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Environnement
Historique et définitions
La première conférence des Nations Unies sur l’environnement, à Stockholm est l’évènement qui a introduit une connotation écologiste aux mots environnement. Cette même année, ce terme est rapporté à tout impact négatifdes activités humaines sur les réalités biophysiques comme la surexploitation des ressources naturelles.
Au milieu du 20ème siècle vient alors, le concept de conservation de la nature. Ce dernier consiste à allier protection et aménagement rationnel. C’est le fait de tirer un meilleur parti des ressources naturelles et des milieux d’activités humaines. Il s’agit de protéger la nature tout en contribuant au développement de la communauté locale, c’est-à-dire répondre aux besoins vitaux de la population riveraine.
Selon le GEORGE (P.) (1976) : le milieu global dans lequel se situe la société constitue l’Environnement. L’Environnement, c’est c e qui entoure, ce qui constitue le voisinage. C’est l’ensemble des éléments physiques,chimiques et biologiques, naturels et artificiels qui entourent un être humain, un animalet un végétal. C’est l’ensemble des éléments objectifs et subjectifs qui constituent lecadre de vie d’un individu.
Selon VILLANCOURS (1995) : un système dynamique et évolutif de facteurs naturels (physiques, chimiques, biologiques) et humains (économiques, politique, sociaux et culturels) où les organismes vivants opèrent et où les activités humaines ont lieu, et qui ont de façon directe ou indirecte, immédiatement ou à long terme, un effet ou une influence sur ces êtres vivants ou sur les activités humaines à un moment donné et dans un aire géographique.
On peut donc définir l’Environnement comme étant un ensemble des agents physiques, chimiques, biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d’avoir des effets directs ou indirects, immédiats ou à courts termes sur les êtres vivants et les activités humaines.
Charte et Politique National de l’Environnement:
Selon la loi n° 90-033 du 21 décembre 1990, modifiée par les lois n°97-012 du 6 Juin 1997 et n° 2004-015 du 17 Août 2004, la Charte de l ’Environnement Malgache, a été créé afin de fixer le cadre général de l’exécution de lapolitique de l’environnement dont les modalités ont été définies par des textes règlementaires d’application.
Elle contient les principes généraux, les dispositions traduisant en terme opérationnel et dans le cadre du développement global de Madagascar, la Politique Nationale de l’Environnement (PNE), ses grandes lignes et ses axes.La Charte procède également à l’analyse de la dégradation des ressources naturelles et de ses effets.Elle définit les stratégies des Plans d’Actions Environnementales (PAE), et la mise au point des projets prioritaires « Projets Environnements » (PE).
La PNE quant à elle, vise à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui est la réduction de la pauvreté avant 2015. Elle a donc pour objectif d’améliorer le cadre de vie de la population urbaine et rurale et d’assurer une bonne gouvernance dans la gestion de l’Environnement. Ceci est dû aux constats des menaces sur la dégradation des milieux naturels causés par les activités humaines. Il est primordial de gérer rationnellement les ressources naturelles de Madagascar qui pourront ensuite constituer de levier socio-économique du Pays. La PNE place l’homme au centre des préoccupations environnementales.
Développement durable
Notion de développement
La notion de développement a pris de l’importance après la deuxième guerre mondiale. Elle renvoie également au concept de « tiers-état » qualifiant les pays dites « sous-développés ». Ces derniers sont soit en manque de moyen soit seulement en retard par rapport aux pays industrialisés.
En terme simple, le développement est le fait de grandir, de croître ou seulement de se développer vers un résultat positif. En sciences humaines, elle désigne l’amélioration des conditions et de la qualité de vie d’une population, et renvoie à l’organisation sociale servant de cadre à la production du bien-être.
Dans le cadre de notre étude, la dimension économique et sociale sont les paramètres à considérer, dans la mesure où leurs développementspermettent à chaque individu d’évoluer. La Banque Mondiale mesure le développement par le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant, c’est-à-dire que le revenu de chaque habi tant représente un élément considérable dans leurs évaluations. Le développement économiquet social fait également référence à d’autre dimension dans la société, à savoir la démographie, la santé et l’éducation car elles participent à la progression du niveau de vie de la population, et contribue également à leurs bien être sociale.
