CAMELEON
Systématique, taxonomie et caractères généraux
Règne : Animal
Embranchement : Chordés
Sous-embranchement : Vertébrés
Classe : Reptiles
Ordres : Squamates
Infra-ordres : Sauriens ou Lezards
Familles : Chamaeleonidae .
Sous-famille des Brookesiinae :
• Brookesia Gray, 1864 (malgache)
• Rhampholeon Günther, 1874 (africain).
Sous-famille des Chameleoninae :
• Calumma Gray, 1865 (malgache)
• Chamaeleo Laurenti, 1768 (africain)
• Furcifer Fitzinge, 1843 (malgache) .
Il existe environ une centaine d’espèces de caméléons dans la famille de Caméléonidés, réparties en six genres. La classification des caméléons est basée sur la morphologie de la tête, du corps et de la structure de l’hémipenis .
Concernant la taxonomie, le terme caméléon est issu du latin chamaeleon lui même issu du grec ancien χαµαιλέων [khamaileon], le terme se décompose en deux racines χαµαί [khamai] qui signifie sur la terre, sur le sol et de λέων [leon] qui signifie lion. Ce terme semble signifie littéralement « lion du sol ».
Les caméléons sont des animaux reptiliens tétrapodes et pœkilothermes, c’est-à-dire animaux vertébrés à température interne variable. Le développement de l’œuf est entièrement hors de l’eau.
Le caméléon varie grandement sur leur taille et sur la structure de leur corps, avec une longueur approximativement 2.5 cm pour Brookesia minima, et 79 cm pour Furcifer parsonii (mâle). Plusieurs espèces montrent un dimorphisme sexuel ; le mâle possède typiquement plus d’ornementations que la femelle. Leur corps se prolonge par la queue plus ou moins longue surtout pour les espèces arboricoles et sert de cinquième membre pour stabiliser le corps. A sa base se trouve le cloaque et les organes génitaux masculins, souvent mis en évidence par un renflement. Les pattes sont terminées par des pinces, griffus, constituées de doigts soudés, trois à l’intérieur et deux à l’extérieur pour les pattes avant, et inversement pour les pattes arrières ; utilisés pour s’agripper solidement aux branches .
Origine du caméléon
Les premiers reptiles sont apparus au cours du carbonifère supérieur, pendant le paléozoïque. La grande majorité des espèces se sont éteintes et seuls cinq des vingt-trois ordres de Reptiles ont survécu. Parmi les formes actuelles, on trouve environ 2 500 espèces de serpents, 2 500 espèces de lézards, près de 250 espèces de tortues et 21 espèces de crocodiliens. Les infra-ordres de Sauriens apparaissent pendant le Trias.
Morphologie du caméléon
La peau
• L’épiderme
L’épiderme est la couche la plus superficielle de la peau, composée de cellules kératinisées et transparentes, dont la dernière couche est composée de cellules mortes et peu élastiques. Celle-ci doit se détacher pour permettre la croissance de l’animal : c’est le phénomène de la mue .
• Le derme
Il s’agit d’une couche profonde de la peau, dans laquelle se situent les chromatophores, c’est-à-dire les cellules pigmentaires responsables de la variation de la couleur et de la teinte du caméléon. La première couche de l’épiderme est constituée par une strate des iridocytes à grandes cellules contenant de la purine située à la superficie de l’épiderme. La couche inférieure contient les xanthophores et les érythrophores, également pleine de pigments. Ensuite, la strate des mélanophores est caractérisée par des cellules remplies de mélanines avec des extensions dendritiques ou sorte de canaux qui relient les mélanophores aux couches supérieures. Le derme est aussi envahi par des fibres nerveuses sensibles qui forment, le plus souvent, les organes tactiles .
• Les écailles et ornements du caméléon
Il existe différentes formes d’écailles en fonction des parties du corps et des espèces : les écailles tuberculeuses, les écailles lenticulaires, en forme d’assiette et les écailles coniques situées principalement sur les crêtes dorsales et sur la tête. Les caméléons sont souvent dotés de casques, crêtes et cornes. Ce sont des téguments que l’on trouve plus ou moins développés chez toutes les espèces.
Changement de couleur
Le caméléon est réputé par la variation rapide de sa couleur. Ce changement provient de la nature des pigments contenus dans les chromatophores disposés en couche. La couche supérieure est constituée par des xanthophores, produisant le jaune, et par des érythrophores porteuses du rouge. Sous cette première couche, on rencontre deux couches réfléchissantes, l’une reflétant la lumière bleue et l’autre la lumière blanche (guanophore). Audessous se situe une couche la plus importante et la plus compliquée, celle des mélanophores. Celles-ci contiennent un pigment brun foncé, appelé mélanine. Le corps principal de chaque mélanophore se trouve sous les couches réfléchissantes, mais chaque cellule se prolonge à la manière de tentacules (queue) entre les mailles du tissu conjonctif. Pour modifier la couleur de la peau, les cellules pigmentaires changent de dimension et peut rapidement déplacer les pigments selon l’état d’expansion ou de rétraction qui influence ensuite sur la couleur du caméléon. Ces changements s’opèrent par une complexe régulation hormonale et nerveuse en fonction de l’état physiologique ou psychologique du caméléon ; par exemple : la température, la gravidité, la réceptivité sexuelle, la peur, le stress, l’agressivité, la dominance…Lorsque la couleur est vive, la mélanine est concentrée dans le corps des mélanophores. Si la mélanine se répand le long des « tentacules » pour obscurcir la couche blanche, les verts et rouges deviennent plus foncés et si la mélanine est complètement dispersée, le caméléon devient brun foncé. Le changement de couleur a deux buts: d’une part, il sert de camouflage et d’autre part il informe les autres caméléons de l’humeur du sujet.
