Mortalite precoce dans le service de pediatrie

La mortalité est un bon indicateur de l’état de santé et des conditions socio-économiques d’un pays. Elle est aussi un indicateur sensible de la disponibilité de l’utilisation et de l’efficacité des soins de santé [1,2]. L’OMS dans son rapport sur la santé dans le monde en 2005 a déclaré que malgré la baisse très nette de la mortalité observée ces dernières décennies, près de 10,6 millions d’enfants meurent encore chaque année avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire [3]. A Madagascar, le taux de mortalité infantile a diminué de 150‰ en 1990 à 126‰ en 2003. Pour faire diminuer encore ce taux de mortalité infantile, l’OMS et l’UNICEF ont élaboré en1995 une stratégie pour la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant .

GENERALITES

Définitions

La mortalité 

On entend par mortalité les morts considérés comme élément de mouvement de la population. La mort attend un jour tous les membres de la population, mais son taux d’incidence est fonction de nombreux facteurs, tels que l’âge, le sexe, la race, l’occupation et la classe sociale, et cette incidence est très révélatrice du niveau de vie et de soins de santé d’une population .

La mortalité infantile 

La mortalité infantile représente le nombre de décès de tous les enfants de moins de 1 an. Elle se subdivise en:
– mortalité néonatale: nombre de décès d’enfants de 0 à 6 jours inclus, mort-nés non compris.
– mortalité néonatale tardive : nombre de décès d’enfants de 7 jours à 27 jours inclus.
– mortalité post-néonatale : nombre de décès d’enfants supérieur à 28 jours inclus mais moins de 1 an.

La mortalité enfantine

On entend généralement par mortalité enfantine le nombre de décès survenus entre des années déterminées de l’enfance. Dans la présente étude, on utilise ce terme pour décrire la mortalité entre l’âge exact de 1 an et de 5 ans.

Les causes de décès néonatal les plus fréquentes 

La prématurité 

La prématurité est l’enfant qui naît avant le terme normal de la grossesse, entre 6ème mois et 8ème mois et demi, soit entre 28ème et 37ème semaine d’aménorrhée [8]. Actuellement les limites de la prématurité reculent toujours.

Les infections néonatales (INN)

L’infection reste le problème majeur de la période néonatale du fait de sa fréquence (4 à 8% des nouveau-nés) et sa gravité potentielle (12% de la mortalité néonatale précoce), particulièrement chez l’enfant prématuré ou de petit poids de naissance [9].Certaines septicémies peuvent évoluer de façon foudroyante et entraîner la mort du nouveau-né en quelques heures. L’anamnèse joue un rôle majeur pour le dépistage.Certains arguments sont très importants car ils vont conduire à une antibiothérapie de principe :
-une fièvre maternelle supérieure ou égale à 38°C au moment de l’accouchement,
-une infection maternelle récente même si elle est en cours de traitement,
-un liquide amniotique teinté d’emblée et d’odeur nauséabonde, liquide teinté au cours d’un accouchement prématuré. D’autres arguments sont très évocateurs et doivent déclencher une enquête acharnée :
-un accouchement prématuré sans cause évidente ou malgré un cerclage de col, surtout si l’on trouve la notion de leucorrhée, ouverture prolongée de la poche des eaux (supérieure ou égale à 12 à 24 heures),
-une rupture prématurée des membranes (supérieure à 12 heures) avant le début du travail (pouvant être le début d’une amniotite),
-des signes de souffrance fœtale aiguë et d’un liquide teinté non expliqué par un accouchement dystocique .

Les signes cliniques d’une INN peuvent être diverses.
Les signes initiaux sont :

-troubles isolés de l’hémodynamique périphérique (teint grisâtre),
-signes respiratoires apparus souvent après un intervalle libre de quelques heures (tachypnée).
-trouble de la régulation thermique (hypothermie plus souvent qu’hyperthermie),
-un ictère précoce (avant les 24ème heure),
-des signes cutanés divers (rash, purpura, œdème).

Le tableau clinique peut être d’emblée plus complet et plus grave :
-détresse respiratoire majeure, souvent dans un contexte trompeur évoquant une inhalation méconiale, ou une maladie des membranes hyalines,
-apnées apparemment sans cesse,
-signes hémorragiques,
-troubles digestifs (difficulté d’alimentation, vomissements, diarrhée, ballonnement),
– troubles neurologiques qui témoignent d’un processus infectieux déjà avancé .

Le petit poids de naissance 

Un petit poids de naissance se définit par un poids moins de 2 500g à la naissance. Ce petit poids s’explique par un retard de croissance intra utérine (RCIU) .

On distingue plusieurs sortes de causes de RCIU :

1) Dimunition de la vascularisation du fœtus [13], c’est la cause essentielle du RCIU à savoir :
-l’insuffisance de la fonction placentaire,
-les anomalies placentaires (infarctus, dégénérescence fibrinoide, micro placenta, insertion anormale du placenta),
-les anomalies funiculaires ou du cordon (artère ombilicale unique, nœud vrai du cordon, circulaire ou serré).

2) Causes d’origine maternelles :
– le déficit nutritionnel, déficit sélectif en certains nutriments essentiels,
-les maladies infectieuses surtout les rubéoles, la toxoplasmose, et les maladies des inclusions cytomégaliques.toutes les embryopathies peuvent donner un RCIU.
-les affections maternelles : cardiopathies préalables, diabète sévère, néphropathie préexistante, pathologie hématologique ou immunologique,
-la grossesse illégitime,
-la prématurité surtout de l’adolescente qui est plus fréquente (65%) que la multiparité (35%) [13],
-la condition du travail pénible.

