Motivations des pays a s’intégrer

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MOTIVATIONS DES PAYS A S’INTEGRER

La création des zones d’intégration régionale est motivée par la volonté d’un groupe de pays d’améliorer leurs positions au sein de la division internationale du travail. Les pays veulent accroître les économies d’échelle, améliorer leur productivité et renforcer leur implantation sur les marchés d’exportation. Fondamentalement l’argument des économies d’échelles paraît être dominant dans le régionalisme. En effet l’élargissement du marché se présente comme la force motrice d’une zone d’intégration économique. Les marchés nationaux se reflètent incapable d’assurer tout seul la taille utile à l’exploitation des économies d’échelles et la spécialisation. Par ailleurs la libéralisation des échanges à l’intérieur d’une zone d’intégration régionale oblige les entreprises à affronter la compétition, à réduire leurs coûts et d’améliorer leur productivité. En d’autres termes, un pays décide de s’intégrer implique exactement que cet pays doit faire face à une concurrence et pour que cette concurrence soit bénéfique, il est nécessaire que ce pays a un avantage comparatif sur quelques produits et pardessus tout se spécialise dans la production de ces produits.

Suite à la création d’une zone intégrée, il existe toujours ce que Viner appel par « création de commerce », celle-ci désigne les déplacements de la source d’approvisionnement d’un pays vers des producteurs plus efficients de la zone d’intégration. En revanche « le détournement du commerce » traduit le déplacement d’une source d’approvisionnement hors zone plus efficiente vers un producteur moins efficiente de la zone intégrée. Ces deux phénomènes pouvant se trouver en même temps au sein d’une zone d’intégration régionale.

A présent les pays Africains s’accordent à reconnaître le rôle et l’importance de la libération des échanges commerciaux dans le processus d’intégration régionale. La libération du commerce est très soutenue puisque cela se présente comme un outil économique visant à stimuler les échanges commerciaux à l’intérieur de chaque pays et entre pays. Dans ce cadre, des efforts en matière des réformes commerciales devrait entreprises tant au niveau national qu’au niveau de la zone d’intégration pour que les échanges commerciaux à l’intérieur de la zone se traduisent par un bénéfice mutuellement partagé entre pays.

LES ACCORDS DE LIBERALISATION DES ECHANGES AU SEIN DES DIFFERENTES SOUS-REGION

Les efforts actuels d’intégration régionale remontent à 1994, date de l’entrée en vigueur du traité d’Abuja. Le traité prévoit une intégration progressive aboutissant à l’établissement d’une Communauté économique africaine. La première étape d’intégration consiste à créer des zones de libre échange en éliminant les tarifs douaniers sur les produits échangés au sein des diverses communautés économiques. Il s’agira ensuite d’éliminer les barrières non tarifaires et d’adopter vis-à-vis de l’extérieur un tarif douanier commun pour former une union douanière. Il s’agit ici de faire un commerce plus ouvert et stimuler les échanges entre pays africains.

Réduction et suppression des tarifs

Le programme de libéralisation des échanges de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) repose d’une part sur la libre circulation des produits cru2 et de l’artisanat sans paiement de droits et taxes d’entrée et d’autre part sur la suppression progressive des droits de douanes et taxes sur les produits industriels originaires de la communauté. Les produits du cru et les produits de l’artisanat traditionnel circulent librement en exonération totale des droits et taxes d’entrée sans aucune restriction quantitative ou qualitative. Quant au désarmement total des tarifs sur les produits industriels ont fallut dix ans (1990-2000) pour la communauté pour les rendre effectives.

Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) se sont engagés à créer une zone de libre échange, une union douanière et un marché commun en éliminant progressivement dans leurs échanges pendant la période 1994 et 2000 tous les droits de douane et taxes d’effet et équivalent. Aujourd’hui l’UEMOA est plus qu’une zone de libre échange ; c’est une union douanière effective.

Pour la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), en 1994 tous les pays membres avaient supprimé les tarifs remplissant ainsi les conditions requises pour la création de l’union douanière.

La communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’est engagé à créer une zone de libre échange que l’année 2008, l’union douanière se fera l’année 2010 et un marché commun en 2015. Dans les échanges intra SADC, depuis l’année 2008 le désarmement tarifaire imposant une réduction de 85 % des droits de douane ; les 15% de droits de douanes devant être maintenus pour un certains nombres de produits sensibles jusqu’en 2012, période où les droits de douanes seront éliminés. Le programme de réduction des tarifs au sein de la SADC n’a pas encore finalisé.

