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Outils de collecte
Recherche documentaire
Cette étape nous a permis de recueillir toutes les informations possibles sur le sujet avec la consultation de plusieurs documents tels que : les ouvrages généraux et les spécifiques, les rapports de séminaires et de formations ainsi que les mémoires et thèses. Ainsi nous nous sommes rendus dans différentes bibliothèques et structures de la place : la bibliothèque de l’université Cheikh Anta DIOP de Dakar et celle du Département de géographie, à l’agence nationale de la statistique et de la démographique (A.N.S.D), à la direction de l‘urbanisme et de l’architecture (D.U.A) et à la commune de Dakar plateau (C.D.P). les informations récoltées étaient d’une importance capitale et ont concouru à la connaissance du sujet à traiter en le limitant dans le temps et dans l’espace.
Exploration du terrain
Dans cette opération, il a été question dans la démarche d’observer les mouvements des populations, dans leur façon d’occuper l’espace, de les suivre pour comprendre les problèmes qu’ils rencontrent sur ces lieux. Ainsi, il nous est arrivé à plusieurs reprises au cours de notre exploration d’assister à des opérations de désencombrement.
Ces opérations effectuées soit par la police municipale ou par la police d’Etat, consistent à la saisie des bagages des personnes suspectées d’étendre leur commerce sur la voie publique.
Toujours dans cette phase exploratoire, nous nous sommes adressés aux personnes ressources, en particulier au niveau de la Mairie et de la police pour comprendre le fond du problème et les mesures prises pour éradiquer ces phénomènes.
Collecte des données
Elaboration des outils d’entretien
Nous avons effectués des enquêtes de terrain qui étaient basées sur des échantillons représentatifs des usagers s’activant au niveau des espaces publics dans la commune de Dakar-Plateau et des focus groupes auprès des riverains. Ces enquêtes ont été effectuées à l’aide d’outils d’enquête que sont : le guide d’entretien et les questionnaires.
Le guide d’entretien
Notre démarche est celle d’une géographie active, qui prend en considération le point de vue des habitants, principaux usagers et bénéficiaires des équipements collectifs que les pouvoirs publics réalisent. Il est judicieux, pour un géographe, d’intégrer dans son étude la réflexion des acteurs. Le guide d’entretien est d’abord administré au Secrétariat Général de la commune de Dakar-Plateau qui nous permis de comprendre les problèmes liés à l’occupation des espaces publics et les politiques de gestion qui ont été menées par les autorités municipales.
Ce guide est élargi à d’autres compétences impliquées dans la gestion des espaces publics au niveau de la commune de Dakar-plateau. Il s’agit notamment du Préfet, de la police et certains riverains.
Les questionnaires
Un questionnaire élaboré, est destiné aux marchands, aux menuisiers métalliques aux mécaniciens, brefs aux usagers des espaces publics. Ainsi nous avons interrogé ces concernés à l’aide de questionnaire individuel qui comporte plusieurs thèmes à savoir :
Occupation des espaces publics dans la commune de Dakar-plateau :
Impact de l’utilisation démesurée des espaces publics sur l’environnement urbain :
Et Mode gestion de ces espaces publics face à une détérioration grandissante qu’ils subissent. Ces enquêtes nous ont permis d’apprécier les stratégies des pouvoirs urbains sur la gestion de l’espace face aux risques environnementaux que ces occupations anarchiques présentent. On a pu comprendre les mobiles qui conduisent à ces installations illégales. Il nous a permis de comprendre la situation vécue et perçue par les populations, l’utilisation des espaces publics, les contraintes qu’elles rencontrent et l’impact immédiat sur le paysage urbain. On a pu aussi appréhender le jeu des acteurs politiques, le rôle des associations des quartiers dans la gestion des espaces publics. Par ailleurs, il faut noter l’existence de conflits entre les usagers et les volontaires de la mairie de Dakar-Plateau durant les opérations de désencombrement.
Le déroulement de l’enquête
Le déroulement de l’enquête s’est beaucoup inspiré de la phase exploratoire. En effet nous avons procédé par une démarche sélective, en ciblant les espaces à fortes concentrations d’activités commerciales où le phénomène est beaucoup plus présent. Nous avons interrogés au hasard les occupants de ces espaces publics sans distinction d’âge et de sexe. Les lieux illustrant le plus ce phénomène sont entre autre :
Le rond-point de Sandaga ;
Les gars routiers de Petersen et de Lats Dior ;
Les avenues de Lamine Gueye et de Georges Pompidou
Certaines rues des quartiers populaires notamment ceux de Reubeuss de Mboth de Niayes Thioker de Thieudéme et de sandial Gouye Salam.
Par ailleurs, le travail ne s’est pas résumé à l’administration des questionnaires seulement. En effet, nous avons également adopté une observation participative.
situation géographique, climat et habitat : les facteurs endogènes de l’attractivité de la commune Dakar-Plateau
La densification spatiale à Dakar résulte de la poussée du logement, et du développement des activités, dont celles industrielles et celles dites informelles. Mais, dans la commune de Dakar-Plateau cet élan explique en partie par sa position géographique hors norme, son habitat moderne respectueux des normes urbanistiques et environnementales, et son climat humide favorisé par la proximité avec la mer. Bref, autant d’attraits propres à la commune qui à l’origine de l’occupation de son espace. Cette densification spatiale influe profondément sur les espaces publics et la prise en charge de ses derniers en matière de gestion.
