Naissance d’un « quartier chinois » dans le quartier de METAXOURGIO

ATHENES ET LA DIASPORA CHINOISE

Dans ce chapitre nous présentons les mutations sociales récentes dans le centre-ville athénien et qui remettent en cause son homogénéité traditionnelle. La répartition géographique des migrants reflète des attitudes et des modèles différents d’intégration, comme c’est le cas des migrants albanais et chinois. Ensuite, nous analysons pourquoi Athènes devient une nouvelle destination européenne de la diaspora chinoise et du rôle que jouent les relations bilatérales et les associations sino-grecques.

Mutations sociales de la capitale et de son centre-ville

Le centre historique comme laboratoire du changement social

Les mutations socio-spatiales intervenues dans le centre-ville d’Athènes ont été développées en détail dans notre mémoire du Master 1. Brièvement ici, nous allons présenter quelques dates de référence de cette évolution, ainsi que de sa relation avec les questions d’immigration et d’intégration.
Selon Paul Levy, le centre-ville est tout d’abord un « espace social » qui témoigne, d’une part, des rapports sociaux qui évoluent dans une société à un moment donné et, d’autre part, d’un ensemble de transformations sociales, économiques, politiques et idéologiques. Autrement dit, le centre-villeest « un excellent poste d’observation du changement social » . Selon lui, il est un objet d’étude qui permet d’analyser les spécificités locales, mais surtout de généraliser à travers ces mécanismes et ces processus.
Pour la plupart des auteurs,le centre-ville athénien est vu comme un espace transitoire et présente un grand intérêt sociologique. On ne peut pas comprendre son état actuel sans étudier son histoire récente. En effet,comme dans d’autres villes, « les rapports que la société et les classes sociales ont établi avec l’espace urbain, ne peuvent être appréciés que replacés dans la durée ».
En 1830, Athènes est déclarée capitale du jeune état grec. Un choix hautement symbolique. Selon Yannis Tsiomis, « les raisons qui conduisent à son choix comme capitale du nouvel Etat hellénique tiennent justement à son nom et à la charge de l’histoire, plutôt qu’à ses qualités ».
A la fin des guerres balkaniques, qui durent jusqu’en 1917, et après la catastrophe d’Asie Mineur en 1922, la ville connait uneimportante croissance démographique et économique. Elle est surtout due à l’arrivé des réfugiés, plus d’un 1.200.000 sur une population de moins de 4.000.000 d’habitants. Après la deuxième guerre mondiale et la guerre civile, l’urbanisation est rapide et les fortes mutations sociales qui en résultent laissent leurs empreintes sur l’espace. Nombreux auteurs, comme Guy Burgel etBernard Kayser, soulignent ces changements. Le premier analyse les stades de la formation de la capitale dite « hypertrophique » qui concentre tout le pouvoir administratif et économique du pays. Le second, met en évidence les fortes coupures sociales qui apparaissent dans l’espace.
Dans les années quatre-vingt-dix, un Grec sur trois habite déjà dans l’Agglomération urbaine d’Athènes (59 municipalités et communes) soit 35%de la population grecque.
Aujourd’hui, ce pourcentage a augmenté, il approche 38%, puisque presque 3.800.000 personnes habitent dans le Grand Athènes, sur une population totale de 10.500.000 d’habitants. Il s’agit d’une des plus fortes concentrations de population dans l’espace européen.

L’homogénéité de l’espace social remis en question

Dernièrement, un débat scientifique s’est ouvert autour de la ségrégation urbaine à Athènes, de l’existence ou non de véritables ghettos urbains. Tandis que certaines études parlent de phénomènes absolus d’exclusions spatiales et sociales , d’autres affirment qu’on ne peut pas encore parlerd’espaces totalement ségrégés.
Aujourd’hui, dans certains quartiers d’immigrés récents et où vivent de nombreux illégaux, Liosia et Agios Panteleimonas plus particulièrement, les problèmes sociaux augmentent et deviennent même très aigus . La relativement bonne « cohabitation » qui existait entre immigrés et sédentaires s’effrite . Dans d’autres quartiers, comme Patissia et Kipseli, des problèmes de cohabitation existent mais sans encore prendre des aspects négatifs concrets. Le manque de politique d’intégration et d’amélioration des conditions de vie et de séjour des immigrés, se fait de plus en plus sentir.
De manière générale, à notre avis, Athènes réussit mieux que d’autres capitales européennes à éviter les fortes coupures sociales provoquées par l’isolement des migrants dans les quartiers périphériques, un des avantages de l’espace urbain athénien restant la persistance d’une forte mixité sociale et urbaine.
Pourtant cet avantage régresse. En mai dernier, après un contrôle policier dans le centre ville, a eu lieu la première grande manifestation d’immigrés devant le Parlement, sur la place de la Constitution. Elle a tourné à l’émeute et à la destruction de commerces et de voitures sur la voie publique. Cette première manifestation spontanée, quelques jours avant les élections européennes, reflète un véritable problème de fond

