Mutation d’un service documentation en un centre de documentation
Ma missionย
Mon stage porte l’intitulรฉ suivant : ยซ Constitution d’un fonds documentaire ร destination du public au sein de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque ยป. Cette mission est apparue ร la suite des demandes croissantes de la part du public.
Tout les services produisent de la documentation pour l’รฉlaboration de leurs missions, de leurs projets. Ils ont รฉgalement recours ร des documents de rรฉfรฉrence servant de base ร leur propre travail. Toute cette documentation n’est pas exploitรฉe et pourrait pourtant s’avรฉrer trรจs riche pour les usagers du service de documentation. Ma mission consiste donc ร transformer cette somme d’informations en un corpus documentaire accessible ร tous. On parle de capitalisation de l’information. Je me place alors en position de mรฉdiatrice, cette notion de mรฉdiation connaissant une actualitรฉ importante avec ce besoin d’intermรฉdiaire entre l’usager et l’รฉmetteur. La documentation administrative n’est pas produite pour un large public. Elle est plus souvent composรฉe de comptes-rendus, de dossiers de travail ou de rapports d’activitรฉs. La transition documentaire permet de normaliser cette documentation et de ne retenir que les documents les plus pertinents et les plus lisibles pour le grand public.
La science de la communication se concentre sur les techniques d’informations, prioritairement sur les mรฉdias et non sur l’information. Il s’agit en tant que documentaliste de se pencher sur ce versant que les spรฉcialistes en communication n’exploitent pas. Le pรดle documentaire doit proposer aux usagers plus que des simples rรฉponses ร des questions, de vรฉritables informations prรฉsentes dans des documents validรฉs par lui.
Dysfonctionnements des flux d’information
Tout mon travail repose sur les flux d’informations au sein de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque. Or on peut dรฉceler de rรฉels dysfonctionnements dans les flux d’informations. Mlle Bruneval apprend souvent par l’extรฉrieur que certains documents, guides, รฉtudes ont รฉtรฉ produits par des services communautaires. Ces derniers ne semblent pas avoir le rรฉflexe de sauvegarde documentaire et de transmission des informations.
Lorsqu’un document leur semble intรฉressant c’est vers le service communication qu’il est transmis comme contribution ร l’รฉlaboration de ยซ Dunkerque Littoral ยป. Le service documentation a pourtant lui aussi un contact direct avec les citoyens et ces informations pourraient connaรฎtre ยซ une seconde vie ยป grรขce ร un traitementย documentaire adaptรฉ.
L’objectif est donc de mettre en place un vรฉritable systรจme documentaire qui implique l’ensemble des services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque pour faire converger tous les flux d’informations vers le service documentation. Le projet est ambitieux et coรฏncide avec deux autres projets menรฉs dans deux services distincts.Le premier est menรฉ par le service communication avec la rรฉalisation d’un site Internet. Un sefvice qui se veut complet et qui a pour objectif de catalyser tous les pรดles et les actions de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque. Le deuxiรจme est celui de la direction des systรจmes d’information qui travaille sur un rรฉseau Intranet l’outil adaptรฉ ร la diffusion et ร la circulation de l’information. Ces deux initiatives sont animรฉes par une mรชme volontรฉ d’รฉtablir un vรฉritable rรฉseau d’information qui soit performant et qui soit une vรฉritable aide ร la dรฉcision ainsi qu’une passerelle vers l’extรฉrieur. Le service documentation se doit de jouer un rรดle majeur dans ce mouvement.
Ouverture vers le public
Depuis 1996, un rรฉamรฉnagement complet du rez-de-chaussรฉe de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque a comme point de mire l’accueil du public. L’architecte d’intรฉrieur est chargรฉ d’organiser des concertations pour les travaux qui matรฉrialiseront cette nouvelle ouverture. Le dernier plan retenu rรฉpond aux attentes de ne plus considรฉrer le service documentation comme un service parmi d’autres, mais comme un vรฉritable lieu ouvert ร tout le public et aux agents communautaires (voir annexe nยฐ7).
