Morphologie des systemes dunaires et dépresions sableuses

Morphologie des systemes dunaires et dépresions sableuses 

Le système dunaire du Littoral Nord s’étend de Saint-Louis à Kayar. Il comprend d’une part les dunes externes semi-fixées et vives; et d’autre part les dunes rouges fixées d’âge Ogolien (figure 2). Les dunes externes semi-fixées et vives constituent le cordon dunaire littoral. Ce sont des dépôts quaternaires subactuels et actuels situés à proximité du littoral qui comprennent deux ensembles dunaires juxtaposés : les dunes vives blanches du cordon littoral et les dunes semi-fixées jaunes qui bordent le système ogolien remanié. Les dunes rouges fixées d’âge ogolien situées plus à l’intérieur du continent (Tricart, 1965) sont disposées sur une bande large de plus de 3 km au Nord. Son modelé dunaire est très émoussé au fur et à mesure qu’on pénètre vers l’intérieur. Ceci peut être dû à la fois au décapage des crêtes des dunes et au colmatage des inter- dunes. Ces dunes ogoliennes présentent des altitudes pouvant atteindre 20 à 30 mètres dans les secteurs de Mboro et Diogo. Les alignements dunaires sont très irréguliers et serrés d’orientation NW et NE ou franchement E (Fall, 1986). Les « Niayes » sont des dépressions plus ou moins inondées, permanentes ou semi permanentes, qui s’étendent à une faible distance de la côte entre des dunes d’origine diverses (Puttalaz, 1962). Elles correspondent à des affleurements ou des émergences de la nappe phréatique dans les parties les plus basses des dépressions inter-dunaires et/ou d’un ancien réseau hydrographique qui a été plus ou moins comblé par des sables dunaires. Elles ont des formes et dimensions très variables (Michel, 1956).Ces Niayes se distinguent par un micro climat moins chaud avec la proximité de la mer et renferme 80 % de la production horticole nationale.

Sols

Les sols ferrugineux situés à l’Ouest occupent la majeure partie de la zone d’étude. Ils sont tropicaux peu ou pas lessivés ou encore appelés sols « Dior ». Ce sont des sols peu évolués, rouges ou beiges à hydroxydes de fer, pauvres en matière organique, recouvrant les dunes Ogoliènnes fixées et boisées. Ils sont caractérisés par un important lessivage de fer et par la présence d’horizon rouge-vif en profondeur (Millot, 1964). Ces sols Dior sont essentiellement sableux et recouvrent dans la partie orientale du littoral Nord les niveaux gréseux et sables argileux du « continental terminal »(Maignien, 1965) ; Les sols minéraux peu évolués qui recouvrent les dunes vives ou semi-fixées du littoral, pauvres en matière organique notamment à Lompoul où le sable jaune-ocre est faiblement minéralisé en ilménite (Herbrard, 1958). Ce sont généralement des sols de minéraux brut à l’Ouest proche du rivage ; Les sols hydro-morphes localisés dans les dépressions marécageuses au niveau des interdunes mais aussi à l’arrière des dunes vives et semi-fixées du littoral longeant la côte de Potou à Kayar. Leur développement dépend essentiellement des variations saisonnières de la nappe phréatique et de l’importance de la production végétale dans les dépressions qui déterminent l’apport de matière organique.

Végétation

Le Littoral Nord est caractérisé par un contraste remarquable avec à l’Ouest les Niayes où la végétation est luxuriante et à l’Est les terres agricoles (figure 4).Les formations végétales naturelles occupent 44% de la superficie total : elles sont constituées de savanes (36%) et de pseudo-steppe (8%).A l’intérieur des formations savanicoles, des parcelles de maraichages de petites dimensions occupent certains bas-fonds (tropica, 2005).La diversité végétale et les sols hydro-morphes dans les dépressions, sont en étroite relation avec la nappe phréatique. Ce contexte favorable fait que les Niayes représentent un environnement complexe riche sur le plan floristique, comprenant de nombreuses espèces reliques des régions soudanaises et sub-guinéennes (Trochain, 1940, Raynal, 1961).

Cependant, l’avènement des mini forages entraine un recul des espèces naturelles au profil du maraichage.