Aspect géographique et développement territorial
La population Sénégalaise est estimée à 13 635 927 d’habitants inégalement répartie entre les régions du pays. Dakar qui occupe 0,3 de la superficie, abrite plus de 2 956023 habitants, soit 23% de la population Sénégalaise. Et est la région la plus densément peuplée avec 5404 habitants/km² avec une superficie de 550km²5. Sur les 19 communes de la ville de Dakar existant, nous avons choisi la commune de Dakar-Plateau en raison de son poids économique, de sa position géographique, de son poids en activités informelles dans toute la région de Dakar. La Commune de Dakar-Plateau représente l’extrême Sud-Ouest de la région de Dakar. Elle est située entre le 14e et 16e degré de latitude Nord et le 16 e et 18 e degré de longitude Ouest, occupant une position privilégiée tant sur le plan national qu’international. Dakar Plateau s’étend sur une superficie de 700 ha. Elle correspond à l’hyper centre de la Ville de Dakar.
De l’avenue Malick Sy en passant par l’allé Papa Gueye Fall en remontant l’avenue Emile Bodiane dont le prolongement débouche sur le marché Sandaga ou le dynamisme des espaces publics ne fait l’ombre de nul doute. La commune de Dakar-plateau est issue du décret n° 96745 du 30/08/1996, portant création de cette commune dans les villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque.
En tant que premier espace à bénéficier d’un véritable plan d’urbanisme, le Plateau a hérité de la colonisation un plan en damier avec des axes majeurs de circulation le reliant au reste de Dakar. Ces axes sont des voies transversales complétées par une multitude de rues latérales formant un réseau maillé sur 7 km². La commune de Dakar-Plateau se particularise par la cohabitation entre structures modernes ; les immeubles en dur et baraquement plus visible au niveau des quartiers populaires comme Reubeuss, Niayes Tioker, Cité capverdienne restructuré aujourd’hui. Même si le Plateau dégage un plan d’ensemble quadrangulaire, il ne demeure pas moins qu’il soit homogène. Son plan présente des éléments divers faisant ressortir quatre (04) secteurs distincts :
Le secteur EST : Situé à l’Est de la rue Vincens, il est constitué de lots assez réduits, au dessin varié, qui se particularise par de nombreuses rues courbes dont le tracé n’a pas de toute évidence, été guidé par le souci de répondre aux besoins d’une circulation rapide.
En particulier, le tracé des petites rues qui débouchent sur le Boulevard de la Libération, en bordure du Port Autonome de Dakar, sont assez caractéristiques à cet égard. C’est en effet, le secteur le plus ancien de Dakar, celui de la Ville de Pinet Laprade dont le Plan a été établi en Juillet 1862. Le secteur SUD OUEST : Il est limité au Nord et à l’Est par une ligne suivant l’Avenue André Peytavin depuis le rond-point de la Madeleine jusqu’à l’Avenue Lamine Gueye, et de cette dernière jusqu’au Boulevard de la République et enfin de celui-ci jusqu’à l’Avenue Léopold Sédar Senghor.
Ce secteur est caractérisé par un plan radio concentrique avec des centres multiples constitués par une série de ronds-points. Le plus important de ces giratoires est celui de la Place Nelson Mandela plus familièrement appelée Place de l’Étoile par le fait que 06 grandes avenues y débouchent.
Les lots y sont également irréguliers comme dans le secteur Est, mais généralement de tailles plus étendues. On n’y rencontre pas de rue au tracé sinueux, en dehors de l’Avenue Franklin Roosevelt, une sorte de corniche suivant la topographie, et la rue du 18 Juin située entre le Lycée Lamine Gueye et l’ancienne École de Médecine (devenue l’Institut de Développement Économique et de la Planification) qui a un caractère introverti.
Le secteur CENTRE : Ce secteur présente un plan en damier presque régulier avec des rues étroites datant d’avant la seconde guerre mondiale, période de faible circulation automobile. Ces rues sont aujourd’hui à sens unique comme celles du secteur Est, ancien noyau du Plan Directeur d’Urbanisme de Dakar. Il est situé dans la partie centrale du Plateau à l’Ouest de la rue Vincens jusqu’à la rue Petersen et l’avenue Jean Jaurès, au Nord entre l’avenue Faidherbe et le boulevard de la République au Sud.
Le secteur NORD : Le dernier secteur dans la partie Nord de la Commune, au Sud de l’avenue El Hadj Malick Sy est le moins avancé en termes d’urbanisation. Il y subsiste encore des rues non bitumées, parfois à peine esquissées entre des îlots de baraques, comme à Reubeuss. A l’Est se trouvent de grands blocs de terrain partiellement construits avec quelques grands immeubles souvent à usage professionnel.
L’hétérogénéité du plan de Dakar-Plateau est renfoncée par l’interférence de facteurs divers tels que la forme du site, la micro topographie, la croissance urbaine et les occupations anarchiques et illégales et la constante pression démographique.
Le plan directeur d’urbanisme de 1982 qui constitue actuellement le référentiel en matière de gestion urbaine pour la ville de Dakar dans sa globalité est encore largement tributaire du plan PINER APRADE de 1862 ainsi que des plans de 1905 et de 1946. Il est le principal déterminant de la fonctionnalité du territoire communal. Les centaines de milliers d’habitants / émigrants urbains qui se pressent quotidiennement dans l’hyper- centre augmentent la capacité de charge des espaces de relation.
La pression quotidienne est d’autant plus importante que les quatre secteurs sont inégalement sollicités et que la moitié du territoire de Dakar centre subit la presque totalité de la dite pression. Ajoutée à la charge humaine, le manque de fluidité et les différents nœuds d’engorgement de la circulation automobile participent aux dysfonctionnements des réseaux de déplacement dédiés et aux piétons et aux véhicules motorisés et autres engins.
Le résultat le plus remarquable de ses dysfonctionnements est le désordre pratiquement inscrit dans les espaces disputés entre les piétons, véhicules, les marchands, les mendiants etc.
