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Analyse de la demande
Sur le plan international :
Pour la majorité des habitants des régions tropicales, le bois et le charbon restent le plus souvent l’unique source d’énergie économiquement accessibles et culturellement acceptées. De manière très approximative, pour l’année 1995, la F.A.O. estimait à 1,9 milliards de mètres cubes de la consommation mondiale de bois de feu et d’équivalent en charbon de bois. Dans ce bilan, la part des pays tropicaux s’élevait à environ 70 %, soit 1,3 milliards de mètres cubes. Ce qui fait dire à certains observateurs que l’approvisionnement en bois-énergie constitue la fonction majeure des forêts tropicales.
Sur le plan national :
Depuis toujours, on s’est servi du charbon de bois comme combustibles domestiques. On avait assisté à Madagascar, surtout dans la capitale depuis quelques années, à un développement croissant du nombre d’ utilisateurs de charbons et de charbonniers.
Les autres types de combustibles tels que le gaz, le pétrole, etc. ne sont utilisés que par des unités de type industriel et quelques ménages aiséssurtout pour le gaz.
Dans les villes, la pression démographique se traduit par les besoins de plus en plus importants et par une pénurie très sensible (surtou pendant la période de pluie) de charbon de bois, en tant que principale source d’énergie des ménages pour la préparation des repas familiaux.
Dans la ville de Tsiroanomandidy, la demande en charbon de bois est beaucoup plus élevée alors que l’activité principale des gens locaux est l’élevage de zébus. De ce fait, le reboisement et la production du charbon ne sont pas leur prioritaire, la plupart des surfaces exploitables sont occupées par le pâturage.
Délimitation du terrain :
Préparation du sol
Le nettoyage du sol se fera quelques mois avant la plantation pour permettre la décomposition partielle du matériel végétal enfoui.
Un trou a une profondeur de 30cm et une largeur de 50 x 50 cm. Le fond est aménagé sous forme de petite cuvette que l’on remplira ultérieurement par des cendres ou d’un mélange de terre fine et de cendre.
A titre d’information, un ouvrier peut faire environ 150 trous par jour.
– Ecartement :
Le but est d’avoir un bon rendement en bois. Les enquêtes déjà menées sur les différents travaux de reboisement ont prouvé que plus les plants sont serrés plus leur croissance est rapide. Pour notre cas, nous préconisons un écartement de 2m*2m dans lequel on a un nombre de pieds de 2 500 à l’hectare.
Le nettoiement consiste à enlever la végétation adventice qui perturbe et pourrait dominer la croissance et le développement des jeunes semis .S’il y a un retard d’enlèvement de la végétation adventice, même d’une quinzaine de jours, les peuplements en subissent déjà des conséquences fâcheuses pour une durée de plusieurs années, sinon pour une durée définitive. En effet, les arbres dominés dès le début seront ultérieurement éliminés par le reste du peuplement et ne participeront plus à la p roduction.
On est donc amené à couper les fougères à la faux. En moyenne, quatre nettoiements faits à
la main sont nécessaires. Le nettoiement a une grande récupération sur la longévité du reboisement et la qualité des rejets.
Il est également à recommander d’éviter le feu de brousse car celui-ci détruit le reboisement et le sol.
– Pare-feu : consiste à protéger les plants contre les feux de brousse. Cette méthode se fait par la mise à feu précoce des surfaces, d’environ 5 mètres, se trouvant sur la limite de notre parcelle.
Si le projet vient à être retenu, on désignera undirecteur administratif qui a au moins un niveau d’ingénieur agronome. Ce responsable sera chargé de gérer le projet. La tenue des livres sera assurée par un secrétairecomptable compétent.
Un responsable technique assurera les modes de production et la gestion des matériels.
-Personnel spécialisés:
Pour la réalisation des travaux de production, il est nécessaire de recruter six ouvriers spécialisés au début de l’exploitation.
Un gardien est chargé d’assurer la sécurité de l’entreprise.
Quant au chauffeur, il livre les produits vers les points de vente.
Pour avoir un grand nombre de rejets vigoureux, la coupe doit se faire à 20 cm du sol au maximum pour le premier taillis. Pour les rejets, elle est meilleure entre 5 et 10 cm du tronc mère. Pour une telle coupe on pourrait espérer 6 à 10 taillis sur le même reboisement. Une coupe très haute contribue vieillit très vite et régresse le rendement à chaque taillis.