La convergence des flux d’information couplรฉe ร l’ouverture vers le public avec cette nouvelle architecture, qui rรฉserve par ailleurs un vรฉritable espace de consultation sur place, permettrait de muer l’actuel service de documentation en un centre de documentation. Selon Yves-Franรงois Le Coadic1 c’est un passage progressif d’une emphase documentaire ร une emphase informationnelle, d’une orientation systรจme ร une orientation usager. L’usager devient l’รฉlรฉment moteur du service qui n’est plus une simple gare de triage pour la documentation communautaire.
Le service documentation devient un centre de documentation car il gagne en autonomie. En devenant un centre de documentation les rรดles s’inversent, il prend alors l’initiative d’รฉlaborer les systรจmes les plus adaptรฉs ร remplir la mission qui lui est assignรฉe. En รฉvoluant dans ce sens le service documentation atteint une nouvelle dimension qui est celle d’รชtre ร l’origine de l’information et non plus d’en รชtre le rรฉceptacle.
PROPOSITION DE REMEDIATION
Mise en place d’un systรจme documentaire
Collecte des documentsย
La constatation premiรจre, les informations dont les sources sont les services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque, ne sont pas prรฉsentes au service documentation. Ce service n’est vouรฉ qu’ร la diffusion de l’information de faรงon interne, une information provenant de l’extรฉrieur par l’intermรฉdiaire de pรฉriodiques ou de publications juridiques. Toutefois les demandes des usagers se multiplient (voir annexe nยฐ2). C’est ร travers une grille รฉlaborรฉe personnellement que j’ai, dans un premier temps, souhaitรฉ cerner ce public (voir annexe nยฐ8). Cette grille d’รฉvaluation regroupe les trois informations essentielles au dรฉmarrage de mon travail : le type de demandeur, la formation et les informations demandรฉes. En obtenant de tels renseignements je pourrais รฉtablir les directions, afin de rรฉpondre ร travers mon fonds documentaire aux attentes des usagers. Ce questionnaire sous forme de tableau a รฉtรฉ dรฉposรฉ au point accueil de la communautรฉ urbaine. Les hรดtesses รฉtaient invitรฉes ร le remplir lors de chaque demande faite auprรจs d’elles. Quelques exemplaires รฉtaient รฉgalement prรฉsents au service documentation. Malheureusement leur mise ร disposition trop tardive ( depuis avril) est sans doute ร l’origine de l’รฉchec qu’ils ont rencontrรฉ. En effet seules deux grilles m’ont รฉtรฉ rendues lors de mon arrivรฉe le 14 juin 1999. Ne pouvant dรฉbuter sans avoir une idรฉe des demandes des usagers, c’est ร partir des rรฉsultats obtenus par le tableau de bord interne au service documentation que j’ai travaillรฉ (voir annexe nยฐ9).
Ma premiรจre tรขche consiste ร mettre en parallรจle les demandes des usagers et l’organigramme des services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque. A l’aide du guide intitulรฉ ยซ La CUD de A ร Z ยป, qui propose une description de tous les services, je rรฉpertorie trรจs rapidement les personnes qui sont susceptibles de dรฉtenir les informations convoitรฉes. Mlle Bruneval constitue le premier maillon entre l’information et moi. Une note de service puis un contact tรฉlรฉphonique permet d’informer tous mes futurs interlocuteurs de mon travail. Une sรฉrie de rendez-vous est fixรฉe. Lors de chacun de ces entretiens je reรงois un accueil intรฉressรฉ.
Toutes les personnes que je rencontre sont d’accord pour admettre qu’une telle initiative n’est pas superflue. J’expose ainsi qu’une centralisation des informations devient de plus en plus nรฉcessaire et peut s’avรฉrer bรฉnรฉfique pour tous. Immรฉdiatement ils ont des documents ร me confier : rapport d’activitรฉ, dossier de travail, รฉtude, rapport de stage. Je prรฉcise qu’une telle dรฉmarche pourrait devenir automatique, lors de la production de chaque document, il y a lieu de penser ร en faire une copie pour le service documentation et sa mise ร disposition du public.
Il s’agit de collecter des documents administratifs. Comme le prรฉcise Michel Roberge dans son ouvrage, il existe diffรฉrents types de documents. Il distingue ainsi la notion d’information. Ces informations circulent pour la prise de dรฉcision. Elles peuvent รชtre fixรฉes sur un support ou non. On a ensuite le document au sens large, l’information fixรฉe matรฉriellement. Puis on a le document administratif. Ce qualificatif d’administratif est employรฉ pour identifier tous les documents produits ou reรงus dans le cadre des opรฉrations administratives gรฉnรฉrales et des opรฉrations spรฉcifiques de toutes organisations. La collecte concerne donc bien ces documents administratifs qui รฉmanent directement des services communautaires.