Au total, la problématique de l’aménagement du territoire communal peut être résumée par les dysfonctionnements des secteurs ci-dessus indiqués en raison de la charge humaine des interpellations socio-économiques et des pressions exercées sur les espaces non spécialisés. Le secteur administratif, le secteur marchand et le secteur résidentiel sont pratiquement imbriqués du point de vue de l’occupation de l’espace. Tout le territoire communal est devenu un véritable « souk ».
Le climat, facteur physique déterminant dans l’attractivité de la commune de Dakar-Plateau
La commune de Dakar-Plateau jouit d’un climat original, climat tropical à caractère modéré grâce à la proximité de la mer. Le climat de type canarien subit fortement l’influence des facteurs géographiques et atmosphériques. Par la présence d’une façade maritime ceinturant presque toute la commune, elle est caractérisée, pendant une bonne période de l’année, par un micro climat marqué par l’influence de l’alizé maritime ; d’où l’existence d’une fraîcheur et d’une humidité quasi permanente et relativement forte de l’ordre de 25%. Toutefois, l’harmattan, l’alizé continental saharien, se fait sentir faiblement en saison sèche. La température varie entre 17° et 25° C de décembre à avril et de 27° à 30 ° C de mai à novembre. Le régime des vents est marqué par l’influence prédominante de l’alizé. Ce dernier est issu de l’anticyclone des Açores. Sa direction principale varie du Nord-Nord-ouest au Nord-Nord-est. La pluviométrie est caractérisée par une durée relativement courte de l’hivernage, variant entre trois et quatre mois de juin à octobre. Elle est marquée par une faiblesse des quantités d’eau enregistrées. Il est important de souligner que la commune de Dakar-Plateau se situe entre les isohyètes 300 et 600 mm et les normes saisonnières (1930 – 1960 et 1951 – 1980) sont respectivement de 552,2 et 472,5 mm.
.Le climat de la commune se singularise dans son ensemble par une assez longue « bonne saison
» déterminée par l’influence du milieu marin. Cette opportunité offre à cette localité un aspect particulier favorable à l’activité humaine.
L’habitat dans la commune de Dakar-Plateau
Les constructions de type immeuble dur en béton allant d’un à plusieurs étage, telles sont les caractéristiques de l’habitat dans la commune de Dakar-Plateau. La nature des matériaux et la forme de construction ont servi de ligne distinctive entre la ville européenne et les quartiers indigènes. Au Plateau, certains immeubles ont un rôle mixte (bureau, commerces, logements) d’autres éclusement à usage professionnel. Aux bordures des anses orientées vers l’Est formant la baie de Dakar, gratte-ciel de verre et d’acier domine. Le manque d’espace dans la commune a obligé les propriétaires à mettre sur le marché de nouveaux modèles de constructions en hauteur pour optimiser les espaces en raison de la rareté des terrains. Ces constructions lui donnent un caractère très urbanisé. En effet l’habitat est constitué sous le modèle occidental avec une grande fréquence d’appartements en location.
Cependant le caractère moderne de ces constructions cache pourtant un contraste. En son sein de résidus d’anciennes implantations traditionnelles Lébous, ayant résisté à la pression économique et à la spéculation foncière, subsistent encore. Ce type d’habitat se distingue un niveau des lots de construction situés entre le boulevard de la République, les rues Moussa Diop, Petersen et l’avenue Faidherbe, à Niayes Thioker. Dans ce secteur, le taux de baraquement reste élevé et les structures sont séparées par de petites ruelles sinueuses, non minéralisées avec aussi une distribution d’eau à partir de bornes fontaines.
Le respect des normes de construction en matière d’urbanisme dans le centre-ville est strict. La qualité d’immeuble (la garantie) et leurs formes est source d’attraction pour de nombreuses société voulant s’implanter au centre-ville mais également une de ces caractéristiques.
Conclusion partielle : Ces trois facteurs (situation géographique, climat et habitat) ont joué un rôle déterminant dans la morphologie de la commune. Ils constituent des variables sans rapport simultané mais concomitamment liés qui font de cette zone un lieu privilégié pour les populations. Le colonisateur en avait fait cet endroit son camp, avec des aménagements appropriés pour son épanouissement. Cette tradition n’est pas disparue après l’accession du Sénégal à l’indépendance, cet espace continue d’être attractif d’où les déplacements massifs de milliers de population vers Dakar-plateau, un espace très convoité.
Démographie et migrations dans un espace toujours plus convoité
Dans les pays d’Afrique subsaharienne à économie majoritairement basée sur l’agriculture, la crise dans les campagnes a eu pour conséquence de freiner les initiatives de développement socio-économique. Le déclin des zones rurales résultant principalement de la péjoration climatique aux à différents épisodes de sécheresse, a été accentué par la détérioration à l’échelle internationale, des termes de l’échange. Ces phénomènes ont eu de profondes répercussions négatives au niveau local, touchant particulièrement le secteur agricole ; ils ont contraint la paysannerie pour pallier la baisse des revenus, à recourir à l’exode vers les centres urbains, accentuant la pression anthropique dans ces espaces.
Evolution démographique de la population
La population de la commune Dakar-plateau contraste avec le nombre élevé d’équipements. En 1976 la population est estimée à 53277 habitants en 1988 à 46900 habitants, en 2002 à 32795 habitants en 2005 la population de la CDP était de 35358 habitants dont la population masculine est de 17272 hommes et population féminine 17841 femmes, le rapport de masculinité est de 97. Les projections faites par l’ANDS sur la situation économique de la population du Sénégal de 2005 à 2015 donnent en 2008 et en 2009 respectivement 37690 et 38491 habitants indiquant par là une importante fluctuation la population résidente de la CDP chaque année. La pression exercée sur la commune n’est pas liée au nombre de sa population résidente mais à l’importance de ses équipements source d’attraction des habitants d’autres quartiers qui s’y vienne quotidiennement. La population de Dakar Plateau est estimé à 41809 en 2013 et avoisinera une population d’environ 43476 habitants/résidents en 2015 ; mais reçoit quotidiennement entre 80000 et 1500000 habitants/ émigrants qui pratiquent les différents services administratifs et commerciaux ou qui y mènent des activités privées.