Historique et définition du développement durable
La notion du développement durable a été créée suite à un débat entre les économistes et les écologistes. En effet, la recherche de profit personnel des entreprises mondiales allait souvent à l’encontre de la préservation de l’environnement. Elle est donc un compromis résultant du débat entre les acteurs du développement et les écologistes.
En 1980, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) propose le concept de « développement durable ». Mais ce n’est qu’en 1987 qu’une définition sera formulée.
La Commission Mondiale pour l’Environnement et le Développement (Commission Brundtland 1987) définit la durabilité comme« un progrès qui permet de satisfaire à leurs besoin du présent sans compromettre la possibilitépour les générations future de satisfaire à leurs propres besoins ».
. Le rapport de la Commission des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement proposera donc de définir le « développement durable » ou« sustainabledevelopment » comme étant « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour lesgénérations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins ».
Le développement durable est donc la gestion rationnelle des ressources naturelles pour qu’il puisse profiter à la génération actuelle et la génération future.
Objectifs
Le « développement durable » vise à faire évoluer harmonieusement l’Environnement et le développement humain. Il inclut la satisfaction des besoins essentiels sans affecter les générations futures. Il inclut des idées de développements intégrés et endogènes, mettant l’accent sur un développement à la fois économique, politique, culturel et social avec la participation active de la population dans la localité.
Il est donc primordial de prévoir les effets néfastes des projets de développement sur l’environnement tout en améliorant la condition de vie humaine. La durabilité est non seulement sociale, économique, écologique, spatiales, mais aussi culturelle par la prise de solution locale à la préservation de chaque site, et à la prise de conscience de la population locale de leurs véritables intérêts.
Cas de Madagascar
Selon le rapport de la Banque mondiale, près de trois quart de la population vivent dans les zones rurales et le 3ème quart représente une population pauvre. On a observé une baisse du taux de PIB par habitant qui était de 383 dollars en 1995 et de 246 dollars en 2003. L’agriculture est la principale activité de ces populations. Cependant cette filière est non durable car elle rencontre énormément de problèmesparticulièrement, le faible rendement et la dégradation des surfaces cultivées.
Similairement à cela, les ressources forestières se dégradent et s’épuisent, D’où le souci de conserver l’environnement tout en contribuant à l’a mélioration des conditions de vie de la population locale. Des aires protégées ont été créées afin d’allier conservation et projet communautaire, car selon toujours la Banque Mondiale, l’écotourisme fait partie d’une industrie future et florissante.
Les aires protégées à Madagascar :
Définition :
Selon UICN, une aire protégée est un territoire ouzone marine et/ou côtière: consacrée particulièrement à la protection et au maintien de la diversité biologique (écosystèmes, espèces, variabilité génétique) ainsique des ressources naturelles et culturelles associées et gérées par des moyens efficaces, juriquesd ou autres.
Système d’Aires Protégées de Madagascar (SAPM)
La commission de SAPM s’est formée suite au Congrès Mondial sur les parcs à Durban le 17 Décembre 2003. Le but est d’augmenter la surface des aires protégées, de constituer un éventail complet de catégories et types de gouvernances, ainsi qu’un cadre juridique correspondant. Il s’agit également d’impliquer la population locale dans la gestion des ressources naturelles, valoriser les facteurs culturels et traditionnels des localités, et responsabiliser les autorités locales et régionalesdans la gestion des aires protégées.
Objectifs du SAPM
Les objectifs du SAPM :
– conserver l’ensemble de la biodiversité unique de Madagascar, en particulier les écosystèmes, les espèces et la variabilité génétique ;
– mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel, l’éducation et la recréation des citoyens et des visiteurs ;
– mettre en valeur la biodiversité par la recherche ;
– maintenir les services écologiques et l’utilisation durable des ressources naturelles pour la réduction de la pauvreté et le développement ;
– conserver et valoriser le patrimoine culturel malgache ;
– promouvoir l’écotourisme ;
– distribuer équitablement les bénéfices générés lesparressources naturelles ;
– apporter une contribution aux développements économiques et sociaux en général par la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I- Approche conceptuelle et présentation du terrain
Chapitre I- Approche théorique
Section I- Approche théorique du développement
I- Selon DURKHEIM (E.)
II- Selon NURKSE (R.)
