Monographie de l’isoniazide et du Pyrazinamide
LE CENTRE ANTIPOISON DU MAROC (C.A.P.M.)4
Le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (C.A.P.M) est un service d’utilité publique mandaté par le Ministère de la Santé pour la gestion des problèmes toxicologiques à l’échelle individuelle et collective. Il assure une fonction de vigilance et d’alerte sanitaire. Les objectifs spécifiques sont la diminution du nombre total d’intoxications, et la réduction des décès et des séquelles toxiques par l’amélioration de la prise en charge du patient intoxiqué. Ces objectifs nécessitent l’élaboration d’une Stratégie Nationale de Lutte Antitoxique qui requiert la maîtrise de la connaissance de l’état épidémiologique, la formation du personnel médical et paramédical, ainsi que la disponibilité du matériel de réanimation, des antidotes et des médicaments. Cette stratégie est basée également sur la sensibilisation et l’éducation de la population aux problèmes posés par les intoxications et leurs conséquences. Le CAPM est composé de sept unités à savoir : – Information Toxicologique (IT) – Centre National de Pharmacovigilance (CMPV) – Laboratoire de Toxicologie et de Pharmacologie (CAPM-LAB) – Toxicovigilance (TV) – Cellule de Communication Information (CCI) – Assurance Qualité (AQ) – Suivi et Logistique (SL) Le CAPM dispose de ressources matérielles diversifiées lui permettant de recueillir les informations nécessaires à la réussite de ces différentes missions : * Ressources Humaines diversifiées et qualifiées * Fiches de recueil d’informations * Matériel informatique * Matériel de laboratoire II- Départements du centre antipoison 1- Information toxicologique L’Information Toxicologique consiste à délivrer l’information en toxicologie 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, au public, aux professionnels de santé et aux autorités, concernant tout produit potentiellement toxique (médicaments, produits chimiques, plantes, animaux venimeux…). 2- Le Centre National de Pharmacovigilance Est au service de tous les professionnels de santé des secteurs hospitaliers et libéraux (médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, sages femmes et kinésithérapeutes…) Pour tout sujet concernant le médicament : • Recueil et analyse de toute suspicion d’effet indésirable du à un médicament afin d’établir la relation de cause à effet ; • Réponse à vos questions sur le médicament : Effets indésirables médicamenteux, pharmacodynamie, pharmacocinétique, contre-indications, interactions médicamenteuses… ; • Aide à la prescription chez les populations à risque (insuffisants rénaux, sujets âgées, enfants, femmes enceintes ou allaitantes…) ; • Evaluation des risques d’une exposition médicamenteuse pendant la grossesse ; • Diffusion gratuite mensuelle d’un Bulletin d’information sur la pharmacovigilance. 3- Centre National de Toxicovigilance Laboratoire de Toxicologie et de Pharmacologie Son rôle essentiel est d’orienter un diagnostic d’intoxication. Il est chargé d’effectuer dans l’immédiat des démarches pour la recherche, l’identification ainsi que la quantification des substances chimiques. Objectifs du laboratoire – Confirmer, infirmer, ou compléter un diagnostic d’intoxication. – Surveillance thérapeutique : dosage des médicaments pour un meilleur traitement et pour l’adaptation de posologie. Activités du laboratoire • Toxicologie d’urgence Est spécialisé dans l’identification et le dosage des toxiques dans les liquides biologiques (sang, urines, liquide de lavage gastrique, vomissement, substance suspectes …). Les techniques disponibles permettent de couvrir les toxiques les plus fréquemment rencontrés au Maroc. Les résultats sont communiqués immédiatement à la fin de l’analyse par téléphone au médecin demandeur. • Suivi thérapeutique Il assure le dosage des médicaments chez les patients sous traitement chronique. Le but de ces dosages est : D’éviter les surdosages qui favorisent l’apparition d’effets indésirables médicamenteux et les sous-dosages qui sont la cause d’échecs thérapeutiques. • Métaux lourds.