La CDP connait un taux de croissance de 3,8%. La religion dominante est l’islam avec 94,3% de la population. Concernant les origines ethniques, 45,6% de la population est Wolof ou LEBOU, 19,5% PULAAR et 7,8 SERER ; les autres ethnies pesant chacune moins de 5% selon l’EMTSU (L’enquête sur la Mobilité, les Transports et les Services Urbains).
Les structures démographiques
L’examen de la population de la commune de Dakar-Plateau révèle une population jeune. En effet, en 2010, 48,3 % de la population avait moins de 15 ans, 59,8 % moins de 20 ans, alors que 3,7 % seulement avait 65 ans et plus. C’est dire que le coefficient de dépendance est élevé. Il correspond à 86,5 personnes inactives (moins de 15 ans et 65 ans et plus) pour 100 personnes actives (15 à 64 ans). La répartition par sexe met en évidence un déséquilibre entre les sexes. En effet, le rapport global de masculinité s’élève à 96,9 hommes pour 100 femmes.
Ce ratio qui s’observe aux âges compris entre 15 et 54 ans, pourrait s’expliquer par une migration différentielle en faveur des hommes. Nous constatons, pour étayer cette hypothèse, que l’avantage numérique des hommes sur les femmes n’est visible qu’aux âges jeunes (âges en dessous de 15 ans) où les rapports de masculinité dépassent les 100 %. La répartition des femmes par grands groupes d’âges révèle une jeunesse de la population : 70,8 % des femmes ont moins de 30 ans. La proportion des femmes en âge de procréer (celles qui sont âgées entre 15–49 ans) est de 48,9 % en 2012.
Les mouvements de population
La forte urbanisation de Dakar peut s’expliquer par l’apport du phénomène migratoire. Ainsi des composantes complexes se retrouvent dans les mouvements migratoires qui affectent Dakar. Ce sont les migrations à cycle saisonnier qui amènent à Dakar un nombre important de ruraux actifs libérés par la saison sèche. Et ces derniers, avec les mauvaises conditions agricoles, peuvent être tentés de rester plusieurs années en villes. De ce fait, le séjour peut devenir plus long lorsque le migrant trouve un emploi stable dans la capitale. La migration vers Dakar se fait en plusieurs étapes, toutes réversibles, mais tendant à maintenir en ville une population flottante importante, attaché à garder un caractère provisoire à son installation en ville. Ainsi, les mouvements de populations dans la commune de Dakar-plateau sont indissociables au phénomène migratoire de Dakar. En effet, les déplacements de milliers de populations vers la capitale se confondent dans cette partie du territoire. Le secteur informel, un moyen d’insertion professionnelle, une stratégie de survie contre la pauvreté est aussi une source de revenus, et il absorbe la plus part de ces arrivants venus différentes régions du pays. Quant au lieu de provenance, on remarque que ces derniers proviennent des différentes régions du Sénégal (Thiès, Ziguinchor, Matam, Kaolack et Diourbel) et de la sous-région (Guinéens dans leur majorité, du Mail, de la Mauritanie, de la côte d’Ivoire etc.)
La commune de Dakar-plateau est également un pôle de migrations pendulaires domiciletravail mais aussi un trafic de produits divers. Chaque jour plus de 62982 voitures6, toutes catégories confondues franchissent l’avenue El hadj Malick Sy longue de 1,85km pour entrer au centre-ville à travers les cinq voies de pénétration de la CDP. Ces pénétrations sont : la corniche ouest, l’avenue Blaise Diagne, le boulevard du Général De gaulle qui continue sur allées Papa Gueye Fall, l’autoroute, le boulevard centenaire prolongé par le boulevard de l’arsenal. La commune de Dakar-Plateau reçoit quotidiennement plus de un Million cent mille de personnes7 qui pratiquent différentes activités (administratives et commerciales).
L’accroissement de ses fonctions politiques administratives liées à son importance stratégique, l’accessibilité, un marché ouvert à toutes les couches de la société, autant d’attraits qui animent les mouvements de population vers le centre-ville à la recherche d’un gagne-pain. Par ailleurs, des mouvements inverses se produisent, favorisés par la diminution des valeurs foncières vers la périphérie, aspiration à l’accès à la propriété et à un meilleur cadre de vie, l’émergence de l’hygiénisme et fondamentalement par l’accroissement de la vitesse, les riches citadins quittent le centre-ville pour s’installer vers la périphérie.
Conclusion partielle : L’examen de la démographie de la commune de Dakar-Plateau révèle une population caractérisée par sa jeunesse et son accroissement rapide de sa population. Cette situation est due à un niveau de fécondité encore très élevé. En outre, le Sénégal est un pays relativement urbanisé qui connaît encore un exode rural important en dépit des programmes de développement rural. Ces caractéristiques de la population ont une influence réelle sur la situation socioéconomique du pays en général et de la commune de DakarPlateau ou la concentration des activités est forte. Enfin, la croissance démographique non maitrisée ajouté à la migration de plus en plus intense aura probablement un impact réel sur l’habitat, l’environnement et l’activité économique bref sur l’organisation de l’espace urbain.
