Nanocapsules lipidiques chargees en rhenium-188
ย GLIOME ET GLIOBLASTOMEย
Sur le plan histologique, le SNC est compose de 3 principales populations cellulaires : les neurones, les cellules gliales, et les cellules vasculaires. Entre ces differents types cellulaires se loge la matrice extracellulaire. Il existe 4 varietes de cellules gliales : les astrocytes, les oligodendrocytes, les cellules ependymaires et les cellules microgliales. Les glioblastomes derivent des cellules astrocytaires. 0000000 Un cancer du systeme nerveux central est une masse, de volume variable, au niveau du cerveau ou de la moelle epiniere, due a une multiplication anormale de cellules de ce systeme. Le plus souvent, ces cancers se developpent a partir des cellules gliales et portent le nom de gliome. Ces tumeurs neuroepitheliales regroupent egalement les ependymomes et les medulloblastomes plus rares et touchant principalement les enfants. Un cancer primitif cerebral se developpe a partir des cellules du systeme nerveux central et se distingue de la metastase (ou tumeur secondaire) formee a partir de cellules cancereuses qui se sont detachees d’une tumeur situee dans une autre partie du corps. Les gliomes sont les tumeurs cerebrales primitives les plus frequentes de lโadulte (49,6% de lโensemble des tumeurs primitives) [13]. Le terme de gliomes regroupe de nombreuses pathologies caracterisees par une grande diversite histologique, moleculaire, et clinique. La classification des tumeurs du systeme nerveux central OMS 2007 [14], [15] distingue les gliomes en fonction de leur morphologie (astrocytomes, oligodendrogliomes, oligoastrocytomes) et de leur grade de malignite (de I a IV) [14].
La classification OMS des gliomes est celle reconnue par la communaute medicale et scientifique internationale. Elle permet dโorganiser les patients en categories homogenes de pathologie permettant la realisation dโetudes epidemiologiques et dโessais cliniques. Elle est basee sur lโidentification du type cellulaire predominant et le degre de ressemblance morphologique avec le constituant histologique dont la tumeur est supposee deriver. Chaque type tumoral est ensuite subdivise en fonction de lโexistence de signes histologiques dโagressivites tels que les atypies cytonucleaires ou les mitoses, en grades histologiques de gravite croissante [16]. Cette classification est toujours sujette a debats. En effet, dans certaines situations, la definition dโun type tumoral manque de precision, ce qui laisse le choix a lโobservateur. A lโinverse , la prise en compte de nombreux parametres histopathologiques pour definir chaque type tumoral et son grade genere des problemes de reproductibilite inter- et intra-observateur [17], [18]. Depuis la version initiale de 1979 de la classification OMS, trois versions ont ete editees (1993, 2000 et 2007) integrant successivement les donnees dโimmuno-histochimie puis clinicoradiologiques et moleculaires.
Aspects cliniques et diagnostic
Le diagnostic dโun glioblastome suit une logique commune aux cancers primitifs du systeme nerveux central. Le diagnostic est le plus souvent suspecte devant des signes neurologiques dโaggravation progressive, avec extension des symptomes dite โชen tache dโhuileโซ [21]. Les symptomes sont varies, insidieux, non specifiques. Le mode de revelation peut egalement etre brutal avec, par exemple, une crise dโepilepsie et/ou des signes d’hypertension intracranienne. LโIRM cerebrale est lโexamen de reference qui permet de confirmer le syndrome de masse et dโorienter vers un diagnostic. Le diagnostic de certitude repose sur lโexamen anatomo-pathologique du tissu tumoral, preleve par biopsie ou lors dโune exerese chirurgicale [22]. A la difference des autres cancers, les tumeurs cerebrales primitives metastasent exceptionnellement en dehors du systeme nerveux central. Le pronostic est determine par un ensemble de parametres relatifs a la tumeur (type, grade, anomalies moleculaires) mais egalement au patient (age, etat cognitif, degre de handicap) [16].
