Modes de transmission et caracteristiques du vih

MODES DE TRANSMISSION ET CARACTERISTIQUES DU VIH 

Modes de transmission du VIH

Le VIH a été isolé principalement dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, le lait maternel, les liquides pleural, amniotique, broncho-alvéolaire ou cérébrospinal des personnes infectées. Il a aussi été retrouvé mais en faible concentration dans d’autres liquides biologiques tels que la salive, les larmes et les urines. Ainsi les trois(03) principaux modes de transmission du VIH observés depuis le début de la pandémie sont :
– la transmission par voie sexuelle ;
– la transmission par voie sanguine ;
– la transmission verticale de la mère à l’enfant.

➤ La transmission par voie sexuelle
Elle se fait par l’intermédiaire des muqueuses buccales, vaginales ou rectales lorsqu’elles sont en contact avec des sécrétions sexuelles ou du sang contenant le virus. Le risque de contamination par acte sexuel serait plus important dans le sens homme-femme (0,15%) que dans le sens inverse (0,09%), la muqueuse génitale de la femme étant plus étendue que celle de l’homme. ; Le risque est variable selon type de relations sexuelles ; en cas de rapport anal, le risque est multiplié par 10 ; pour les rapports oro-génitaux, le risque est difficilement quantifiable et serait surtout pour réceptif (0,04%) .Si au début de l’épidémie la plupart des cas de SIDA recensés étaient des homosexuels, aujourd’hui en Afrique, aux Caraïbes et dans de nombreux pays en voie de développement la transmission hétérosexuelle représente le mode de contamination dominant. Cela est dû à des facteurs socio-économiques tels que la pauvreté et l’augmentation sans cesse croissante de la prostitution et des pratiques homosexuelles. La contagiosité d’un porteur du VIH est variable dans le temps, car la quantité de virus présente dans les sécrétions sexuelles est fonction de l’état latent ou non de ce dernier. En effet le facteur essentiel qui augmente le risque de transmission sexuelle est l’infectiosité du partenaire infecté, ce qui se traduit par une charge virale plasmatique élevée. Ainsi du fait de l’importance de la virémie, la phase de primo-infection et le stade SIDA chez un partenaire infecté sont des périodes à haute transmissibilité du VIH. Les infections et/ou les lésions génitales sont également des facteurs augmentant l’infectiosité du partenaire ou la susceptibilité de l’exposé. Tous ces facteurs font qu’un porteur du virus puisse contaminer plusieurs personnes dans un laps de temps, et qu’à l’inverse d’autres porteurs ne contaminent pas leurs partenaires malgré une vie sexuelle sans protection pendant des mois voire des années.

➤ La transmission par voie sanguine
C’est la voie la plus directe de transmission. On distingue deux modes :

✔ La transmission par des objets souillés (aiguilles, lames, seringues, couteaux…) Le partage de seringues entre les toxicomanes est l’un des facteurs essentiels de l’extension de l’épidémie du VIH dans plusieurs régions du monde : Russie, Europe orientale, Inde, Indonésie, Chine, États-Unis, le Proche et le MoyenOrients. Ce mode de transmission concerne essentiellement les usagers de drogues par voie intraveineuse. Il représente aux États-Unis la deuxième voie de contamination après celle des relations sexuelles entre homosexuels.

Ce mode de transmission est également incriminé en Afrique par l’utilisation de seringues, d’aiguilles ou de lames usagées lors de scarifications, de circoncisions et d’excisions. Bien que rares, les contaminations professionnelles (infirmiers, médecins, biologistes…) par inoculation accidentelle de sang contaminé par le VIH, les piqures accidentelles avec des aiguilles contaminées par le sang frais existent également.

✔ La transmission par transfusion sanguine Les premiers cas de SIDA ont été décrits aux États-Unis chez les hémophiles après les homosexuels. L’instauration du dépistage systématique des dons de sang a considérablement réduit le risque de transmission, on parle ainsi de sécurité transfusionnelle. Néanmoins il subsiste un faible risque de transmission chez des donneurs prélevés dans les semaines ou les mois suivant une contamination qui peuvent ne pas avoir encore développé d’anticorps anti-VIH détectables (fenêtre sérologique).

➤ La transmission verticale : mère-enfant La transmission mère-enfant a lieu surtout en fin de grossesse, au cours de l’accouchement mais aussi pendant l’allaitement. Elle est exceptionnelle au cours des deux premiers trimestres de grossesse (fausse couche, accouchement prématuré). Le taux de transmission du VIH-1, en l’absence de traitement antirétroviral, est de 18 à 25% contrairement au VIH-2 où le risque de transmission de la mère à l’enfant serait de l’ordre de 1 à 4%.

➤ Autres modes de transmission Même s’il a été retrouvé dans la salive, les urines, les larmes, les liquides céphalo-rachidien et broncho-alvéolaire ; la transmission du VIH n’est cependant pas automatique à cause de la faible concentration de virus présent dans ces liquides et de la présence éventuelle de composants inactivant le virus. Pour ces liquides, le risque de transmission est théorique et les cas anecdotiques publiés ne permettent jamais d’écarter la possibilité de souillure du liquide impliqué par le sang. La possibilité de transmission par les insectes hématophages a été écartée.

