CRITERES D’EXCLUSION
Tous patients venus dans les deux (02) centres pour scanner abdominal ou abdominopelvien ou thoraco-abdomino-pelvien (TAP) sans et avec injection de produit de contraste mais :
– L’acquisition au temps artériel a été ratée (acquisition trop tardive ou trop précoce).
– Présence d’incident lors de l’injection de produit de contraste iodé (extravasation de produit de contraste ou apparition de réaction allergique immédiate chez des patients sans terrain atopique connu), obligeant l’arrêt de l’examen.
– Survenue de problème technique lors de l’acquisition au temps artériel.
– L’acquisition au temps artériel, à ROI aorte, a été jugée inutile pour l’examen, selon le radiologue responsable de la vacation.
– Présence de thrombose au niveau de ces artères digestives entraînant une mauvaise opacification ou non opacification de ces artères.
– Lors de l’acquisition du scanner abdominal, l’artère mésentérique inférieure a été exclue du champ d’acquisition.
– En cas de présence de plaque athéromateuse ou de calcification pariétale, à l’origine ou non d’une sténose des artères digestives et/ou de ses branches.
– Présence d’artéfact lié aux mouvements respiratoires ou lié aux bras chez des patients ne pouvant pas surélever les bras.
– En cas de présence de pathologie vasculaire artérielle telle qu’un anévrisme ou une dissection.
RESULTATS
Parmi les 1174 scanners réalisés dans les deux centres, nous avons colligé 207 scanners abdominaux, abdomino-pelviens et thoraco-abdomino-pelviens sans et avec injection intra-veineuse de produit de contraste iodé.
– Dans vingt-quatre (24) cas, l’acquisition au temps artériel après injection de produit de contraste a été ratée, soit les images étaient acquises trop précocement (c’est à dire que le produit de contraste n’atteignait pas encore les artères digestives), soit trop tardivement (c’est-à-dire au temps portal précoce voire tardif).
– Il y avait un (01) cas d’extravasation de produit de contraste, obligeant l’arrêt de l’acquisition. Ce patient a bénéficié d’un pansement alcoolisé et d’une surveillance clinique.
– Dans quatre (04) cas, il y avait un problème technique et les images au temps artériel n’ont pas été acquises.
– Le radiologue, responsable de la vacation du scanner, a jugé que le temps artériel n’était pas nécessaire dans quatre (04) cas et il n’y avait pas d’acquisition au temps artériel dans le protocole établi pour l’examen.
– Dans dix (10) cas, on avait noté la présence de plaque calcifiée intéressant seulement l’origine du tronc cœliaque dans cinq (05) cas avec une sténose de ce dernier chez deux patients ; intéressant à la fois le tronc cœliaque et l’artère mésentérique dans trois (03) cas et intéressant à la fois le tronc cœliaque, l’artère mésentérique supérieure et l’artère mésentérique inférieure dans un (01) cas ; et au niveau de l’origine de l’artère mésentérique inférieure dans un (01) cas.
– Il y avait deux (02) cas de thrombose du tronc cœliaque.
– Dans quatre (04) cas, l’artère mésentérique inférieure a été exclue du champ d’acquisition.
– Il y avait un (01) cas d’anévrisme de l’aorte abdominale sus et sous rénale, un (01) cas d’anévrisme du tronc cœliaque et un (01) cas de dissection aortique.
Tronc cœliaque
Le tronc cœliaque était absent chez deux patients (1,9%), l’artère splénique ainsi que l’artère hépatique commune et l’artère gastrique gauche viennent toutes directement de l’aorte abdominale. Ce qui concorde avec l’étude de Prakash [5] qui a trouvé un pourcentage plus élevé que le nôtre (4%). Parmi les patients où le tronc cœliaque était présent, nous avons trouvé une origine typique du tronc cœliaque (c’est à-dire naissant de l’aorte abdominale) dans 99,3% (Fig. 6), et dans 0,6% des cas un tronc coeliaco-mésentérique qui naît de l’aorte et qui se divise en tronc cœliaque et en artère mésentérique supérieure. Pour les branches du tronc cœliaque, la trifurcation habituelle était retrouvée dans 81,8% des cas dans cette étude (Fig. 7). D’autres études ont trouvé un taux variable à 72,1% pour Iezzi [10], 89,8% pour Huayue [11] et 95,5% pour Kornafel [9]. Pour les 16,3% des cas restants qui représentaient les variantes anatomiques, nous avons noté quatre branches chez quatre patients (2,6%) où on avait les trois branches classiques et une artère hépatique gauche accessoire chez un patient, les trois branches habituelles avec une artère hépatique droite chez un patient et les trois branches avec une artère gastro-duodénale chez deux patients. Plusieurs auteurs ont également retrouvé des branches du tronc cœliaque en surnombre qui sont représentées dans le tableau ci-après (Tab. X).
Artère hépatique
L’artère hépatique avait une anatomie normale dans 78,3% des cas (Tab. VII). Ce taux est supérieur par rapport à celui de l’étude menée par Ugurel (52% pour 100 patients) [29] mais moindre par rapport à d’autre étude qui a trouvé 86,84% sur 479 patients [30]. L’artère hépatique commune avait pour origine l’artère mésentérique supérieure dans 1,9% des cas formant un tronc hépato-mésentérique et classée type IX selon la classification de Michels [6], elle venait de l’aorte dans 1,9% des cas. Kornafel [9], Noussios [31], Fonseca-Neto[30] et Ugurel [29], dans leurs études, ont également trouvé la présence de ce tronc hépato-mésentérique avec des taux respectifs à 0,5%, 1,2%, 1,04% et 2%. Zarzavadjian et al. [32] ont noté que cette variation anatomique a une implication sur la technique chirurgicale réalisée lors d’une pancréaticoduodénectomie chez deux patients présentant une tumeur de la tête du pancréas. Un cas a été rapporté sur une artère hépatique commune venant de l’aorte abdominale retrouvée lors d’une dissection d’un cadavre japonais [33]. Par contre, Thangarajah [34] avait rencontré un cas d’une artère hépatique commune naissant de l’artère gastrique gauche, ceci était absent dans notre étude.
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Table des matières
INTRODUCTION
NOTRE ETUDE
I-Matériels et méthode
I-1-Type de l’étude
I-2-Lieu de l’étude
I-3-Durée de l’étude
I-4-Critères d’inclusion
I-5-Critères d’exclusion
I-6-Paramètres à étudier
I-7-Méthode
I-8-Mode de collecte des données
II-Résultats
II-1-Genre
II-2-Age
II-3-Tronc cœliaque
II-3-1-Artère hépatique commune
II-3-2-Artère gastrique gauche
II-3-3-Artère splénique
II-4-Artère mésentérique supérieure
II-5-Artère mésentérique inférieure
DISCUSSION
I-Sexe
II-Age
III-Tronc coeliaque
III-1-Artère hépatique
III-2-Artère gastrique gauche
III-3-Artère splénique
IV-Artère mésentérique supérieure
V-Artère mésentérique inférieure
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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