Spécialisation fonctionnelle de la commune de DakarPlateau
Le centre-ville dakarois est multifonctionnel. Il concentre les fonctions spécialisées tels que les services centraux de l’Etat en regroupant la quasi-totalité de la fonction publique de la capitale et les grands établissements secondaires et les patrimoines de l’Etat. De façon générale plusieurs fonctions répartissent à travers l’espace. Il s’agit des fonctions administratives et politiques ; les fonctions économiques ; les fonctions culturelles sociales et religieuses, les fonctions commerciales etc. L’accumulation exceptionnelle de services publics se traduit par la construction d’immeubles à usage professionnel et d’emploi de plusieurs milliers de travailleurs représentant la grande part des agents de l’Etat de tout le territoire. L’analyse suit tend surtout à faire apparaitre le rôle des services publics dans les activités Dakaroises et dans la construction de la ville. Ce sont ces activités qui sont à l’origine d fréquents déplacements vers Plateau et y posent les problèmes d’occupation de l’espace et éventuellement sa gestion.
Plateau ; centre de polarisation des infrastructures étatiques, économiques et sociales
Les fonctions politiques et administratives : Les fonctions politique et administrative d’une ville se matérialisent et se symbolisent dans le bâtiment et les ensembles architecturaux. A ce titre, la CDP jouit une fonction politique et administrative importante. Cette fonction est concrétisée par : Le palais présidentiel, l’assemblée nationale, la primature : A côté de ces monuments administratifs s’ajoutent le building administratif qui herbe la plus part des ministères du pays. Le tribunal de Dakar, la cours de cassation, le tribunal pour enfant de Dakar, le bloc des madeleines, le siège de la DIC, la prison centrale de Reubeuss, quelques ambassades et ministères notamment celui des affaires étrangères cantonnées à la place de l’Indépendance subsistent dans cette zone.
Les fonctions économiques : La commune de Dakar-Plateau est le centre névralgique de l’économie Sénégalaise en raison de la multitude des structures économiques localisées sur son territoire. Beaucoup de structures contribuent au développement économique de la commune. Parmi celles-ci les banques dont la plupart ont leurs sièges localisés dans la commune. Les hôtels éparpillés dans l’espace, café de Rome, hôtel Baraka, l’hôtel Savana, les hôtels pullman, très convoités jouent un rôle économique structurant. De par sa position géographique, la commune offre un potentiel important sur le plan touristique. Avec les nombreux programmes hôteliers en cours, elle est en train d’augmenter considérablement ses réceptifs, tant en quantité qu’en qualité. Cependant, il est nécessaire de mettre l’accent sur la sécurité des touristes et de prendre des mesures de limitation de la parahôtellerie.
Les fonctions sociales culturelles et religieuses : La commune de Dakar-Plateau concentre aussi la quasi-totalité des structures sanitaires du pays que ce soient des établissements publics à l’image des hôpitaux Principal et Le Dantec ou privés ou encore les Instituts de recherche médicale. Cette offre de soins variée, spécialisée et de haute gamme est complétée par la présence importante de cabinets de médecins libéraux et de cliniques privées. C’est l’exemple de la clinique le cap et celle Madeleine. La commune de Dakar-plateau constitue également un creuset culturel ou intellectuel avec la présence de prestigieuses écoles supérieures de formation dont les rayonnements dépassent largement les frontières nationales. Par ailleurs nous pouvons distinguer dans la commune la pyramide culturel Sénégalais (PCS), le centre culturel français, le théâtre national Daniel Sorano. Tous ces établissements abritent les événements culturels les plus importants de la ville de Dakar. L’innovation de taille dans la sphère culturelle fut la construction d’un nouveau amphithéâtre classe mondiale le « grand théâtre » en 2011. Ce dernier qui connait un succès sans précédent a une dimension nationale voire internationale.
Sur le plan religieux, la CDP est dominée par deux religions que l’on observe sur l’étendue du territoire national. Le christianisme et la religion musulmane. Elles sont matérialisées par deux édifices historiques : la cathédrale de Dakar ou Cathédrale du Souvenir africain, située sur le boulevard de la République et la grande mosquée, qui est l’un des plus importants édifices religieux de la capitale du Sénégal. Elle est située sur l’allée Pape Gueye Fall.
1. Par ailleurs, la CDP est à la tête d’un vaste réseau de communication et possède une infrastructure très développée qui en fait un centre régional. Le port autonome de Dakar forme un point de jonction entre l’Europe, l’Afrique de l’Ouest et les Amériques et est aussi une porte de sortie pour les pays limitrophes. Les télécommunications aussi jouissent des efforts qualitatifs et quantitatifs déployés par les opérateurs ces dernières années. Ainsi Aussi, contribuent-elles pour beaucoup à la préservation de la place de la région dans le nouveau contexte de la mondialisation.
Dakar-plateau, zone d’activité commerciale très prisée
La commune de Dakar-plateau conservant à son sein le centre-ville fût aussi le premier pôle attractif de trafics de Dakar. Sa position de carrefour continue de faire ce secteur un lieu de convergence de monde venus d’horizons divers. Comme l’a déjà défini Ferdinand Braudel : « le centre-ville est le lieu géographique, économique et fonctionnel de la ville. Il est le lieu d’exercice du pouvoir de décision et de domination attirant les activités les plus performantes étendant son influence à un environnement plus ou moins étendu, région, subcontinent ».
Etant noyau historique de la capitale, et point de départ du processus d’urbanisation, la commune de Dakar Plateau (CDP) en plus des fonctions qu’elle remplit, constitue l’une des premières places commerciales. La totalité de son espace est dévolue à l’activité commerciale caractérisée aussi par un contraste fort remarquable entre les structures formelle et informelle ce qui joue un rôle déterminant sur la morphologie du centre-ville en terme de fréquentation et de pression sur les divers éléments de la composition urbaine. Le caractère multifonctionnel cette commune renforcé par une grande accessibilité fait que l’activité est sujette à une dynamique d’expansion avec la multiplication des points ou aires de vente et un rallongement du front commercial à travers les avenues et rues.
