Monographie d’Haliotis tuberculata

Monographie d’Haliotis tuberculata

Etude particulière

Organisation externe La tête présente une trompe très réduite et a en dessus une paire de grands tentacules sensoriels coniques finement ciliés et une paire d’yeux. Ces yeux sont placés au sommet de tubercules coniques situés au côté externe du tentacule. Le manteau sécrète la coquille et porte sur ses bords de petits tentacules sensoriels. Il est simple, fendu en avant et à gauche, au-dessus de la cavité branchiale. Le pied est très musclé, large, épais vers le centre, aminci sur les bords et porte une large expansion chargée d’ornements divers et un grand nombre de tentacules. Il y a deux muscles, mais ici le muscle gauche, comme chez les Scissurelles, n’est représenté que par un faible ligament. De chaque côté du pied, il apparaît comme un repli continu, fréquemment compliqué de longues papilles ou tentacules. Ces replis sont très développés dans le genre Haliotis. Le pied est revêtu d’un épithélium qui se compose sur la sole de hautes cellules ciliées placées sur une basale qui surmonte un conjonctif parcouru par de nombreuses fibres musculaires. Le système glandulaire, très important, comprend un système de glandes unicellulaires plus profondes à mucocytes à long col.

Les glandes hypobranchiales correspondent à des champs glandulaires situés au voisinage des cténidies. Elles élaborent du mucus destiné à agglomérer les particules en suspension et les déchets afin d’en faciliter l’évacuation. Elles produisent aussi des substances protéiques, des pigments. Les osphradies sont des différenciations tégumentaires à récepteurs sensoriels qui sont associées aux cténidies. Ce sont des organes olfactifs et à même d’apprécier la teneur de l’eau en sédiments. L’osphradie se présente comme un bourrelet placé contre l’axe cténidial. Histologiquement, c’est une zone épithéliale différenciée en cellules muqueuses, ciliées et sensorielles qui se situe au-dessus du ganglion ou du nerf osphradial.

EEccoollooggiiee 1. Habitat Les mollusques sont habituellement situés dans les fentes des rochers, sur les bords des récifs ou sur les côtés des pierres et des éboulis. Ils sont souvent cachés sous les pierres et on ne les trouve qu’exceptionnellement sur du sable car il obstrue les branchies. L’habitat consiste donc en un substrat dur et stable, abrité de la lumière et situé à faible profondeur. Cependant, dans les sites où l’espèce atteint une forte densité, on a constaté la présence d’individus de grande taille immobiles et exposés sur la roche. D’autre part, de rares ormeaux ont pu être remarqués parmi les algues. Cet état ne s’applique souvent qu’à des spécimens recherchant activement leur nourriture et se déplaçant sur la végétation de manière temporaire. Chez d’autres espèces d’Haliotis, les algues peuvent parfois servir de refuge pour les juvéniles. Il semble que l’ormeau préfère les surfaces de rocher recouvertes d’algues roses encroûtantes « lithotamniée ». Cette surface donne plus de pouvoir d’adhésion aux ormeaux que celles couvertes d’éponges et d’ascidies. Sur beaucoup de rochers entourés par du sable, on ne trouve en effet les ormeaux que sur une mince bande de roche couverte de lithotamniée située immédiatement au-dessus du niveau du sable [20].

Les ormeaux habitent la zone du ressac. Vers 13-14 mètres Haliotis tuberculata devient rare. Ceci a été observé dans le PNIM (Parc National des Iles de la Madeleine, Sénégal) mais aussi en Bretagne [20, 3, 7, 8, 14]. Les autres espèces d’Haliotis peuvent parfois vivre dans des milieux très différents de celui de tuberculata. L’ormeau noir vit dans la zone des embruns, là où les vagues couvrent et découvrent tour à tour les rochers. L’espèce rare et peu connue Haliotis pourtalese (qui vit au large de la Floride) se fixerait à des profondeurs de 100 à près de 400 mètres. Cependant, la plupart des espèces, vivent en eau superficielle, ne dépassant pas une profondeur d’une vingtaine de mètres, le long des côtes rocheuses. Les densités de population observées varient en fonction des espèces, de la région étudiée et de la pression de pêche exercée. Dans certaines zones on peut atteindre des densités de plusieurs individus par m2.

Système nerveux

Le fait le plus singulier de la disposition du système nerveux chez les Prosobranches est la chiastoneurie ou disposition en huit de chiffre de la commissure nerveuse viscérale. Le collier périoesophagien se situe au niveau de la masse buccale, en arrière de la bouche. Il unit entre elles six masses ganglionnaires dont deux, les cérébroïdes, sont placées au-dessus de la masse buccale et latéralement. Au-dessous de cette masse buccale et en arrière se trouvent deux ganglions palléaux, l’un droit, l’autre gauche ; qui surmontent les deux ganglions pédieux. La liaison entre ces centres se fait par une commissure cérébroïde, deux connectifs cérébro-palléaux et deux cérébro-pédieux. Aucun de ces six centres n’offrent réellement l’aspect de ganglions et de plus les centres pleuro-pédieux d’un côté sont unis à leur homologue de l’autre côté par une forte commissure. Depuis les ganglions pédieux, s’allongent vers l’arrière deux forts cordons pédieux ganglionnaires qui sont reliés par de nombreuses commissures transversales.