Section II- Approche sociologique en Environnement
Chapitre II- Notion de bases
Section I- Environnement
I- Historique et définition
II- Charte et Politique National de l’Environnement
III- Développement Durable
A- Notion du développement
B- Historique et définition du développement durable
C- Objectifs
D- Cas de Madagascar
IV- SAPM et Aire Protégée
A- Définition
B- Système d’Aires Protégées de Madagascar
C- Objectifs du SAPM
D- Différentes catégories d’Aires Protégées
E- Exemples d’Aires Protégées
V- Problèmes environnementaux à Madagascar
Chapitre III- Présentation de la zone et du site d’étude
Section I- Monographie de la Commune Urbaine d’Anjozorobe
I- Cadrage historique et localisation géographique
II- Caractéristique de la population
A- Démographie
B- Activité de la population locale
III- Infrastructures locales
A- Infrastructures routières
B- Infrastructures scolaires
C- Infrastructures sanitaires
Section II – Présentation du Fokontany d’Antsahabe
I- Historique et Présentation du Fokontany
II- Démographie
III- Activité de la population locale
IV- Infrastructure locale
Section III- Présentation du Corridor Forestier d’Anjozorobe Angavo
I- Géographie et Potentialité du Corridor
II- Différents sacrés
III- Menaces pesant sur la biodiversité
PARTIE II- Etude approfondie sur le point de vue des acteurs concernés vis-à-vis du projet
Chapitre I- Présentation du projet
Section I- Objectifs du projet
I- Conservation de la forêt avec la participation de la population locale …
II- Projet de développement basé sur l’AGR
Section II- Les acteurs concernés
I- Les acteurs économiques
A- Les organismes internationaux
B- Les organismes nationaux
II- Les organismes oeuvrant au sein du projet
A- L’ONG Fanamby
B- Madagascar National Park
C- La direction Générale des Eaux et Forêt
D- Organisme Public de Coopération Intercommunal
III- Les acteurs locaux
A- Komitin’nyAlasynyTontoloIainana
B- Antsahabe MIray
Section III- Suivis et évaluation du projet
Chapitre II- Analyse du projet Anjozorobe Angavo
Section I- Réalité sur le terrain
I- Activité principale de la population locale
A- Filière agricole
1- Les pratiques agricoles au sein du fokontany d’Antsahabe
2- Les produits agricoles
B- Elevage
II- Activité secondaire
III- Formes d’exploitation des ressources forestières
Section II- Les projets de conservation
I- Présentation des activités
II- Perception des acteurs concernés
A- Perception des autorités locales
1- La mise en place de l’AP
2- L’AMI
3- Les suivis écologiques
B- Perception de la communauté locale
1- Rôle de la forêt
2- La gestion communautaire de l’AP
Section III- Les Projets basés sur l’AGR
I- Présentation des activités
II- Perception des acteurs concernés
A- Perception des autorités locales
1- Accroissement de la production agricole
2- La gestion du SFC
3- La gestion de la distillerie d’Antsahabe
B- Perception de la Communauté locale
1- Renforcement de l’agriculture
2- La culture du ravintsara
3- Ecotourisme
Chapitre III- Etude sur le développement d’activité génératrice de revenu
Section I- Filière bio-équitable
I- Définition et principes
II- Sahanala
III- La culture du ravintsara pour le fokontany d’Antsahabe
IV- Les problèmes rencontrés
Section II- L’écotourisme communautaire
I- L’écotourisme communautaire
II- Avantages du Fokontany d’Antsahabe
III- Développement de l’activité
PARTIE III- PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
Chapitre I- Opérationnalisation de l’hypothèse
Section I- Renforcement des suivis et évaluation du projet
Section II- Conservation communautaire
Section III- Développement d’AGR
Chapitre II- Vision à long terme
Section I- Perspective d’avenir
Section II- Recommandation
I- Dans le cadre de la gestion de l’Aire Protégée
II- Dans le cadre des conditions de vie de la population locale
III- Par rapport au PSDR
IV- Par rapport à l’écotourisme communautaire
Chapitre III- Acquis du stagiaire
I- Acquis personnel
II- Acquis professionnel
CONCLUSION
Bibliographie
– Liste des abréviations
– Liste des tableaux
– Liste des figures
– Liste des images
Annexe :
– Questionnaire aux menages
– Fanontanianaisam-pianakaviana
– Tableau d’évaluation
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