Partant du port, avec les grandes maisons de traite européenne comme Buhan Teissiére ou la CFAO, le commerce dans la ville a connu une croissance rapide. Cette diversification a débouché sur une organisation commerciale formelle, sur laquelle s’est greffée une structure informelle développée en grande partie par les populations gagnées par les crises agricoles, climatiques et conjoncturelles. L’existence de ces deux secteurs aux méthodes de fonctionnement différente aura de sérieuses répercussions sur l’espace de la commune et surtout sur le centre-ville où se déroulent diverses tentatives de redéploiement commercial.
Le pôle commercial ne constitue pas un seul bloc situé dans un endroit unique. On peut même distinguer plusieurs pôles commerciaux à Dakar-plateau. Le plus grand est celui composé par le marché de Sandaga et ses excroissances. C’est une zone caractérisée par un important développement du secteur tertiaire. Il regroupe des milliers de travailleurs. La question de son déguerpissement suscite beaucoup polémique car pour maints spécialistes c’est la principale source des problèmes de transport du centre-ville. L’autre pôle non des moindres se situe aux alentours de la gare routière de Petersen, où il développe un vaste marché monopolisé pour la plupart par les activités informelles.
Plateau, zone de convergence des axes de circulation
De par sa position stratégique et la fonction qu’elle exerce, la commune de Dakar-Plateau se trouve être au cœur du réseau routier Dakarois. Cet espace aux fonctions multiples, est desservi par cinq voies d’accès principales complétées par cinq (5) autres voies qui constituent leur prolongement. Le tout est renforcé par un ensemble de routes d’envergures plus ou moins grandes et formant un réseau complexe dans un système de circulation. On note un réseau routier composé de rues, boulevards et avenus. Les voies principales ont une largeur comprise entre 15 et 20 m. Tandis que les rues qui forment la trame ont une emprise de 10 mètres.
C’est ainsi qui se distinguent ces principales voies d’accès la desservant :
S’agissant du réseau routier, quelques grandes pénétrantes, en franchissant la rocade Fann- Bel-
Air, assurent l’accès au Plateau :
– l’Autoroute qui débouche sur l’Avenue Malick Sy puis Lamine Gueye. En amont, elle capte à hauteur de la Patte- d’oie le flux provenant de la route de Pikine (via cité « FAYCAL »), et récupère aussi le trafic en provenance des quartiers de la banlieue Nord (Guédiawaye, Hamo,
– la Route de Rufisque ou Boulevard du Centenaire de la Commune de Dakar débouchant sur la zone portuaire,
– la Voie de Dégagement Nord (VDN) et la Route de Ouakam, se jetant sur Blaise Diagne par l’Avenue Cheikh Anta DIOP ou bifurquant par la Corniche Ouest. – La Route de la Corniche Ouest qui permet justement d’accéder au Plateau.
– Et enfin l’Avenue de la Liberté et la Rue 13, qui par le Boulevard Général De Gaulle et l’Avenue Faidherbe, atteignent le Plateau via les allées Papa Gueye Fall.
Souvent saturés, ces cinq grands axes parviennent difficilement à absorber la quasi-totalité des flots d’automobiles qui converge vers le centre-ville.
La physionomie de la presqu’ile et son organisation spatiale, font que toutes ces voies de circulations se recoupent pour la plupart formant des points de conflits au niveau des carrefours et intersections. Cette multitude de voies fait du Plateau, l’espace le mieux desservi de toute la ville d’où la forte fréquentation et le développement de l’activité commerciale.
Conclusion partielle : le processus d’urbanisation a longtemps accompagné la mise en place en place d’équipements et d’infrastructures adéquates pour répondre une demande sociale de plus en plus nombreuse. Pour le cas du Sénégal, c’est la capitale du pays qui illustre le plus ce schéma en général et Dakar-Plateau en particulier. La commune de Dakar-Plateau concentre l’essentiel des fonctions économiques, administratives, et politiques du pays, héritage d’une orientation coloniale qui la prédestinait capitale et pôle principal de la colonie ouest-africaine. Ce processus qui a débuté depuis que l’ancien « village Lébou » est passé ville coloniale en 1857, s’est depuis largement accentué. Il se traduit aujourd’hui par un déséquilibre économique et démographique sans cesse croissant entre Dakar et le reste des villes régionales.
Pourtant, réduire la macrocéphalie de Dakar a toujours été un des objectifs dits prioritaires des pouvoirs indépendants, notamment en procédant à un rééquilibrage territorial ; mais la déconcentration de la presqu’île est restée l’éternel vœu pieux de l’aménagement territorial national.
MONOGRAPHIE DES ESPACES PUBLICS ET ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
Espaces publics lieux de l’action
Les espaces publics se caractérisent par leur pluralité, tant du point de vue de la diversité des lieux qu’ils occupent, des formes qu’ils prennent et des usages qu’ils accueillent. Les espaces publics sont des lieux où l’expression de la vie urbaine locale est très présente, services et commerces de proximité, lieux de détente, transports en commun… Son appartenance à la ville est souvent sans ambiguïté par les liaisons qu’ils offrent avec cette dernière.
Les caractéristiques des espaces publics urbains
Les espaces publics se caractérisent par leur forme et leurs fonctions.