Plan de Classement
Afin de permettre un accรจs facile aux documents un plan de classement semble nรฉcessaire. C’est ร la lumiรจre du projet ยซ Horizon 2001 ยป que ce plan de classement prend tout son sens. Ce dernier est le fil conducteur des projets des diffรฉrents services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque. Leurs productions documentaires tournent autour de ces grands axes. Le plan de classement du fonds documentaire reprend les grandes orientations du projet ยซ Horizon 2001 ยป (voir annexe nยฐ10).
Ce plan de classement permet de rรฉpondre aux diffรฉrentes caractรฉristiques nรฉcessaires ร sa cohรฉrence et sa pรฉrennitรฉ ร savoir la simplicitรฉ et l’adaptabilitรฉ. En effet ce plan de classement sous forme d’arborescence permet une รฉvolution. Ce systรจme pourra perdurer au-delร du projet initial les grands axes รฉtant suffisamment larges : รฉconomie, environnement, solidaritรฉ et qualitรฉ de vie. Les demandes des usagers ont elles aussi guidรฉ les branches de l’arbre mais une nouvelle fois elles sont assez larges pour ne pas รชtre obsolรจtes trop rapidement. Un tel systรจme permet รฉgalement une grande lisibilitรฉ et une grande facilitรฉ d’accรจs pour les utilisateurs.
Indexationย
Afin de rendre ce plan de classement performant il faut dรฉterminer un numรฉro d’identification. Le premier choix s’est portรฉ sur le thรฉsaurus ยซ Urbamet ยป utilisรฉ dans le service documentation de l’AGUR (Agence d’Urbanisme) oรน travaille Mme De Rossi. Ce thรฉsaurus s’organise autour de l’urbanisme. Je peux y retrouver tous les grands axes de mon plan de classement, le positionnement de chacun des champs dans ce thรฉsaurus permet de donner un classement sous forme alphanumรฉrique. Ce choix de se baser sur une normalisation comme un thรฉsaurus permet de laisser une rรฉfรฉrence aprรจs mon dรฉpart afin de faire perdurer le systรจme. De plus la particularitรฉ du thรฉsaurus est de lever toutes les ambiguรฏtรฉs et d’assurer l’unicitรฉ du classement, c’est ร dire que l’organisation retenue ne doit pas autoriser l’enchevรชtrement de plusieurs sous-ensembles, tous doivent รชtre parfaitement distincts afin d’รฉviter les doublons ou les difficultรฉs d’indexation.
Le choix du systรจme d’identification ou systรจme de reprรฉsentation des informations, conditionne la durรฉe de vie du systรจme documentaire mais aussi ses performances et donc son utilitรฉ. C’est pourquoi malgrรฉ la mise en place de cette indexation parfaitement adaptรฉe une indexation normalisรฉe, adaptรฉe spรฉcifiquement ร la documentation administrative s’avรฉrerait encore plus judicieuse. L’outil Internet est apparu comme l’outil de recherche documentaire le plus adaptรฉ dans cette situation. Je n’avais en effet pas de rรฉelle idรฉe de l’endroit oรน je pourrais trouver de telles informations.