Depuis les ganglions cérébroïdes, un collier périoesophagien antérieur, fin, dilaté ventralement se sépare en deux ganglions labiaux indistincts. Ceux-ci sont reliés par une assez courte commissure labiale et ils sont unis aux cérébroïdes par deux connectifs buccaux. L’anse viscérale est croisée. Du ganglion palléal droit part le cordon supra-intestinal qui se dirige à gauche, se relie au ganglion branchial gauche, et poursuit sa course jusqu’au ganglion viscéral qui est dorsal à l’intestin postérieur. Du ganglion palléal gauche, part l’autre branche qui se dirige vers l’arrière, de gauche à droite, et rejoint le ganglion viscéral en passant sous la portion antérieure du tube digestif. Un rameau de cette branche gagne le ganglion branchial droit (figure 7).

OEsophage

La cavité buccale ou pharynx s’ouvre en arrière, au-dessus de la gaine radulaire, dans l’oesophage, tube relativement court en liaison avec l’absence de trompe dans le genre Haliotis. (on observe plutôt un mufle). Sur les côtés de l’oesophage antérieur s’observent en arrière des poches buccales deux évaginations : les poches oesophagiennes qui s’ouvrent dans l’oesophage antérieur par deux fentes longitudinales latérales. Elles présentent des plissements lamelleux et des villosités dans le genre Haliotis. La portion de paroi oesophagienne comprise entre les bourrelets supérieurs et inférieurs s’orne fréquemment de plis transversaux, mais bourrelets et plis disparaissent dans l’oesophage postérieur qui ne montre plus que des plissements longitudinaux modérément accusés. Chez Haliotis plus particulièrement, les deux poches oesophagiennes sont très développées, mais la poche de droite, plus grande que la gauche, s’étend dorsalement vers la gauche, en liaison avec la torsion. L’accroissement de la surface épithéliale se réalise dans les poches oesophagiennes. L’épithélium de l’oesophage antérieur et de l’oesophage moyen comporte des cellules ciliées, en particulier sur les bourrelets et le sillon dorsaux, et des cellules glandulaires.

Estomac

Par suite de la disposition en U du tube digestif, l’orientation de l’estomac est l’inverse de celle que l’on peut concevoir chez le Gastéropode prétorsionnel, car l’oesophage s’y raccorde typiquement vers sa partie inférieure et postérieure, tandis que l’intestin prolonge son extrémité antérieure. Mais les faces supérieures restent respectivement dorsales et ventrales, comme chez le Gastéropode prétorsionnel. L’estomac s’individualise en une poche qui se situe en arrière de la cavité palléale, vers la base de la masse viscérale. Il reçoit les canaux de la glande digestive et si certains aliments peuvent être dégradés dans sa cavité même, d’autres, après triage, sont conduits dans les diverticules de la glande digestive pour y subir une digestion intracellulaire ou extracellulaire. L’estomac des Prosobranches se divise en une partie postérieure dilatée où pénètrent les aliments enrobés dans le mucus et une partie antérieure, cylindrique ou conique. Dans la partie globuleuse se produit un brassage des aliments et un triage, les déchets étant dirigés vers une gouttière intestinale ciliée, bordée en principe de deux bourrelets : les typhlosolis qui les acheminent vers l’intestin. Mais triage et conduction des matériaux ne se réalisent que dans des zones déterminées et une bonne partie de la paroi stomacale interne est revêtue d’une cuticule (ou bouclier) gastrique. Les courants ciliaires produits sur l’aire de triage et sur les typhlosolis accompliraient un tri des matériaux alimentaires et canaliseraient les déchets vers la gouttière intestinale. La cuticule gastrique protège les zones non ciliées de la paroi stomacale.

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Table des matières

Introduction
Première Partie : Monographie d’Haliotis tuberculata
I. Systématique
II. Anatomie
A. La coquille
1. Conformation de la coquille
2. Constitution de la coquille
B. Les éléments mous
1. Présentation générale
2. Etude particulière
III. Biologie generale
A. Ecologie
1. Habitat
2. Répartition géographique
B. Vie de relation de l’ormeau
1. Organes sensoriels
2. Système nerveux
3. Mode de défense
4. Les déplacements
C. Alimentation
1. Prélèvement de la nourriture
2. Le tube digestif
3. Digestion et absorption
D. Respiration et Circulation
1. Respiration
2. Circulation
E. Excrétion
1. Reins
2. Formation de l’urine
F. Prédateurs et parasites
G. Reproduction
1. Organes reproducteurs
2. Acquisition de la maturité sexuelle
3. Cas d’hermaphrodisme juvénile
4. Histologie des phénomènes de gamétogénèse
5. Cycle annuel d’émission des gamètes
6. Emission des gamètes et fécondation
7. Développement larvaire et croissance
H. Croissance
Deuxième Partie : Etude de terrain
I. Objectifs de l’étude
II. Contexte de l’étude
A. Contexte sénégalais sous l’égide de l’ambassade française
B. Présentation du Parc National des Iles de la Madeleine
III. Etude réalisée
A. Réalisation de la cartographie et du balisage des fonds marins du parc
1. Etat initial des connaissances
2. Méthodes de cartographie sous-marine
3. Fabrication du matériel nécessaire
4. Entraînements à la réalisation de cartographie sous-marine
B. Comptage des ormeaux
1. Méthode de comptage
2. Fabrication du matériel nécessaire
3. Premiers essais en mer
C. Composition de l’équipe de plongeurs et planification des plongées
1. Composition et formation de l’équipe de plongée
2. Planification des plongées
D. Suivi de récifs artificiels
E. Discussion
1. Difficultés rencontrées
2. Conclusion de l’étude
Conclusion

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