Monographie du cerisier
Origine
Le cerisier sauvage ou merisier, Prunus avium est présent en Europe dès l’époque néolithique ,comme l’attestent les découvertes archéologiques (claverie .2005). Les cultivars de cerises douces sont très proches des formes du Prunus aviumsauvage que l’on trouve dans toute l’Europe tempérée, dans le Caucase et le nord de la Turquie. La culture du merisier pour ses fruits remonterait au IVe siècle avant notre ère, d’après les traces archéologiques trouvées en Asie Mineure (Caucase, Anatolie). Les premières cultures seraient grecques puis romaines. La cerise aurait été ramenée de Cerasus du Pont à Rome par Lucullus, après sa campagne contre Mithridate (Webster, 1996). En France il fut cultivé pour le commerce dès le haut Moyen Âge. Cependant, c’est à Louis XV qui aimait beaucoup ce fruit, que l’on doit l’optimisation et la culture intensive du cerisier moderne en France. Il est actuellement bien développé dans de nombreux pays. (briton , 1972).
Botanique
Les cerisiers à fruit appartiennent à la famille des rosacées et au genre Prunus (200 espèces regroupées en 5 sous-genres)… »Fleurs bisexuées à5 sépales, 5 pétales, 25 étamines, ovaire infèrenon adhérent, style terminal, un seul carpelle, 2ovules, et au sous genreCerasus (divisé en 3 sections) »Fruits aux longs pédoncules, non pruineux, noyau renflé, feuilles pliées en long, bourgeon terminal présent (bretaudeau,1963) .Fleurs solitaires ou en courte grappe peu nombreuses. » et ils appartiennent encore à la section eurosarus (comprenant 4 espèces)… »sépales réfléchis, pétales non échancrés, feuilles avec dents courtes obtuse » Deux espèces ont fait l’objet de sélection pour l’obtention de fruit : •Prunus avium L. ; espèce diploïdes (2n=l6), fruit doux et amer, plus ou moins sucré. Cette espèce renferme toutes les variétés de cerises douces cultivées (guignes et bigarreaux), consommées majoritairement en frais,( breton,1972). •Prunus cerasus L. espèce tetraploïde (2n = 32), ( breton,1972). fruit acide et juteux. Cette espèce renferme toutes les variétés de cerises acides ou griottes (morelles et amarelles) qui sont destinées à la transformation et à la conserverie (claverie .2005).
La pluviometrie
Le cerisier est considéré comme une espèce peu exigeante en eau, en Particulier du fait de la précocité de sa récolte. Il peut supporter de faibles pluviométries, mais des précipitations de 500 à 600 mm sont souhaitables ainsi qu’une bonne répartition des pluies au cours de l’année. Des printemps et été trop secs entraîneront une pousse faible des arbres et une mauvaise assimilation minérale qui entraveront le grossissement des fruits. Le cerisier craint davantage l’excès d’eau: la limite de résistance à l’asphyxie racinaire par immersion n’est que de quelques jours en période de végétation contre 95 à 100 jours pendant le repos végétatifs pour le merisier de semis (BERNHARD 1962, in le cerisier, 1) 980et de 70 à 75 jours pour le Sainte-Lucie (SAUNIER, 1970)Les phénomènes d’asphyxie seront donc surtout à craindre lors des hivers et printemps pluvieux. De plus ils seront plus ou moins marqués suivant le porte greffe utilisé; on peut donc citer dans un ordre de sensibilité croissante à l’asphyxie, le Colt le Merisier et le Sainte-Lucie. L’humidité atmosphérique, la pluie surtout, sont à redouter pendant la floraison et la maturité, car elles causent des préjudices divers: gêne de l’activité des abeilles, développement de monilia sur fleurs et fruits, éclatement des fruits.
Au niveau national: La culture de cerisier a connu une régression la précédente décennie. La superficie de vergers de cerisier perd du terrain a cause de plusieurs contraintes. Celles d’ordre climatique, où les disponibilités en froid accusent une tendance nette à la diminution. La réduction des ressources en eau, liée à la sécheresse a poussé certains agriculteurs à adopter d’autres cultures alternatives. Sa culture n’a pas connue une grande progression après l’an 2000 car elle est confrontée aux contraintes cités ci-dessus et qui freinent son extension au profit d’autres espèces moins exigeantes en froid et en eau. La régression de la superficie jusqu’au milieu des années 90 a été compensé par l’augmentation des rendements puisque la production a passé de 30000 qx à 58392 qx. Durant la décennie suivante, la production semble subir la même évolution que la superficie. Par la suite, malgré l’augmentation de la superficie qui a passé de 2850 ha à 3595. La production ne s’est pas accrue dans la même mesure. Autrement dit, le rendement moyen des cerises durant années est beaucoup moindre qu’avant à cause des problèmes phytosanitaires connus sur cette espèce qui sont essentiellement liés aux dépérissements bactériens et au capnode
Cossus gâte-bois
Le cossus est un papillon de nuit de 70 à 80 mm d’envergure, grisâtre, au corps massif et recouvert de poils. La jeune chenille est rose carmin. La chenille âgée a une couleur plus foncée, lie de vin sur sa partie dorsale, jaune clair sur sa partie ventrale. La tête est noire avec de puissantes mandibules. Elle sécrète une substance très odorante, rappelant l’odeur du vinaigre. Elle peut atteindre jusqu’à 10 cm au dernier stade. Symptômes : Ce papillon nocturne apparait entre fin juin à la mi-août. Les femelles pondent leur oeufs dans l’écorce. Les jeunes chenilles éclosent, pénètrent sous l’écorce et creusent des galeries rejetant à l’extérieur les déchets, sciure et excréments qui s’accumulent au pied de l’arbre en masses rougeâtres. Elles hibernent un deuxième hiver dans les galeries et se transforment au printemps suivant.
La vermoulure très odorante, et de couleur rougeâtre, signale l’attaque. On trouve généralement plusieurs chenilles dans un même tronc. La chenille pénètre très profondément dans le bois et peut même forer le coeur de l’arbre. Les arbres fruitiers, notamment le cerisier et le pommier, sont très sensibles, et peuvent en mourir rapidement. Dans les vergers, le cossus gâte-bois s’attaque le plus souvent aux vieux sujets décrépis ou blessés dans lesquels la sève circule mal. Les blessures causées par les chenilles sont des portes ouvertes aux maladies (bactérioses…) Traitements préventifs : bien nettoyer les arbres de leurs mousses. Favoriser les prédateurs naturels ( chauves-souris, oiseaux), et mettre en place des pièges à larve ( placer des bandes de carton ondulé de dix à vingt centimètres de hauteur autour des troncs, à au moins vingt centimètres du sol (1 mètre de hauteur en général), qui vont servir de refuge aux larves et que vous pourrez détruire. Traitements curatifs : mettre en place début mai des pièges à phéromone sexuelle qui attirent les papillons mâles et diminuent ainsi les fécondations.
la lutte : Ils sont malheureusement peu nombreux, car la période de sortie des adultes est très courte et s’échelonne sur plusieurs mois. Quant aux chenilles, elles sont la plupart du temps bien à l’abri au coeur du bois. Les ennemis naturels de la zeuzère (oiseaux, hyménoptères) ne semblent pas être suffisamment efficaces en cas de forte présence. En zone périurbaine, dans les régions où elle est très présente, évitez de planter un verger à proximité d’un lampadaire qui attire les papillons nocturnes. Dans un petit verger, une surveillance très attentive peut permettre de repérer les premières attaques des jeunes larves et de traiter avec du Bacillus thuringiensis (BT) pour réduire l’infestation. Mais gare aux chenilles qui en réchapperont ! Il faudra aller les traquer au fond de leurs galeries avec un fil de fer (orienté vers le haut) à partir de l’orifice d’entrée, et avant qu’il ne soit trop tard. Faites de même avec les branches desséchées que vous aurez coupées, ou bien brûlez-les immédiatement.
Les phéromones apporteront-elles une solution ? Ce n’est pas certain. Le piégeage a été abandonné, car l’attractivité du piège provoquait une aggravation des dégâts. Les techniques de confusion sexuelle, qui visent à empêcher l’accouplement des adultes ont donné de bons résultats en Espagne, en Grèce et en Italie au bout de 4 ans, chez les professionnels non bio. Elles sont en cours d’expérimentation depuis plusieurs années au Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique). Il s’agit de suspendre à la frondaison des arbres des petits diffuseurs de phéromones en nombre suffisant pour brouiller totalement les messages olfactifs du papillon. Il faut respecter une certaine densité et en installer également sur les haies environnantes. L’opération est coûteuse et réservée aux grands vergers. Son efficacité en verger bio n’est pas totalement établie et elle n’est pas encore homologuée. Rien ne semble venir pour le moment du côté de la lutte biologique. L’amateur en est pour le moment réduit à la vigilance et… au bricolage, avec un bout de fil de fer.
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Table des matières
Remerciment
Dédicace
Liste des tableaux
Liste des figures
Introduction Générale
PREMIERE PARTIE : Senthèse bibliographique
Chapitre1 : Monographie du cerisier
1- Origine
2-Botanique
3-Culture et entretien
Le greffage
Le semis
4- Morphologie et physiologie
Caracteres botanique
Caractères végétatifs
5-EXIGENCES PEDOCLIMATIQUES DE CERISIER
Exigences climatiques
Exigences édaphiques
6-Récolte et conservation
7-consideration economique du cerisier
Au niveau mondial
Au niveau national
8-CREATION ET CONDUITE D’UN VERGER DE CERISIER
Choix des variétés et portes greffes
Mise en place de la plantation
La plantation
Conduite et entretien d’un verger de cerisier
Chapitre 2:Les principales variétés du cerisier
Quatre grands types de cerises
Variétés de cerises bigarreaux
Variétés de cerises guignes
Variétés de cerises griottes
Variétés de cerises amarelles
Chapiter 3: les ennemies du cerisier
les parasites qui attaquent les racine et les collet
les parasites qui attaquent les tronc et branche
les parasites qui attaqent les jeunes pousses et feuilles
les parasites qui attaquent les fleurs
les parasites qui attaquent les fruit
Les maladies du cerisier
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
ZONE D’ETUDE
Situation géographique
I.Etude climatique
1- Précipitations
2- Températures
II.Synthèse bioclimatique
1- Indice d’aridité de De Martonne
2- Indice xérothermique d’Emberger (Is)
3- Diagramme omrothermique de Bagnouls et Gaussen
4- Quotient pluviothermique d’Emberger
III.ANALYSE DU SOL
1- Analyses physiques
A.Texture
QUALITE DU SOL
1- Texture
EVALUATION DES NUISANCES
Conclusion générale
Reference bibliographique__
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