Organes des sens du caméléon
Les yeux
Les yeux du caméléon disposent d’un organe visuel d’une redoutable efficacité, bien que inutiles si la luminosité est très faible. Les yeux sont totalement indépendants l’un de l’autre et chaque œil dispose d’un angle de vision de 180° sur un plan horizontal et de 90° sur un plan vertical, ce qui l’évite quasiment de bouger la tête pour observer tout ce qui se passe autour de lui. Il est composé de paupières soudées, laissant une légère ouverture centrale par laquelle on distingue la pupille. Cette vision binoculaire permet une grande précision lors de la chasse, tant au niveau de la profondeur de tir que de sa direction .
L’ouïe et l’odorat
L’ouïe des caméléons est rudimentaire. Il n’existe pas d’ouverture vers l’extérieur communiquant avec la cavité tympanique située en arrière des yeux. Donc, les caméléons ne sont pas capables de percevoir que les sons de basse fréquence, autour de 200Hz. L’odorat semblent quasiment absent .
Le goût
Comme l’odorat, le goût est aussi également presque manquant. Concernant le système de propulsion de la langue, il est basé sur une architecture osseuse et musculaire particulière. La structure osseuse principale est l’apophyse entoglossale, constituée de deux os longs situés dans un plan sagittal, le plus court étant vertical, et articulé dans sa partie basse. Il existe quatre petits os hyoïdes situés dans un plan frontal qui permettent l’attache de puissants muscles ayant un rôle de propulsion et de protraction de l’apophyse entoglossale. Sur l’os entoglossal horizontal se place la langue, dont la partie proximale, très extensible (près de la longueur totale du caméléon), se rétracte autour de l’os, comme un fourreau autour d’une épée et la partie distale, appelée massue, se replie vers l’arrière par-dessus l’os entoglossal, sans se rétracter. L’extrémité de la langue est couverte d’un mucus gluant. Lors de la capture d’une proie, la vitesse de projection de la langue peut atteindre plus de 5m/s et la massue englobe partiellement .
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Table des matières
INTRODUCTION
GENERALITES SUR LA PRESENTATION DU MILIEU ET DE L’OBJET D’ETUDE
1 PRESENTATION DU MILIEU ET DE L’OBJET D’ETUDE
1.1 Le Parc National de Ranomafana
1.1.1 Situation géographique
1.1.2 Historique du parc
1.1.3 Site d’étude : l’axe Ambatovory-Valohoaka
1.1.4 Topographie du site d’étude
1.1.5 Climat du site d’étude
1.1.6 Géologie et pédologie du site d’étude
1.1.7 Faune et flore dans le site d’étude
1.1.8 Milieu socio-économique de la Commune de Ranomafana
1.1.8.1 Bref historique de la Commune de Ranomafana
1.1.8.2 Population et éducation dans la Commune de Ranomafana
1.2 Objet d’étude : CAMELEON
1.2.1 Systématique, taxonomie et caractères généraux
1.2.2 Origine du caméléon
1.2.3 Morphologie du caméléon
1.2.3.1 La peau
1.2.4 Organes des sens du caméléon
1.2.5 Organes internes du caméléon
1.2.6 Ponte, alimentation et répartition des caméléons
1.2.7 Comportement et écologie générale
1.2.8 Prédateur
1.2.9 Aspect culturel et utilisation des caméléons
MATERIELS ET METHODES
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 Matériels d’étude
2.1.1 Matériels de mesures
2.1.2 Matériels de bord
2.1.3 Matériels de protection
2.1.4 Matériels d’observation
2.1.5 Autres équipements nécessaires
2.2 Méthodologie
2.2.1 Méthode de transect
2.2.1.1 Définition du transect
2.2.1.2 « Distance sampling »
2.2.2 Le transect en ligne
2.2.2.1 Description du transect en ligne
2.2.2.2 Collecte des donnés
2.2.2.3 Remarques sur le transect en ligne
2.2.2.4 Conditions de validité de cette méthode
2.3 Mise en place des lignes de transect
2.4 Heure de visite des lignes de transect
2.5 Mode de collecte des données
2.6 Description de l’observation des caméléons
RESULTATS ET DISCUSSIONS
3 RESULTATS
3.1 Les espèces rencontrées dans le site
3.2 Description de chaque espèce
3.2.1 Le genre Brookesia
3.2.2 Le genre Calumma
3.3 Caractères spécifiques de ces espèces
3.4 Etudes de répartition des caméléons
4 INTERET PEDAGOGIQUE
• Les différentes étapes de la dissection
• Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE