tous les systèmes sociaux antérieurs sont en vue de dominer les autres ou de les exploiter. Il s’agit surtout des systèmes capitalistes de Ricardo qui développaient une théorie économique basée sur la propriété privée, et laisse ou oublie la valeur immense des ouvriers.

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Table des matières

PREMIÈRE PARTIE : QU’EST-CE QUE LE MATÉRIALISME ?
CHAPITRE I : LE MATÉRIALISME ANCIEN
I.- LE MATÉRIALISME DE L’INDE ANCIENNE
II.- LE MATÉRIALISME CHINOIS ANCIEN
III.- LE MATÉRIALISME GREC ANCIEN
CHAPITRE II : LE MATÉRIALISME DU MOYEN ÂGE (NOMINALISME)
I.- LE NOMINALISME DE DUNS SCOT
II.- LE NOMINALISME DE ROSCELIN
CHAPITRE III : LE MATÉRIALISME MODERNE
I.- LE MATÉRIALISME FRANÇAIS
II.- LE MATÉRIALISME ANGLAIS
1.- Le matérialisme de Hobbes
2.- Le matérialisme de Bacon
3.- Le matérialisme de Locke
III.- LE MATÉRIALISME ALLEMAND
1.- Le matérialisme de Feuerbach
2.- La naissance du matérialisme de Karl Marx et de Friedrich Engels
DEUXIÈME PARTIE : LE MATÉRIALISME PHILOSOPHIQUE
CHAPITRE I : DÉFINITION DU MATÉRIALISME
I.- LA VISION MATERIALISTE DE LA NATURE
1.- Qu’est-ce que la nature ?
2.- Origine de la nature
A.- Le point de vue d’Épicure
B.- Le point de vue de Démocrite
II.- LA CONCEPTION MATÉRIALISTE DE L’HOMME
1.- Le point de vue de Karl Marx
2.- Le point de vue de l’évolutionnisme et de la biologie
CHAPITRE II : APERÇU SUR LE FONDEMENT DE L’IDÉE ET DE LA MATIÈRE
I.- RELATION ENTRE L’IDÉE ET LA MATIÈRE
1.- Le point de vue de Marx
2.- Le point de vue d’Engels
II.- MARX ET LA CRITIQUE DE LA MÉTAPHYSIQUE
1.- Au niveau de l’Être
2.- Au niveau de la connaissance
III.- NIETZSCHE ET LE RENVERSEMENT DE LA MÉTAPHYSIQUE
1.- Critique des origines de la métaphysique
2.- L’affirmation de la vie et l’éternel retour
TROISIÈME PARTIE : LES PRINCIPES DU MATÉRIALISME MARXISTE
CHAPITRE I : LE MATÉRIALISME DIALECTIQUE
I.- HISTOIRE DE LA DIALECTIQUE
1.- Les dialectiques classiques
2.- La conception dialectique au Moyen Âge
3.- La conception dialectique à l’époque de la Renaissance
4.- La dialectique dans les temps modernes
5.- La dialectique du XVIIIe siècle
II.- LES TROIS LOIS FONDAMENTALES DU MATÉRIALISME DIALECTIQUE
1- Loi de l’unité et de la lutte des contraires
2- Loi du passage des changements quantitatifs à des changements qualitatifs
3- Loi de la négation de la négation
CHAPITRE II : LE MATÉRIALISME HISTORIQUE
II.- LA DÉTERMINATION DE LA VIE SOCIALE PAR L’ÉCONOMIE82
1.- Praxis et rapport de production
2.- Praxis et force productive
3.- Praxis et mode de production
4.- Rapport entre infrastructure et superstructure
5.- Le processus de la transformation de la société
6.- Classe sociale et lutte de classes à travers l’histoire des sociétés
7.- Classe en soi et classe pour soi
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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