Caractéristiques sociales et répartitions géographiques

La majorité des immigrés en Grèce sont des Albanais (56%), ensuite viennent les Bulgares (5%), les Georgiens (3%) et les Roumains (3%). Une grande asymétrie caractérise la répartition par sexe des différents catégories ethniques: la présence de femmes est inexistante chez les migrants originaires du Pakistan, Bangladesh et Inde, tandis qu’elles sont majoritaires parmi les migrants venant de Bulgarie, Géorgie, Ukraine, Moldavie ou Philippines. La répartition par sexe chez les Albanais est presque égale : 60% des hommes et 40% des femmes.
L’occupation professionnelle des migrants suit des modèles différents, tant au niveau du genre que des origines ethniques. Les migrants hommes venant d’Albanie, de Pologne ou de Géorgie travaillent dans le bâtiment,tandis que ceux originaires d’Inde et du Pakistan s’occupent dans l’agriculture. Plus de la moitié des femmes, toutes origines confondues, ont un travail domestique, principalement le soin de personnes âgées ou d’enfants en bas âge . Les migrantes de Roumanie et de Bulgarie travaillent elles exceptionnellement dans l’agriculture et le tourisme.
Ne manquons pas de souligner ici que l’Etat grec n’a pas de politique d’ensemble pour l’intégration des immigrés dans la vie sociale et économique du pays. Les services compétents font preuve d’incapacité ou delaxisme dans la gestion des courants migratoires. Il laisse au marché le soin de répondre aux problèmes d’emploi et d’hébergement des nouveaux venus. Au niveaude leur insertion spatiale, aucune mesure n’est prise pour faciliter l’accès au logement. En effet, le rôle de l’état s’exprime surtout à travers sa volonté de contrôler les flux et les entrés dans le pays, surtout pour ceux qui désirent entrer illégalement des côtes turques. Caractéristique de la réalité qu’affrontent les migrants en Grèce est que la première loi pour la légalisation de leur statut n’apparaît qu’en 1997.
La loi 358/1997, après un recensement rapide des migrants, a conduit à la délivrance de carte de séjour, les cartes dites « vertes », pour 200.000 immigrés. Elle a été suivie d’une politique de restriction des entrées et à un strict contrôle policier qui visait à l’expulsion des illégaux . Ce premier cadre juridique a été complété en 2001 lorsque certaines mesures de politique sociale ont été prises : reconnaissance des droits fondamentaux, mesures facilitant l’intégration et le regroupement familial, droits à la sécurité sociale, accès des mineurs à l’éducation, reconnaissance du statut de réfugié.
Au niveau national, la plus grande concentration d’immigrés est observée à Athènes où ils représentent 17% des habitants. Ensuite, une importante concentration est observée en Grèce insulaire et en particulier en Crète, à Rhodes, à Corfou et à Zakynthos. On peut dire que leur répartition géographique se trouve en liaison étroite avec la forte demande de main d’œuvre, en premier lieu dansla capitale et ensuite dans les îles pour les besoins du tourisme.
Notons que les deux tiers des migrants recensés en 2001 dans la capitale habitent dans les limites administratives de la Municipalité d’Athènes (Carte 1).

Le cas de l’immigration chinoise : regroupement et activités commerciales

Les migrants chinois, présents dans les nombreux pays de la diaspora en Europe et aux Etats-Unis, ont une grande tendance au regroupement spatial. Cette tendance est directement liée à l’organisation sociale et commerciale de ce courant migratoire. Dans le cas d’Athènes, ce groupe communautaire est fortement concentré dans le centre-ville et, tout particulièrement dans le quartier de Metaxourgio, malgré le fait que des commerces chinois existent dans différents quartiers de la ville, ainsi que dans l’ensemble du pays.
Selon de nombreux chercheurs, la concentration territoriale dépend en premier lieu de l’organisation économique du groupe. Alejandro Portes , considère que la capacité d’incorporation d’un groupe d’immigrants dans la société d’accueil dépend de trois facteurs principaux :
En premier, les politiques gouvernementales au niveau national, c’est-à-dire comment l’Etat règle les flux migratoires et, plus spécifiquement, les relations bilatérales entre chaque groupe et le pays d’accueil (intérêts partagés ou rapports tendues, etc.) influencent d’une manière décisive l’installation des migrants.
En deuxième, la société et l’opinion publique jouent un rôle important sur le degré d’incorporation des migrants. L’opinion publique, positive ou négative, face à un groupe peut créer des conditions très différentes à son insertion professionnelle et sociale.