Caractéristique du virus

Classification

Les rétrovirus constituent une grande famille des virus. Ils se définissent par leur structure : particules sphériques de 80 à 100nm de diamètre, possédant un génome fait de deux molécules d’acide ribonucléique (ARN) simple brin. Les particules sont enveloppées et sortent des cellules dans lesquelles elles se répliquent par bourgeonnement. Mais plus que leur structure, c’est leur mode de réplication qui les caractérise : grâce à l’enzyme qu’ils contiennent, appelée reverse transcriptase en anglais, ou transcriptase inverse en français, leur génome va être rétro transcrit en un acide désoxyribonucléique (ADN) simple brin puis double brin qui s’intègre dans l’ADN de la cellule hôte sous l’appellation d’ADN pro viral. Le virus de l’immunodéficience humaine appartient à la famille des rétrovirus. Et selon la pathogénie des rétrovirus, on distingue trois sous-familles :
– les Spumavirus sont les moins bien caractérisés. Ils ont été isolés de cellules en culture d’un grand nombre d’espèces de mammifères. Ils ne sont associés à aucune maladie connue ;
– les Oncovirus sont les rétrovirus les plus anciennement connus. Ils sont actuellement subdivisés en cinq groupes en fonction des espèces atteintes et de l’existence ou non d’oncogènes. Les Human T-cell Leukemia Virus, HTLV-1 et HTLV-2, identifiés chez l’homme à la fin des années 1970 appartiennent à cette sous-famille ;
– les Lentivirus son des virus qui provoquent des maladies à évolution lente et qui sont cytopathogénes en culture. Les HIV (Human Immundefiency Virus), ou VIH en français, agents responsables du SIDA, font partie de cette sous-famille ; deux types de virus ont été identifiés à ce jour : le VIH-1, répandu sur l’ensemble des continents, et le VIH-2, présent surtout en Afrique de l’Ouest.

Propriétés structurales du VIH

En microscopie électronique, le VIH-1 et le VIH-2 présentent les caractéristiques morphologiques des lentivirus avec un core excentré tronculaire et une enveloppe avec des spicules. Ce core central est formé de deux molécules d’ARN et de trois protéines. Les protéines (et glycoprotéines) du VIH-1 sont désignées souvent par leur poids moléculaire : la protéine de la capside (CA ou p25), la protéine de la matrice la plus interne associée à l’ARN (MA ou p18), la nucléocapside (NC ou p7-p9). Par ailleurs le core viral contient des molécules de RT (p51-p66), d’intégrase (INT ou p32) et de protéase (PROT ou p12). Autour de la nucléocapside se trouve l’enveloppe virale, formée d’une double couche lipidique d’origine cellulaire, et de deux glycoprotéines (gp) virales. La glycoprotéine transmembranaire, appelée glycoprotéine de fusion, d’un poids moléculaire de 41000kDa (gp41) traverse la double couche lipidique. Elle est attachée par des liaisons faibles, non covalentes, à la glycoprotéine d’enveloppe externe appelée glycoprotéine de surface, d’un poids moléculaire de 120 000kDa (gp120), qui fait saillie à la surface du virus sous forme de spicules.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPEL SUR LE VIH
1. EPIDEMIOLOGIE
1.1. Dans le Monde
1.2. En Afrique
1.3. Au Sénégal
2. MODES DE TRANSMISSION ET CARACTERISTIQUES DU VIH
2.1. Modes de transmission du VIH
2.2. Caractéristique du virus
2.2.1.Classification
2.2.2.Propriétés structurales du VIH
2.3. Interaction VIH-Cellules, et leurs conséquences sur la physiopathologie de la maladie
3. HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION A VIH/SIDA
4. TRAITEMENT
4.1. Traitement curatif
4.2. Suivi clinico-biologique
4.3. Traitement préventif
5. MORBI-MORTALITE NON LIEE AU SIDA AU COURS DE L’INFECTION A VIH
5.1. Les facteurs déterminants
5.1.1.Facteurs démographiques
5.1.2.Facteurs comportementaux
5.1.3.L’activation immunitaire chronique
5.1.4.Les effets secondaires du traitement antirétroviral
5.2. Les pathologies non classantes SIDA au cours de l’infection à VIH
5.2.1.Les maladies cardiovasculaires
5.2.2.Les lipodystrophies
5.2.3.Les dyslipidémies
5.2.4.Les anomalies du métabolisme glucidique
5.2.5.Le syndrome métabolique
5.2.6.Les complications hépatiques
5.2.7.Les complications osseuses
5.2.8.Les complications rénales
5.2.9.Cancers non classant SIDA
5.2.10. Autres complications
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Présentation du centre de traitement ambulatoire (CTA)
1.2. Description des lieux
1.3. Le personnel
2. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Population d’étude
2.4. Variables
2.5. Recueil et analyses des données
2.6. Aspects éthiques
3. RESULTATS
3.1. Etude descriptive
3.1.1.Répartition de la population d’étude selon les aspects sociodémographiques
3.1.1.1.Répartition de la population d’étude selon l’âge
3.1.1.2.Répartition de la population d’étude selon le sexe
3.1.1.3.Répartition de la population d’étude selon le statut matrimonial
3.1.1.4.Répartition de la population d’étude selon la profession
3.1.1.5.Répartition de la population d’étude selon l’origine géographique
3.1.2.Répartition de la population d’étude selon les aspects épidémiologiques
3.1.3.Répartition de la population d’étude selon les schémas thérapeutiques antirétroviraux
3.1.4.Répartition de la population d’étude selon les données paracliniques
3.1.5.Répartition de la population d’étude selon les évènements non classant SIDA
3.2. Facteurs associés à la survenue d’évènements non classant SIDA
4. DISCUSSION
4.1. Les aspects sociodémographiques
4.2. Les schémas thérapeutiques ARV
4.3. Les données paracliniques
4.4. Les évènements non classantes SIDA
4.5. Facteurs associés à la survenue d’évènements non classant SIDA
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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