3) Les causes d’origine fœtale
– la malformation,
-les aberrations chromosomiques
-les embryofoetopathies.

4) Les causes toxiques
-le tabagisme,
-l’alcoolisme,
-l’intoxication médicamenteuse,
-la toxicomanie,
-la décoction.

5) Les causes iatrogènes :
-un certain nombre de médicaments ont pu être incriminés, surtout s’ils sont donnés en début de grossesse, non pas tant les corticoïdes que les immunosuppresseurs et les radiations ionisantes, dans un but diagnostic (UIV, Cholécystographie) plus que thérapeutique, où l’on se méfie .

L’étiologie n’est pas toujours évidente, et malgré les recherches, 30% à 50% des RCIU restent inexpliqués .

L’asphyxie néonatale 

Elle est beaucoup plus fréquente. Le nouveau-né a l’air d’être mort au lieu de rougir, il est d’une coloration bleue qui va souvent jusqu’au violet. Elle est due à l’anoxie, le traumatisme, l’infection matérno-fœtale, et à certaines malformations. Si l’on n’intervient pas, cet état prendra fin de lui-même. Mais l’évolution favorable est beaucoup plus aisée sous l’influence du traitement. Sans intervention, quelque fois malgré le traitement, la forme bleue peut s’aggraver. Les battements du cœur deviennent plus faibles, plus irréguliers. Les réflexes diminuent, la pâleur remplace la cyanose. A tout instant, une syncope peut amener à la mort .

Les principales causes de décès enfantine dans les PED

Des données solides provenant des PED suggèrent maintenant qu’au moins 70% de la mortalité infanto-juvenile est la conséquence de cinq pathologies majeures :
-malnutrition : 54%
-pneumonie : 19%
-diarrhée : 15%
-rougeole : 8%
-paludisme : 7% .

Face à ce problème, l’OMS et l’UNICEF ont élaboré en 1995 une stratégie de Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME) qui vise à traiter la diarrhée en même temps que les autres principales causes de mortalités (suscités) de l’enfant. Il s’agit de réduire davantage la mortalité en veillant à ce que l’enfant bénéficie d’un traitement et de mesures préventives coordonnées .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : REVUE DE LA LITTÉRATURE
I. GENERALITES
1. Définitions
1.1. La mortalité
1.2. La mortalité infantile
1.3. La mortalité enfantine
2. Rappels
2.1. Les causes de décès néonatal les plus fréquentes
2.1.1. La prématurité
2.1.2. Les infections néonatales
2.1.3. Le petit poids de naissance
2.1.4. L’asphyxie néonatale
2.2. Les principales causes de décès enfantine dans les PED
2.2.1. La diarrhée aiguë
2.2.2. Les Infections respiratoires aiguës
2.2.3. Le paludisme
2.2.4. La rougeole
2.2.5. La malnutrition protéino calorique
Le Kwashiorkor
Le Marasme
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODOLOGIE ET RESULTATS
II. METHODOLOGIE
1. Cadre de l’étude
1.1. Description du milieu d’étude
1.2. La répartition de l’unité néonatalogie
1.2.1. Equipements médicaux disponibles
1.2.2. Salles
1.3. La répartition de l’unité pédiatrique et CRENI
1.3.1. Equipements médicaux disponibles
1.3.2. Salles
1.4. La provenance des malades
1.5. La prise en charge des malades
2. Matériels et méthode
III. RESULTATS
1. Résultats globaux
1.1. Morbidité et mortalité globale
1.2. Evolution mensuelle du taux de décès
1.3. Répartition des décès selon la période
2. Résultats analytiques
2.1. Variation des décès précoces selon l’année
2.2. Variation des décès précoces selon le sexe
2.3. Variation des décès précoces selon l’état nutritionnel
2.4. Variation des décès précoces selon la tranche d’âge
2.5. Variation des décès précoces selon le début de la maladie par rapport à l’admission
2.6. Variation des décès précoces selon la durée du séjour hospitalier
2.7. Variation des décès précoces selon l’existence ou non de consultations médicales avant l’hospitalisation
2.8. Variation des décès précoces selon les causes
2.8.1. Etude des causes de décès précoces néonatal
2.8.2. Etude des causes de décès précoces des nourrissons de 28 jours à 12mois
2.8.3. Etude des causes de décès précoces des enfants de13 mois à 5 ans
2.8.4. Etude des causes de décès précoces des enfants de 5 ans à 15 ans
TROISIÈME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1. Les résultats globaux
1.1. Morbidité et mortalité globales
1.2. Evolution mensuelle du taux de mortalité précoce
2. Les résultats analytiques
2.1. Répartition des décès précoces selon le sexe
2.2. Répartition des décès précoces selon l’âge
2.3. Répartition des décès précoces selon l’existence ou non de consultations médicales avant l’hospitalisation et le début de la maladie par rapport à l’admission
2.4. Répartition des décès précoces selon l’état nutritionnel
2.5. Répartition des décès précoces selon la durée du séjour hospitalier
2.6. Répartition des décès précoces selon les causes
2.6.1. Les principales causes de décès néonatal précoce
La prématurité
Les INN
La souffrance fœtale aiguë
Les autres causes
2.6.2. Les principales causes de décès précoces en postnéonatal et préscolaire
La déshydratation sévère avec malnutrition
Les IRA
Les malnutritions protéino caloriques
L’état septicémique
Les autres causes
2.6.3. Les principales causes de décès précoces des enfants de 5 ans à 15 ans
QUATRIÈME PARTIE : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
V. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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