Les formes des espaces publics
Les espaces publics sont multiples par leur forme. Ils sont place ou esplanade, rue, boulevard ou avenue, mais aussi voie périurbaine ou voie rapide. Ils prennent la forme de parking ou d’abord de zone industrielle, de centre commercial ou de grand ensemble. Ils peuvent être jardin, square, grand parc urbain ou bord de rivière, mais peuvent prendre aussi les formes les plus simples ou les plus saugrenues telles que talus planté, îlot directionnel, îlot central de giratoire, terre-plein… Tous ces espaces, aussi différents soient-ils, participent de façon importante à l’image de la ville.
Fonctions et usages des espaces publics
Les espaces publics sont à la fois des lieux où s’exercent les fonctionnalités de la ville (circulation, déplacements, réseaux techniques) et où se développent les innombrables pratiques de la vie urbaine : commerce, services, détente, loisir, rencontre…
Ils sont les lieux où les relations sociales peuvent prendre des aspects très contrastés selon les sites, les configurations d’espaces, les situations sociales des quartiers : lieu de mixité sociale ou, au contraire, objet de logiques d’appropriations par des groupes sociaux ; lieu d’enclavement ou de convivialité ; lieu de culture et de spectacle ou lieu sans vie.
Les espaces publics ne sont donc surtout pas des lieux techniques, mais ils sont avant tout sociaux et culturels. Ce sont des espaces de sens, de matière, de temps, d’usages et de forme, qui est synonyme de paysage vécu et de paysage commun des citadins.
Aucun de ces aspects ne doit et ne peut être négligé au risque de créer des lieux sans histoire et sans âme qui sont alors rejetés par la population ou deviennent le siège de tensions exacerbées.
La typologie des espaces publics urbains
Les places publiques
Dès ses origines, l’histoire des places est double, fonctionnelle et formelle. Née de la nécessité de se rassembler devant le siège du pouvoir, devant le temple, ou dans les lieux du commerce, la place devient un support des fonctions essentielles de la cité : l’échange, la rencontre au sens le plus large du mot.
– Les places de circulation
Les places de circulation se situent aux croisements des voies (rond-point) et destinées spécialement au trafic routier. Le rond-point Sandaga en est un prototype de ce type d’espace public.
– Les places d’agrément
Elles sont situées dans le tissu urbain plus ou moins dense, ces places dégagent une vue agréable, elles procurent de l’air et de la lumière et servent aux jeux et aux rencontres, et aux réunions publiques. Dans ce type la place de l’Indépendance joue pleinement son rôle et dans une moindre mesure la place de Soweto et celle de Washington.
– Les places monumentales
Ce sont des places généralement encadrées par des bâtiments avec des façades monumentales et dont le centre est soit vide, soit occupé par un monument.
Dans cette catégorie on a : la place de la mosquée, de l’église, de l’hôtel de ville, du château, celle du palais de justice et celle de la gare. Le monument Demba et Dupond rentre dans cette catégorie d’espace public.
On a une double fonction de ces places :
Une extension de la fonction de l’équipement principal qui en fait partie, vu le flux important de fréquentation : mosquée, marché, mairie.
Elle permet de mieux exposer un édifice important et participe à l’aération du tissu urbain généralement dense au centre-ville.
– La place du marché
C’est le lieu où se tient habituellement le marché plus ou moins grand par son aménagement spécialisé. Deux marchés de dimension dépassant les limites du territoire communal se distinguent il s’agit du marché Kermel et du grand marché de Sandaga.
Les espaces verts
Les espaces verts publics urbains sont considérés comme des équipements urbains à part entière. Leurs formes, leurs emplacements tout comme leurs superficies diffèrent en fonction des besoins spécifiques auxquels ils répondent et de l’environnement urbain auquel ils sont intégrés. Ce sont des éléments de l’esthétique urbaine. Il s’agit d’aménager des espaces naturels de respiration, de détente et de loisirs à destination des urbains. D’après B.Desert « les espaces verts répondent à des besoins d’évasion, d’isolement, de détente, d’air pur pour les citadins, à un attrait croissant de la nature».
Pasquier, 1971 définit l’espace vert comme étant : le lieu garni d’un tapis végétal permanent, naturel ou artificiel, urbain, suburbain ou rural, et dont la fréquentation et l’usage sont réservés à l’exercice, l’éducation et le délassement de l’homme.
Ces places quant bien importantes existent en peu de nombre (place de l’indépendance) dans la commune de Dakar-Plateau du faite de l’exigüité du territoire appelé à accueillir d’autres activités plus rentables économiquement ou non prises en compte par les aménageurs ou tout simplement omises par les acteurs urbains dans la mise en œuvre de leur politique d’embellissement urbain.
Les voies publiques
Lieu de la libre circulation pour tous, la conception de la « voirie » a été de fait restreinte, jusqu’à un passé récent, à celle de la « chaussée », exclusivement dédiée à la circulation automobile. Désormais, la voie publique devra être aménagée pour permettre et organiser tous les modes de déplacements (deux roues, voitures individuelles, transports en commun, livraisons, skate, rollers, etc.), tout en redonnant sa place au piéton de tout âge, ainsi qu’aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Les voies publiques sont nombreuses dans la commune. Parmi ces voies l’on peut citer : les boulevards de la République de Général De Gaulle, les avenues Lamine Gueye, Jean Jaurès, Emile Badiane, Pompidou etc.
Conclusion partielle : les espaces publics sont des lieux multiformes et multifonctionnels. Ils répondent donc à plusieurs usages dont le but est d’offrir aux populations un cadre de soulagement et de développement de ces activités. Tous ces usages ne pouvant être assurés simultanément partout, des priorités devront être établies. Chaque espace du réseau viaire se verra attribuer un rôle et des fonctions appropriés à sa configuration, son échelle, sa situation dans la ville et les activités qu’il dessert : le boulevard, la place, la ruelle, l’allée, etc.
