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Multiplication par bourgeonnement adventif :
C’est une méthode qui provoque l’apparition de bourgeons adventifs en des endroits inhabituels (chaque bourgeon est une plantule potentielle).
Les bourgeons formés en culture in vitro sont issus de l’explant (bourgeonnement adventif direct) qui peut être d’origines diverses ou d’un cal (bourgeonnement adventif indirect) à la suite de repiquages successifs (EVANS et coll., 1981, FLICK et coll., 1983). Ils peuvent être considérés comme des bourgeons adventifs provenant de feuilles, entre-nœuds, racine ou de hampe florale.
Le déclenchement ou la stimulation du bourgeonnement in vitro résulte souvent l’emploi de cytokinines combinés ou non à des auxines (BOULAY, 1976).
MARGARA (1982) rapporte que l’influence des autres facteurs de milieu (éléments minéraux, influence de la luminosité….) sur la néoformation de bourgeons est encore peu étudiée.
L’embryogenèse somatique :
AMMIRATO (1983), ZIMMERMAN (1993), RAEMAKERS (1995) notent que par analogie à la formation d’embryon zygotique, l’embryogenèse somatique est définie comme étant le développement d’embryon à partir de cellules somatiques. Elle passe par les différents stades morphologiques caractéristiques des embryons zygotiques : stade globulaire, torpille en cœur, cotylédonaires.
Caractéristiques des embryons somatiques :
AMMIRATO (1983) rapporte que les embryons somatiques possèdent une structure bipolaire analogue à celle des embryons zygotiques. Ils ont une autonomie vis à vis du tissu générateur, contrairement à l’organogenèse pour laquelle les structures des nouvelles formations restent toujours en connection vasculaire avec les tissus parentaux.
Explant utilisé :
L’embryogenèse somatique primaire peut être induite à partir d’embryon zygotique (GRUZ et coll., 1988) ou d’explants floraux : anthère (MONFORT, 1985), pollen (MOORE et coll., 1990), ovule ainsi qu’à partir des parties végétatives de la plante ; feuille (BUFFARD MOREL et coll., 1992) ; pétiole, apex. En général, elle passe par une phase callogenèse (indirect) et elle est conduite en deux étapes ; la première étape consiste à l’initiation de l’embryogenèse à partir de l’explant en présence d’hormone, la deuxième étape conduit à la formation des vrais embryons somatiques ( BAKER et coll., 1992 ; GIRI et coll., 1993).
Les facteurs déterminants de l’embryogenèse somatique :
L’aptitude à l’embryogenèse somatique est déterminée au cours de la première phase d’initiation de culture. HALPERIN (1967) a suggéré qu’au cours de cette phase, certaine cellule peut acquérir la capacité de leur totipotence et d’autres non. L’acide dichlorophénoxyacetique ou 2,4 D est le plus souvent utilisé pour l’induction de l’embryogenèse somatique (KONG et coll., 1992 ; RAEMAKERS, 1993). La maturation et la germination des embryons somatiques sont fonction de chaque génotype de plante.
L’embryogenèse somatique a fait l’objet de différentes mises au point jusqu’à nos jours. Elle a été décrite chez plus de 120 espèces végétales.
Résultats des recherches bibliographiques sur le Cinnamomum camphora :
LI-CHUN HUANG, BAU-LIANG HUANG et TOSHIO MURASHIGE (1997) ont pu obtenir le débourrement des microboutures de Cinnamomum camphora sur un milieu MS (MURASHIGE et SKOOG, 1962) additionné à des différentes concentrations de N6-benzyladenine (BA).
Ils ont constaté aussi que le BA provoque en même temps le débourrement de bourgeon ainsi que la formation des cals. Cependant, le TDZ ne peut induire que la formation des cals.
Dans d’autres expériences, ils ont pu obtenir des plantules enracinées de Cinnamomum camphora en utilisant le milieu MS combiné avec de l’acide naphtalèneacetique (ANA).
Les graines de Cinnamomum camphora ne restent pas viables longtemps et doivent être mis à germer dès qu’elles sont mûres. La germination demande un à six mois (FLORIDATA 1996).
Origine :
C’est un arbre originaire d’Asie Orientale notamment de Formose, Japon, Taiwan, et de Chine mais il a été introduit et cultivé dans d’autres pays pour des raisons commerciales et ornementales (DEHGAN, 1998 ; WAGNER et coll., 1999).
Description :
Un arbre au tronc vigoureux, à écorce crevassée avec l’âge, atteignant 8 à 10 mètres de haut. Les feuilles ont une insertion en hélice (alternes), de 3 à 10 cm de long, de forme ovale ou elliptique, lancéolées, vert clair brillant sur le dessus, vert bleu dessous, rougissant avant tombé. Les fleurs sont petites, jaunes ou blanc verdâtre, bisexuées, à gynécée unicarpellé, regroupées en panicule de 10 cm de long à l’aisselle des feuilles. Les fruits sont de petites baies noires évoquant le poivre. (BARBADINE, 2003)
Caractéristiques :
La manière rapide d’identifier le camphrier ou Cinnamomum camphora est d’écraser les feuilles afin de sentir l’odeur piquante de camphre (RIVER, 2001). Ce qui explique que cet arbre a longtemps servi à produire de l’huile camphrée, obtenue par distillation de son bois et de ses feuilles. Ce même bois sert à fabriquer des meubles qui garderont indéfiniment cette odeur de camphre et empêcheront les mites et les cafards d’attaquer le linge qui y sera rangé.
