Myelite bilharzienne

La bilharziose ou schistosomiase est, après le paludisme, la maladie parasitaire la plus répandue au monde. Elle touche essentiellement les populations des pays en développement en zone tropicale et inter tropicale. Le parasite responsable infecte d’une façon chronique plus de 200 millions de personnes dans 75 pays, et 800 millions d’individus y sont exposés régulièrement en Afrique, en Amérique du sud et en Asie. On estime le nombre de morts à près de 500000 par an (1).

C’est une maladie parasitaire due à des vers plats (schistosomes ou bilharzies), à transmission urinaire ou fécale, faisant intervenir des hôtes intermédiaires (mollusques d’eau douce), dont la symptomatologie est le reflet des lésions provoquées par la migration ou l’embolisation des œufs (2). Ces sont des maladies en extension, directement liées au développement agricole et à l’augmentation des réseaux d’irrigation d’eaux, sévissant en foyers sur un mode endémo épidémique (3).

La localisation médullaire est une forme rare et sévère de l’infection schistosomiale. Actuellement a Madagascar, il n’a été rapporté que cinq cas de myélite bilharzienne (3) (17). Les manifestations cliniques sont non spécifiques, l’IRM permet l’approche diagnostique, permettant de confirmer le diagnostic de lésion intra médullaire. Celle-ci peut prendre plusieurs aspects posant ainsi le problème de diagnostic différentiel avec d’autres pathologies intra médullaires (4). Cette myélite bilharzienne peut avoir des complications très graves si elle n’est pas vue précocement.

RAPPELS SUR LA BILHARZIOSE 

Les bilharzioses ou schistosomiases constituent la seconde endémie parasitaire au monde après le paludisme. Elles sont responsables de 500.000 décès par an dans le monde et sont des parasitoses eau dépendante; en plus de cela, la bilharziose est endémique à Madagascar (1). Dans ce rappel, nous allons voir successivement la définition, l’historique, les agents pathogènes responsables, la répartition géographique de la bilharziose à Madagascar, le cycle biologique et physiopathologie ainsi que les signes cliniques de la bilharziose.

DEFINITION

Les schistosomiases sont des affections parasitaires de l’homme dues à des vers plats appelés schistosomes ou bilharzies. Ce sont des trématodes à sexes séparés, hématophages, et vivant dans le système circulatoire. Ces affections sont communément appelées : les bilharzioses (1) (5) La myélite bilharzienne est une affection due à une localisation inhabituelle de la bilharziose au niveau de la moelle épinière entraînant une série d’œdème et d’inflammation locale (6).

HISTORIQUE

La bilharziose qui est aussi appelé hématurie et splénomégalie d’Egypte sont des maladies très anciennes de l’humanité (7). L’infestation humaine est probablement contemporaine à des premières pratiques agricoles, en particulier de l’irrigation. Dans le delta du Nil. Un papyrus d’Ebers, mentionne que des oeufs de bilharzie ont été identifiés dans les tissus d’une momie de la XXème dynastie, ~ 1 250-1 000 av. J.C. (7) (8). Son étiologie était inconnue jusqu ‘ à ce qu’un jeune médecin allemand, Théodor Bilharz (1825-1862) découvrît le vrai responsable qu’il baptisa « Distomum haematobium » (9).

EPIDEMIOLOGIE

Actuellement, les schistosomiases, toutes forme confondues, représentent la deuxième endémie parasitaire après le paludisme. Dans le monde, la population exposée est estimée à 800 millions d’individus à travers 75 pays dont 200 millions doivent faire face à des conséquences graves (1).

Agents pathogènes

Les vers adultes

C’est un vers hématophage, le schistosome, appartenant à l’embranchement des Plathelminthes, vers plats non segmentés, à la classe des Trématodes c’est à dire qu’il présente un appareil digestif avec cæcum, à l’ordre des Strigeatida avec de ventouses ventrale et buccale, de la famille des Schistosomatidés qui ont des cercaires libres et enfin au genre Schistosoma . L’hôte définitif est un mammifère. Ces vers sont de sexe séparé vivant en couple inséparable dans le système circulatoire de l’hôte définitif. Le vers mâle mesure 10 à 15 mm de long sur 1 mm de large. Il se replie en feuillet de livre pour former le canal gynécophore où va se loger la femelle mesurant 15 à 20mm de long et 0.5mm de diamètre (5) (10).