Corticotherapieย
Lโindication des corticoides est essentiellement symptomatologique afin de reduire lโoedeme peri-tumoral. De fortes doses (2 a 3 mg/kg) peuvent etre utilisees en doses dโattaque. Sauf exception, elles ne doivent pas etre prolongees. Etant donne le risque dโeffets indesirables et dโinteractions avec les autres medicaments, les corticoides doivent etre administres a la plus faible dose possible et le moins longtemps possible. Une administration en 1 ou 2 prises par jour, a predominance matinale, est suffisante. Lโindication et les modalites de la corticotherapie doivent etre regulierement re-evaluees en fonction de lโetat du patient (hypertension intracranienne, signes focaux). Son arret doit etre progressif. La surveillance et le traitement preventif des effets indesirables dโune corticotherapie au long cours doivent etre instaures (osteoporose, retention hydrosodee eventuellement). La glycรฉmie et lโequilibre ionique doivent etre regulierement surveilles. [36]
Antiรฉpileptiques
Il nโy a pas dโindication etablie a traiter systematiquement lโepilepsie de facon preventive. Neanmoins, un traitement antiepileptique est frequemment mis en place dans la periode peri operatoire. En cas de crise epileptique inaugurale, un traitement sera institue et devra etre poursuivi. En cas de crise per et postoperatoire ou en cas de traitement preventif peri- operatoire, le traitement peut etre arrete dans les 2 a 4 semaines. Une grande part des medicaments antiepileptiques est susceptible dโalterer le metabolisme enzymatique hepatique. Ainsi ils peuvent diminuer lโeffet (induction enzymatique) ou augmenter lโeffet voire la toxicite (inhibition enzymatique) des autres agents pharmacologiques. En cas dโadministration concomitante avec la chimiotherapie ou la corticotherapie, lโutilisation de traitements antiepileptiques inducteurs enzymatiques (carbamazepine, phenytoine, barbituriques) et dโinhibiteurs enzymatiques (valproate) doit tenir compte des interactions medicamenteuse [36], [37]. Les antiepileptiques de nouvelles generations (gabapentine, levetiracetam, pregabalin) nโinfluent pas sur le complexe enzymatique du cytochrome P450. Lโarret dโun traitement antiepileptique doit etre progressif.
Therapie moleculaire ciblee
Les recherches en biologie ont permis lโidentification dโalterations moleculaires et la comprehension de mecanismes dโoncogeneses impliques dans le glioblastome. La therapie moleculaire ciblee correspond a un medicament qui permet le blocage dโune voie metabolique impliquee dans le developpement tumoral et surexprimee dans une cellule tumorale porteuse de lโanomalie moleculaire ciblee. Ce concept vise a stopper la progression tumorale, jusquโa detruire la tumeur, mais en limitant lโaction toxique sur les cellules saines. Le Tableau 4 synthetise les donnees concernant les principales cibles moleculaires testees cliniquement. Parmi les therapies ciblees, plusieurs etudes de phase II [39], [40], ainsi que de nombreuses etudes retrospectives evaluant le bevacizumab en monotherapie ou en association a une chimiotherapie comportant ou non de lโirinotecan, ont permis de demontrer lโinteret du bevacizumab dans les glioblastomes (gliomes de grade IV) en recidive. Un taux de survie a un an de 37 % vs 20 % sans anti-VEGF a notamment ete decrit [40].
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Table des matiรจres
Table des sigles et abreviations
Introduction
I. Gliome et Glioblastome : definition, classification, clinique, strategie therapeutique
A. Definition et classification
B. Aspects cliniques et diagnostic
C. Epidemiologie
D. Strategie therapeutique du glioblastome Strategie therapeutique standard Les nouvelles strategies therapeutiques ciblees
II. Nanocapsules lipidiques chargees en rhenium-188
A. Les nanocapsules lipidiques Composition Formulation Caracterisation de la formulation de NCL Donnees non cliniques
B. Le rhenium Caracteristiques physico-chimiques Production de rhenium-188 Caracterisation de lโelution de rhenium-188 Utilisations cliniques
C. Le complexe 188Re-SSS Formule / Structure Synthese Caracterisation du complexe rhenium-SSS
D. Synthese non automatisee de NCL chargees en rhenium
III. Strategie de la radiotherapie interne vectorisee par NCL chargees en rhenium-188
A. Donnees precliniques concernant lโutilisation de 188Re-SSS NCL
B. Programme de transfert a la clinique Programme โช IRAD โซ Programme โช RADIOHEADโซ
C. Problematiques liees a la production automatisee de lots cliniques experimentaux de NCL radioactives Contextes juridiques, et referentiels Automatisation Automate de production
IV. Developpement dโune synthese automatisee de NCL chargees en rhenium
Introduction
A. Materiels et Methodes Materiels Automatisation de la production des NCL blanches sur automate SynChromR R&D, RaytestR Production non automatisee des NCL chargees en rhenium-188 Automatisation de la production de NCL radioactives Caracterisations
B. Resultats Automatisation de la production de NCL blanches Production non automatisee des NCL chargees en rhenium-188 Automatisation de la production de NCL radioactives
C. Discussion Automatisation de la production de NCL blanches Automatisation de la production de NCL radioactives
Conclusion
References
Bibliographiques
Table des figures
Table des tableaux
ANNEXES
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