Biologie :
Le Cinnamomum camphora, dans son aire de distribution naturel, se développe en altitude aux environs de 3000 m. A Madagascar, cet arbre vit bien sur les Hauts- Plateaux et peut devenir centenaire mais on peut le rencontrer dans les autres régions même sur les côtes. Cet arbre pousse bien dans les endroits à pluviométrie entre 1520 à 2540 mm par an (JUVIK et JUVIK, 1998). Il peut supporter pendant une courte période, une basse température (environ 0°C) (BRUCKELL et ZUK, 1997). Il fleurit dans ses pays d’origine entre les mois d’Avril et de Juin et les fruits sont mûrs le mois de septembre. A Madagascar, la floraison se passe entre le mois d’Octobre et Novembre ; le mûrissement se passe entre le mois d’Avril et de Mai. Un arbre de Cinnamomum camphora peut donner 100000 graines par an. Ces graines sont dispersées par les oiseaux et également par l’eau (hydrochorie) (PILIER, 2002). Le Cinnamomum camphora peut être propagé par des graines dès qu’elles sont mûres (BRUCKELL et ZUK, 1997). Pour la régénération naturelle, on ne trouve pas très souvent des jeunes plants autour de la plante mère (PHILIPART, communication personnelle). Concernant le sol, cet arbre n’a pas d’exigences particulières mais il pousse bien sur sol sablo – argileux (WEISS, 1997).
Différence entre Ravintsara et Ravensara aromatica :
Quelquefois, on a tendance à confondre le Cinnamomum camphora ou Ravintsara avec le Ravensara aromatica ou Avozo mais ce sont deux genres très différents, même si systématiquement, ils appartiennent à la même famille. La systématique de Ravensara aromatica est donnée dans l’annexe IV.
Le Ravensara aromatica ou Avozo est une plante endémique de Madagascar. On la rencontre surtout dans le Centre Est de Madagascar (Dans la forêt d’Analamazaotra) (HUMBERT, 1950).
C’est un arbre de 18 à 20 m de haut, les feuilles sont glabres, alternes, coriaces ou rigide-coriace, elliptiques ou obovale-elliptiques ; la face supérieure est verte, brillante, lisse ; la fleur verte campanulée-uréolée, de 2 à 3,5 mm de long sur 2 à 2,5 mm de diamètre ; les fruits sont subglobulés, atteignant un diamètre de 2,5 cm ou plus, assez lisse.
Les fruits ont une odeur très aromatique, ressemblant au girofle ou rappelant l’anis (sp Danguy). Le goût est amer et très brûlant, il contient de l’eugénol (DRAGENDORFF, cité par HUMBERT, 1950). Des cotylédons contiennent de l’acide myristique (SHÄR, cité par HUMBERT, 1950).
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : ETUDES BILIOGRAPHIQUES
I- Définition de la culture in vitro
II- Méthode de régénération in vitro
II-1- Multiplication par bourgeonnement axillaire
II-2- Multiplication par bourgeonnement adventif
II-3- L’embryogenèse somatique
II-3-1 Caractéristiques des embryons somatiques
II-3-2 Explant utilisé
II-3-3 Les facteurs déterminants de l’embryogenèse somatique
III- Résultat de la recherche bibliographique sur le Cinnamomum camphora
IV- Données sur le Cinnamomum camphora
IV-1- Systématique
IV-2- Origine
IV-3- Description
IV-4- Caractéristique
IV-5- Biologie
V- Différences entre Ravintsara et Ravensara aromatica
Deuxième partie : ETUDE PHYTOCHIMIQUE DE CINNAMOMUM CAMPHORA
I- Distillation des feuilles de Cinnamomum camphora
II- Analyse par chromatographie en phase gazeuse
II-1 Définition
II-2 Principe
II-3 Mode opératoire
III- Identification des différents composés
III-1 Chromatogramme
III-2 Comparaison des résultats avec les teneurs relatives limites trouvés au laboratoire
IV- Discussion
V- Conclusion partielle
Troisième partie : MULTIPLICATION IN VITRO DE CINNAMOMUM CAMPHORA
I- Matériel végétal
II- Milieu de culture
II-1 Les milieux de culture de base
II-2 Préparation des milieux
II-3 Les régulateurs de croissance
II-3-1 Différents types d’hormones végétales
II-3-2 Préparation des régulateurs de croissance
III- Méthodologie
III-1 Germination
III-2 Stérilisation des explants
III-3 Stade de multiplication
III-3 Stade d’élongation et d’enracinement
III-4 Stade d’acclimatation
IV- Protocole expérimental
IV-1 Germination
IV-2 Stérilisation des explants
IV-2-1 Stérilisation à l’hypochlorite de sodium
IV-2-2 Stérilisation à l’hypochlorite de calcium
IV-3 Multiplication
IV-3-1 Multiplication par bourgeonnement axillaire
IV-3-2 Multiplication par bourgeonnement adventif
IV-4 Elongation et enracinement
V- Résultat
V-1 Germination
V-2 Stérilisation des explants
V-2-1 Stérilisation à l’hypochlorite de sodium
.V-2-2 Stérilisation à l’hypochlorite de calcium
V-3 Stade de multiplication
V-3-1 Multiplication par bourgeonnement axillaire
V-3-1-1 Influence de la nature du milieu sur le débourrement des bourgeons
V-3-1-2 Effet des régulateurs de croissance sur le débourrement des bourgeons
V-3-2 Multiplication par bourgeonnement adventif
V-4 Elongation et enracinement
VI- Discussion
VI-1Germination
VI-2 Stérilisation des explants
VI-3 Multiplication
VI-3-1 Multiplication par bourgeonnement axillaire
VI-3-2 Multiplication par bourgeonnement adventif
VII- Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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