Pour l’intégration économique existe vraiment, ce stade de réduction et suppression des tarifs est primordial afin d’encourager les commerces entre pays.

Suppression des obstacles non tarifaires

Les obstacles non tarifaires constituent les principales entraves aux échanges commerciaux intra régionaux. Ces obstacles semblent être liés aux procédures administratives de dédouanement des marchandises. Au sein de la CEMAC il paraît que ces obstacles se manifestent de manière important. La persistance de l’exigence de certaines normes contribue également à l’entrave du commerce intra zone. L’exigence du norme se voit particulièrement sur les produits industriels agrées, la CEDEAO a subit ce même problème. Chaque zone d’intégration possède ses propres difficultés concernant la suppression des obstacles non tarifaires. Mais actuellement, il est clair que chaque zone essaye de surmonter ce problème en cherchant des solutions viables et durables.

Adoption des Tarifs Extérieurs Communs (TEC)

Dans une union douanière, les membres, après exemption réciproque des taxes douanières entre eux fixent ensemble un taux commun des taxes à appliquer aux Etats tiers. Ils forment ainsi une frontière commerciale extérieure commune. Ainsi une marchandise, une fois entrée d’un Etat tiers dans un Etat membre de l’union douanière peut circuler librement au sein de l’union. Cela veut dire que cette marchandise ne sera plus sujette à des droits ou taxes douanières en entrant dans un autre pays membre de l’union.

En 1994, la CEMAC a adopté une nouvelle structure tarifaire extérieure commune. Le tarif s’applique aux quatre catégories de biens suivants dont les tarifs sont respectivement : 5% pour la première catégorie (biens essentiels), 10% pour la deuxième catégorie (équipement et matières premières), 20% pour la troisième catégorie (biens intermédiaires) et 30% pour la quatrième catégorie (produits de grande consommation).

Elle applique une surtaxe temporaire non renouvelable de 30% au maximum sur les biens qui font l’objet de quotas. On peut dire que la CEMAC a rempli toutes les conditions pour la création d’une union douanière avec un TEC opérationnel en 1994.

L’adoption du TEC s’est traduite au sein de l’UEMOA3 par une simplification des systèmes tarifaires et par une généralisation des droits de douanes sur tous les produits quelle que soit leur origine ou leur provenance. Le TEC de l’UEMOA est entré en vigueur à partir du premier janvier 2000. Actuellement la structure du TEC de l’UEMOA se présente comme suit :
2 % pour les produits de la catégorie zéro (biens sociaux essentiels)
7 % pour les produits de la catégorie 1 (biens de premières nécessité, matières premières de base, biens d’équipement)
12 % pour les produits de la catégorie 2 (produits intermédiaires)
22 % pour les produits de la catégorie 3 (biens de consommation finale et tous les autres produits non repris ailleurs) .

Au sein des Etats membres du COMESA4 ont négociés un TEC qui consisterait à appliquer 0% aux biens d’équipement, 5% aux matières premières, 15 % aux biens intermédiaires et 30% aux produits finis.

Les accords commerciaux régionaux peuvent aider les pays à tirer parti de leurs avantages comparatifs, renforcer leurs performances industrielles et favoriser leur intégration au sein de l’économie mondiale.

CARACTERISTIQUES DE LA STRUCTURE DES ECHANGES INTRA REGIONAUX

L’accroissement du commerce intra régional est actuellement une préoccupation majeure de la plus part des organisations africaines d’intégration économique régionale. Malgré les efforts pris pour libéraliser et faciliter le commerce, la part des échanges intra régionaux est restée assez- faible.

De manière générale les pays africains montrent pratiquement la même structure des échanges. Les caractéristiques suivantes sont toujours inséparables quand on voit les échanges commerciaux entre pays africains :

Domination des produits primaires dans la structure des exportations ; représentent plus de 80 % des exportations .

Importations composés principalement de produits manufacturés .

Exportations généralement destinées aux marchés d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord et les importations sont également venus de ces régions.

« A l’heure actuelle les accords économiques régionaux se caractérisent par des échanges restreints, dépendent des produits primaires et représentent un commerce limité entre pays africains » .

Un nombre limite des pays et des produits

Le commerce intra africain est dominé par un nombre restreint de pays qui vendent un nombre limité de produits. En Afrique Subsaharienne (à l’exclusion de l’Afrique du Sud), d’après la Banque mondiale environ trois quarts des exportations intra africaines proviennent de cinq pays. (Côte d’Ivoire, Ghana, Kenya, Nigeria et Zimbabwe). Il s’agit surtout de produits primaires. Le pétrole représente plus de 30 % de ces échanges et le coton, le bétail sur pied, le maïs et le cacao 18 %. Les produits manufacturés représentent seulement 15 % de ces échanges6. Il s’agit du fil, des médicaments, du fer, et de l’acier, des produits chimiques et des machines outils.