Tuberculose
Les cibles d’infections de la tuberculose6 L’infection due au bacille tuberculeux peut se présenter sous diverses formes : • Tuberculose pulmonaire : Le poumon est la localisation la plus fréquente de la tuberculose, atteinte isolée dans 80 % des cas, ou associée à une atteinte extrapulmonaire dans 10 % des cas. • Tuberculose extra-pulmonaire : Toutes les localisations de la tuberculose situées en dehors du parenchyme pulmonaire sont des tuberculoses extra-pulmonaires : – La tuberculose pleurale – La tuberculose des ganglions périphériques – Les tuberculoses des os et des articulations – La tuberculose urogénitale – La tuberculose du péricarde – La tuberculose digestive – La tuberculose neuroméningée Les différentes populations des bacilles de Koch7 Au sein d’un foyer tuberculeux, il existe trois formes principales de bacilles dont le métabolisme, et la chimiosensibilité sont variables : • Les bacilles à métabolisme actif en milieu aérobie (extracellulaires ou intra-cavitaires), leur multiplication est continue et rapide. • Les bacilles intramacrophagiques (intracellulaires, pour lesquels les antibiotiques efficaces devront posséder une bonne diffusion intracellulaire, ainsi qu’une activité conservée en milieu acide). Leur multiplication est ralentie par le manque d’oxygène et le pH acide du cytoplasme macrophagique. • Les bacilles intracaséeux (quiescents, ou « dormants »). Leur multiplication est stoppée, mais ils restent vivants. Ils sont capables de reprendre leur activité et de se multiplier dès que les défenses immunitaires diminuent. 4- Traitement de la tuberculose8 Les médicaments de première ligne sont l’Isoniazide(INH), la Rifampicine (RIF) et le Pyrazinamide (PZA) agents essentiels du traitement de la tuberculose à bacilles sensibles, Ethambutol (EMB) étant plus inconstamment employé. L’INH exerce l’effet bactéricide le plus puissant sur les bacilles extracellulaires en réplication active. La RIF est active sur toutes les populations bacillaires. Le PZA apporte une contribution importante à la stérilisation des lésions tuberculeuses. L’EMB est bactériostatique aux doses conventionnelles, i1 est utilisé en association avec des bactéricides plus puissants pour éviter l’apparition de souches résistantes. Le traitement par l’INH seul dure pendant 18 mois, l’ajout de la RIF fait diminuer la période à 9 mois, on peut raccourcir cette durée en administrant le PZA pour arriver à un traitement qui dure 6 mois. (Voir tableau 1) Tableau 1 : Activité in vivo des antituberculeux de première ligne Les médicaments de seconde ligne (éthionamide, cycloserine, capreomycine, aminosides, PAS, fluoroquinolones) sont rarement utilisés. Ils sont indiqués en cas d’intolérance ou de résistance du germe aux antituberculeux majeurs. Un traitement curatif a pour but de détruire les bactéries présentes dans les organes infectés. Bien conduit, un traitement antituberculeux entraîne une guérison dans 99 % des cas. Même chez le sujet séropositif pour le VIH, le taux de guérison est supérieur à 95 %. Un traitement précoce permet d’éviter la dissémination de la maladie. Le traitement permet de faire cesser la contagion en 2 à 3 semaines. Le traitement standard dure six mois (fig.1), il comporte trois antituberculeux durant les deux premiers mois de la thérapie : INH, RIF et PZA, puis, en cas de bacille sensible à tous les antituberculeux, pendant les 4 mois restants le traitement est réduit à la RIF et à l’INH. Ces médicaments peuvent être utilisés, soit séparément, soit en association fixe. L’EMB est rajouté à cette trithérapie lorsqu’il existe un doute sur une résistance à l’isoniazide.
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Table des matières
Introduction
Centre Antipoison Du Maroc (C.A.P.M.)
Partie I : Rappels théoriques
I- Tuberculose
1. Définition
2. Les cibles d’infections de la tuberculose
3. Les différentes populations des bacilles de Koch
4. Traitement de la tuberculose
II-Monographie de l’isoniazide et du Pyrazinamide
1. Isoniazide (IHN OU H)
a. Structure chimique de l’isoniazide
b. Propriétés physicochimiques
c. pharmacodynamie
d. Pharmacocinétique
e. Indications thérapeutiques
f. Effets indésirables
2. Pyrazinamide (PZA ou Z
a. Structure chimique du Pyrazinamide
b. Propriétés physicochimiques
c. Pharmacodynamie
d. Pharmacocinétique
e. Indications thérapeutiques
f. Effets indésirables
III- L’intérêt du dosage de l’isoniazide et du Pyrazinamide
a- L’intérêt du suivi thérapeutique de l’INH
b- L’intérêt du suivi thérapeutique du Pyrazinamide
IV- Chromatographie liquide à haute performance
1. Définition
2. Appareillage
a. Système de pompage
b. Injecteurs
c. La colonne
d. Détecteurs
e. Système d’acquisition de données : Intégrateur, enregistreur, unité
informatique
3. Types de chromatographie liquide
Partie II : Validation du dosage de l’INH et du PZA par HPLC
I- Matériels et méthodes
1. Matériels et réactifs
2. Description de la technique
3. Optimisation de la méthode
4. Validation d’une méthode analytique
a. Spécificité
b. Linéarité
c. Répétabilité
d. Fidélité intermédiaire (reproductibilité)
II- Résultats
III- Discussion
Conclusion
Annexe
Références
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