Aprรจs quelques essais infructueux pour cause de ยซ bruit ยป, la recherche n’รฉtait pas ( assez ciblรฉe. Les descripteurs qui me venaient ร l’esprit รฉtaient : administration, documents administratifs, indexation… autant de termes beaucoup trop larges pour un outil aussi vaste qu’Internet. J’ai alors dรฉcidรฉ de rรฉduire mes recherches ร un seul site reconnu dans le monde de la documentation le site de l’ADBS2 (Association des professionnels de l’information et de la documentation). Ce site propose une interface de recherche pour les diffรฉrents numรฉros de sa revue ยซ Documentaliste – Sciences de l’information ยป. En conservant mes mรชmes descripteurs je parviens aux rรฉfรฉrences d’articles. L’un d’eux est intitulรฉ : ยซ Pour un meilleur accรจs aux rapports administratifs non publiรฉs. ยป, Corinne Desmichel3 y mentionne la base ยซ SIGLE ยป qui est orientรฉe spรฉcifiquement sur la littรฉrature grise administrative. Cette base est produite par EAGLE4 (European Association for Grey Literature Exploitation), les membres de cette association sont les principaux centres d’information et de fourniture de documents en Europe. ยซ SIGLE ยป a dรฉbutรฉ en 1980 et contenait 565000 notices fin 1998. La base est mise ร jour chaque mois. Sa croissance annuelle est de 50000 notices. L’indexation de ces documents rรฉfรฉrencรฉs par ยซ SIGLE ยป est organisรฉe ร partir d’une liste de sujets classรฉs par thรจmes (voir annexe nยฐl 1). Cette structure de base de donnรฉes devrait concerner tous les fonds documentaires administratifs. C’est ainsi que je modifie toute l’indexation de mon systรจme au profit d’une identification normalisรฉe. L’indexation s’organise sur un systรจme alphanumรฉrique. La premiรจre partie de la cรดte est une combinaison de chiffres et de lettres dรฉterminรฉs par ยซ SIGLE ยป et la deuxiรจme partie est la date du document. La capacitรฉ d’expansion est assurรฉe ainsi que la capacitรฉ thรฉorique qui est le nombre d’identifiants qu’on peut former en utilisant toutes les possibilitรฉs. Les caractรฉristiques รฉnumรฉrรฉes avec le thรฉsaurus ne sont pas pour autant caduques, cette liste de sujets รฉtant marquรฉe par la levรฉe de toute ambiguรฏtรฉ sรฉmantique au mรชme titre qu’un thรฉsaurus.
Informatisation par souci de lisibilitรฉ et d’accessibilitรฉ
Structure de la baseย
C’est ร partir d’Access, la base de donnรฉes incluse dans le Pack Office sous environnement Windows, que je construis ma base informatisรฉe. Ce systรจme fonctionne ร partir de tables que l’on met en relation. A la demande de Mlle Bruneval j’inclus dรจs le dรฉpart les diffรฉrentes composantes du fonds documentaire dans la structure de la base tout en sachant que pour ma part je ne remplis que la partie consacrรฉe aux documents que je suis chargรฉe de collecter. Le fonds documentaire est le domaine de ma base de donnรฉes dans lequel on retrouve plusieurs entitรฉs : document, monographie, pรฉriodique, publication. Dans le cas de la table document les propriรฉtรฉs suivantes ont รฉtรฉ retenues : cรดte, titre, unitรฉ รฉmettrice, thรจme, date, mots-clรฉ, numรฉro. Pour la cohรฉrence de cette base il me faut un fichier primaire qui constitue la liaison entre tous les autres. Mon travail รฉtant surtout axรฉ sur le public je prends comme liaison les questions des usagers. Ces questions reprennent les grands axes de mon plan de classement. Un numรฉro attribuรฉ ร chacune de ces questions constitue la clรฉ primaire de cette table et la clรฉ รฉtrangรจre dans toutes les autres tables qui ne sont pas reliรฉes entre elles. Cette clรฉ primaire est une propriรฉtรฉ telle que si on connaรฎt sa valeur on peut en dรฉduire la valeur de toutes les autres propriรฉtรฉs de la mรชme entitรฉ, elle doit รชtre prรฉsente dans la table principale mais aussi dans les tables secondaires afin de lier toutes ces tables et permettre des recherches croisรฉes (voir annexe nยฐ12).
Je transforme la base d’Access destinรฉe ร produire des bases de donnรฉes orientรฉes gestion en une base de donnรฉes orientรฉe connaissance. Le service documentation ne possรฉdant pas encore de rรฉel logiciel documentaire, je me devais de reconstituer ร travers la structure de base un support informatique aussi performant que possible en matiรจre documentaire. Ainsi on peut mรชme parler de banque de donnรฉes qui est dรฉfinie selon l’AFNOR comme un ensemble de donnรฉes relatif ร un domaine dรฉfini des connaissances et organisรฉ pour รชtre offert aux consultations d’utilisateur. La base de donnรฉes รฉtant davantage un maillon d’une procรฉdure informatique plus complexe. Ainsi Access qui n’est pas habituรฉ ร jouer les premiers rรดles devient la principale porte d’entrรฉe au fonds documentaire.