La majorité des exportations d’un pays vers le reste du continent se limite souvent à quelques produits de base. En Angola par exemple, le pétrole et les produits pétroliers représentent plus de 90 % des exportations vers les autres pays d’Afrique. Aux Seychelles le poisson frais représente presque 98 % de ces exportations. A cause du manque de diversité ces produits de base tendent aussi à dominer les exportations de l’Afrique vers le reste du monde .

Avantages et inconvénients de l’intégration régionale

Développement du secteur des petites entreprises

A mesure que les pays africains chercheront à développer leurs échanges, ils auront aussi besoin d’un secteur privé dynamique. Dans plusieurs pays d’Afrique le secteur privé est souvent composé d’une part de quelques multinationales géantes, de l’autre d’un vaste secteur informel de micro entreprises. Bien que le secteur informel soit « le moteur des économies africaines il n’est pratiquement pas réglementé, a peu accès au financements, échappe souvent à la fiscalité et sa contribution à l’économie n’est pas généralement comptabilisée » .

Pour que l’intégration réussisse, l’Afrique ne peut continuer à ignorer ce secteur et les responsables africains doivent s’interroger sur la gestion de ce secteur informel qui assure une part importante de la production, du commerce et des services. L’amélioration du cadre d’action des privés dans le domaine de la protection de toute sorte et la facilitation de l’accès des privés aux financements est loin d’être satisfaisante pour le secteur privé. Mais l’Afrique est conscient que le renforcement de la capacité et la productivité des entreprises privés nationales sont une des piliers très importante d’une intégration économique mutuellement bénéfique. La réglementation du secteur informel et le soutien des entreprises privés transformeront l’état de la concurrence dans le pays et accroître la part des impôts que chaque Etat doit attendre de ses contribuables. En effet il y a accroissement des investissements publics et avec la bonne gouvernance la croissance il y aura une bonne redistribution des fruits de la croissance obtenue.

Evolution des avantages comparatifs des petites entreprises

La mondialisation du commerce, des investissements et de la production a modifié substantiellement les avantages comparatifs entre les petites et les grandes entreprises. Les petites entreprises qui se sont montrées plus flexibles et ont pu s’adapter facilement au nouvel environnement, souvent en créant des liens avec de nombreux partenaires et en formant de nouvelles alliances. Les entreprises privées sont prêtes pour une forte croissance. L’intégration économique régional permet aux petites entreprises de bénéficiers certains avantages : elles peuvent souvent conserver de meilleures relations de travail, apporter une touche particulière dans leurs activités, satisfaire des segments spécialisés du marché et nécessitent un investissement en capital plu léger. La pression constante du marché en termes de compétitivité les incite à faire preuve d’inventivité et de flexibilité dans leurs opérations commerciales. Tout cela les rend plus aptes à s’ajuster rapidement en fonction des changements des conditions économiques et des nécessités du marché.

Ainsi les petites entreprises sont peut être mieux placées pour s’adapter aux changements survenus dans la réalité de l’intégration économique régionale .

Attirer les investissements

Pour encourager le commerce intra africain les pays devront attirer les entreprises privées nationales ou étrangères. Il est clair que l’Afrique est perçue comme un continent où il y a tellement de perturbations, des guerres de troubles et de conflits, de confusion, d’instabilité politique etc. Dans de nombreux pays en voie de développement, l’absence de politique macroéconomique crédible fait fuir les industriels. Les politiques changent trop souvent par conséquent les hommes d’affaires ne savent exactement à quoi s’attendre d’un jour à l’autre. Mais l’Afrique a du potentiel si on ne parle que la pluralité des matières premières utiles à l’entreprise qui minimise les coûts de production. Pour que l’intégration réussie et attirer une masse d’investissement, il est primordial que l’Afrique présente un cadre macroéconomique encourageante, cohérente, prévisible, et stable dans le long terme soit des conditions nécessaires à un environnement économique visant à favoriser les investissements.