Historique de la diaspora chinoise en Grèce

Avant d’analyser la présence chinoise dans le quartier de Metaxourgio, nous voulons voir le contexte global dans lequel participe ce courant migratoire. Nous considérons comme nécessaire de procéder à un panorama autour de l’immigration chinoise en Grèce, puisqu’il s’agit d’un cas peu analysé.Une première question est de voir si ce courant migratoire en Grèce fait partie de la diaspora chinoise et s’il reflète les caractéristiques principales de l’immigration chinoise récente.

La Grèce comme nouvelle destination européenne

La diaspora chinoise en Europe présente un grand intérêt etune grande diversité entre différents pays d’accueil. En 1990, les Chinois de la diaspora sont estimés à 30-37 millions et ils sont présents dans 128 pays. 90% d’eux sont originaires de quatre provinces, mais les différences ethnolinguistiques restent majeures. En grandes lignes, les caractéristiques principales de la diaspora chinoise, selon Emmanuel Ma Mung, sont la « multi polarisation » et « l’inter polarité » des relations .
Au début des années quatre-vingt, l’ouverture économique de la République Populaire de Chine conduit à une grande libéralisation de l’émigration. Les pays d’Europe occidentale deviennent les nouvelles destinations de cette diaspora : France, Grande Bretagne, Pays-Bas, Suède et, plus récemment, l’Italie. A coté des « foyers traditionnels » d’émigration que sont les provinces de Fujian, Zhejiang, Guangdong et Hainan, le phénomène s’élargit à d’autres provinces du pays. De nos jours, elle touche surtout les régions urbaines, comme celle de Shanghai.
Une plus grande diversification sociale apparaît parmi les migrants : « ces flux contemporains sont constitués non plus tant decoolies, artisans et boutiquiers, mais aussi de financiers, d’intellectuels, de cadres et d’étudiants ».
Frank Pieke, qui procède à une catégorisation des immigrés chinois en Europe fondée sur les périodes historiques et les raisons sociales de leur déplacement, ne parle pas d’existence d’immigrés chinois de Grèce. Pourtant, nous considérons que le courant grec présente de fortes similitudes avec le « cinquième groupe » selon la typologie de Pieke, qui émigre vers les pays de l’ex Union Soviétique et de l’Europe du sud-est.
Selon l’auteur, il s’agit d’un nouveau groupe aux caractéristiques très différentes des autres, car les réseaux se sont formés très récemment, c’est-à-dire qu’ils ne s’appuyaient pas surune tradition migratoire.
Ces migrants n’ont pas une spécialisation professionnelle dans la restauration ou dans les ateliers de confection, comme c’est souvent le cas des migrants chinois en Europe occidental. Ils exercent d’autres types d’activités, comme le commerce. Selon Pieke, ce sont des pionniers car ils émigrent pour découvrir de nouveaux marchés.
Nous constatons que l’immigration chinoise en Grèce fait bien partie de ce mouvement récent qui se dirige vers les pays d’Europe du sud. En même temps, nous voyons que ces immigrés sont, dans une très grande majorité, originaires de la Chine méridionale, et spécifiquement de la région Wenzhou. A elles deux elles alimentent 70 à 80% des Chinois en Grèce. Ensuite, nous soulignons l’hétérogénéité sociale des immigrés chinois, puisque parmi eux nous rencontrons un nombre important d’étudiants et de jeunes diplômés. Lors de nos interviews, nous avons même répertorié trois journalistes travaillant pour le journal hebdomadaire China Greece Times.
Plus spécifiquement, les raisons principaux, pull factors, qui expliquent que la Grèce devienne une nouvelle destination sont les trois suivantes. Selon l’étude de l’Institut des Relations Economiques Internationales , l’arrivée des immigrés chinois en Grèce est tout d’abord liée à l’expansion du commerce entre les deux pays. Ce développement est en grande partie lié à la saturation des autres marchés proches, par exemple celui de l’Italie. Au cours de notre enquête, nous avons vérifié cette hypothèse à travers les interviews obtenues auprès des négociants chinois et des associations. Tous s’accordent à dire que le marché grec offre actuellement un cadre favorable aux échanges économiques et au développement des activités commerciales.

Relations bilatérales Grèce et Chine : une immigration favorisée

Les 19 et 20 janvier 2006, une visite officielle du Premier ministre grec a eu lieu à Beijing, dans le but de renforcer les relations bilatérales dans le domaine des entreprises maritimes, de l’import/export et du tourisme. En effet, les échanges économiques sont très importants pour les deux pays: d’une part, les entreprises grecques investissent et exportent des produits agricoles et des produits de construction, comme marbre et, de l’autre, les entreprises chinoises investissent dans le commerce en gros et, tout dernièrement, dans les équipements portuaires. Elles créent des « ponts économiques » vers l’Europe et les nouveaux marchés du sud ouest, via la Grèce. Ceci est attesté dans tous les discours officiels.
Jintao Hu, Président de la Chine, annonce: «You are an old friend of China and place great importance on the development of bilateral relations. You see Chinese growth as an opportunity for Greece […] We are willing to join hands with Greece to expand bilateral pragmatic co-operation in various fields, and promote further development of Sino-Greek all-round strategic partnership » . Costas Karamanlis, Premier ministre grec, répond: « We hope to enhance co-operation withChina in the fields of shipping, energy, investment, tourism, culture and education […] We are also willing to make positive efforts in lifting obstacles to Sino-European relations and promote overall development of Sino-European relations ».
L’ambassadeur de Chine en Grèce, Tian Xuejun, declare: «Interest and mutual benefit has ushered in a golden period of cooperation and generated more opportunities for China and Greece. I firmly believe that in today’s world, with peace and development as the main theme, so long as we increasemutual understanding, work hard together and explore aggressively the potential, the Greek people and the Chinese people will benefit from their ever-closer bilateral ties andfind for themselves huge business opportunities».

Le rôle des associations sino-grecques

Les associations sino-grecques repertoriés sont au nombre de cinq : Greek Chinese Chamber of Commerce and Industries, Friendship Association Greece-China, Institute for the Advancement of Eurochinese Relations, Eurochinese Center for Research Development et Greece-China Business Council.
Malgré notre volonté de les contacter toutes, cela n’a été possible qu’avec une seule, la Friendship Association Greece-China.Pour compléter nos données, nous avons assisté à un colloque organisé par l’organisme Greek Chinese Chamber of Commerce and Industries, avec comme sujet « Competition and cooperation: China’s political, economic and energy’s relations with the European Union» (21 mai 2009).
A travers ces deux éléments, nous constatons que le rôle des associations sino-grecques est orienté uniquement vers les avantages économiques que peuvent offrir les rapports dits « culturelles, artistiques, éducatifs,commerciales, économiques, scientifiques, touristiques » avec la Chine . Par conséquence, leur rôle est de promouvoir les entreprises chinoises pour effectuer d’avantaged’investissements en Grèce et renseigner les compagnies grecques désirant investir en Chine. La Chine, selon Kostas Koumessos, président de laFriendship Association Greece-China,« est le grand marché de la Grèce pour les vingt prochaines années ».
Ce discours est fondé sur une idée majeure : la Chine est une puissance mondiale, tant au niveau économique que politique et elle influencera les Etats-Uniset l’Europe. Dans le futur proche la Chine aura un rôle dominant dans le marché international. Alors, pourquoi la Grèce, petit pays mais qui se trouve stratégiquement placée sur les courants maritimes entre l’ouest et l’est, ne profiterait-elle pas des bonnes relations avec cette hyper puissance (super power,selon les interventionsdu colloque). Donc, ces associations n’ont qu’un rôle très relatifpour la compréhension de l’ensemble de l’immigration chinoise en Grèce.

NAISSANCE D’UN « QUARTIER CHINOIS » DANS LE QUARTIER DE METAXOURGIO

Dans ce chapitre, nous analysons les caractéristiques spatiales et sociales du quartier de Metaxourgio pour montrer le contexte dans lequel se développe le quartier dit « chinois » d’Athènes. Ensuite, nous focalisons notre analyse sur les étapes de la formation de ce dernier à travers le processus de territorialité suivi des représentations endogènes et exogènes qui s’y forment.
Les questions que nous voulons répondre sont: pourquoi ce phénomène apparaît dans cet espace ? Son marquage collectif conduit-il à un renforcement, voir même à un « isolement communautaire » ? Comment peut-on expliquer les représentations si différentes que cet espace fait naître?

