Nerf fémoral chez le chien et le chat
La notion d’analgésie
Les grands principes de l’analgésie
La notion d’analgésie correspond à une inhibition de la douleur ressentie par l’animal. En effet, chaque cellule possède un métabolisme propre. Le « carburant » de ce métabolisme n’est autre que l’oxygène. Lors d’anesthésie il faut donc garantir un apport maximal d’oxygène aux cellules.
Toute douleur entraine une consommation importante d’oxygène, de part la tachycardie, la tachypnée et l’activité musculaire engendrée par ce phénomène. Afin d’éviter ces phénomènes, une analgésie la plus optimale doit être mise en place. Pour se faire trois grands principes gouvernent cette notion : l’analgésie préventive, l’analgésie adaptée à la douleur et l’analgésie multimodale.L’analgésie préventive consiste à l’utilisation d’antidouleur par voie systémique avant de commencer toute chirurgie. Il est nécessaire de le réaliser quelques minutes avant une opération puisque les molécules utilisées mettent un certain temps pour être efficace. Les produits utilisés sont principalement les morphiniques (Butorphanol, Buprénorphine, Méthadone), ces produits se lient sur les récepteurs à la douleur, les récepteurs κ, et permettent de diminuer la transmission du message nerveux de la douleur. Mais d’autres molécules entre en jeux, comme les α2-agonistes, qui jouent leur rôle de sédation en se liant aux récepteurs adrénergiques.
Cette analgésie doit donc être adaptée en durée et en intensité. En effet chaque produit présenté précédemment possède une force d’analgésie qui lui est propre et une durée d’action qui lui est propre. Les α2-agonistes seront ainsi moins puissant que la buprénorphine qui elle même sera moins puissante que la morphine. Une notion de pallier d’analgésie a donc été mise en place.Les α2-agonistes sont de pallier 1 alors que la morphine est de pallier 3. Le temps d’action est également différent, la morphine a une durée d’action de 4 heures alors que la buprénorphine aura une action de 24h. La notion de douleur est traduite par le cerveau mais prend essence aux extrémités des nerfs. L’analgésie locale ou loco-régionale consiste donc à tenter « d’éteindre » cette douleur et ceci sur tout le trajet du message nerveux de douleur. L’action consiste donc à l’utilisation d’anesthésique locaux, tel que la lidocaïne, et ceci à l’extrémité du nerf, ce sont ce que l’on appelle les anesthésies locales, mais également dans la moelle, par la réalisation d’épidurale
ou encore sur le trajet du nerf et plus précisément aux niveau des fibres ascendantes sensitives. Le terme d’anesthésie loco-régionale regroupe l’ensemble de ces trois techniques. Le mécanisme d’action de telles anesthésie consiste à une liaison de l’anesthésique local avec les protéines de la membrane du nerf après avoir traversé épinerve et endonerve pour allez au plus près de l’axone, le tissus conducteur du message nerveux
En ce qui concerne la lidocaïne, cette protéine est la protéine D. De par sa conformation spatiale, elle se lie de façon étroite avec la protéine réceptrice (figure 7), et bloque l’onde de dépolarisation. Le message nerveux se propage par la transmission de proche en proche d’une modification du potentiel de membrane. Pour se faire, des mouvements transmembranaires d’ions se produisent, notamment les ions sodium et potassium. Les anesthésiques en se liant aux protéines de membrane, empêchent le mouvement des ions au sein de la membrane et bloque donc la transmission du message nerveux .La notion d’analgésie multimodale consiste donc à coupler l’ensemble de ces méthodes. En effet l’utilisation d’analgésiques centraux et d’analgésiques locaux permet une analgésie idéale de l’animal.