A Madagascar, le charbon de bois peut être produitde façon artisanale ou artificielle dans les fosses creusées dans le sol ou dans des fours métalliques.
– Charbon de bois dans les meules traditionnelles:
L’emplacement des meules est itinérant, il suit le lieu où les arbres servant à fabriquer le charbon sont abattus. Toutes les dimensions des tiges et les branches sont utilisées jusqu’à environ 2 cm de diamètre. Les bois sont ensuite débités à la longueur de 0,60 à 1 m.
Les meules sont les procédés de fabrication de charbon pratiquées ; elles sont constituées par des tas de bois empilés recouverts de feuillageet des terres afin d’assurer l’étanchéité. Le volume de bois peut varier entre 2 à 20 stères voire plus. La carbonisation dure 3 jours à 2 ou 3 semaines pour les grosses meules (5*4*1,5m). La cheminé n’est pas installée au milieu des tas de bois mais se trouve à l’extrémité de la longueur de la meule où la carbonisation se termine. La mise à feu de la meule est faite à l’aide des brindilles et des matières végétales sèches enfouies dans le trou d’allumage qui sera ensuite bouché avec des mottes des terres.
Les eucalyptus se carbonisent facilement et donnent de bon charbon de bois. Le rendement moyen est de 9,3 m3 de bois pour 1 tonne de charbon, soit 0,107 tonne de charbon au mètre cube. Plusieurs fours peuvent être utilisés pour avoir cerendement mais nous procédons à l’utilisation d’un four métallique appelé « four subri-fosse » d’autant plus que nous pourrions en dégager un rendement allant jusqu’à 25%.
– Charbon de bois dans le four « subri-fosse »
Le four subri-fosse est un four semi-mobile et relativement volumineux, permettant d’avoir plusieurs fournées par semaine, capable de carboniser une grande partie de bois et minimisant les frais de transport et de débitage dubois ; ce four s’avère relativement bon marché, facile à assembler et à conduire pendant la carbonisation, et d’une grande longévité pour un entretien minimum. Il est constitué de tôles métalliques semi-cylindriques de 4m de longueur, placées et cintrées entre deux fers cornières pour former un dôme d’une fosse de profondeur et de largeur variable. La capacité moyenne d’un four subri-fosse peut atteindre jusqu’à 22 stères. Le rendement du four s elon l’humidité du bois et l’expérience du charbonnier est de 18 à 25 %.
En bref, les travaux à suivre lors de la carbonisat ion sont les suivants:
– travaux d’abattage
– ébranchage de l’arbre
– séchage pendant quelques jours
– carbonisation.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Présentation du milieu d’études
Section 2 : Historique du projet
Section 3 : Caractéristiques du projet
CHAPITRE II- ETUDE DU MARCHE
Section 1 : Description du marché
Section 2 : Analyse des offres
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Les différents combustibles utilisés
Section 5 : Le marketing MIX
CHAPITRE III : THEORIES GENERALES SUR LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : La valeur actuelle nette (VAN)
Section 2 : Le taux Interne de rentabilité
Section 3 : Le Délai de Récupération du Capital Investi (DRCI)
Section 4 : Indice de Profitabilité (IP)
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Préparation sur le terrain
Section 2 : Travaux de reboisement
Section 3 : Exploitation du peuplement
Section 4 : Mise en place des infrastructures
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Section 1 : Evolution du chiffre d’affaires et production envisagée
Section 2 : Gestion rationnelle et durable de l’exploitation
Section 3 : Les différents facteurs de production
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Ressources temporelles
Section 2 : Ressources humaines
Section 3 : Chronogramme des activités
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET COMPTES DE GESTION
Section 1 : Les investissements nécessaires
Section 2 : Tableau d’amortissement
Section 3 : Les comptes de gestion
Section 4 : Fonds de roulement initial
Section 5 : Plan de financement et tableau de remboursement de dettes
CHAPITRE II: ETUDE DE FAISABILITE
Section 1 :Les comptes de résultat prévisionnel
Section 2 : Les grandeurs caractéristiques des gestion
Section 3 : Bilan prévisionnel
CHAPITRE III : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Evaluation financière
Section 2 : Evaluation économique
Section 3: Evaluation sociale
Section 4 : Evaluation environnementale et écologique
CONCLUSION GENERALE
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