Avantages politiques

Lorsque des Etats décident de s’unir dans une certaine région, il est clair que ces Etats poursuivent les mêmes objectifs et essaient ensemble de résoudre les problèmes qui se présentent dans le monde de la globalisation. L’adhésion à des organisations régionales peut également être bénéfiques pour des raisons politiques à des petits pays ou des pays économiquement faibles plus particulièrement. Dans un contexte international par exemple l’union des pays relativement faible au plan économique avec plusieurs autres pays, dans le cadre d’une intégration régionale nous voyons l’importance de ces pays membres réunis par rapport à la taille de chacun pris isolement. Le pouvoir de négociation de ces pays réunis connaîtra une position nettement meilleure au niveau international s’il arrive à parler d’une seule voix.

En fin de compte la création de marchés régionaux en Afrique présente de nombreux avantages. L’intégration rendrait l’industrie plus performante car les grands marchés permettent d’exploiter les économies d’échelle. Les investissements directs étrangers et l’harmonisation des politiques pourrait stimuler la croissance économique et attirer davantage d’investisseurs.

Croissance et intégration économique régionale

La croissance en Afrique est qualifiée par de nombreux économistes comme auto destructrice. Elle ne profite qu’à des agents économiques ayant une situation favorable dans le pays. Les pauvres sont exclut dans le partage du fruit de la croissance. Les tenants de la libre échange et même les protectionnistes sont tous deux convaincus que le commerce peut favoriser la croissance économique d’un pays. Au sein d’une coopération régionale les pays membres peuvent inciter leur croissance à travers la promotion des entreprises privées et la création des marchés plus vaste. Lorsque les producteurs peuvent vendre librement leurs marchandises non seulement dans leur propre pays mais aussi dans un espace économique plus vaste, ils obtiennent des gains plus importants. Cela arrive lorsque les producteurs dans chaque pays se spécialisent sur ce qu’ils peuvent produire de plus avantageux par rapport aux autres.

Les producteurs gagnent plus d’argent en vendant plus et peuvent investir dans des innovations et la modernisation de leurs infrastructures de production. Ce qui signifie qu’il y a accroissement de l’investissement, de la productivité et par l’augmentation de la production entraînera la création d’emplois. Une coopération régionale peut donc inciter la croissance de chaque pays membres. Le but c’est de faire le commerce intra régional comme un facteur essentiel à la croissance et développement.

L’intégration régionale ne représente cependant pas que des avantages. Avec l’avancée de l’intégration régionale et l’augmentation du volume d’échanges, certains pays n’arrivent pas à réaliser de réels bénéfices. Face à une forte concurrence, ils risquent même de voir leur appareil productif affaibli.

La différence de taille entre pays au sein d’une zone d’intégration économique cause aussi des risques énormes au petit pays qui entre en compétition dans des conditions de marché libre avec des pays qui ont un développement assez avancé comme l’Afrique du Sud. En effet ces pays font face à des problèmes multiples comme l’inexistence d’économies d’échelle, l’importance des déficits de la balance commerciale, à la vulnérabilité des chocs extérieurs, à l’insuffisance des capacités locales.

Même si l’intégration offre autant d’opportunités, cela n’empêche pas la présence des obstacles liés aux commerces régionaux qui sont susceptibles dans le temps mettre en cause l’approfondissement du commerce intra zone.

LES OBSTACLES ET MESURES DE RENFORCEMENT DU COMMERCE INTRA REGIONAL

FACTEURS PESANT SUR LE COMMERCE INTRA AFRICAIN

Contraintes liées aux structures économiques

Les économies des pays africains sont caractérisées par leur distorsion. L’une des contraintes au développement du commerce intra régional est en effet la domination de leurs exportations par un registre très limité de principaux produits primaires et miniers. Les exportations des pays se caractérisent par la domination d’un nombre limité de produits primaires. Au sein d’une même région les pays membres offrent des produits similaires ce qui signifie à priori que les échanges commerciaux entre pays d’une même zone connaîtront considérablement une réduction. L’offre des produits manufacturés demeure encore très faible et dans la plus part des cas l’offre n’arrive pas à honorer la demande locale. Comme les pays africains exportent des produits identiques qui sont en grandes parties destinés vers les pays industrialisés principaux clients de cette catégorie de produits. Les pays africains faute de manque d’industries appropriées ne sont pas transformés les produits primaires.

Les pays africains importent essentiellement des produits manufacturés, des médicaments, des produits alimentaires. La faible capacité du secteur manufacturier et le manque de diversification de la production limitent les capacités des pays membres des communautés économiques régionales à accroître leurs exportations et dépendre des produits venant de l’extérieures.

