Les rapports à l’intérieur de la gaine
Ce sont essentiellement le nerf laryngé récurrent, les parathyroïdes et les vaisseaux de la thyroïde. Le nerf laryngé récurrent est classiquement plus superficiel à droite qu’à gauche. Il monte dans le sillon trachéo-oesophagien en longeant la partie postérieure de la face latérale de la trachée. On lui distingue trois segments : En dessous du ligament médian (ligament de Grubler) il rentre en rapport avec la face postérieure du lobe latéral où il croise les branches de l’artère thyroïdienne inférieure de façon très variable, tronculaire ou ramifiée. Là il est rétrovasculaire, intermédiaire ou prévasculaire. Au niveau du ligament médian, il est profondément situé au contact du bord postérieur du lobe latéral. Dans son segment terminal, il se dégage du lobe latéral et disparaît sous le constricteur inférieur du pharynx. Les parathyroïdes, elles ont un rapport étroit avec la thyroïde. Ce sont de petites glandes endocrines situées sur la face postérieure du lobe latéral. Elles sont doubles de chaque côté et sont symétriques. Elles sont en dehors de la capsule, mais à l’intérieur de la gaine, elles mesurent 8-9 mm de long, 4-5 mm d’épaisseur. Les supérieures sont inconstantes dans leur siège et se trouvent sur le bord postéro interne des lobes latéraux et au dessus du point de pénétration de l’artère thyroïdienne supérieure. Les inférieures sont constantes sur le même bord postéro interne en dehors des nerfs laryngés récurrents, au dessous de la terminaison de l’artère thyroïdienne inférieure.
Anatomie microscopique : La glande thyroïde est enveloppée d’une capsule bien individualisée fait d’un tissu conjonctif qui envoie par sa face profonde des prolongements à l’intérieur de la glande, qui se trouve ainsi divisée en lobule. Le parenchyme thyroïdien est formé de lobules résultant de la coalescence des follicules thyroïdiens (ou vésicules thyroïdiennes). Les follicules thyroïdiens constituent l’unité fonctionnelle de la thyroïde. Ils sont grossièrement sphériques d’un diamètre de 300 microns environ. Les espaces inter folliculaires sont remplis de tissus conjonctifs, contenant un réseau dense de capillaires sanguins. Chaque vésicule est une sphère creuse, dense, formée d’une assise de cellules épithéliales : les thyréocytes limitant une cavité centrale remplie de substance colloïdale. La colloïde dans laquelle sont stockés les hormones thyroïdiennes est un gel semi visqueux contenant de la thyréoglobuline (Tg) et d’autres protéines iodées. Normalement les cellules thyroïdiennes sont grossièrement cubiques. Leurs morphologies changent selon l’état de stimulation et d’activité du follicule. Les cellules d’un follicule au repos sont aplaties avec une grande cavité centrale et une accumulation de colloïde. Lorsque le follicule est soumis sous la stimulation de la TSH, les cellules augmentent de hauteur, prennent un aspect « palissadique » et la taille de la cavité se réduit. Les follicules d’une même thyroïde sont très Hétérogènes en taille et en activité. L’activité fonctionnelle de la thyroïde commence vers la fin de la 12ème semaine de vie embryonnaire, quand deviennent visibles les premiers follicules remplis de colloïde. La thyroïde renferme d’autres types de cellules, autres thyréocytes, les C qui représentent 1 à 2 % de l’ensemble des cellules thyroïdiennes reparties, soit entre la membrane et sécrètent la thyrocalcitonine, ainsi que de nombreux autres peptides.
Embryologie : La thyroïde est d’origine chordo-mésoblastique ou endoblastique, qui s’insinue entre les deux feuillets déjà différenciés, ectoblaste et l’endoblaste. L’ébauche de la thyroïde apparaît à la troisième semaine de vie embryonnaire vers le 17ème jour, à partir d’un épaississement du plancher de larynx primitif entre la 1ère poche et la 2ème poche brachiale. Elle gagne sa place définitive à la 7ème semaine, en avant de la trachée. Sa migration crée un pédicule creux, la reliant au plancher de l’intestin appelé canal thyréoglosse. Puis la glande s’étale transversalement en deux lobes latéraux réunis par un isthme sous la forme d’un « y » renversé. Le reste du canal s’obstrue et forme le tractus thyréoglosse, qui normalement régresse en totalité. Dans certains cas, il peut persister partiellement et être à l’origine de kystes médians du cou, appelés kystes du tractus thyréoglosse. Le point de départ du tractus thyréoglosse laisse à la base de la langue une dépression appelée foramen caecum et sa terminaison donnera naissance au lobe pyramidal ou pyramide de Lalouette. Chez le foetus la thyroïde est en place vers la 10ème semaine de vie et est capable de synthétiser des hormones thyroïdiennes. L’une des anomalies les plus fréquentes de la migration de l’ébauche thyroïdiennes est l’ectopie thyroïdienne, tels tissus thyroïdiens aberrants cervicaux, thoraciques ou ovariens.
Sur la symptomatologie : La durée moyenne d’apparition de la symptomatologie précédant le diagnostic de la strumite a été de 36,71 jours. Cette courte durée pourrait s’expliquer par l’apparition des manifestations fonctionnelles qui conduisent les malades à la consultation [26]. Il peut s’agir d’une douleur vive au niveau de la région thyroïdienne, associée à des signes inflammatoires locaux, de la fièvre et des signes de compression [2 ; 30]. C’est ainsi que la douleur cervicale a été trouvée dans 93,6 % des cas suivie de la chaleur locale 72,3 % et de la fièvre dans 70,2 %. Berger et coll. [2] ont trouvé 100 % des cas de douleur locale ; 92 % de cas de fièvre et 72 % de cas de chaleur locale. Vita [8] a trouvé la douleur cervicale dans 96,15 % des cas, chaleur locale 88,92 % des cas et la fièvre dans 76,92 % de cas ( p=0,93 ). Nous avons trouvé le dysfonctionnement à type d’hyperthyroïdie dans 12 cas (25,5 %), ce qui concorde avec les données de la littérature [2 ; 30]. Dans certains cas ce dysfonctionnement paraît transitoire. Nous n’avons pas trouvé de cas dans notre série où la strumite était précédée d’une suppuration de voisinage, d’une infection de tractus thyréoglosse comme l’ont démontré d’autres auteurs [2]. Mais dans tous les cas, les strumites étaient précédées d’un goitre ayant évolué depuis longtemps.
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Table des matières
I.INTRODUCTION
2.GENERALITES
2.1. Définition
2.2. Intérêt
2.3. Anatomie
2.4. Embryologie
2.5. Physiologie
2.6. Pathogénie
2.7. Signes
2.8.Diagnostic
2.9. Traitement
3. METHODOLOGIE
4. RESULTATS
5. COMMENTAIRES ET DISCUSION
6. CONCLUSION ET RECOMMADATIONS
Annexes
REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES
Fiche d’enquête
Résumé
Serment d’HYPOCRATE
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