Climatologie

Contexte climatique

Le secteur d’étude qui appartient à la zone intertropicale semi-aride fait partie de la « région sahélienne » dont le régime subdésertique de transition avec un climat de type sahélo-saharien est caractérisé par une courte saison des pluies qui dure trois mois (Juillet à Septembre) et une longue saison sèche (Novembre à Juin). Ce type de cycle saisonnier est déterminé par l’antagonisme du flux de l’alizé (air continental sahélien) et du flux de la mousson (air équatorial humide d’origine océanique) (Faye, 1995). La zone de convergence entre ces masses d’air constitue la Zone Intertropicale de Convergence (ZITC) dont le tracé au sol représente le Front intertropical (FIT). La position et les déplacements de la ZITC sont particulièrement liés aux températures de surface qui conditionnent l’alternance régulière des deux saisons. Les précipitations moyennes annuelles varient entre 200 mm au Nord et 500 mm au Sud avec une répartition inégale des hauteurs pluviométriques mensuelles et journalières au cours de l’année.

Paramètres climatiques

Les données utilisées pour étudier la climatologie du Littoral Nord ont été recueillies à l’ANACIM. Elles portent sur les moyennes mensuelles de la pluviométrie, la température, l’insolation, l’humidité relative, la vitesse et direction du vent et l’évaporation des stations de Saint-Louis, Louga et Thiès pendant la période 1980-2017 .

Pluviométrie
La de fluctuation de la pluviométrie du Littoral Nord par rapport à la moyenne durant ces 30 dernières années (figure 5) met en évidence des alternances de périodes excédentaires et déficitaires après les années 1983. Les précipitations moyennes sont plus faibles à Saint-Louis (256mm) qu’à Louga (299mm).

L’évolution des moyennes mensuelles de pluie montre un pic pluviométrique au mois d’Aout de 182 et 125mm respectivement à la station de Thiès et Louga. La station de Saint-Louis quant à elle, observe un maximum de 96 mm au mois de septembre.

Température
La variation des moyennes mensuelles de la température (figure7) montre que les températures les plus élevées sont de 30°C à Louga et 29°C à Thiès et Saint-Louis au cours de l’année. Ces pics au mois d’Octobre correspondent à la fin de la saison des pluies. Les températures les plus basses sont enregistrées en Janvier avec 23°C à SaintLouis et 24°C à Louga et Thiès.

Humidité relative
L’humidité relative correspond au pourcentage de saturation de l’air en vapeur d’eau. Les données recueillies pour les différentes stations de Thiès, Louga et Saint-Louis mettent en évidence des maximas de 72, 78 et 82% en septembre et des minimas de 46, 38 et 52% en janvier respectivement aux stations de Thiès, Louga et Saint Louis. L’abondance des pluies en Aout et Septembre est un des facteurs qui expliquent le maximum d’humidité relative enregistré durant le mois d’Aout et le mois de septembre.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1.Situation géographique
I.2. Grande cote opération
I.3. Géomorphologie
I.3.1. Morphologie des systemes dunaires et dépresions sableuses
I.3.2. Sols
I.3.3. Végétation
I.4. Climatologie
I.4.1. Contexte climatique
I.4.2. Paramètres climatiques
I.4.2.1.Pluviométrie
I.4.2.2.Température
I.4.2.3.Humidité relative
I.4.2.4.Vent
I.4.2.5. Insolation
I.4.2.6. Evapotranspiration
I.5. Cadre socio-économique
I.6. Cadre Géologique et hydrogéologique
I.6.1. Géologie du bassin sénégalo-mauritanien
I.6.2. Géologie local
I.6.2.1.Litho-stratigraphie
I.6.2.2.Eocène
I.6.2.3. Continental terminal
I.6.2.4. Quaternaire
I.6.2.5. Tectonique
I.6.3. Hydrogéologique à l’échelle du bassin du Sénégal
I.6.4. Hydrogéologie du secteur d’étude
I.6.4.1. Géométrie de l’aquifère
I.6.4.2. Caractéristiques hydrauliques
I.6.5. Caractéristiques hydro-chimiques
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
II.1. Généralité sur la géophysique
II.2. Matériels
II.2.1. Méthode de résistivité
II.2.2. Dispositif et technique de mesure
II.2.3. méthode d’interprétation des données de sondages
CHAPITRE III:RESULTATS ET INTERPRETATION
III.1. Géométrie et caractérisation géo-électrique des formations
III.1.1. Morphologie du toit de l’aquifère
III.1.2. Interprétation des sondages électriques
III.1.3. Coupes géo-électriques
III.1.4. Résistivité moyenne de la zone saturée
III.1.5. Morphologie du mur et épaisseur des sables
III.2. Caractéristiques hydrauliques
III.2.1.Paramètres hydrodynamiques de l’aquifère
III.2.2. Piézométrie de la nappe
CONCLUSION

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *