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les valeurs magico-religieuses
Pour les malgaches, il existe un « Zanahary » ou Zay Nahary, celui qui a crée tout ce qui existe et tout ce que l’on voit mais qui nous est invisible. Dans leurs vivant les ancêtres malgaches, dites « Razana » ont eu besoin de personnifier d’autres dieux qu’il s appellent « Andriamanikitamaso » au même titre que les rois; d’où les Talismans ou les « Sampy » promus au rang des divinités .ANDRIANAMPOINIMERINA est bien connu en Imerina pour avoir systématisé et organisé rationnellement le culte des « Sampy ». Il est certain que le roi ainsi que son peuple avaient une réelle foi en ses talismans, mais dans le foisonnement des dévotions populaires, le roi a su mettre de l’ordre et canaliser ce culte au profit de son autorité personnelle. « Le terme sampy semble désigner, selon les cas, soit une puissance personnelle mais immatérielle qui se manifeste de diverses façons, soit le support matériel de cette puissance »7. Il peut être unobjet qu’on pourrait appeler « fétiche » ou « amulette », soit un animal en qui s’incarne la dite puissance, soit le ou les gardiens du Sampy : ces derniers ont été si bien assimilés à ce qu’ils ont servi que lesacré du talisman a pu s’exprimer par leurs gestes et leurs paroles. Ci-après sont les rôles principaux des talismans :
– Aléas du climat ; protéger de la grêle et/ ou desauterelles
– Protection contre les malheurs ; immuniser contre la malice des voisins
– Remèdes aux difficultés sanitaires
– Succès militaire
– Pour, le roi, tout spécialement, assise et perpétuation du pouvoir
les valeurs esthétiques et logiques
· les valeurs esthétiques
Comme on le sait, l’homme a besoin de s’entourer de beauté, les valeurs esthétiques englobent les musiques et chansons ainsi que la danse. Pour les malgaches il s’agit par exemple de l’ « Hira Gasy », un folklore qui fait la spécificité de l’île. C’est une pratique culturelle qui se présente sous forme de duel entre deux groupes accompagnés de leurs musiciens respectifs. Les « Mpihira gasy » sont comme tous les artistes qui vont faire des tournées selon les lieux où les organisateurs les emmènent. Les malgaches effectuent aussi des arts du genre peinture et formes artistiques, des nattes ou rary en malgache…
· les valeurs logiques
Ce sont les logiques expérimentales ou empiriques véhiculées par les mythes et légendes dont les « Ntaolo » ou ancêtres malgachescorrodaient pour donner des leçons qu’ils ont acquis de la vie pour que leurs descendants n’en fassent pas les mêmes erreurs qu’eux et échappent aux supercheries et ruses de la vie et aussi pour les empêcher de recommencer leurs âneries. Par exemple, le mythe du « Fara malemy sy Koto be kibo » qui raconte l’histoire d’un géant appelé Trimobe qui mangeait tout ce qu’il trouvait sur ses routes, y compris les êtres vivants, c’est le méchant dans l’histoire mais qui, en dépit de ses forces, n’a pas eu assez de cran devant ses deux victimes qu’il sous-estime mais qui sont, cependant, plus malins que lui. Fara et Koto, avec leur handicap et leur vulnérabilité ont su vaincre Trimobe au moment où, celui-ci a voulu les manger tout cru. Ce conte a comme but d’encourager les enfants à toujours réfléchir avant d’agir plutôt que de se fier uniquement à leur force physique et d’ailleurs, il existe un proverbe malgache qui dit « Mahery tsy maody tsy ho ela velona », ce qui veut dire que, dans la vie, il faut être prudent même si on croit être le plus fort.
les valeurs matérielles
Ce sont des biens immobiliers comme les champs de cultures, ainsi que les rizières, les tombeaux ancestraux. Dans un autre ordre d’idées, « le malgache est un ascète qui comprend la valeur de la vie mais qui n’en est pas, cependant, esclave », selon RAZAFIMPAHANANA monde rural qui assure la survie de la population. Les moyens pour faire cuire les aliments constituent des valeurs matérielles typiquement malgaches comme le « vilany tany » sur « l’afo kitay » …Les bœufs dénotent une fonction so ciale de « Hasina » qui indique la valeur et le prestige social du propriétaire. Le nombre debœufs pour les paysans malgaches donnent l’importance de la personne dans la société à laquelle ils appartiennent.
Par ailleurs, l’argent importe beaucoup pour tout le monde en tenant compte que c’est la marque de la réussite dans le système social. Toute consommation hors de la production personnelle nécessite du capital-argent. D’ailleurs, « c’est l’argent qui vous rend quelqu’un » dit le proverbe, en malgache, on a l’expression « Ny vola no maha-rangahy ». Seulement, la culture malgache exige que rien n’est plus important que l’amitié d’où le proverbe : « mieux vaut perdre l’argent que l’amitié » ou « Aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana ».
Matérialisme historique et l ‘Aristocratie Merina
Il existe trois paliers explicatifs des tournants dans l’histoire malgache. Tout d’abord, de la famille au royaume : la première organisation sociale dans l’île s’agit du régime féodal auquel notre sujet et terrain d’étude se rattache, de plus en plus, en raison des endroits sacrés, lieux traditionnels et touristiques rencontrés dans la zone. Dans l’organisation familiale malgache, c’est dans les communautés claniques « foko »9, constituées par les autochtones ou premiers immigrants, que l’on rencontre la première organisation de la division du travail. Celles-ci ont fonctionné comme des unités démocratiques et chaque « foko » dont les membres ont été peu nombreux, a été dirigé par lelusp âgé de la lignée aîné ; lequel était assisté des anciens. Les affaires intéressant la communauté villageoise ont été débattues par l’Assemblée des hommes et les décisions ont été souvent prises par consensus. A ce stade, le type de pouvoir qui a existé correspond au « Fanjakan-dRay aman-dreny ». Les habitants sont, alors, organisés en unités de résidences, fondées sur la parenté : ce sont les villages lignages ou villages clans. L’éclatement d’un village-lignage résulte de multiples raisons, si l’on ne cite que la pression démographique, entrainant le départ de la branche cadette du lignage, qui crée alors un nouveau village situé, el plus souvent, à l’intérieur ou à proximité du territoire, appartenant au clan auquel est rattaché le groupe. A part cette explosion démographique, on peut assister à ce que l’on appelle conflit entre l’aîné et le cadet ; les sous-groupes obligés de partir s’établissent alors, soitdans les environs, soit dans une autre aire échappant au contrôle du groupe.
Ces regroupements devenus libres ou volontaires, selon leur répartition, constituent, ensuite, des nouvelles constructions politiques appelées « Fanjakan-doholona » puisqu’ils sont détachés de leur lien familial d’origine et forment un autre ou plusieurs clans. Reconnus par leur force guerrière, religieuse ou idéologique; dès la fin du XI ème siècle, des dynasties dont la plupart proviennent des dernières vagues d’immigrants, apparaissent un peu partout et réunissent plusieurs « foko ».
Une autre organisation politique précède la premièr entant que royaume ou « Fanjakana misy mpanjaka », créée au détriment des communautés de base. Dansles royaumes, on se trouve en face d’une société stratifiée. En effet, la stratification sociale rappelle les relations de subordination des différentes couches sociales résultant de la distribution inégale des droits, des obligations et des privilèges dans une société globale structurée par des institutions. Le Roi s’arroge de tout droit d’ordonner la société par la force guerrière ou par des justifications idéologiques oureligieuses.
L’origine de la royauté Merina
Les Merina habitent les Hautes Terres Malgaches. Les Merina ont été un des premiers groupes sociaux malgaches à s’organiser en Clans, en Royaume puis en Etat. L’organisation sociale de ces Peuplades des Hauts Plateaux de Madagascar est marquée par une hiérarchisation perceptible encore de nos jours. La société Merina est constituée de quatre groupes sociaux :
· Les « Andriana » sont soit les descendants des anciens seigneurs, princes ou souverains de l ‘Imerina, soit la descendance des guerriers » anoblis » par le souverain.
· Les « Hovas » sont issus des familles qui ont accompagné les «Andriana » à leur arrivée sur les hauts plateaux.
· Les « Mainty » sont les descendants des « Vazimba » ou premiers habitants des hauts plateaux.
· Enfin les « Hovavao » forment un groupe plus disparate : ils regroupent les descendants d’esclaves qui pouvaient être des « Andriana », « Hovas » ou « Mainty » réduits en esclavage pour dettes ou faute, des prisonniers de guerre des autres régions de Madagascar, voire des descendants d’africains emmenés de force à Madagascar.
Mais comme on le conçoit le plus souvent, les trois premiers groupes sociaux déterminent la société Merina et c’est ce que tout le monde pense.
Stratégie d’unification de l’Imerina par le Roi ANDRIANAMPOINIMERINA
Il est impératif de connaître le Roi ANDRIANAMPOINIMERINA avant de discuter de ses approches dans l’organisation sociale. Il a été le fils d’ANDRIAMBOLOLOMASINA, roi d’Ambohimanga et comme l’a mentionné R.P CALLET10, ce premier ayant eu auparavant comme nom IMBOASALAMA. Il succéde ANDRIANJAFY quiétait lui-même le frère de sa mère. En 1794, il a entrepris de réunifier l’Imerina, en commençant par conquérir le royaume d’ Antananarivo, Ambohidratrimo, Ambohijoky, Ambohitrabiby, Ampandrana,… et s’empressant d’endiguer l’ Ikopa et d’ aménager des rizières dans les plaines de Betsimitatatra. Le roi Andrianampoinimerina a soumis les rois des collines sacrées et a pris épouse de leurs princesses. Les collines deviennentainsi sous l’autorité des épouses royales. De ce fait, il a mis RABODOZAFIMANJAKA, une de ses épouses à la tête de son royaume à Antsahadinta. Celle-ci a été la cousine d’ANDRIANAMPOINIMERINA, la fille d’ANDRIANTSIRA qui celui-ci a été le fils d’ANDRIANAVALONJAFY, Seigneur d’Alasora.
Trois générations plus tard, ANDRIANAMPOINIMERINA, seigneur du royaume d’Ambohimanga, prince ambitieux, se fixe comme objectif de reformer, reconquérir le grand royaume de l’Imerina qui s’est morcelé entre des centaines de fiefs. Grâce à l’appui des « Hovas » et des « Mainty », il a réussi à reconstituer le royaume. Il a fait exiler, assigner à résidence ou mettre à mort les parents « Andriana » qui lui a résisté. Andrianampoinimerina s’est associé à des familles régnantes d’autres régions des hauts plateaux. Il a récompensé ses meilleurs soldats en les » anoblissant » etc. Très autoritaire mais grand stratège, Andrianampoinimerina a réussi à réunifier le royaume de l’Imerina que lui a légué ses ancêtres Rafohy, Andriamanelo, Ralambo, Andrianjaka, Andriamasinavalona. C’est Andrianampoinimerina qui a fixé, donc, le dernier ordre « Andriana » de l’Imerina qui se présente comme suit jusqu’à la colonisation française :
1- Les Zanakandriana ou andriana ayant droit de régner (famille de RANAVALONA) ;
2- Les Zazamarolahy ou descendance directe des quatre fils d’ANDRIAMASINAVALONA qui ont régné après lui, auquel ANDRIANAMPOINIMERIN a intégré les descendants des princes de l’Imamo, région voisine de l’Imerina ;
3- Les Andriamasinavalona, descendants du Roi ANDRIAMASINAVALONA après la génération de la descendance des Zazamarolahy, auxquels s’ajoutent les princes du Vonizongo, royaume ayant fait sa soumission à Andri anampoinimerina ;
4- Les Andriantompokoindrindra regroupés sur Ambohimalaza ;
5- Les Andrianamboninolona à Ambohitromby ;
6- Les Andriandranando à Ambohibe ;
7- Les Zanadralamboaminandrianjaka ;
8- Les Ambodifahitra, descendant d’un guerrier célèbre d’Andrianampoinimerina ;
9- Les Ambohimanambola, gardiens des idoles amulettes d’Andrianampoinimerina.
Les Reines et les Rois du 19ème siècle sont les héritiers de cette longue lignée. Ils ont les mêmes grands ancêtres que le plus humble des « Andriana ». A force de se quereller, de se jalouser, ils ont perdu de leur autorité, ce qui a profité au groupe social des Hovas de s’épanouir de plus.
· Attributs et fonctions des groupes sociaux
Depuis l’époque d’ANDRIANAMPOINIMERINA , et très probablement avant lui aussi, le droit a été accordé à certaines personnes, choisies presque exclusivement parmi les groupes supérieurs d’ « Andriana » comme les « Andriamasinavalona11 » de gouverner certaines régions comme suzerains nommés par le roi.Ces régions appelées «Menakely », terme qui désigne aussi les sujets de ces princes, ont été éloignées de la capitale ou bien ont été difficiles à gouverner directement.
Quant aux esclaves (les Mainty et les Hovavao), on les a appelé «ankizy 12» puisqu’ ils ont vécu dans la maison de leur maître. Leurs tâches ont consisté à faire tous les travaux domestiques, y compris l’agriculture et l’élevage. Une fois mariés, ces esclaves ont bâti une case plus petite à côté de la maison de leur maître . Quand on a donné une maison à un esclave, on lui a donné aussi une terre à cultiver pour sa famille, comme on l’a fait pour un fils ou un parent sans terre.
Métamorphose des rapports de castes
En général, l’esclavage à Madagascar a été aboli par l’arrêté du 26 Août 1896 (première mesure). Dans plusieurs régions, les affranchis ont tenté d’obtenir leur indépendance économique, soit en fondant de nouveaux villages soit en s’installant en ville. L’épanouissement du marché a permis une ascendancesociale pour certains mais en retour il y a eu ceux qui ont perdu leur prestige. L’abolition des rapports de caste dans l’Imerina n’ a eu lieu qu’à l’époque du Roi RADAMA Ier13. En 1817 et 1820, celui-ci a aboli la traite des esclaves mais il y a encore eu l’importation d’esclaves Africains « Makoa » et « M asombiky »14. Ce n’est qu’en 1877 que tous les esclaves d’origines africaines ont été affranchis par des conseillers Européens du pouvoir. Ce nouvel ordre a bouleversé la vie sociale malgache en particulier l’organisation hiérarchique de la population. Les nobles ont essayé, malgré tout, de conserver ce qui les a distingués des esclaves : leur propriété avant tout, leur prestige social, leur pouvoir…Les anciens esclaves, par contre, sont devenus maîtres de leur destin et ont été heureux de leur sort. Le conservatisme malgache a commencé au moment où toute catégorie de personnes a pu avoir accès à l’ouverture marchande, en guise de l’égalité de tous. Les nobles n’ont pas pu accepter le fait que « toute peine mérite salaire», eux qui, auparavant, n’ont jamais su comment c’est de travailler aussi dur.
Mais encore, un grand tournant dans l’histoire de Madagascar est l’arrivée des colons dans l’île en 1896. A cette époque là, la reine RANAVALONA III est exilée en Algérie par les colons français et la colonisation s’est amorcée dans l’histoire malgache. Beaucoup d’écrivains malgaches (Andry ANDRAINA « Mitaraina ny tany »…) et des patriotes (RALAIMONGO, pasteur RAVELOJAONA, RABEMENANJARA…) o nt tenté de démontrer, de par leurs manifestations et leurs œuv res, la taille de l’enjeu de cette colonisation à Madagascar. L’enchevêtrement des rapports hiérarchiques locaux à Madagascar a continué à perturber l’harmonie sociale, ce qui a facilité l’entrée des colons et qui a de plus en plus renforcé l’autorité française.
Aux yeux des colons, les malgaches ne font qu’une seule entité : leur esclave. Les déchéances des habitants devant leur hiérarchie austifiéj l’existence des traitres, ceux qui sont des lèches-bottes des colons et qui ont voulu avoir leur place au niveau de l’autorité française. C’est là que réside la faiblesse de la société malgache d’antan dont les Français ont su en profiter pour déstabiliser le peuple sujet. Même enterme d’esclavage, les traitements coloniaux diffèrent de ceux de notre société féodale. Les colons ne prouvent aucune pitié, tous les travaux devront être effectués et les conditions de vie dépendent d’eux-mêmes. Or, les esclaves dans le système hiérarchique malgache, onteu plus de droits, si l’on ne cite que le fait d’avoir leur propre maison à l’intérieur du domaine de leur maître, leur petit champ de cultures… En vérité, il existe le terme malgache « Fanompoana » ou allégeance qui a de nuance avec le « fanandevozana » ou l’esclavage coloniale. Les formes se différencient puisque l’esclavage ou « fanandevozana » se dit du traitement des personnes occultées de tous ses droits humains. Par contre, l’allégeance ou « fanompoana » consiste à une obligation de fidélité et d’obéissance qui incombe à une personne à l’égard de la nation à laquelle elle appartient et du souverain dont elle est sujette. Cette métamorphose des rapports de caste a été le premier bouleversement du système hiérarchique dans l’île.
La socialisation: processus d’intégration culturelle
Les paliers des interactions sociales
Strictement parlant, une interaction est une situation de face à face où les individus impliqués dans cette condition s’influencent directement. L’interactionnisme aborde les processus d’action réciproque sous un angle essentiellement microsociologique. Chaque comportement ou message de l’un induit un comportement ou un message de l’autre, dans un processus dynamique ; ainsi dit, ils « interagissent ».
Selon SIMMEL15, « la société, dans son sens large, existe quand plusieurs individus entrent en interactions ». Ces interactions se nouent dans des cadres formels, que celui-ci appelle Formes assimilées comme étant les contenants des interactions concrètes. Les formes varient également selon les situations sociales. JAVEAU16, dans son étude sur les situations sociales admet qu’elles constituent les cadres dans lesquels se produisent les interactions sociales et se présentent à eux de manière également typique, et les acteurs savent qu’ils doivent aussi se conduire de manière typique. A l’insu de cette manière, chaque individu appartenant à un groupe social dispose peu ou prou de catalogue auquel correspond un répertoire limité de comportements appropriés. Dansla structure sociale d’une société, il existe divers champs selon l’expression de BOURDIEU 17 dans lesquels les individus s’interagissent, ces champs encadrent les règles sociales et les limitent, orientant les comportements de chaque membre d’une unité sociale.
D’un côté, l’étude des rapports sociaux à l’intérieur de ces champs conduit au discernement de l’évolution de la structure sociale d’une société dans le but d’appréhender, suivant JAVEAU, le macro-monde, pour ensuite éclaircir les logiques d’action des individus dans leurs relations sociales considérées commemicro-monde. La société n’est pas donnée mais produite par les interactions au sein des formes qui se reproduisent et leur permettent d’avoir lieu. La production sociale se maintient donc par les interactions qui fabriquent la véritable trame du « social » ; ce sont elles aussi qui assurent à ce que ce social puisse se reproduire sans cesse. En ce qui concerne maintenant la reproduction sociale, elle se présente sous forme de rapports de domination et de subordination, liés à la structure du pouvoir, dont le groupe se maintienne à travers le temps. Les mécanismes de la reproduction sociale sont les institutions qui sont dotées d’une capacité plus ou moins grande d’intégrer des conduites individuelles et de les obliger à se conformer à certaines représentations entrant dans la catégorie des idéologies. Ces dernières sont présentées sous forme d’images et servent de guides aux actions dont les membres devront entreprendre. Une illustration à ces institutions est l’institution scolaire de laquelle BOURDIEU et PASSERON18 ont fait une thèse de sa fonction reproductrice. L’école reproduirait les rapports sociaux notamment en maintenant intacte la distance entre les divers niveaux de culture des élèves, pour le profit d’un ordre social dominé par les représentations culturelles et politiques de la Bourgeoisie.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : MONDIALISATION ET STRATEGIES DE REPRODUCTION DE LA DOMINATION CULTURELLE
CHAPITRE I : DU PASSEISME A L’EFFLORESCENCE CULTURELLE DANS LA MONDIALISATION
1- Les assises socio-historiques à l’amorce du conservatisme
1-1 Bases philosophiques et idéologiques des croyances malgaches
1-2- Caractéristique des systèmes de valeurs malgaches
1-2-1 les valeurs sociales et morales
1- 2-2 les valeurs magico-religieuses
1-2-3 les valeurs esthétiques et logiques
1-2-4 les valeurs matérielles
1- 3 Matérialisme historique et l ‘Aristocratie Merina
1-3-1 L’origine de la royauté Merina
1-3-2 Stratégie d’unification de l’Imerina par le Roi ANDRIANAMPOINIMERINA
1-4 Métamorphose des rapports de castes
2- La socialisation: processus d’intégration culturelle
2-1 Les paliers des interactions sociales
3- Acculturation marchande et phénomène mondial de la domination
3-1 Discours de la domination sociale
3-2 Postmodernisme et tendance structuraliste
3-2-1 Tenants socio-économiques du Capitalisme
CHAPITRE II : LES PROBLEMATIQUES LOCALES
1- Approche descriptive : cadrage du milieu
1-1 Aspects géographiques du lieu et délimitation territoriale
1- 1-1 Relief et végétation
1-1-2 Climat et hydrographie
1-2 Démographie de la population
1-3 Bâtiments officiels
1-3-1 Secteur éducation
1-3-2 Cadre sanitaire
1-4 Activités lucratives et diverses associations
1-4-1Composition de la population selon les secteurs d’activités
2- Approche ethnographique et diachronique
2-1 Approche biologique du roi ANDRIAMANGARIRA
2-1-1 Typologie des autochtones selon leur caste
2-1-2 Toponymie d’Androhibe Antsahadinta
2-2 Pratiques culturelles, croyances et coutumes
2-2-1 Le culte des talismans ou « Sampy »
2-2-2 Loisirs, fêtes et cérémonies traditionnelles
2-2-3 Les sillons du passé et les sacrés
PARTIE II : AVOIRS CULTURELS ET CAPITALISATION
CHAPITRE III : SCHEMAS DE LA STRATIFICATION SOCIALE : PIECE JOINTE DES ITINERAIRES CULTURELLES
1- L’ordre social via les groupes statutaires dans la zone d’Antsahadinta
1-1Rapports de caste des sujets
1-1-1 Importance des rapports de caste
1-2 Analyse de la structure sociale par les Catégories socioprofessionnelles
1-3 Capital culturel via le niveau d’instruction des sujets
1-4 les « partis » ou associations dominants
2- Styles de vies et consommation locale
2-1 Budgets familiaux
2-2 Entretien physique
2-2-1 Consommation alimentaire
2-3 Habitat et taille de ménage
2-4 Habilles et hygiène sanitaire
2-5 Effet de rattrapage apparent
2-5-1 La nécessité du téléphone
3- Processus de socialisation
3-1 Champs familiaux et le quotidien
3-1-1 La fonction masculine et féminine dans la famille
3-1-2 Tâches domestiques des enfants
3-2 Champ d’enseignement : Ecole
3-2-1 Projet à court terme
3-2-2 Obstacles et conditions d’adhésion à l’université
4- Le champ du travail et aperçu du sujet historique
4-1 Table de la mobilité sociale
4-2 Autres indices de la mobilité
4-3 Table du mariage : homogamie de la population
4-3-1 Indicateurs du choix de conjoint
4-4 Caractéristiques des alliances matrimoniales
CHAPITRE IV : RAPPORT DE FORCES CONCOMITANT A LA LOGIQUE DE VIVRE ENSEMBLE
1- Registres et mécanismes de domination sociale
1-1 Contrat social et régulation sociale
1-2- Distribution des ressources lucratives
1-2-1 Rapports de productions
1-2-2 Les forces productives
1-2-3 Accumulation du Capital
1-3- Représentations sociales éminentes
1-3-1 Logique d’intégration
1-3-2 Logique stratégique
2- Mouvement de la population
2-1 Nature des contacts externes-internes
2-2 Exode agricole aperçue
3- Classes hégémoniques et classes corporatives
3-1 Identification des fractions de classes sociales
3-2 Origine et position sociale des diasporas
3-3 Niveaux d’étude et Catégories socioprofessionnelles des diasporas
4- Etude de cas : récit de vie d’un échantillon
PARTIE III : PERSPECTIVES D’UN AVENIR INCONTOURNABLE
CHAPITRE V : LA REPRODUCTION SOCIALE, CHANGEMENT ET/OU MUTATION
1- Synopsis et analyses des problèmes périurbains assujettis
1-1 Fractures socioculturelles
1-2 Handicap économique
1-3 Impacts psychologiques de la colonisation
1-4 Analyses du quiproquos religieux et subjectivisme
1-4-1 Discrimination raciale
1-4-2 Tendance à la fragmentation sociale
1-5 Domination symbolique de la classe hégémonique
1-5-1 Discours et valses de signes extérieurs de richesses
1-5-2 Logique paysanne
2- L’Agriculture : un Phénomène Social Total
2-1Dimension économique
2-2 Dimension socioculturelle
2-3 Dimension religieuse
2-4 Dimension politique
2-5 Dimension psychologique
3- Monde périurbain et rationalité limitée
3-1 Concept de la propriété au coeur de la stabilité sociale
3-2 L’autorité comme second pilier
3-3 Contexte de la légalité : pilier de la rationalité
3-3-1 Syncrétisme entre légalité et légitimité
3-3-2 Syncrétisme au niveau religieux
4- Changement et effets de la mondialisation
4-1 Uniformisation culturelle
4-2 Facteur « temps » dans le changement culturel
4-3 Dynamique socioculturelles
4-3-1 « Dynamique du dedans »
4-3-2 « Dynamique du dehors »
4-3-3 Changement et mutation sociale
CHAPITRE VI : UN BON FILON POUR LE FUTUR
1- Les allègements entrepris par les administrateurs locaux et ONG
2- Allègements entrepris par l’Etat
2-1 Dans le cadre de la nouvelle technologie
2-2 « Education pour tous »
2-3 Reforme de la politique foncière
2-3-1 Les étapes d’une implantation de Guichet Foncier
3- Solutions avancées par le chercheur
3-1 Au niveau de l’éducation
3-1-1 Contextualisation de l’enseignement
3-1-2 Solutions aux jérémiades de l’éducation familiale rurale
3-2 Sur le plan économico-politique
3-2-1 Adhérassions des ruraux dans l’économie de marché
3-2-2 Entreprenariat dans le monde rural
3-2-3 Réforme foncière dans les zones périurbaines vulnérables
3-2-4 Contrôle des agents fonciers auprès des services domaniaux
3-2-5 Intégration des agronomes dans les activités agricoles
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLES DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES PHOTOS ET GRAPHIQUES
ANNEXES
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