Rรฉalisationย
C’est ร travers les masques de saisie d’Access appelรฉs formulaires que je remplis la base, du moins, la table document. Par ce biais l’interface est beaucoup plus conviviale et beaucoup plus facile d’emploi pour la personne qui prendra ma suite. Je ne perds, en effet, jamais de vue la perpรฉtuation de mon travail aprรจs mon stage. Il me faut donc organiser ces formulaires de telle sorte que toutes les entitรฉs soit prรฉsentes. Ces diffรฉrents descriptifs sont les informations minimales sur un document.
J’ai souhaitรฉ tout de mรชme savoir si d’autres รฉlรฉments pouvaient รชtres intรฉressants en posant la question sur la liste de diffusion ยซ L’Extranet ยป. Le systรจme d’autres organismes qui auraient le mรชme type d’organisation pourrait s’avรฉrer enrichissant (voir annexe nยฐ13). Les rรฉponses qui me sont parvenues se sont toutes rรฉvรฉlรฉes nรฉgatives. La Communautรฉ Urbaine de Dunkerque apparaรฎt comme novatrice dans ce domaine de mise ร disposition au public d’un fonds documentaire composรฉ des documents internes. Je conserve alors les descriptifs dรฉfinis au dรฉpart. Les encarts, contenant les informations des diffรฉrentes rubriques, doivent รชtre suffisamment grandsย pour garantir une bonne lisibilitรฉ et รฉviter que certains documents ne soient tronquรฉs d’informations importantes de par un affichage partiel qui oblige l’utilisation de menus dรฉroulants. Ces diffรฉrentes informationsย sont rรฉpercutรฉes dans les tables initiales qui servent de base aux requรชtes.
Mise ร disposition
Le mode requรชte n’est pas d’un accรจs facile pour des novices en informatique. L’interface qu’offre Access demande dรฉjร certaines notions en informatique et surtout en documentation. Il faut savoir
manipuler au mieux les รฉquations de recherche les plus complexes avec les outils appropriรฉs. Il faut en effet savoir utiliser la troncature et les opรฉrateurs boolรฉens correctement. C’est pourquoi il m’a fallu explorer l’outil Access afin de parvenir ร un mode de consultation le plus simple possible mais aussi le plus appropriรฉ aux demandes les plus frรฉquentes. Sachant que les interrogations les plus souvent posรฉes ne portent que sur une seule table ร la fois c’est sur le filtrage par formulaire que j’axe les essais de consultation.
En parallรจle de mes essais je rรฉdige un mode d’emploi qui constituera une trace aprรจs mon dรฉpart (voir annexe nยฐ14). Je tente donc d’y consigner une dรฉmarche de recherche simple mais รฉgalement tous les problรจmes que l’on peut rencontrer lors des premiรจres manipulations. Cela me permet de prendre conscience des erreurs de mon systรจme notamment des indexations diffรฉrentes d’un point de vue orthographique pour des documents similaires. Une telle erreur entraรฎne l’indexation diffรฉrenciรฉe de deux documents par exemple qui auraient la mรชme unitรฉ รฉmettrice mais de par un enregistrement diffรฉrent seraient distinguรฉs par la base.
J’รฉtablis รฉgalement un raccourci au niveau de l’ordinateur avec un icรดne ยซ Fonds documentaire ยป sur le bureau qui permet un accรจs direct ร la base. Il a รฉtรฉ question, en relation avec le service informatique, d’รฉtablir une programmation sur Visual Basic afin de proposer une interface conviviale et qui permettrait de se rapprocher encore davantage du logiciel documentaire.
Toutefois une telle programmation demande beaucoup de temps sachant que le service documentation ne dรฉsespรจre pas d’avoir un vรฉritable logiciel documentaire.