Présentation des anesthésies loco-régionales
Une anesthésie loco-régionale simultané des nerfs fémoral et sciatique est couramment utilisé en médecine humaine, limitant le recours à l’anesthésie générale, augmentant la durée d’analgésie et augmentant le confort du patient après une intervention chirurgicale sur le membre inférieur .En inhibant les fibres afférentes sensitives et la remontée des influx nociceptifs, les techniques d’anesthésie loco-régionale permettent de limiter l’usage d’opioïdes par voie systémique, diminuant de ce fait les effets secondaires de ces médicaments [9], notamment les vomissements entrainant un risque de fausse déglutition et les phénomènes d’hyperalgésie. L’utilisation d’une telle technique permet également de diminuer la douleur post opératoire du patient [10] et de garantir une réhabilitation post-chirurgicale beaucoup plus rapide.
Comparaison de deux techniques : l’épidurale et l’anesthésie locale du nerf.
L’épidurale comporte de nombreux problèmes comme un risque d’hypotension par vasoplégie, une action inhibitrice de la contraction vésicale entrainant des phénomènes de rétention urinaire et également des vomissements .
Au contraire de l’épidurale, le bloc de nerf permet de n’anesthésier qu’un seul membre postérieur de l’animal. En post-opératoire l’animal reste ambulatoire ou moins « grabatérisé », avantage non négligeable notamment sur les chiens de poids supérieur à 45-50 kg. Or ce sont ces animaux qui présentent le plus de lésions de l’articulation du grasset tel que la rupture du ligament croisé crânial ou une instabilité de cette zone.
L’évolution historique
Une mise en place récente
Les blocs de nerf n’ont été que rarement réalisés chez le chien, l’épidurale étant considérée comme plus pratique. Aujourd’hui de récentes études montrent un intérêt grandissant pour ces techniques. De nombreuses approches se développent notamment pour le nerf axillaire et le nerf sciatique .Ces techniques ont pu se développer grâce à la progression des moyens de détection des nerfs comme l’électrostimulation ou plus récemment l’échographie. Chez le chat par exemple, deux études récentes décrivent une technique d’anesthésie des nerfs fémoral et sciatique écho-guidée.
Localisation des nerfs par électrostimulation
La technique à l’aveugle, utilisant des repères anatomiques externes associée à ’électrostimulation, n’est que peu décrite chez le chien [15-17]. Ces études décrivent la technique par une approche inguinale du nerf fémoral. Cette électrostimulation repose sur la comparaison entre la stimulation du nerf et la réponse du muscle quadriceps lorsque le nerf est soumis à une intensité décroissante.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Description anatomique du nerf fémoral |
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Table des matières
Table des matières
Table des illustrations
Introduction
I- Etude bibliographique
I-1 Description anatomique du nerf fémoral
I-1-1 Innervation motrice
I-1-2 Innervation sensitive
I-2 La notion d’analgésie
I-2-1 Les grands principes de l’analgésie
I-2-2 Présentation des anesthésies loco-régionales
I-2-3 Comparaison de deux techniques : l’épidurale et l’anesthésie locale du nerf
I-2-4 L’évolution historique
I-2-4-1 Une mise en place récente
I-2-4-2 Localisation des nerfs par électrostimulation
I-2-4-3 Localisation du/des nerf(s) par échographie
II- Etude anatomique et échographique du nerf fémoral chez le chien et le chat
II-1 Matériel et méthode
II-1-1 Animaux
II-1-2 Chronologie
II-1-2-1 Phase 1 : étude in vivo du nerf par échographie
II-1-2-2 Phase 2 : étude anatomique
II-1-2-2-1 Dissection du nerf fémoral
II-1-2-2-2 Etude anatomique des coupes transversales
II-1-3 Analyses statistiques
II-1-3-1 Comparaison entre les deux méthodes de mesures
II-1-3-2 Comparaison des mesures entre le chien et le chat
II-1-4 Les produits utilisés
II-2 Résultats
II-2-1 Etude anatomique
II-2-2 Diamètre du nerf fémoral et distance entre le nerf fémoral et l’artère
iliaque externe
III- Discussion
IV- Perspectives
IV-1. Une étude in vivo envisageable
IV-2. Une anesthésie complémentaire en vue de la chirurgie des ligaments croisés
Conclusion
Bibliographie
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