Contraintes liées a la structure de production de biens

L’un des principaux obstacles au développement des échanges commerciaux en Afrique réside dans la similitude de la structure des biens produits dans les différents pays. Comme nous soulignons que les pays africains fournissent en majorité le même produit de bases agricoles alors qu’ils ont un besoin très haute dans les produits manufacturés pour lesquelles les pays industrialisés procurent un avantage important. Le faible niveau technologique entraîne des coûts de production assez élevés ce qui provoque un renchérissement des biens locaux par rapport aux biens importés. L’insuffisance des compétences en matières de production et de commercialisation renforce considérablement la faiblesse des potentialités d’échanges entre les pays.

Coûts commerciaux élevés

En général les obstacles tarifaires et autres coûts commerciaux élevés sont les principales forces qui pèsent sur l’expansion du commerce. Mais avec la réduction généralisée des droits de douane ces dernières années (CNUCED 2008a), les échanges commerciaux entre pays africains sont actuellement entravés par des coûts commerciaux autre que d’ordre tarifaire. Les coûts commerciaux non tarifaires se décomposent en trois principaux éléments : coûts de transport, inefficience des procédures à la frontière, les problèmes de paiement, autres coûts.

Coûts de transport

Selon des estimations économétriques, les coûts de transport en Afrique sont supérieures de 136 % à ceux des autres régions et ils ne sont imputables que pour moitié à des infrastructures déficientes (Limao et Venables 2001). Toutefois ces coûts varient considérablement selon les pays et selon les produits (Amjadi et Yeats 1995). Les entreprises opérant dans la région Afrique Subsaharienne rencontre un sérieux problème au niveau de coût de transport pour leurs opérations (Banque mondiale 2009). Au début des années 2000, en république unie de Tanzanie et en Ouganda, les coûts de transport représentaient une proportion de 40 % de la taxation effective des exportations alors que la proportion n’était en moyenne que 15 % pour les pays d’Afrique caraïbes et pacifique.

Les études économétriques réalisées ont fait ressortir les conclusions suivantes (Limao et Venables 2001).L’étroite corrélation entre coûts de transport et volume d’échanges montrant, premièrement, un doublement de la valeur médiane des coûts de transport réduit les volumes d’échanges commerciaux de 45 %. Deuxièmement ces coûts de transport sont particulièrement pénalisant pour les pays sans littoral où les coûts sont supérieures de 50 % et les volumes d’échanges inférieurs de 60 % à ceux des pays côtiers. Les pays sans littoral en Afrique ont des coûts de fret qui représentent entre 10 et 25 % de la valeur totale de leurs importations alors que le chiffre moyen mondial était de 5,4% (CNUCED 2007a). Les coûts de transport imposent un niveau de protection effective supérieur à celui qu’imposent les tarifs douaniers en particulier dans les pays sans littoral.

Les coûts de transport élevés peuvent constituer un important obstacle au commerce mais aussi aux flux d’investissement vers les pays sans littoral (CNUCED 2008b). Le commerce intra africain se trouve par conséquent entravé par l’insuffisance de l’infrastructure notamment dans le domaine des transports. Le réseau routier est constitué de voies non bitumées donc impraticable sur une grande partie de l’année.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: CADRE CONCEPTUEL DE L’INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE
1. HISTORIQUE ET PROCESSUS D’INTEGRATION ECONOMIQUE
2. MOTIVATIONS DES PAYS A S’INTEGRER
3. LES ACCORDS DE LIBERALISATION DES ECHANGES AU SEIN DES DIFFERENTES SOUSREGION
4. CARACTERISTIQUES DE LA STRUCTURE DES ECHANGES INTRA REGIONAUX
CHAPITRE 2 : LES OBSTACLES et MESURES DE RENFORCEMENT DU COMMERCE INTRA REGIONAL
1. FACTEURS PESANT SUR LE COMMERCE INTRA AFRICAIN
2. RENFORCER L’INTEGRATION REGIONALE EN AFRIQUE
PARTIE II: LES POSSIBILITES DE MADAGASCAR DANS LA ZONE DE LA SADC
CHAPITRE 3 : L’ECONOMIE MALGACHE et LES MARCHES REGIONAUX
1. CONTEXTE SOCIO- ECONOMIQUE A MADAGASCAR
2. PRESENTATION DE LA SADC
3. COMMENT LA ZONE DE LIBRE ECHANGE BENEFICIERA-T-ELLE A LA REGION ?
4. CARACTERISTIQUES DES PAYS MEMBRES DE LA SADC
CHAPITRE 4 : LES POSSIBILITES ECONOMIQUES DE MADAGASCAR DANS LA SADC
1. LES DIFFERNETES OPPORTUNITES ECONOMIQUES
2. FAIBLESSES ET HANDICAPS DE MADAGASCAR
3. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

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