PERSPECTIVES
Prise de recul
Par rapport ร la problรฉmatique
Comme nous avons pu le voir dans les parties prรฉcรฉdentes la problรฉmatique de dรฉpart qui se cantonnait ร collecter les documents des diffรฉrents services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque afin de les centraliser au service documentation s’est trรจs vite avรฉrรฉe insuffisante. Cette dรฉmarche ne constitue en fait que le point de dรฉpart de la mise en place d’un systรจme documentaire beaucoup plus complexe. En effet il ne suffit pas de collecter ces informations, il s’agit ร prรฉsent de les mettre ร disposition et de les traiter afin qu’elles prennent tout leur sens. Cette information est tout ร fait lisible pour les รฉmetteurs de ces documents mais il me faut me positionner par rapport aux usagers que je vise. Je ne peux influer sur le document en lui mรชme car cela voudrait dire de modifier le document dont l’autoritรฉ auctoriale est assumรฉe par un autre. Je me dois donc de travailler avec la matiรจre qu’on me propose, une matiรจre qui est plus ou moins mallรฉable.
Le traitement appliquรฉ sur ces documents a รฉtรฉ de les rentrer sur une base informatisรฉe comme Access qui est caractรฉrisรฉe par de nombreuses exigences techniques, les options en matiรจre documentaire sont proposรฉes ร l’รฉtat brut. Il est notamment impossible de renvoyer la prรฉsentation du document ร une notice plus dรฉtaillรฉe. Cette base de donnรฉes m’a donc obligรฉ ร dรฉfinir des critรจres prรฉcis qui permettent de renseigner l’usager sur le contenu du document avec un minimum de champs ร disposition. La constitution d’un fonds documentaire ne se rรฉduit donc pas ร une simple collecte et ร un classement dans des chemises, toute une rรฉflexion en terme de traitement d’information se met en place afin de rendre le plus performant possible ce fonds documentaire. La problรฉmatique de dรฉpart s’est donc vue enrichie de cette dimension supplรฉmentaire de rรฉรฉcriture.
On peut donc la formuler ainsi, au terme de ce stage : ยซ Quel traitement documentaire pour un fonds administratif? ยป.
Par rapport au produitย
Le recours au support papier a รฉtรฉ inรฉluctable afin de proposer des outils complรฉmentaires ร l’outil principal ร savoir un mode d’emploi, une liste de mots-clรฉ utilisรฉs, les diffรฉrents contacts pour un complรฉment d’information. Ce besoin est apparu au fur et ร mesure de l’รฉlaboration du produit ร la suite du souci grandissant de rรฉaliser un produit lisible et facile d’accรจs.
Ce fonds documentaire est d’abord destinรฉ ร un public. Les usagers sont trรจs variรฉs, pour ceux qui viennent de l’extรฉrieur ils ont des motivations trรจs diffรฉrentes : l’รฉtudiant recherche de la matiรจre pour un exposรฉ, le particulier veut satisfaire sa curiositรฉ et l’entreprise dรฉsire des chiffres pour une รฉtude de marchรฉ. Cette description un peu caricaturale met en lumiรจre la difficultรฉ de faire un produit parfaitement adaptรฉ ร tout ses destinataires. De plus ce produit apparaรฎt comme pouvant devenir un outil interne que tous les services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque pourraient consulter afin de collaborer plus รฉtroitement entre eux. Dans une telle perspective il serait envisageable d’รฉlaborer deux types de langages et d’interrogations, chacun รฉtant adaptรฉ ร ses interlocuteurs internes ou externes.
Le produit en l’รฉtat est donc une premiรจre rรฉponse aux besoins immรฉdiats mais sa rรฉalisation a rรฉvรฉlรฉ beaucoup d’autres prolongements possibles. Avec l’รฉlaboration de documents secondaires mais aussi la mise ร disposition de supports diffรฉrenciรฉs en fonction des usagers ciblรฉs, ce fonds documentaire pourrait devenir un outil trรจs prรฉcieux pour l’ensemble des services communautaires ainsi qu’une porte d’entrรฉe pour le public.