Les conditions d’utilisation des espaces publics dans la Commune de Dakar-Plateau
Les modes d’utilisation des espaces publics varient en fonction du caractère des dépendances concernées. Afin que les personnes publiques ne prennent pas de décisions qui seraient en contradiction avec l’affectation à venir d’un bien au service public ou à l’usage du public, la jurisprudence a admis, dans certaines circonstances, que le régime de la domanialité publique et en particulier de l’inaliénabilité lui soit appliqué de façon anticipée. Lorsque le bien est affecté à l’usage du public ce qui est le cas des espaces publics de la ville, les usagers ont un titre direct à son utilisation, d’autant mieux protégée qu’il s’agit souvent d’une liberté publique. Il convient de distinguer deux types d’utilisation : les utilisations collectives et les utilisations privatives.
Les utilisations collectives
Il s’agit de l’utilisation du bien par le public en général ou par une catégorie de personnes objectivement déterminées. L’exemple-type est l’utilisation des voies publiques par les piétons et les automobilistes.
Les utilisations collectives sont celles qui bénéficient à tous les citoyens dans les mêmes conditions. L’usage commun présente des caractéristiques suivantes :
Il est anonyme et impersonnel, il bénéficie à des personnes qui ne sont pas juridiquement individualisés. La qualité d’usager commun des espaces publics s’applique d’une manière abstraite et générale à tous les piétons et à tous automobilistes, sans titre juridique préalable et spécial délivré par l’administration. La qualité d’usager ne s’obtient pas par une investiture.
L’administré est investi automatiquement de cette qualité par le seul fait qu’il utilise l’espace public.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Problématique
Analyse conceptuelle
Objectifs de recherche
Hypothèses de recherche
Méthodologie de la recherche
1. Revue de la littérature
2. Outils de collecte
2.1 Recherche documentaire
2.2 Exploration du terrain
3 Collecte des données
3.1 Elaboration des outils d’entretien
3.1.1 Le guide d’entretien
3.1.2 Les questionnaires
3.2 Le déroulement de l’enquête
4 Echantillonnage
5 Traitement des données
6 Les difficultés rencontrées
PREMIERE PARTIE : Dakar-Plateau, un Pôle économique attractif
CHAPITRE 1 : situation géographique, climat et habitat : les facteurs endogènes de l’attractivité de la commune Dakar-Plateau
1. Aspect géographique et développement territorial
2. Le climat, facteur physique déterminant dans l’attractivité de la commune de Dakar-Plateau
3. L’habitat dans la commune de Dakar-Plateau
CHAPITRE 2 : Démographie et migrations dans un espace toujours plus convoité
1. Evolution démographique de la population
2. Les structures démographiques
3Les mouvements de population
CHAPITRE 3 : Spécialisation fonctionnelle de la commune de Dakar Plateau
1. Plateau ; centre de polarisation des infrastructures étatiques, économiques et Sociales
2. Dakar-plateau, zone d’activité commerciale très prisée
3. Plateau, zone de convergence des axes de circulation
DEUXIEME PARTIE : Monographie des espaces publics et analyse de la situation Actuelle
CHAPITRE 1 : Espaces publics lieux de l’action
1. Les caractéristiques des espaces publics urbains
1.1 Les formes des espaces publics
1.2 Fonctions et usages des espaces publics
2. La typologie des espaces publics urbains
2.1 Les places publiques
2.2 Les espaces verts
3. Les voies publiques
CHAPITRE 2 : Les conditions d’utilisation des espaces publics dans la Commune de DakarPlateau
1. Les utilisations collectives
2. Les utilisations privatives
Procédure pour occuper un espace public espaces publics dans la CDP
1. Le mobilier urbain dans l’espace public
1.1 Les cantines
1.2 Les étals
1.3 Les kiosques
2. Les activités professionnelles
2.1 Les mécaniciens
2.2 Les menuisiers
3. Les marchands ambulants et les petits métiers
3.1 Les marchands ambulants
3.2 Les petits métiers
3.2.1 Laveurs de voitures
3.2.2 Cireurs
3.2.3 Vendeurs d’eau de café de thé
4. Les cas sociaux (les mendiants)
5. CHAPITRE 4 : les causes et les conséquences de l’occupation anarchique des espaces publics et ses manifestations à travers l’espace communal
1. Les causes récentes de cette situation et leurs manifestations à travers l’espace communal…
1.1 La prolifération du secteur informel
1.2 La perception négative de l’espace public urbain
1.3 Les pratiques populaires de défoulement sur l’espace public
1.4 Les manifestations à travers les surfaces communales
2. Les impacts des pratiques officielles et informelles sur le paysage urbain
2.1 L’encombrement des espaces publics
2.2 Problème récurrente de mobilité urbaine
2.3 La question alarmante de production des déchets
2.4 La détérioration du cadre de vie à l’échelle de la commune de Dakar-Plateau
TROISIEME PARTIE : Stratégies des acteurs et perspectives d’aménagement de la ville de Dakar. Jalons d’une gestion urbaine concertée et participative
Chapitre 1 : les acteurs de la gestion des espaces publics
1. Les pouvoirs publics dans la gestion des espaces publics urbains
2. Les autorités locales à l’épreuve de la gestion espaces urbains
3. La police
4. Les riverains
Chapitre 2 : l’orientation des modes d’action
1. Les opérations de désencombrement
2. Les sites de recasement une alternative à court terme
3. Les limites des opérations de désencombrement
4. Les résultats des modes opératoires
Chapitre 3 : Perspectives de gestion des espaces publics urbains A Dakar
1. Une planification participative, une alternative à la gestion urbaine centralisée
2. Les politiques publiques de l’environnement urbain
3. La communication autour des interventions sur l’espace public
Interprétation des résultats de l’enquête
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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