Morbidité et mortalité néonatale
INTRODUCTION
L’accouchement d’un macrosome a toujours préoccupé les néonatologistes, les obstétriciens, les diabétologues et d’autres spécialistes, par les problèmes étiologiques et les complications obstétricales et périnatales que pose la macrosomie.De nombreuses contreverses ont eu lieu quant au poids à accepter pour définir la macrosomie : Selon BOULVAIN (1) et GOFFINET (2), la macrosomie se définit par un poids de naissance supérieur à 4000g. Pour CARLUS (3), un nouveau-né est macrosome lorsque son poids de naissance est supérieur au 90e percentile selon les courbes de référence. Selon les critères de l’OMS on parle de la macrosomie à partir de 3800g pour le sexe féminin et 4000g pour le sexe masculin. Plusieurs facteurs étiologiques sont incriminés dans la macrosomie :
-Le diabète maternel.
-La multiparité.
-ATCD d’accouchement d’un macrosome.
-L’obésité maternelle.
-Le dépassement de terme.
-Et le sexe masculin.
La macrosomie expose à plusieurs complications périnatales dont la plus grave est l’hypoglycémie, et sur le plan maternel, elle serait associée à un risque élevé d’interventions obstétricales et de lésions périnéales. Un des écueils majeurs dans la prise en charge de la macrosomie est sa mauvaise reconnaissance anténatale autant clinique qu’échographique, avec de nombreux faux positifs et faux négatifs (4). Cette tentative de reconnaissance anténatale s’accompagne de pratiques non évaluées et de décisions sans bénéfice démontré, par exemple plusieurs études (5, 6, 7) ont montré l’absence de bénéfice de la césarienne systématique ou d’un déclenchement en cas de suspicion de la macrosomie.
Fractures :
Les fractures de clavicule sont très fréquentes. Dans la série de Gonen (71), 1% des enfants présentaient une fracture de la clavicule. Le diagnostic est posé lors d’un examen systématique qui trouve une dénivellation ou une saillie douloureuse de l’épaule. La radiographie confirme le diagnostic. Parfois le diagnostic est posé à posteriori devant un cal osseux hypertrophique. La guérison est constante et sans séquelles. Les fractures de la diaphyse humérale surviennent dans un cas pour 4200 naissances. Il s’agit le plus souvent d’une fracture diaphysaire sous-périostée non déplacée. Parfois le trait fracturaire est complet avec un raccourcissement et une angulation. Le diagnostic est posé sur une impotence fonctionnelle secondaire à la douleur. La radiographie confirme le diagnostic. Les décollements épiphysaires de l’humérus sont soit proximaux soit distaux. L’enfant se présente avec une impotence fonctionnelle antalgique du bras et aspect peudo-paralytique. En proximal l’aspect est celui d’une luxation inféro-interne de l’épaule. En distal l’aspect est celui d’une luxation latérale radio-cubitale. Chez un nourrisson il faut systématiquement penser à un décollement épiphysaire devant ces aspects de pseudo-luxation. Le diagnostic différentiel de ces bras pseudo-paralytiques se pose avec la paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB). Dans notre série on a noté un cas de fracture de la clavicule et un cas de fracture de l’humérus.
Traitement du diabète maternel :
Le maintien de la normoglycémie pendant la grossesse permet d’abaisser de 25% le taux de la macrosomie (111,112), c’est pourquoi il est souhaitable de dépister le diabète gestationnel par des méthodes simples : labstix, glycémie à jeun, et traiter correctement les parturientes diabétiques. Les moyens thérapeutiques proposés sont (113) : le régime alimentaire souvent suffisant pour les intolérances aux glucides et comporte 1800 kcal/jour dont 50% des glucides en excluant les glucides d’assimilation rapide. L’efficacité du régime est jugée sur les glycémies à jeun et post-prandiales au bout de 8 à 15 jours. L’insulinothérapie est instituée quand la glycémie reste élevée malgré le régime bien suivi, ou d’emblée chez les parturientes connues diabétiques.
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Table des matières
Introduction
Objectifs
Patients et méthodes
Résultats
I- Fréquence
II- Caractéristiques maternelles
1- Age maternel
2- Parité
3- Poids maternel
4- Taille maternelle
5- Corpulence
6- ATCD maternels
6-1 Médicaux
6-2 Gynéco-obstétricaux
III- Facteurs de risque
1- Obésité maternelle
2- Diabète maternel
3- ATCD de macrosomie
IV- Grossesse
1- Suivi de la grossesse
2- Terme de la grossesse
3- Pathologie gravidique
v- Accouchement
1- Nature des présentations
2- Anomalies du travail
3- Voie d’accouchement
VI- Morbidité et mortalité néonatale
1 – Morbidité néonatale
2- Mortalité néonatale
Discussion
I- Définition et classification
II- Prévalence
III- Facteurs étiologiques
1- Sexe masculin du nouveau-né
Annexes
Résumés
Bibliographie
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