Adaptabilitรฉ aux moyens proposรฉsย
Le travail de dรฉpart consistait ร dรฉceler la localisation des documents qui trouveraient leur place au sein du fonds documentaire qu’il me fallait mettre en place. Le travail sur la circulation des savoirs et l’รฉtude sur les flux d’informations m’a permis de reproduire ce schรฉma pour la communautรฉ urbaine ce qui a favorisรฉ mes recherches d’information. Ce travail prรฉliminaire est ร l’origine de la planification de mon travail et de ma capacitรฉ ร aller ร l’essentiel. J’รฉtais donc sure que mes interlocuteurs dรฉtenaient l’information dรฉsirรฉe ce qui donnait davantage de crรฉdibilitรฉ ร mon travail. Par manque d’un vรฉritable logiciel documentaire nous l’avons vu dans la partie prรฉcรฉdente j’ai dรป utiliser la seule base de donnรฉes prรฉsente dans le service pour la muer en un outil documentaire. Ce travail n’a รฉtรฉ possible que grรขce ร la formation informatique reรงue durant l’annรฉe. Par la suite les notions en matiรจre de lisibilitรฉ et de recherche documentaire m’ont permis d’adapter l’outil de dรฉpart pour en faire l’outil recherchรฉ et adaptรฉ au contexte dans lequel il sera utilisรฉ.
Aprรจs le stage
Mise en rรฉseau
Nous avons รฉvoquรฉ vaguement auparavant le projet de la Direction systรจme d’information de mettre en place un rรฉseau Intranet ou du moins une mise en rรฉseau des diffรฉrents services de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque. Diffรฉrents produits du service documentation sont dรฉjร en rรฉseau comme la revue de presse et l’interface de recherche de certains textes lรฉgislatifs et rรฉglementaires. Le fonds documentaire que j’ai rรฉuni peut รฉgalement faire partie des produits proposรฉs en rรฉseau.
Des obstacles sont encore ร surmonter. Le premier que l’on peut souligner est celui d’ordre technique. En effet la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque est une trรจs grande structure qui s’est dรฉveloppรฉe progressivement. Tout les services n’ont pas รฉvoluรฉ au mรชme rythme et cela se traduit par des diffรฉrences au niveau de l’รฉquipement informatique, il s’agit donc dans un premier temps d’harmoniser tous les systรจmes avant de vouloir les mettre en rรฉseau. Le deuxiรจme obstacle sera sans doute le plus difficile ร surmonter puisqu’il s’agit des mentalitรฉs et des habitudes de travail. La mise en rรฉseau suppose d’accepter les rรจgles du jeu de la transparence et de la mise ร disposition de tout ce qui est produit. Cela suppose รฉgalement des rรฉflexes vis ร vis de l’outil informatique. Tout cela n’est pas insurmontable si l’on observe toutes les รฉvolutions opรฉrรฉes ces derniรจres annรฉes les esprits sont prรชts ร faire encore de nouveaux changements pour rรฉpondre aux รฉvolutions nรฉcessaires ร la bonne marche de la Communautรฉ Urbaine de Dunkerque qui se veut performante dans tous les domaines.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I ANALYSE DE L’EXISTANT
1.1 La Communautรฉ Urbaine de Dunkerque
1.1.1 Son organisation
1.1.2 Ses nouvelles orientations : projet ยซ Horizon 2001 ยป
1.1.3 Une place particuliรจre pour la communication
1.2 Le service documentation
1.2.1 Son รฉvolution
1.2.2 Ses produits
1.3 Mutation d’un service de documentation en un centre de documentation
1.3.1 Ma mission
1.3.2 Dysfonctionnements dans les flux d’informations
1.3.3 Ouverture vers le public
2 PROPOSITION DE REMEDIATION
2.1 Mise en place d’un systรจme documentaire
2.1.1 Collecte des documents
2.1.2 Plan de classement
2.1.3 Indexation
2.2 Informatisation par souci de lisibilitรฉ et d’accessibilitรฉ
2.2.1 Structure de la base
2.2.2 Rรฉalisation
2.2.3 Mise ร disposition
2.3 Produit rรฉalisรฉ
2.3.1 Objectifs
2.3.2 Souci de vulgarisation
2.3.3 Composition du fonds documentaire
3.PERSPECTIVES
3.1 Prise de recul
3.1.1 Par rapport ร la problรฉmatique
3.1.2 Par rapport au produit
3.2 Apports de ma formation initiale
3.2.1 Dรฉceler de nouveaux concepts
3.2.2 Adaptabilitรฉ aux moyens proposรฉs
3.3 Aprรจs le stage
3.3.1 Mise en rรฉseau
3.3.2 Communiquer vers l’extรฉrieur
CONCLUSION
ABREVIATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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