Cinq espèces de bilharzies sont pathogènes pour l’homme (11) :
1 Schistosoma Haematobium, responsable de la bilharziose uro-génitale.
2 Schistosoma Mansoni, responsable de la bilharziose intestinale.
3 Schistosoma Japonicum à l’origine de bilharziose hépatique et arterio-veineuse.
4 Schistosoma Mekongi responsables de la bilharziose hépatique.
5 Schistosoma Intercalatum responsable de la bilharziose rectale.

Parmi ces cinq espèces citées, seules les trois premières peuvent être responsables de la forme médullaire.

Les œufs 

Les œufs de ces schistosomes possèdent un éperon plus ou moins marqué et spécifique de l’espèce et contiennent un miracidium mobile. Ils mesurent 70 à 200µm de long environ .

Les hôtes intermédiaires

Ce sont des mollusques gastéropodes d’eau douce spécifique à chaque espèce :
– Planorbe de genre Biomphalaria pour Schistosoma Mansoni,
– Bulin de genre Bulinus pour Schistosoma Haematobium et Intercalatum,
– Prosobranches du genre Oncomélania pour Schistosoma Japonicum
– Prosobranche de genre Néotricula pour Schistosoma Mekongi .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS GENERALES
I-RAPPELS SUR LA BILHARZIOSE
I-1 DEFINITION
I-2 HISTORIQUE
I-3 EPIDEMIOLOGIE
I-3-1 Agents pathogènes
I-3-2 Mode de contamination
I-3-3 Cycle parasitaire
I-3-4 Répartition géographique
I-4 LESIONS ANATOMO PATHOLOGIQUE
I-4-1 Les vers adultes
I-4-2 Les œufs
I-4-3 formation du granulome bilharzienne
I-5 LES MANIFESTATIONS CLINIQUES DE BILHARZIOSES
I-5-1 Manifestation commune de la bilharziose
I-5-2 Les complications communes de la bilharziose
1-5-3 Les mécanismes de localisations secondaires de la bilharziose
I-6 DESCRIPTION DE LA MYELITE BILHARZIENNE
I-6-1 Mécanisme de localisation au niveau de la moelle
I-6-2 Diagnostic
I-6-3 Les différentes formes selon les lésions anatomopathologique
1-7 EXAMEN PARACLINIQUE
I-7-1 Biologie
I-7-2 Imagerie
I-8- LES TRAITEMENTS
I-8-1 Les traitements curatifs
I-8-2 Le traitement prophylactique
I-9-COMPLICATION DE LA MYELITE BILHARZIENNE
I-10- LA PROPHILAXIE POUR PREVENIR LA BILHARZIOSE
DEUXIEME PARTIE : L’ETUDE PROPREMENT DIT
II- NOTRE OBSERVATION
II-1 LES MATERIELLES ET LESMETHODES D’ETUDE
II-1-1 Méthodologie
II-1-2 matériels d’étude
II-2 DESCRIPTION CLINIQUE
II-2-1 Etats civils
II-2-2 Les antécédents
II-2-3 Histoire de la maladie
II-2-4 Examen clinique
II-3 EXAMEN PARA CLINIQUE
II-3-1 Imagerie médicale
II-3 –2 résultats biologiques
II-4 CONCLUSION
II-5 EVOLUTION
III LA DISCUSSION ET COMMENTAIRES
III-1 EPIDEMIOLOGIE
III-1-1 Fréquence
III-1-2 age
III-1-3 sexe
III-1-4 Origine géographique
III-1-5 travail et mode de vie
III-2 SYMPTOMATOLOGIE
III-2-1 Interrogatoire
III-2-2 Signes fonctionnels
III-2-3 signes généraux
III-3 EXAMEN CLINIQUE
III-3-1 diagnostic positif
III-3-2 diagnostic différentiel
III-4 EXAMENS COMPLEMENTAIRES
III-4-1 Examens biologiques
III-4-2 Imagerie médicale
III-5 TRAITEMENTS
III-5-1 Traitements curatifs
III-5-2 Traitements prophylactiques
III-6 EVOLUTION
III-7 LES SUGGESTIONS
CONCLUSION

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