Caractéristiques spatiales et sociales de Metaxourgio

La communauté chinoise et ses activités commerciales sont spécialement concentrées dans le centre-ville historique d’Athènes et, tout particulièrement, dans le quartier de Metaxourgio. Ces dernières années, dans le centre vivent de nombreux autres migrants venant du Bangladesh, Inde, Sénégal, Somalie ou Afrique du nord.
Les limites géographiques du quartier de Metaxourgio dans le centre historique athénien sont relativement claires : avenue Konstantinoupoleos au nord-ouest, rue Agiou Konstantinou au nord-est, rue Pireos au sud etIera Odos, la voie historique qui mène de l’Acropole à la nécropole d’Eleusis, au sud-est. Il est situé presque en face de celui de Psiri et de la place Koumoundourou, une des trois places du centre historique, les deux autres étant Syntagma et Omonia. Cette dernière est perçue comme un lieu de rencontre privilégié des immigrés vivant à Athènes, tant légaux qu’illégaux (Carte 3). De plus, le site archéologique très important de Keramikos est à proximité immédiate de notre quartier.

Caractéristiques sociales : deuxdynamiques « en parallèle »

D’une part, le centre-ville athénien attire un grand nombre d’immigrés depuis les années quatre-vingt-dix. Les immigrés s’installent dans ces quartiers centraux pour des raisons d’ordre économique. « Entre contraintes et choix, il n’est pas étonnant que les immigrés pauvres se dirigent vers les quartiers modestes, voire délabrés » . Les loyers du quartier étaient très modestes. La plupart des propriétaires, dans les années soixante-dix, avaient quitté le quartier pour s’installer ailleurs, louant leurs maisons à des prix très bas . La deuxième raison de leur installation dans ces quartiers, est liée aux réseaux ethniques. Les nouveaux arrivants s’installent là ou les autres membres de leur communauté vivent déjà. Aujourd’hui, le quartier de Metaxourgio est, d’après Efi Falida, « une véritable mosaïque de nationalités et de religions » .
De l’autre, à partir des années 2003, un nouveau système de consommation autour des fonctions de loisirs s’impose dans le quartier de Metaxourgio tout en attirant de nouveaux habitants. Malgré le manque de données statistiques sur leur statut économique, un caractère plus aisé peut être discerné . Le prix par mettre carré dans les immeubles récemment construits est 2.900 euros . Un prix assez élevé pour cette partie de la ville et, donc, destiné à un public spécifique. En comparaison, dans le quartier de Patissia, le prix au mettre carré est 2.100 euros.

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Table des matières
INTRODUCTION
METHODOLOGIE
ANALYSE DES SOURCES
REMERCIEMENTS
PREMIER CHAPITRE ATHENES ET LA DIASPORA CHINOISE
1.1 Mutations sociales de la capitale et de son centre-ville
Le centre historique comme laboratoire du changement social
L’homogénéité de l’espace social remis en question
1.2 Populations migrantes etrépartitions géographiques
Pull factors: vers un modèle méditerranéen
Caractéristiques sociales etrépartitions géographiques
Le cas de l’immigration albanaise : dispersion et intégration urbaine
Le cas de l’immigration chinoise : regroupement etactivités commerciales
1.3 Historique de la diaspora chinoise en Grèce
La Grèce comme nouvelle destination européenne
Nombres et parcours migratoires : le cas particulier des étudiants
Relations bilatérales Grèce et Chine : une immigration favorisée
Le rôle des associations sino-grecques
DEUXIEME CHAPITRE NAISSANCE D’UN « QUARTIER CHINOIS » DANS LE QUARTIER DE METAXOURGIO
2.1 Caractéristiques spatiales et sociales de Metaxourgio
Présentation de l’espace bâti et des fonctions urbaines dominantes
Caractéristiques sociales : deux dynamiques « en parallèle »
2.2 Processus de territorialité et appropriations symboliques dans le « quartier chinois »
Types de commerces et clientèle
Modes d’appropriation spatiale et symbolique
2.3 Représentations endogènes et exogènes : des lectures différentes
Un espace réel et imaginé par les immigrés chinois
Une « Chinatown » à Athènes : de la curiosité aux intérêts conflictuels
TROISIEME CHAPITRE HETEROGENEITES SOCIALES : LE CASATHENIEN COMME « QUARTIER ETHNIQUE» PARTICULIER
3.1 De l’employé au propriétaire
Place professionnelle: une hiérarchie absolue
Relations entre lieu de travail et lieu d’habitation
Interdépendances économiques : un fort élément de cohésion
Relations interethniques : versune autonomie communautaire
Fluidité des frontières ethniques : le rôle des intermédiaires
3.2 Le cas athénien comme « quartier ethnique » particulier
Chinatownet « quartier chinois » : Paris -New York
Le cas athénien : convergences et divergences
CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE
ANNEXE I GRILLES DES INTERVIEWS ET QUESTIONNAIRE
ANNEXE II ANALYSE DES FONCTIONS URBAINES DANS TROIS RUES REPRESENTATIVES DU QUARTIER DE METAXOURGIO

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